mardi 31 décembre 2013

Israël / Palestine : Y a-t-il du gaz dans l'eau ?



La Paix entre Israéliens et Palestiniens est l'un des vœux que l'on peut former pour 2014 au-delà d'une simple annonce d'accords du type "Oslo"qui - comme on le sait - n'ont jamais été respectés . Au moment où les Etats-Unis semblent être sur le point de faire des propositions on peut se demander, en passant, quelle est l'influence des enjeux économiques dans les négociations en cours .

L'interrogation "du gaz dans l'eau ? " n'est pas une boutade . Car il y a bien du gaz dans la mer  : des réserves évaluées à quelques mille milliards de m3  ont  été mises en évidence dans les eaux territoriales israéliennes (1) mais aussi au large de la bande de Gaza (Palestine).

Et , sous les poches de gaz, il pourrait y avoir du pétrole; des forages commencent : c'est dire que les enjeux économiques ne sont pas négligeables. 

Le partage et l'exploitation de ces ressources rendent d'autant plus essentiel un plan de paix véritable : il finira bien par s'imposer car il relève du bon sens et dépasse les conservatismes.

Puissent le Dôme du Rocher et le Mur du Temple - enfin - faire Alliance .

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(1) Gisement baptisés "Léviathan", "Tamar", "Dalit " ( contestés par le Liban qui considère que ces "poches" se trouvent dans ses eaux territoriales...).

jeudi 26 décembre 2013

2014 à venir...


 Mettre en équation 2014 est évidemment impossible sauf à prolonger les tendances constatées . Mais ce ne sont là que des lignes de force qu'un évènement majeur peut bouleverser à tout instant . Le pire étant - comme on sait - exceptionnel , on peut toujours tenter d'observer le sens des courbes actuelles. 

1-En France il est , hélas, improbable que l'on assiste à une résorption du chômage avant  2015 : Le taux de croissance ne le permet pas. Les Pouvoirs Publics devront donc continuer à mobiliser les ''emplois aidés '' et entamer une réflexion en profondeur sur le fonctionnement de "Pôle Emploi'' tout en incitant les entreprises à investir ( avec des marges réduites , ce défi n'est pas mince )....A moins de mettre en oeuvre un plan de relance "à la japonaise" tel que conçu par le Premier ministre Shinzo ABE et qui semble tirer le Japon de l'ornière dans laquelle il se trouvait depuis plusieurs années.

Tout aussi improbable est une réforme territoriale : les rapports de force politique s'y prêtent mal. Qui plus est le sujet est complexe et - bien que majeur - un projet de réforme (cf. le mille-feuilles administratif) ne passionne pas les Français. La voie référendaire (qui permettrait de passer outre les réticences d'élus prébendaires ) risque de ne pas mobiliser. Pour autant, il s'agit là d'un chantier essentiel (économies + simplification).

2- Le résultat des élections européennes - sans être un tsunami - va probablement rebattre les cartes. Les oppositions vont se manifester : celles des Etats du Sud (Grèce, Portugal, Espagne, Italie) qui ont supporté des cures d'austérité draconiennes et qui ne perçoivent encore que médiocrement les bénéfices de ces "remèdes de cheval "; celles aussi des Etats (du Nord et du Sud) où l'extrême droite attire les frustrations de toutes origines en proposant de fallacieuses stratégies alternatives. 

Il est plus que temps que l'Union se fasse entendre (il ne reste que quatre mois) en adressant un vrai message politique et "citoyen " (c-a-d- non technocratique) . On peut ,certes, espérer que la campagne électorale révèle un nom, un visage et que le futur Président de la Commission (issu des urnes ) ait un profil rassembleur et mobilisateur . 

3-L'environnement international - en 2014 - sera probablement marqué par le succès ou non des négociations entre israéliens et palestiniens tout autant que par le Genève II concernant la Syrie. Le risque étant celui d'une "Balkanisation" du Moyen-Orient sur la base de critères confessionnels. Partagerait-on le Moyen-Orient comme jadis ce fût le cas en 1916 (accords Sykes-G.Picot) en prenant, cette fois, pour critère une ligne de démarcation chiites/sunnites? A souhaiter que la Russie et - peut-être - l'Union européenne (?) comblent le vide que les Etats-Unis pourraient laisser derrière eux en se portant vers l'Asie-Pacifique, région où la Chine "montre ses muscles '' désormais avec complaisance et où les Etats du Sud-Est asiatique sont plus que jamais à la recherche d'un "protecteur ".

 L'Afrique est devenue un terrain d'affrontement : les taux de croissance vont repartir grâce notamment aux investisseurs étrangers (après les "crises" asiatiques et occidentales) attisant les ambitions et alimentant les corruptions pendant que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté . Dans ce contexte, le vœu d'une coexistence confessionnelle devient incantatoire et appartient au passé: les luttes "djihadistes" semblent s'être ainsi déplacées des montagnes d'Asie Centrale vers d'autres "terrains de chasse" , une autre Reconquista  en quelque sorte dont on ne connaît pas, pour l'heure, le vainqueur.

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Ainsi 2014 pourrait être une année de transition sur le plan économique (sortie de crise pour l'Union ) et une année essentielle sur le plan politique à chacun des niveaux- national et international-.

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NB- Sans être devin - ni le prétendre - il ne fait guère de doutes qu' Alain Juppé se mette en orbite en 2014 en vue ...de 2017.

lundi 23 décembre 2013

SNCF : Quand les trains arrivaient à l'heure ...



J'entendais hier un jeune étudiant dire que le jours de ses examens il se gardait bien de prendre le train par crainte d'arriver en retard. Je le comprends et - lorsque je dois prendre l'avion - j'évite de prendre le train pour me rendre (via une navette ) à l'aéroport pour les mêmes raisons que l'étudiant.

 Qu'il est loin le temps où (encore dans les années soixante dix) la quasi totalité des trains arrivaient à l'heure dite : où plutôt à la minute dite (15 H 01, 14 H 24 etc...) !

 Désormais les retards - sans être la règle - ne sont pas l'exception . Et, chaque fois, même leitmotiv de la part des passagers : absence de communication.

 Et, pourtant, M. Pepy donne l'exemple : il est présent sur les quais , sur les plateaux de télévision : il "communique" . Car la SNCF s'efforce de communiquer ...souvent a posteriori. 

Ainsi, alors que le matin (17 Décembre) d'une "opération de communication" SNCF (cafés, croissants...) pour célébrer le plan rail midi-Pyrénées , le train est arrivé dans la capitale régionale avec un retard de 35 minutes ( 50 minutes : durée normale du  trajet) à la suite d' incidents sur la voie de chemin de fer , la SNCF est restée muette .

 Réponse du contrôleur :

"cette voiture n'est pas sonorisée''.

Et il poussa un profond soupir ...(regrettant sans doute , lui aussi, les trains qui - jadis - arrivaient à l'heure) .

 Evidemment, il ne s'agit pas de verser des larmes sur un éphémère "temps des cerises'' mais d'éviter de raisonner à l'aide de trop faciles équations  : ainsi vitesse n'égale pas toujours rapidité.

 Au moins pourrait-on espérer que la SNCF communique en temps réel et non a posteriori .... sauf à imaginer:

a) soit que l'absence de sonorisation de wagons (en 2013) ne soit pas une galéjade

b) que le conducteur du train  (ou le contrôleur) soit dans l'obligation de faire "remonter" et valider son message d'information ...Par...M.Guillaume PEPY, à Paris. Ce dont je ne doute...qu'à moitié ...

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NB- actualisation du 22 Janvier 2014 : le train TER (en provenance de Rodez et à destination de Toulouse a eu ce matin un retard de 1 heure . Dire que l'Orient-Express arrivait jadis à l'heure exacte à la minute près. Mais c'était jadis...

vendredi 20 décembre 2013

Syrie : un " Genève II " sans l'Iran ?



Si la conférence sur la Syrie se tiendra probablement le 22 janvier, il semble - à la demande notamment des Etats-Unis - que l'Iran ne soit pas invité. 

Troublant : l'Arabie Saoudite (qui a fourni des armements à l'opposition ) figure bien dans la liste des Etats invités .

 Le "jeu " américain risque dès lors d'échapper à l'entendement : Si l'Iran a été - comme l'Arabie Saoudite - partie prenante dans le conflit syrien à travers du Hezbollah quelles raisons justifient son éviction d'une conférence dont le but est la cessation des violences ?

 A moins que l'on ne veuille donner des gages à l'Arabie Saoudite en la réintroduisant sur un échiquier dont elle se sentirait désormais éloignée  ?

 L'Iran semble avoir donné (accord intérimaire sur le nucléaire ) quelques preuves de sérieux : l'écarter de la Conférence reviendrait (il me semble ) à vouloir aviver la tension entre chiites et sunnites en marginalisant les premiers.

Faut-il vraiment - au titre de je ne sais quels savants calculs - prendre ce risque et allumer une mèche avant même que l'autre ne soit éteinte? 

jeudi 19 décembre 2013

Europe : L' Union en ordre de marche


L'accord intervenu aujourd'hui sur l' union bancaire démontre aux sceptiques que l'Union (à tous le moins la "Zone euro ") n'a pas interrompu sa marche en avant. 

C'est un pas important vers une gouvernance économique (qui ne peut - comme la souligné hier la Chancelière Merkel - qu'aller de pair avec une gouvernance politique). 

Ainsi, nous allons peu à peu vers une intégration des Etats de la Zone euro quand bien même les débats continueront entre partisans de la rigueur budgétaire et les tenants d'une relance économique (ce qui d'ailleurs n'est pas forcément incompatible s'il s'agit d'accroître les investissements ). 

Il restera évidemment à s'interroger sur l'Europe de la Défense et nous demander si l'Union doit continuer à dépendre intégralement ou presque de l'OTAN. Les crises africaines serviront-elles de révélateur? 

Mais le vrai révélateur sera , en mai 2014, l'élection des députés européens et - dans la foulée - celle du Président de la Commission. Il aura la dure tâche d'incarner l'Union et de porter un projet qui devra aller au - delà des ornières technocratiques.

Ce sera aussi un moment de vérité pour le Royaume- Uni qui devra ne pas tarder à choisir son camp et la chaise sur laquelle , finalement, il veut s'asseoir.



mercredi 18 décembre 2013

Ukraine : capitale Moscou ?



Le titre est , certes , provocateur mais il exprime bien la situation présente : Kiev s'aligne donc sur Moscou en  entrant dans sa zone de libre-échange (en échange non pas d'un "plat de lentilles" mais d'une baisse du prix du gaz...pour les réchauffer).

Dans sa tenace reconquête de son "étranger proche'', le Président Poutine avance peu à peu ses pions sur l'échiquier. Est-ce à dire , finalement, que la Russie tente de faire "cavalier seul " comme à l'époque de l'Union soviétique en s'entourant d'Etats vassaux en guise de bouclier ?

 Question : Moscou se méfie-t-il de l'Union européenne ou bien de L’OTAN ? Pourtant des partenariats existent entre l'Union et la Russie  de même qu'avec l'OTAN.

 Ce raidissement anticipe-t-il la tentation d'un nouveau rapport de force avec l'Occident ou bien avec la Chine, nouvelle Puissance mondiale ? 

Mais, au juste , comment pourrait-il y avoir un rapport de forces qui serait par trop inégal ? 

Voilà quelques questions que l'on peut se poser tout en regrettant que la Russie ne sente pas que son avenir -proche ou lointain - est  en Europe étant donné que les "marches" d'Asie sont (ou seront bientôt) sous tutelle Chinoise ?

mercredi 11 décembre 2013

Union Africaine : quelle économie ?



Il semble assez clair que l'Union Africaine est à la recherche d'un "modèle " de développement. Mais - à tenter de voir les choses de près - on  y perd son latin tant les structures administratives (ou de réflexion) paraissent nombreuses : Ainsi les Institutions de l'Union Africaine sont dupliquées dans les 8 sous-régions qui - chacune ou presque - comportent une Conférence des chefs d'Etat, un Conseil des ministres, une Cour de Justice, un Parlement et /ou un Conseil de Paix et de Sécurité... (cf. La CDEAO, la CEEAC etc...).

Comment s'y retrouver parmi toutes ces instances ?

S'agissant du développement, le "noyau dur" semble être le NEPAD (nouveau programme de développement pour l'Afrique) mais comment s'articule-t-il avec les structures de développement des 8 Communautés économiques ?

 A défaut de pouvoir établir un rapport de forces avec les Etats (Chine, Inde, Turquie etc...) enivrés par les richesses du sol (cultures industrielles ou vivrières?) et du sous-sol (pétrole, uranium, manganèse, or diamants...) comment l'Afrique pourrait-elle ne pas encourir le risque de se voir imposer un "modèle '' de développement de l'extérieur ? Economie de troc ? 

Il y a , bien sûr, les multinationales africaines (Elles sont nombreuses en Afrique du Sud, au Nigeria, en Côte d'Ivoire, au Maroc...); mais peut-on compter sur elles (ou avec elles) pour tenter de promouvoir un vrai développement de l'Afrique dont près de 60 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté ?

 L'Afrique est probablement (certains l'assurent) le continent qui prendra , à terme, le relais de l'Asie sur le plan économique. Mais - à la différence des Etats d'Asie - on est encore bien loin d'une vraie stratégie de développement. C'est là la mission du NEPAD : des projets multiples sont, de fait, en cours (routes, ponts, voies ferrées, transport de fret etc...).

Dans un autre domaine, l'Union européenne n'est pas prête à intervenir (de manière solidaire et consensuelle ) pour assurer la sécurité de l'Afrique en proie à des guerres intestines. On l'a dit (récent sommet de l'Elysée) c'est à l'Union africaine qu'il appartiendra d'agir avec ses propres forces...En attendant, la France est en première ligne aux côtés de la Misca (succédant à la Fomac).

L'Union européenne pourra-t-elle au moins aider à mettre en place cette stratégie de développement seule à même d'éviter les guerres confessionnelles, les coups d'Etat ...et la barbarie quasi quotidiennement présente sur nos écrans ?

vendredi 6 décembre 2013

Zone Euro : une relance nécessaire ...injection bancaire sous conditions



Le Président Hollande a salué en son temps le plan de relance japonais : le Premier ministre Shinzo ABE a pu faire sortir le Japon de la récession des années 2011/12 par l'injection d'environ 130 milliards de $ en 2013. 

La B.C.E. se déciderait-elle à utiliser des moyens identiques ? Peut-être mais sous conditions : on se souvient que la B.C.E. avait prêté aux banques 1000 milliards d'euros en considérant que ces mêmes banques allaient réinjecter dans l'économie cette masse monétaire (ou en tout cas l'essentiel). 

Mais - dans la zone euro - les banques sont apparemment plus frileuses qu'au Japon et la B.C.E. s'est bizarrement trouvée dans l'incapacité de contrôler l'utilisation de ces fonds.

 Ainsi, une bonne part de ces prêts à taux zéro (ou quasi) au lieu de financer des investissements a servi ...à acquérir des obligations (donc acheter de la dette). On croit rêver !

C'est donc à juste titre que M. Mario Draghi, Président de la B.C.E. s'interroge : un plan massif de prêts aux banques semble ne pas être exclu mais à condition que l'on puisse - cette fois - s'assurer de leur bon emploi.

Au moment où la croissance en zone euro semble quelque peu marquer le pas, une initiative de la B.C.E. semble bienvenue...à condition que l'Institution (appelée à assurer la supervision bancaire) ait une vision suffisamment fine des comportements bancaires et soit à même de n'accorder ces prêts qu'aux banques qui "jouent le jeu " et ne pensent pas seulement à en tirer (comme en 2011-12 ) profits et sécurité immédiats (achat d'obligations). La B.C.E. doit bien savoir qui a fait quoi....

jeudi 5 décembre 2013

Quelle mouche a piqué ...nos députés ?



Quelle mouche a piqué nos députés pour qu'ils sanctionnent non pas les "souteneurs " et autres "Jules" mais les clients des prostituées? Avec une amende de 1500 euros ! Certes, la prostitution (quoique dit-on le plus vieux "métier" du monde ) n'est pas ma tasse de thé : dans une société devenue si permissive je me demande qui , finalement, a recours aux " services " de prostituées...

 Pour autant, fallait-il que nos braves députés (dont je serai étonné qu'aucun n'ait fréquenté un jour des "maisons closes") infligent une amende aux clients qui n'ont peut-être pas l'occasion (handicaps physiques ou psychologiques ) d'avoir des relations dites normales .

Cette décision me semble , en fait, pure hypocrisie : il s'agirait, soi - disant , de dissuader les mafieux et maquereaux frelatés en "asséchant" en quelque sorte le "marché ". La réflexion me paraît un peu courte : il y aura peut-être moins de prostituées dans les rues mais les "souteneurs " ne plieront pas pour autant bagage : cela risque même d'être pire . J'imagine des prostituées travaillant en "batterie" - comme dans les élevages - dans les lofts que les mafieux auront acquis .

  Au lieu de s'en prendre directement aux réseaux (via notamment le "blanchiment " d'argent) on choisit le contournement : dissuader les clients ( disent les bonnes âmes)  mettra fin à la prostitution et - du même coup - aux réseaux ! 

Que nenni ! La stratégie du contournement est peut-être une option diplomatique , mais ce n'est pas une mesure courageuse lorsque le but réel est de s'en prendre aux mafieux . A moins de "contourner" par des opérations de contrôle fiscal ou de surveillance.

J'entendais hier un policier déclarer sur une chaîne de TV que ce sont les mêmes hommes (et femmes) qui , désormais, "chasseront" le client au lieu du vrai gibier : 'ils risquent ainsi - faute de moyens - de se tromper de cible en courant deux lièvres à la fois .

 Notre société quelque peu stupéfaite par certains excès de permissivité, ce vote de nos très chers députés - qui semble aller à contre-courant - va l'amener à ne plus savoir où donner de la tête...   

mercredi 4 décembre 2013

Union/ Ukraine : un "désamour" qui sent le gaz ...



¨La dette de l'Ukraine - s'agissant du gaz russe - s'élèverait à 2 milliards de dollars et les négociations menées aujourd'hui par le vice-Premier ministre Ukrainien avec Gazprom n'ont pour l'instant pas abouti à une promesse d'étalement (ou de moratoire partiel) de cette dette.

 Il est cependant pour le moins surprenant que la résolution de ce problème financier soit - pour Moscou - liée au "bon comportement " de l'Ukraine (c'est-à -dire ) ne pas faire de vagues et rester docilement au sein de la "datcha " Russe. 

Ce que rapporte l'AFP ce soir est bien étrange et économiquement incompréhensible : l'Arménie achète son gaz à la Russie au prix de 189 $ (par 1000 M3) alors que l'Ukraine - dépendante à 60 % de la Russie pour ce même gaz- l'achète 400 $. 

On peut en conclure que la "clé" n'est pas économique mais bien politique.

Le projet d'Union eurasienne sent le gaz...il me semble.

dimanche 1 décembre 2013

Union Européenne : l'Ukraine , c'est l' Europe !



Il n'est pas question de répondre à la place des Ukrainiens : A eux de décider s'ils préfèrent s'arrimer au vaisseau européen ou bien à un radeau flottant sur la Volga.

 Bien sûr, depuis 2000 la voix de la Russie se fait davantage entendre et le Président Poutine ne manque pas d'habileté  : on comprend bien qu'il veuille reconstituer à sa manière l'empire des Tsars (ou - ce qui est la même chose - feu l'URSS ); mais pour cela il faut des Etats vassaux. Serait-ce ce qu'il pense de l'Ukraine?

En réalité comment comparer la Russie et l'Union : d'un côté (Russie) 130 M. d'habitants et un P.I. B. d'environ 2000 milliards de dollars , de l'autre (l'Union européenne) avec 500 M. d'habitants et un  P.I. B de  l'ordre de 15 000 milliards de dollars (comparable à celui des Etats-Unis) ?

Certes l'Union n'est pas encore un Etat mais c'est une Nation : des racines, des valeurs communes, une liberté d'expression qui n'existe pas dans cet ailleurs Eurasien que l'on tente de vendre à l'Ukraine... qui ne s'en laisse cependant pas compter.

 Le drapeau européen - à côté de celui de l'Ukraine - flotte à Kiev : je l'ai vu ...

mercredi 27 novembre 2013

Union européenne : Le rêve Ukrainien deviendrait-il cauchemar ?




Le Sommet européen de Vilnius va s'ouvrir demain 28 Novembre 2013 sans l'Ukraine. Ainsi le Président Ukrainien se retire du jeu avec le rêve , peut-être, de dormir un jour dans une "datcha " eurasienne.

Il est tout de même surprenant que la Russie affirme que l'Ukraine renonce à l'accord d'adhésion avec l'Union à cause de celle-ci. Pourtant tout le monde (ou à peu près ) a eu vent de l'entrevue orageuse du 9 Novembre ... à Moscou (et non à Bruxelles). 

Au-delà de l'étrange affaire Timochenko ( ex-Premier Ministre condamnée à 7 ans de prison pour "abus de pouvoir") dans laquelle on reste sur l'impression qu'elle n'est finalement qu'un pion sur l'échiquier et une '' monnaie d'échange'', on ne peut qu'être troublé par l'ampleur de la vague ukrainienne qui a l'Union pour horizon : C'est pour ces Ukrainiens un cauchemar que de se sentir tirés par la manche pour rejoindre une prochaine union eurasienne. 

C'est que Moscou tient à avoir un droit de regard sur son "proche étranger" c'est-à-dire les ex-républiques soviétiques et notamment celles qui sont riches en gaz ou en pétrole. Bien sûr, ce n'est pas le cas de l'Ukraine mais le combustible de l'Ukraine c'est sont Histoire, ce sont ses racines .

 C'est cela - selon Moscou - qu'il faut mettre dans la corbeille de mariage de l'union eurasienne pour lui donner quelques couleurs...quitte à provoquer, ailleurs, des cauchemars emplis d'idées noires.

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PS - Il semble - finalement - que le Président Ukrainien ait jugé opportun de se rendre demain à Vilnius : pourquoi faire ?

dimanche 24 novembre 2013

Iran/nucléaire : la confiance retrouvée ?



L'accord intérimaire de cette nuit à Genève modifie singulièrement la "donne" : l'Iran pourra ainsi poursuivre son programme civil sur la base d' UFE inférieur à 5% ce qui évite toute dérive en direction du nucléaire militaire. 

Dans ce contexte, il est normal que Téhéran ait accepté de "geler" le nombre de ses centrifugeuses puisque les "cascades" multiples ont pour fonction d'aller au-delà des 5% ,ce qui est désormais "la ligne rouge". 

J'imagine que les discussions de cette nuit ont porté sur le devenir du stock de UHE à 20 % que détient encore l'Iran ainsi que sur le réacteur d'Arak (en voie de finalisation) et à même de produire du plutonium .
Tout cela , évidemment, devra être contrôlé et confirmé : c'est la raison de la réversibilité des sanctions économiques. 

Comme on pouvait s'y attendre Israël estime qu'il s'agit d'un "mauvais accord " car - selon Tel-Aviv - on ne peut faire confiance aux iraniens. Mais un autre discours de la part du Premier ministre israélien était-il possible ?

 La position de l'Arabie Saoudite est aussi intéressante : elle dénonce également l'accord et on peut  en comprendre les raisons : elle estime que cet accord remet dans le jeu international son ennemi chiite , elle craint un "revirement" des alliances et la montée en puissance de l'Iran qui lui disputerait le "leadership" dont rêve l'Arabie Saoudite (ce rêve inclue-t-il un Califat sunnite ?...).

 Je ne sais si les négociations de Genève - dont évidemment je ne connais pas le détail - ont évoqué le problème des réacteurs de recherche qui nécessitent de l' UHE à 20 % . En même temps, j'ai le souvenir qu'en 2009 le Président OBAMA évoquait une "banque mondiale du combustible " , projet approuvé en 2010 par l'AIEA qui gérerait cet organisme permettant de fournir du combustible à seul usage civil et dont l'utilisation serait strictement contrôlée. Il me revient que ce projet a été évoqué à nouveau par les Etats-Unis en mars ou avril dernier. Il sera présenté lors de la conférence d'évaluation du TNP  devant l'Assemblée Générale de l'O.N.U en 2015 . Serait-ce une voie pour fournir à l'Iran du combustible pour son (ou ses ) réacteur(s) de recherche (isotopes médicaux)? 

Quoi qu'il en soit un pas en avant important a été fait dans la nuit: à souhaiter que rien d'important ne demeure dans l'ombre et que la confiance ne soit pas trahie... Par quiconque .

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NB-  l'Iran devrait désormais (sans trop tarder) ratifier le "protocole additionnel à l'accord de garantie A.I.E.A" qui permet le contrôle inopiné des inspecteurs de l'Agence. (Protocole signé il y a 10 ans mais non ratifié à ce jour ).

mercredi 20 novembre 2013

Iran/nucléaire : négociations de la dernière chance




Après un épisode malheureux (les déclarations déconcertantes de l'Ayatollah Khamenei à l'égard d’Israël), les négociations viennent de reprendre. Les conditions d'un accord restent possibles si l'on fait référence à Arak(plutonium), au stock d'uranium enrichi à 20% et au degré d'enrichissement de l' uranium compatible avec un programme civil. 

Mais l'intervention de M. Khamenei a jeté un froid. Israël serait en droit ,aussi, de s'interroger sur la portée des missiles balistiques et des drone que détient l'Iran...Tout comme d'ailleurs Téhéran pourrait s'interroger sur les 200 têtes nucléaires israéliennes ainsi que sur la portée de ses missiles Jéricho...

Cependant le temps est venu de raison garder et d'encadrer les accords -souhaitables - par la ratification du protocole additionnel  à l'accord de garanties A.I.E.A (contrôles inopinés).

Rien ne serait pire qu'une absence d'accord qui pourrait amener l'Iran (comme l'a fait la Corée du Nord en 2003) à se retirer du T.N.P et ,par là, ouvrir la porte à une prolifération envahissante et anarchique.

Cela pourrait conduire à des frappes préventives de la part d’Israël (ce que le bon sens ne peut admette car la déflagration atteindrait tout le moyen -Orient ).

 A souhaiter que les déclarations du chef de l'Etat iranien ne soient qu'un leurre à destination des Gardiens de la Révolution ou des conservateurs en embuscade.

dimanche 17 novembre 2013

Etats-Unis : vers un "repli " américain?




Les colloques de géopolitique ne parlent que de cela en ce moment et des Etats tremblent en considérant que le vide va succéder à la "Pax Americana " (1).Pour ma part, je ne conçois pas que les américains si imbus de leur "destinée manifeste" (concept ancien -1846 - mais repris ultérieurement par Théodore Roosevelt, Wilson.... G. Bush et même Obama avec toujours une idée messianique ) retournent sur leurs Terres. 

L'isolationnisme de Monroë n'est plus de mise à l'ère de la mondialisation . Certes,les américains sont un peu lassés par les revers de ce siècle ( 11 Septembre, Irak, Afghanistan, crise économique...) et aspirent probablement à un "retour sur soi" d'autant que le consensus politique , en matière de politique étrangère, est moins aisé avec une société multiculturelle (les américains de souche seront minoritaires d'ici 20 ans). 

Pour autant, il me semble que le "jeu" des Etats-Unis n'est pas de se retirer des affaires du Monde même sur "la pointe des pieds". Le repositionnement vers des zones géographiques qui pourraient - à terme - menacer les intérêts nationaux des Etats-Unis est assez évident. Et, pour ce faire, les américains doivent "passer le relais"  à d'autres nations : delà probablement l'extension de l'OTAN et les partenariats suggérés (rapport Albright 2010) avec des pays du Golfe, et même d'Asie).

 Les américains n'interviendront pas directement ni en Afrique ni au Moyen-Orient (cf. Robert Gates 2011 à West Point) pour,en revanche, se porter vers l'Asie où tout peut arriver : annexion de Taïwan par la Chine, réunification des 2 Corée sous la "houlette" de Pékin, réarmement (encore discret ) du Japon et coopération militaire avec l'Indonésie, l'Australie, les Philippines...Pour se porter,dis-je, vers l'Asie-Pacifique, les américains doivent ( doit-on y voir un signal ? ) régler au plus vite le problème Palestinien et le nucléaire Iranien. Car (malgré le gaz et pétrole de schiste) les Etats-Unis ne quitteront pas le Moyen-Orient tant que la sécurité d’Israël ne sera pas définitivement assurée.

 J'ignore cependant quelles sont leurs visions stratégiques plus fines: mettront -ils une croix sur l'avancée de la Russie au Moyen-Orient (Egypte?) essaieront-ils de "contenir" la progression de la Russie vers son "proche Etranger " (Caucase, Asie Centrale)?

 Je ne sais : en tout cas une redistribution des cartes se prépare dans laquelle "destinée manifeste" en bannière ou seulement  souci de prioriser les intérêts nationaux, les Etats-Unis vont rechercher des relais pour traiter les enjeux perçus comme "secondaires": l'Europe aura probablement une opportunité dans cette redistribution des cartes ( à condition de disposer d'une vraie Défense européenne). 

Combien de temps pour ce "nouvel échiquier" ? une dizaine d'années à peine probablement. Car la Chine (qui ne se satisfait pas du statut de "Puissance régionale") aspire à devenir une Puissance mondiale : Sur l'échiquier il y a plusieurs pions . Taïwan est l'un d'eux. La Corée également . Il y a aussi une Tour : le Japon.

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(1)- Au fait a-t-elle vraiment existé? : les conflits régionaux (Proche et Moyen-Orient, Afrique, Asie ...) n'ont jamais été aussi nombreux. Certes le spectre d'une guerre nucléaire entre 2 blocs a été éloigné mais le monde reste en recomposition si ce n'est en réelle décomposition...





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mercredi 13 novembre 2013

La France " déboussolée " : lettre à un ami Grec lui demandant son aide



                                                     Cher Démétrios,



Tu te souviens que l'an passé je me gaussais quelque peu de ton pays en quasi faillite et m'inquiétais de la montée d'un mouvement dit "Aube dorée " qui, me dit-on, est désormais plus proche du crépuscule que de l'aube, ce dont je me réjouis avec toi . 

Mais, vois-tu, en notre douce France (que chantaient jadis Charles Trenet et Jean Sablon) des groupes surgis de nulle part ne poussent plus la chansonnette : ils brisent , ils cassent, ils sifflent notre Président. Ils ont même tenté de prendre la Bastille ; je veux dire bien sûr la place de la Bastille dont ils avaient , un moment, essayé de vendre les pavés à un millionnaire Texan comme jadis ce furent les boulons de la Tour Eiffel

Ainsi, Cher Démétrios, notre France me paraît sinon déboulonnée du moins bien déboussolée. Peut-être est-ce l'effet du Beaujolais nouveau ? L'Europe (je veux dire l'Union ) à laquelle tu appartiens nous regarde curieusement : nos amis d'outre-Pyrénées ont , depuis longtemps, accepté de se serrer la ceinture : ils viennent désormais d'avoir l'autorisation de la défaire d'un cran . Evidemment, je ne parle pas de ton pays qui tient grâce aux bretelles prêtées par l'Union puisque sa ceinture s'en est allée au musée de l'Acropole , cela pour l'enseignement des générations futures.

 Donc , ami, je me mets à désespérer lorsque je vois que notre aréopage, du haut de son Acropole, donne l'impression d'une impassible immobilité : les Français (tu sais que nous descendons par la main gauche des Celtes qui ont mis à sac , pardonne-moi, votre sanctuaire de Delphes) ont horreur de l'immobilité; ils préfèrent un "chef de guerre '' virevoltant plutôt qu'un sage auquel le peuple refuserait d'accorder le beau nom de "philosophe".

Mon inquiétude ne se résume pas à une interrogation sur l'apparente immobilité de l' aréopage, elle va plus loin : A force de bonnets rouges ou de bonnets de Marianne mis à l'envers, je crains que les élections au Parlement européen expriment une colère, une frustration qui freinera nos ambitions et atténuera nos convictions.

 Vois-tu, quelle étrange choses ce serait - du fait de votes griffonnés sur des débris de pots cassés ou de tessons de bouteille - qu' une majorité anti-européenne siège au Parlement européen.

 C'est là mon inquiétude et la raison de cette lettre : peux-tu lancer plusieurs bouteilles à la mer pour dire à nos Gaulois éméchés ( à force de prendre l'eau plutôt que de boire la cervoise) que l'Aube - en Grèce - n'est pas dorée et que c'est "dorer la pilule " que de le faire croire?

 Au moment où notre économie semble timidement repartir il ne faut pas que mes compatriotes soulèvent les pavés en imaginant qu'ils y trouveront (comme jadis en mai ) le sable doré d'une plage.

 Je te remercie de ce qu'il te sera possible de faire. Je te prie de bien veiller à lancer des bouteilles à la mer plutôt que des amphores qui n'atteindraient nos côtes que bien après les élections européennes, ce qui serait grand dommage.

                               Reçois , Cher Demetrios, mes amicales pensées que je m'empresse de t'adresser avant que le ciel ne nous tombe pour de bon sur la tête...




vendredi 8 novembre 2013

IRAN / NUCLÉAIRE : un accord tant attendu







C'est là , tout proche, un possible accord que l'on attend depuis des années. Comme certains disent , une "fenêtre " est désormais ouverte et on peut espérer que personne n'aura l'intention de clore brutalement les volets.

 Evidemment, il y a lieu d'être prudent et je comprends les craintes d'Israël qui souhaite avoir le monopole de l'arme nucléaire sachant qu'elle en maîtrise l'emploi et qu'il n'y a pas de risque que des têtes nucléaires se retrouvent entre les mains de djihadistes illuminés.

 L'exception israélienne  - si l'on peut parler ainsi sans faire référence au Droit - tiendrait à sa crédibilité et en sa responsabilité. Ce qui ne serait pas le cas pour l'Iran : car l'Arabie Saoudite s'empresserait aussitôt d'acquérir l'arme nucléaire (auprès du Pakistan ?) alimentant ainsi une chaîne non maîtrisable. 

Ainsi, il serait urgent d'en arriver à un accord sur un moyen-orient définitivement dénucléarisé et cela suppose que l'on parvienne à un consensus sur une Zone Exempte d'Arme Nucléaire (Z.E.A.N.)

Une fenêtre est ouverte : Il se profile bientôt la Conférence d'Helsinki sur les A.D.M. souhaitée, en 2010, lors de la conférence d'examen du Traité de non prolifération nucléaire. Elle devait avoir lieu en décembre 2012 et a été décalée. Occasion de tester la bonne foi des programmes nucléaires ?







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jeudi 7 novembre 2013

Elections municipales 2014 : la France en chantiers




Je ne fais pas ici allusion aux "chantiers" qu'aura à traiter le Gouvernement : plans sociaux à freiner ou accompagner, emploi des jeunes, suivi des chômeurs par Pôle emploi, réforme des retraites, économies budgétaires etc...La liste est d'ailleurs trop longue pour imaginer que ces "chantiers" soient finalisés avant le printemps 2014 . A moins qu'un remaniement ministériel amène à reconsidérer les priorités et apporte un "ballon d'oxygène" de confiance aux déçus qui se tournent vers les extrêmes...

Non, je fais seulement référence aux vrais chantiers qui fleurissent en cet automne dans nos villes et campagnes (certaines d'entre elles) : Places rénovées, entrées de villes pimpantes, carrefours aménagés ou déménagés...

Cette effervescence suffirait à un étranger pour qu'il se demande pourquoi communes et départements vident ainsi - en ce moment et tous ensemble - leurs caisses : c'est qu'un maire s'il veut se faire réélire (ou que sa liste "passe") doit faire plus que d'inaugurer des chrysanthèmes .

On sait qu'un maire est médiateur (et premier acteur) de la vie locale mais il doit faire plus : façonner sa commune, l'orner, la rendre attrayante et résoudre souvent le dilemme suivant; comment répondre aux besoins des populations nouvelles sans mécontenter les noyaux anciens et parfois conservateurs et - surtout - sans augmenter plus que de mesure les impôts locaux.? L'équation est à plusieurs inconnues : comment vont voter les nouveaux habitants ? priorité au social? priorité à l'urbanisme ? priorité au culturel ? 

Alors que les maires en place visitent leurs chantiers ( certaines communes ressemblent à s'y méprendre à des villes assiégées), les futurs adversaires affûtent leurs arguments : l'endettement de telle commune, l'enlisement d'un projet touristique que l'on croyait miraculeux, et - bien sûr - la sécurité (parler "sécurité " rapporte toujours !). 

Pendant donc que le Gouvernement priorise les "chantiers" ( et est observé tant par les Français que par les instances de l'Union )  nos édiles avec leur bonne foi et leurs convictions surveillent d'autres chantiers : Ils se préparent à retirer au printemps  - sans se brûler espèrent-ils - les marrons du feu. Ils l'auront , pour la plupart, bien mérité.








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samedi 2 novembre 2013

Iran/nucléaire : confiants mais prudents




 Certains Etats se lamentent,regrettant que les négociations en cours entre le groupe dit des 5+1 et l'Iran puissent finalement aboutir et amener à une nouvelle distribution des cartes au Moyen-Orient : une éventuelle "alliance " entre Téhéran et Washington. L'Arabie Saoudite craint-elle que - comme jadis avant 1979 - l'Iran devienne le "gendarme" du Golfe? Tel-Aviv, aussi, s'inquiète persuadé que l'Iran cache son jeu . 

Il est exact qu'il faille être prudent : n'est-ce pas fortuitement que l'on a découvert en 2002/2003 le site de Natanz , n'est-ce pas sous une montagne à proximité de la ville sainte de Qom que se trouve le site de Fordo et ses milliers de centrifugeuses?

 Personne ne peut nier que Téhéran, dans le passé, ait cherché à cacher une part de son programme nucléaire , personne non plus ne peut démentir les accords passés en 1986 avec Abdul Qader Khan , le physicien qui est à l'origine de la bombe nucléaire Pakistanaise. Toutes ces considérations militent, en effet, pour une grande prudence et pour différents questionnements (le réacteur d'Arak produisant du plutonium, le stock d 'U à 20%...). Les missiles que détient l'Irak et dont la portée dépasse les 2000 km renforcent évidemment la méfiance.

 Oui, mais on ne saurait a priori prédire que l'Iran n'a pas changé de stratégie et que - tous comptes faits- l'option nucléaire militaire n'était qu'un mirage . L'Iran a , je pense, soif de respectabilité et ambitionne de devenir une Puissance régionale . Est-ce illégitime? .

 L'A.I.E.A. a longtemps suspecté Téhéran ...depuis plus de dix ans....Alors, désormais il est probablement temps de cesser de tourner en rond et mettre toutes les cartes sur la table. Ces cartes s'appellent évidemment des actes .

 Il ne s'agit plus de danser l'arlésienne : dire, par exemple, que l'on suspend l'enrichissement à 20 % et démentir le lendemain. Ce n'est qu'à ces conditions (paroles et actes) que Téhéran deviendra crédible. Mais ne rejetons pas a priori cette perspective.










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vendredi 1 novembre 2013

Strauss-Khan : ...revêt les habits de Cassandre



 Ainsi, lors d'une récente conférence à Séoul (cf.Le Point en ligne 31/10 ) le désormais "penseur-économiste - banquier " aurait prédit , pour de longues années, une croissance molle en Zone euro et la faible création d'emplois.Pour rendre le tableau plus attractif il aurait annoncé des "troubles sociaux et des menaces pour les démocraties"...

 Il aurait (ce qui est son droit) tiré à boulets rouges sur les Etats (dont le sien) qui ne font pas un effort suffisant en matière de compétitivité .

Je me demande, cependant, si M.Strauss-Khan, volontairement , "n'en fait pas un peu top": c'est , en effet, lui qui est à l'origine de la semaine de 35 heures en France, mesure qui a  "plombé" notre économie .

Est-il à même - dans ce contexte - d'apparaître comme l' infaillible gourou de l'économie? Les 35 heures étaient pourtant son catéchisme et ce catéchisme là s'est révélé peu orthodoxe .

Heureusement des prévisions dans le même temps anticipent pour 2017 une croissance de  l'ordre de 2% pour la France . Certes ce n'est pas un taux de croissance "Asiatique" et les créations d'emploi n'apparaîtront que lorsque nous aurons franchi la barre des 1,5% . Pour autant,faut-il - par des propos peu nuancés -  décourager les investisseurs qui ont ,en effet, besoin de productivité mais aussi de stabilité politique ?

L'ancien directeur du F.M.I. a toutefois le mérite d'insister sur le rôle de l'Union : il faut, peut-être,ainsi décrypter et se dire que derrière son discours peu enthousiaste il en appelle en fait à un renforcement des politiques économiques au sein de la Zone euro.

Si tel est le cas , il faut dire à l'unisson :" merci M. Strauss-Khan " !








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jeudi 31 octobre 2013

Ukraine : le choix de l' Union européenne...n'est plus d'actualité le 21 Novembre 2013

In memoriam ...d'un souhait un peu trop utopique.

" Cela ne passera pas inaperçu : en novembre prochain se tient à Vilnius un sommet européen. Il sera question du "partenariat oriental" et, notamment, d'un accord d'association avec l'Ukraine. La libération, attendue, de Mme Ioulia Timochenko,ancienne Premier ministre incarcérée et/ou hospitalisée depuis des mois est le symbole de ce rapprochement réfléchi avec l'Union en dépit des "réserves" de Moscou.

 Ainsi l'Ukraine ,cœur historique de la Fédération de Russie,veut s'ancrer en Europe plutôt que de suivre une voie eurasienne incertaine. C'est à tous égards une bonne nouvelle que ce choix : La Géorgie - si sollicitée par Moscou - fera-t-elle le même choix?

 Certains , jadis, avaient pu regretter que l'Union prenne la décision de l'élargissement aux anciennes démocraties populaires après l'implosion en 1991 de l'URSS. Finalement, on peut se dire que cela a été le bon choix d'arrimer à l'Union l'Europe Centrale. 

Cela suffira-t-il pour persuader la Russie que son avenir - tout comme une bonne part de son Histoire - est en relation avec l'Occident ou bien tentera-t-elle d'aller vers la Chine chercher (bonne) fortune?

 On ne peut que conjecturer : dans 10 ans la Russie (130 M d'habitants, un PIB de l'ordre de 2000 milliards de $ ) ne pourra pas rivaliser avec la Chine (10 fois plus d'habitants et un PIB actuellement de 8000 milliards de $) . 

Par contre des liens solides avec l'Union ( et plus tard sa possible adhésion) donnerait un vrai poids (économique , politique, culturel...) à l'Europe. C'est un choix qui évidemment nous dépasse mais il semble que l'accord d'association avec l'Ukraine ouvre , à plus long terme, cette  voie.

 La Russie qui - depuis une dizaine d'année - relève la tête et se veut, encore, une Grande Puissance pourrait songer à cela ...si des chants de sirènes ne la poussent pas trop vers Shanghai et ses immeubles de verre.
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Actualisation le 21 Novembre 2013 : Finalement l'Ukraine vient de "baisser pavillon " et s'est inclinée du fait des pressions russes . Le gaz russe , hélas pour Kiev, n'est pas un gaz hilarant. Dommage pour cette démocratie ... désormais en devenir. 


lundi 28 octobre 2013

Alain Juppé/ancien Premier ministre : "militer pour l'Europe"




Alain Juppé semble avoir définitivement échappé à "la tentation de Venise " : sa prestation d' hier soir (27 octobre) sur la chaîne TV LCI  le confirme. Il faut reconnaître que son plaidoyer pour l'Europe était convaincant : à la fois politiquement sincère et "techniquement" justifié.

Il a notamment fait valoir combien la sortie de l'euro prônée par le Front national serait une initiative calamiteuse : franc aussitôt dévalué et attaqué sur les marchés alors que la dette est libellée en euros , renchérissement de nos importations(1) et... coup fatal porté à l' Union et à sa "mission" pacificatrice en Europe hors des replis d'où naissent les nationalismes guerriers.

L'ancien Premier Ministre fera - en 2014 - une campagne électorale en insistant sur l'habit qu'il souhaite revêtir : celui de " militant pour l'Europe". Je veux le croire.

 Faces aux populismes de tous bords l'approche d'Alain Juppé rassure . Il s'est exprimé hier en Homme d'Etat. Ils sont rares : voilà sans doute pourquoi ils nous sont chers (en dehors de tout esprit partisan). 

Comment - après cette intervention - ne pas imaginer qu'il sera (en 2016) présent aux primaires pour les élections présidentielles? 

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(1) A ceux qui prétendent que c'est un euro trop fort qui bride nos exportations et donc notre croissance (ce qui pour certains est un - faux- argument pour justifier un retour au franc) je fais observer que l'essentiel de nos échanges se fait en zone euro et que seulement 10 % de notre production est exportée hors zone euro).






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dimanche 27 octobre 2013

L'Europe selon Brzezinski : une lucidité extrême




Au moment où l'Union se cherche encore, hésitant entre élargissement (Turquie...) et approfondissement, au moment où l'union bancaire tarde quelque peu à se mettre en place , au moment où la notion de "Défense européenne " demeure ambivalente (pilier de l'OTAN ou bien Défense de l'Europe) je n'hésite pas à citer un paragraphe du livre - écrit en 1997 mais éminemment d'actualité - de Zbigniew Brzezinski , ancien conseiller du Président Carter. Le paragraphe qui suit est tiré du livre "Le Grand Échiquier" (1) :

   ''L'Europe se trouve confrontée à une crise croissante de légitimité politique sur fond d'anémie économique.Et elle n'en trouve pas les remèdes.Sans conteste, la crise trouve ses racines dans l'expansion de l'Etat-providence qui encourage le paternalisme, le protectionnisme et les corporatismes. Et elle s'étend à la sphère culturelle, où elle combine culte des loisirs superficiels et grand désarroi spirituel,symptômes que des nationalismes extrémistes ou des idéologues dogmatiques se montrent habiles à exploiter. ''

Ce livre, écrit 11 ans avant la crise économique et son impact social me semble suffisamment prémonitoire pour que l'on s'y penche.

Déjà, à l'époque, l'auteur regrette le manque d'élan européen et suggère, dans un autre paragraphe , l'évolution vers un Etat confédéral afin de donner sa vraie dimension - politique - à l'Union. 

Depuis, le "volet économique'' est bien mis à l'actif de l'Europe ; son ''volet politique'' l'est par contre beaucoup moins : approfondissement ... partenariats extérieurs (Union pour la Méditerranée, Partenariat Oriental ...). 

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(1) Bayard Editions, 1997 et Arthème Fayard/Pluriel , 2010 (p.105)









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vendredi 25 octobre 2013

Etats-Unis/ Écoutes : Parce que nous le voulons bien ...




Cela m'amuse d'entendre (et de voir) cette levée de boucliers à propos des écoutes de la N.S.A. car nous le cherchons bien : la "mondialisation" va de pair avec réseaux sociaux et nombreux sont ceux qui étalent leur vie sur Facebook ou dans leur blog . Et, en permanence, nous utilisons nos portables,ce qui permet de nous localiser et de tester nos réactions .

 La transparence est désormais la règle dans une société qui - un à un - supprime les tabous. Combien d'hommes (et de femmes) politiques ont fait en toute connaissance de cause leur "coming out"? C'est une mode ou un acquis de notre espace globalisé . Soyons transparents et nous serons heureux : les confessionnaux fonctionnent , désormais, à "guichets ouverts".

Soyons sérieux : si nous nous étalons ainsi c'est bien parce que nous souhaitons que l'on nous lise, que l'on nous écoute ou que l'on nous voie. Ce serait hypocrite que de dire le contraire et d'imaginer que nos messages sont destinés à des sphères éthérées.

 La N.S.A. n'appartient pas à une de ces "sphères éthérées" : son devoir - tel un bon chien - est de ramener l'os que son maître lui a lancé. Et les os foisonnent: c'est nous qui les lançons!

 Bien sûr, il est indécent - c'est le moins que l'on puisse dire - d'écouter le portable de Mme Merkel ou de tenter d'enjamber les murs de l'Elysée. Mais que l'on s'offusque de la sorte , cela me surprend car les "Services" agissent - certes avec moins de moyens - un peu partout pareil dans le monde. Et cela vaut tant pour le domaine politique que pour celui de l'économie : combien de séminaires mettent en garde les chefs d'entreprise!

 Il y a , c'est vrai,  un certain inconfort à se retrouver dans le monde de George Orwell sauf à admettre - ce qui n'est pas tout à fait faux - que nous sommes tous , finalement, des marionnettes : les écoutés et les écouteurs.

Aurions-nous oublié que si (probablement) nous sommes tous frères il y a (certainement) de par le Monde plusieurs "Bigs Brothers"?

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NB - Actualisation 30/10/2013 : le Général Alexander , responsable de la NSA a déclaré sous serment devant la Commission ad hoc de la Chambre des Représentants que ce sont "des" services européens qui ont fourni à la NSA les données (relevés d'écoute ? ) dont on a fait état . Des protocoles de communication existeraient entre Services européens et américains (cf.Le Monde 30/10/2013).
 A suivre : le mensonge est honni aux États-Unis.Qui plus est une déclaration sous serment...







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Espagne et Gibraltar : Ballon d'oxygène et... Paradis fiscal




Enfin quelques bonnes nouvelles pour un pays du "Sud" : le chômage est en diminution pour le troisième trimestre consécutif et , bien que modestes, les prévisions de croissance sont là : 0,2 % en 2013 et 0,7 % en 2014. Mais l'Espagne n'est pas encore totalement tirée d'affaire : le déficit public restera supérieur à 4% du PIB jusqu'en 2015 et n'atteindra les "sacro-saints" 3% qu'en 2016 . Les banques , de leur côté, ont accumulé des créances douteuses qui réduisent leur possibilité d'injecter des crédits pour soutenir la reprise. L'endettement public reste encore massif : 101 % du PIB.

Dans ce contexte le contentieux opposant l'Espagne et le Royaume-Uni à propos de Gibraltar prend un relief particulier : les espagnols ne comprennent toujours pas comment et pourquoi l'Angleterre possède un "pied à terre " sur le territoire espagnol depuis le 17 ème siècle et - plus que tout - ils envient la situation de cette enclave où le taux de chômage n'est que de 2,5% (36% à côté en Andalousie) et affiche une croissance "insolente" de près de 8 %. Serait-ce le Paradis...fiscal?

Mais les Espagnols reprennent espoir : ils savent que Gibraltar n' est qu' un mirage . Ils disent, par contre, "la crise est derrière nous". En fait, tous ne le disent pas : Comme ces jeunes qui tentent (comme leurs arrières grands parents) de poser leur sac en Amérique latine. Le Mexique, le Brésil ou l'Argentine , plus que Gibraltar, sont leur nouvel Eldorado. Ceux-là ne dorment pas dans des cartons  comme j'ai pu - il y a deux ans - le constater tout autour de la Plaza Mayor, à Madrid.






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jeudi 24 octobre 2013

Taxation de l'épargne : un mauvais calcul...





Les députés viennent de voter une hausse rétroactive des gains sur les plans d'épargne-logement ou les plans d'épargne en actions. On prétend qu'il s'agit là d'une mesure de "justice fiscale " visant à uniformiser les taux de prélèvements. Vraiment ?

Car au-delà du problème de la rétroactivité de la taxation (et du gain pour l'Etat de 600 millions d'euros) on peut se poser une question quant à la politique mise en oeuvre : d'un côté l'Etat encourage l'épargne et d'un autre côté il regrette que les sommes épargnées soient autant de "manque" pour la consommation. 

Politique Keynésienne ou incohérence? Car il n'est pas dit que les nouvelles taxations découragent l'épargne ou en tout cas favorisent la consommation. 

Dans une situation économique tendue dans laquelle la fiscalité augmente, dans laquelle l'avenir des retraite est remis partiellement en question, les Français vont encore limiter leur consommation et constituer une épargne de précaution. 

Je me pose donc la question : les députés ont-ils adopté hier une mesure de politique financière (prélèvement au bénéfice du budget de l'Etat) ou bien une mesure de politique économique tendant à "booster" la consommation? Si tel est le cas (deuxième hypothèse) cela me paraît bien compromis...










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mercredi 23 octobre 2013

Moyen-Orient : la Chine "en veille"




Au moment où l'on apprend que les Etats-Unis nous écoutent (et nous comprennent ? ) , ce n'est pas une mauvaise surprise de savoir que la Chine est attentive aux événements du Moyen-Orient .

 Selon Radio Chine International (1) Pékin souhaite qu'un accord intervienne rapidement concernant le problème Palestinien . C'est ce qu'a  indiqué hier le représentant -adjoint chinois auprès des Nations-Unies. 

Au moment où certains tiennent des propos pessimistes quant à l'aboutissement des négociations (colonies israéliennes, frontières, Jérusalem-Est ) ce n'est pas déplaisant d'entendre la Chine s'exprimer.

 Il est vrai que l'on entend plus souvent la Russie prendre position tout en reprenant "ses marques" mais la Chine est là qui observe et - en raison de ses intérêt économiques et politiques - affirme, elle aussi, ses souhaits (même s'il faut les mesurer à l'aune,notamment, d'intérêts pétroliers). 

Au moment où les Etats-Unis semblent regarder de plus en plus vers le Pacifique, au moment aussi où l'on évoque une "balkanisation" du Moyen-Orient en raison des frontières religieuses, on peut finalement trouver assez rassurant que la Chine ait finalement "un œil" du côté de la méditerranée. La Russie, bien sûr, conservant l'autre oeil...
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(1) site RCi on line 23/10/2013





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lundi 21 octobre 2013

Conférence d'Helsinki / Nucléaire : Enfin?



Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Initialement prévue en 2010 la Conférence d'Helsinki a été repoussée jusqu'à présent. La situation en Syrie et les décisions prises quant aux armes chimiques a-t-elle modifié la donne? 

Probablement, car il semble bien que - si conférence il y a - il sera question des ADM (armes de destruction massive) qui concernent à la fois le nucléaire et les armes chimiques.

 Cela paraît aller de soi et ce serait un premier pas vers la Paix que d'évoquer - en particulier au Moyen-Orient - non seulement une ZEAN (Zone exempte d'arme nucléaire) mais une ZEADM (Zone exempte d'arme de destruction massive).

Des réunions préparatoires semblent devoir se tenir dans les prochains jours (1). J'imagine que certains pourraient opportunément penser à "lier" la Conférence de Genève II en novembre et la Conférence d'Helsinki en décembre 2013. Cette dernière donnerait enfin un tour concret aux négociations ( d'où l'Iran - il va de soi - ne peut être absent). 

Puissent les Etats-Unis (comme cela a été le cas en 2012) ne pas décider,au dernier moment, l'annulation de cette Conférence.

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(1) i 24 News (Ariel Cohen 20/10/2013)









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dimanche 20 octobre 2013

Affaire Léonarda : Quel manque de discernement ?



Cette affaire est devenue un psychodrame national où l'on a vu un Président de la République s'exprimer et être contredit presque en temps réel depuis le Kosovo. Cet épisode - dont on aurait pu se dispenser - est choquant et a blessé de nombreux Français.

 J'ai lu attentivement le rapport de l'Inspection Générale du ministère de l'intérieur et je n'ai pas trouvé trace de comportements laissant entrevoir un "manque de discernement" dans la mise en oeuvre de l'expulsion de cette famille déboutée de sa demande de droit d'asile et dont tous les recours avaient été rejetés .

S'agissant de la jeune adolescente de 15 ans, Léonarda ( interpellée par la gendarmerie ultérieurement car absente du domicile familial) rien ne permet d'affirmer que le choix fait par les autorités et les réseaux sociaux locaux de ne pas la séparer de ses parents ait été une erreur de discernement comme cela a été affirmé.

De fait , le vrai problème ne réside pas tant dans le pseudo "manque de discernement " au moment de l'expulsion que dans les dédales de la procédure en amont : en dépit des consignes depuis longtemps données il est absurde que la procédure de demande ( et donc aussi de refus) d'asile politique prenne autant de temps : plus de 4 ans !

Si réforme il y a à faire ce n'est pas seulement quant aux modalités des expulsions mais à propos des procédures d'amont : on devrait, soit par la loi soit par décret,  limiter à 1 an maximum le "chapelet" des procédures et recours.

A défaut, un enfant qui est scolarisé en France (qu'il vienne du Kosovo ou d'ailleurs) s'accroche  forcément et désespérément à son banc d'école et met en émoi ses camarades qui évidemment ne connaissent pas le contexte et manifestent en appelant à la démission d'un ministre de l'intérieur dont le seul tort est de faire appliquer la loi . 

J'ajoute enfin que les déclarations de l'adolescente en question mettent mal à l'aise : "je vais revenir en France et y faire la loi'' dit-elle.

 C'est le genre de propos qui ne peut qu'alimenter les tentations xénophobes de certains de nos compatriotes qui , en cette période de pré-sortie de crise économique, en sont à rechercher le mouton noir ou la brebis d'autant plus galeuse qu'elle vient du Kosovo...

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Actualisation du 9 décembre 2013 : Voilà que l'hebdomadaire "Le Point" (habituellement sérieux) consacre 4 pages de son  numéro 2151 du 5 décembre à nous"rabattre les oreilles" avec cette histoire sous le titre enjôleur "Léonarda : la femme de l'année "...
N'y aurait-il pas d'autres "femmes de l'année" plus méritantes ou dignes d'intérêt ?  Point à la ligne !

samedi 19 octobre 2013

Russie : le retour en Egypte





Si j'en crois le site Alyaexpress-News. com (1) le Président Vladimir Poutine pourrait se rendre prochainement au Caire dans la perspective d'une aide militaire à l'Egypte.

Ainsi, la roue de l'Histoire semble tourner : dessinerait-elle le visage de Nasser qui s'était tourné vers Moscou lorsque les Etats-Unis refusèrent de financer le barrage d'Assouan ?

 Finalement le Général Al-Sissi est en droit de porter le "costume" de Nasser et d' affirmer un nationalisme que les Frères n'ont pas su ni gérer ni faire valoir. 

La fin (provisoire?) de l'aide militaire américaine ouvre grande les portes à la Russie qui amorce un vrai retour au Moyen-Orient alors même que les Etats-Unis semblent plus préoccupés par l'Asie-Pacifique (Chine, Inde, Pakistan) tant pour des raisons économiques que politiques (montée en puissance de la Chine, Inde à cheval entre deux mondes...et Pakistan à la stratégie aléatoire)

Une recomposition du Moyen-Orient semble en marche qui , je l'espère, tiendra les rênes courtes aux djihadistes de tout poil.

Avant que les Etats-Unis ne "quittent" le Moyen-Orient, il serait cependant urgent de régler le problème Palestinien. Est-on en droit de croire à la reconnaissance d'un Etat Palestinien ? Je lis des commentaires désabusés : dommage! L'optimisme de M. Kerry faisait pourtant plaisir à voir...

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(1) Post du 18 octobre 2013









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jeudi 17 octobre 2013

Etats-Unis : le malaise américain



Peu importe qui sort gagnant du "psychodrame" de ces dernières semaines à propos du "plafond" de la dette américaine.Un psychodrame qui aurait pu - du fait de l'inconscience de certains joueurs (le Tea party) -devenir drame.

 Le Président Obama a beau  souhaiter que les Etats-Unis ne gouvernent pas au travers de crises , c'est bien ce qu'il se passe : comme le même problème de la dette en 2011, comme la guerre en Irak , comme jadis la "guerre de l'acier" dans les années 80 : On prend plaisir en conscience ou inconsciemment à souffler le chaud et le froid quitte à travestir la réalité.

 Mais ce qu'il résulte de ces simagrées (les singeries du Tea Party et la pitoyable inconscience des républicains ) c'est une perte de confiance envers le partenaire américain . Justement au moment où les Etats-Unis proposent à l'Union un partenariat transatlantique , vaste zone de libre-échange. A se demander si républicains et démocrates sont d'accord et si le Tea Party ne souffrira pas,juste avant l'éventuelle signature, d'une crise...d'urticaire.

La confiance étant rudement mise à l'épreuve, les dégâts ne seront pas financiers (a priori) mais politiques.

Qui a gagné dans ce bras de fer entre démocrates et républicains? Personne. Et les Etats-Unis ont beaucoup perdu.










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mercredi 16 octobre 2013

IRAN/NUCLÉAIRE : le bon sens







Les négociations entamée hier, 15 octobre 2013, à Genève entre les 5+1 (ou les UE 3 + 3) et l'Iran sont , il me semble, sur la bonne voie : la promesse de ratification du "protocole additionnel au TNP " (accord signé en 2003 mais non ratifié à ce jour) est un engagement significatif.  Cela veut dire que Téhéran est prêt à jouer la carte de la transparence .

Les sites  sensibles de Parchin (essais de détonateurs?) ou de Fordo (Uranium enrichi à 20% dans un site souterrain) pourront ainsi faire l"objet d'inspections de l'A.I.E.A. Mais il reste à régler le devenir du stock (une centaine de kilos) d'uranium à 20% en principe destiné aux réacteurs médicaux de recherche (isotopes). 

L'autre point est déterminant : l'Iran peut-il enrichir l'uranium jusqu'à 3,5 ou 4% c'est-à-dire produire le combustible uniquement destiné aux centrales produisant de l'électricité? Les Israéliens disent non au motif que l'uranium pourrait être enrichi au-delà de ce taux et dériver vers un usage militaire.

C'est un point que j'ai du mal à comprendre : le Traité de non prolifération , s'il prohibe le transfert de technologie ou de combustible permettant un usage militaire, en revanche il encourage les usages civils (production d'électricité). Mais comment produire de l'électricité dans une centrale nucléaire dépourvue de combustible? Tel-Aviv détient-il la clé de cette contradiction?

 Sauf à revoir l'ensemble des dispositions du TNP (qu’Israël n'a pas signé ) je ne vois pas comment l'on pourrait interdire à l'Iran de produire de l' UFE à 3 ou 4%. Bien évidemment cela suppose une "veille" permanente pour s'assurer qu'il n'y a pas - en douce - de dépassement de ce seuil d'enrichissement : c'est là que l'application du "protocole additionnel " est essentielle . Les visites et contrôles inopinés de l'A.I.E.A. devront s'assurer - comme ailleurs - du respect de ce seuil . 

Mais , sauf à vouloir introduire une discrimination, je ne vois pas comment et à quel titre nous pourrions interdire la production de combustible à usage civil ...sauf à mettre un embargo sur toute vente de centrale nucléaire produisant de l'électricité. Est-ce envisageable ?





samedi 12 octobre 2013

Gaz et Pétrole de schiste : Ainsi soit-il !




Je ne saurais critiquer une décision du Conseil Constitutionnel : les Sages par définition le sont. Je constate que le gouvernement est rassuré et que les associations de protection de la nature exultent après que la Haute Institution ait validé la loi de 2011 interdisant l'exploitation du gaz (et du pétrole) de schiste.

Pour ma part, je reste cependant quelque peu étonné par la "diabolisation" du gaz (et du pétrole) de schiste. Si je comprends bien c'est la technique d'exploitation qui est en cause : la fracturation hydraulique. Je n'ai pas suffisamment de connaissances pour connaître autrement que par les médias les risques liés à ce mode d'exploitation : pollution aquatique , altération des strates rendant possibles des glissements de terrain? 
Au juste je ne sais mais je me fie aux Sages. "Amen" si tel est le cas.

Pourtant je reste étonné que l'on ne permette pas des expérimentations avec d'autres techniques et que la recherche de celles-ci ne soit pas encouragée. Certes, ce n'est pas la "poule aux œufs d'or'' mais l'indépendance énergétique (si nous mettons au point une technique non polluante) est une donnée stratégique majeure : cela peut nous éviter des enlisements dans des zones tout autant polluées ou des contraintes qui pèsent sur notre politique extérieure.  

Les Etats-Unis ne sont probablement pas un "modèle" notamment en ce domaine mais l'indépendance énergétique qui va être la leur va probablement ''booster'' l'économie américaine...Certes, il y a probablement un prix à payer et l'exploitation anarchique Outre-Atlantique n'est probablement pas à copier.

Mais - j'insiste sur ce point- en France (à la différence des Etats-Unis) c'est l'Etat qui est propriétaire du sous-sol : il peut interdire ou autoriser là où il le veut en fonction des contraintes environnementales, des réseaux aquatiques et points de captage...

Je ne crois pas que le Conseil Constitutionnel ait interdit la recherche de solutions alternatives à la fracturation . Alors ? Messieurs les Ingénieurs des Mines : à vos mines !









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mercredi 9 octobre 2013

France / Front National : Quels nouveaux électeurs ?




Des élections partielles - tout comme les sondages - montrent une forte progression des intentions de vote Front National...au point que François Fillon, bien qu'il ait rectifié le tir depuis , ait tenté de tendre une perche (plutôt d'ailleurs que la main) à ces possibles électeurs.

 Des contacts que j'ai pu avoir du type "café du commerce'' il ressort que ce sont les classes à peine moyennes (revenus de l'ordre de 1500-1800 euros) qui sont le plus tentées de voter ''Front National''. Ce sont des personnes qui travaillent avec un salaire à peine supérieur au SMIC (1) et qui considèrent que les Pouvoirs Publics prennent trop en compte l'assistanat (qu'il s'agisse de quartiers ou de populations démunies mais qui - à leurs yeux - sont munies de tous les ''viatiques'' et "privilèges"). 

On a beau faire valoir qu'il est logique d'aider les plus pauvres, ces personnes (ouvriers ou simples employés sans qualification) estiment qu'il n'est pas normal que des droits qu'ils estiment ''exorbitants'' (CMU, diverses gratuités ...) soient accordés à des hommes ou des femmes qui (toujours selon eux ) contestent notre société, refusent de s'intégrer ou préfèrent vivre d'allocations et se lever tard...

Rares sont les personnes avec qui j'ai discuté qui connaissent le programme du Front National mais ils ne tarissent pas d'imprécations du style "on en fait trop pour eux, et nous on nous laisse dans la panade''. 

On est évidemment loin d'admirateurs de mouvements xénophobes du type "Aube dorée" en Grèce. Non, ce qu'ils ressentent est davantage un sentiment d'injustice (du moins ils le perçoivent comme tel). 

Le gouvernement ferait bien, à mon sens, de veiller à ce que ce sentiment d'injustice ne se transforme en velléité de révolte ou bien ( c'est la même chose) ne vienne, en bulletins extrêmes, alimenter les urnes .

 Il y a danger : le curseur s'est déplacé de quelques crans et ce n'est pas l'affirmation d'une croissance économique retrouvée qui les fera changer d'avis tant que l'emploi ne repartira pas. Celui-ci s'améliorant d'ici 1 an ou 2, restera cependant le sentiment qu'ils auront du bon ciblage des politiques de solidarité .


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(1) Ce qui n'est pas - évidemment - le cas de M. Alain Delon, nouveau "chantre" du Front qui exulte.









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samedi 5 octobre 2013

SNCF : chut...chut...chut...





Le silence est d'or : telle pourrait être la règle de la SNCF . Une gare du midi de la France est en travaux étalés sur plusieurs années (liés à un élargissement des voies de desserte) mais - comme par hasard - ces travaux viennent de démarrer en septembre (1) et les trains à destination de la métropole régionale ont été remplacés par des bus qui sont tributaires de la circulation et mettent évidemment plus de temps (si tant est qu'ils arrivent à l'heure indiquée car ils sont eux-mêmes parfois tributaires d'autres bus en provenance d'une gare située en amont). 

 Mais que faire ? On ne peut évidemment imaginer que ces travaux soient réalisés de nuit ou bien pendant les sacro-saintes vacances d'été. L'information a donc bien été donnée ...mais en Septembre .

 Se fiant aux nouveaux horaires copieusement distribués , mon voisin a pris au guichet son billet pour la métropole régionale . Malchance : la guichetière - fort aimable au demeurant m'assure-t-il - ne l'a pas prévenu que les horaires étaient à nouveau modifiés...à compter du lendemain : il a donc en vain attendu (le lendemain)  un bus qui n'est pas arrivé. 

On lui a dit que ce nouveau changement d'horaire était dû à un incendie qui s'était déclaré dans les combles de la gare sans d'ailleurs expliquer la relation qu'il pouvait y avoir entre la modification des horaires des bus et l'incident affectant la structure. 

Un autre jour, ayant à nouveau pris au guichet un billet "normal" il a appris par la suite que - à certaines heures- le billet coûtait 50% (environ) moins cher. C'était justement l'horaire qu'il avait choisi sans que la souriante guichetière (si, il insiste sur ce point...) ne juge opportun de l'informer de l'existence de la réduction (qui évidemment devait figurer sur un dépliant que mon voisin aurait dû forcément et prioritairement avoir lu ). 

La mésaventure de mon voisin m'amène à faire le parallèle avec ce que les sociétés privées appellent la "gestion relation clients" : il s'agit - lors de contacts- non seulement de répondre aux questions mais d'aller au-devant d'autres interrogations ou bien de suggérer telle ou telle opportunité . J'imagine qu'avec ce type de "management" mon voisin serait arrivé à l'heure à son rendez-vous muni d'un billet à tarif réduit .

Ce n'est pas encore le mode de fonctionnement de la SNCF : moins de " teuf" - " teuf " , certes,  mais encore beaucoup trop de "chut" - "chut". Mais cela viendra...un jour.

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(1) Jusqu'à mi-décembre. Mais mon voisin ajoute '' La SNCF confirme que les travaux seront terminés à cette date...en principe...et que les trains circuleront à nouveau en janvier...en principe''.









jeudi 3 octobre 2013

Etats- Unis /économie : ils jouent avec le feu ...




Les américains sont probablement de grands enfants qui s'amusent avec des allumettes. Ils aiment aussi les armes à feu. Ce n'est donc pas surprenant qu'en jouant ils risquent, par mégarde , de "mettre le feu". 

J'ai beau prendre Tocqueville à témoin, je ne trouve pas de réponse: comment une si grande démocratie (et qui ne se prive pas de donner des leçons aux autres...) peut-elle en arriver à de telles pitreries?

Pour contrer une réforme concernant l'assurance maladie voilà les républicains qui provoquent le gel du budget fédéral , l'arrêt des services publics et menacent de ne pas autoriser le relèvement du plafond de la dette pour payer les dépenses déjà engagées. Et le Président des Etats-Unis, pour régler un problème de politique intérieure, prend le Monde entier à témoin en agitant le spectre d'une crise systémique alors même que cette crise n'existe qu'entre démocrates et républicains.

Vous penserez probablement comme moi : vous vous direz " enfantillages que cela ". Et les gamins (ou les garnements) se réconcilieront bientôt dans leur cour de récréation prés des rives du Potomac. Cela éteindra le feu.

 Ce scénario est le plus probable . Mais, si à défaut d'accord une crise économique mondiale en résultait, il en serait fini de la confiance à l'égard des Etats-Unis. Plus qu'économiques, les conséquences seraient politiques. Définitivement.

Un Martien qui passerait par là n'y comprendrait rien : comment une nation jadis qualifiée d' Hyperpuissance, peut-elle donner un si calamiteux exemple au Monde ? Les Chinois doivent s'en amuser (et les Russes aussi ...) et songer à une autre monnaie de réserve : le yuan ?





mardi 1 octobre 2013

France : le "printemps économique " ...en 2015





Il y a quelques semaines dans un post de "fiction" j'imaginais un retour de la croissance avec un taux significatif de l'ordre de 2% en 2016/1017. Je me réjouis de constater que les prévisions actuelles , telles que communiquées à Bruxelles, sont d'environ 1,7 % pour 2015 et 2 % pour 2017. 

Cela signifie - en clair- que la baisse réelle du chômage interviendra dans 2 ans et que l'amélioration au plan de l'emploi commencera à être perceptible d'ici 1 an. Sur le plan politique cette prévision ne fera pas que des mécontents. Mais je me réjouis surtout de constater que les jeunes, notamment, vont pouvoir désormais avoir un horizon J - 2 en quelque sorte. A condition qu'en parallèle l'Etat se désendette et fasse de réelles économies sur son train de vie et celui des collectivités locales (le mille feuille administratif) sans oublier aussi les multiples Agences et Etablissements (qui sont en fait un démembrement de l' Etat). 

Que l'Etat se concentre prioritairement sur ses fonctions régaliennes et que l'impulsion économique vienne aussi  de l'Union  coordonnant les politiques économiques : tel est le vœu que je formule. 

C'est en tout cas une bonne nouvelle que la confirmation de ces prévisions. Si tant est qu'il n'y ait pas de chamboulement politique lié à la montée de l'extrême droite populiste et démagogue qui pourrait bien gober plus de mouches qu'elle n'en pourrait avaler.








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lundi 30 septembre 2013

Europe : l'Italie de la "comedia dell ' arte "




On peut comprendre, en effet, que M. Berlusconi rechigne à aller en prison après sa condamnation pour fraude fiscale. Il s'accroche donc à son fauteuil de sénateur; mais ce siège se révèle "chaise percée" car , loin d'être une pantalonnade , la comédie en question fait perdre de la crédibilité à l'Italie et à l'Europe. Le carnaval de Venise serait-il en avance ?

 Mais tant le Président Giorgio Napolitano que le Président du Conseil M. Enrico Letta ne l'entendent pas de cette manière. J'imagine qu'à Bruxelles, M. Mario Draghi, toute honte bue, passera les coups de fils qui s'imposent pour renvoyer dans ses cordes le "comediante" Berlusconi. 

Certains pourraient finalement se dire qu'il n'y a pas deux Europe (Nord et Sud) mais trois : une Europe du nord et deux Europe du sud : l'Espagne et le Portugal (qui sont du sud ) ne font pas dans la "pantalonnade" : ils travaillent, manifestent et souffrent aussi sans que le jeu politique soit mis en péril par des "combinazione" ou - comme en Grèce - par les mensonges d'un gouvernement ancien . 

Ainsi, deux Europe du Sud sont dans l'Union . Le Président Hollande qui entendait les fédérer aura bien du mal . Il n'en sera que plus convaincu - je l'espère - de ne pas casser le moteur franco-allemand. 







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samedi 28 septembre 2013

Nucléaire : Si Israël signait le Traité de non prolifération nucléaire...




 Au moment où il semble que l'Iran veuille donner des gages sur son programme nucléaire en insistant sur son caractère strictement civil (encore à démontrer) il est possible d'imaginer un scénario qui semble hors de portée...pour l'instant. 

Ce scénario pourrait comporter plusieurs séquences : Dans la première, l'Iran neutraliserait son stock d'uranium enrichi à 20 % et mettrait fin à l'enrichissement au-delà de 4% (que ce soit à Natanz ou Fordo). Des clarifications seraient également apportées sur les réacteurs "médicaux" de recherche et sur la centrale d'Arak (plutonium). 

Dans un deuxième temps - et après que les engagements pris aient été tenus - Israël signerait le Traité de Non Prolifération Nucléaire et accepterait les contrôles de l'A.I.E.A.

 Dans un troisième temps (mais les "temps" n'ont pas forcément la même durée) il serait décidé - dans le cadre des Nations Unies - de créer au Moyen-Orient une Zone Exempte d'Arme Nucléaire (comme en Amérique latine par exemple). Cela freinerait les ardeurs des Etats qui - dans la crainte d'une montée en puissance de l'Iran - auraient entrepris (avec le Pakistan ...) de se donner les moyens d'acquérir eux aussi une arme nucléaire.

 Dans une autre séquence Israël neutraliserait ses têtes nucléaires et réduirait le nombre de ses missiles balistiques. 

Est-ce un roman ? Au juste, je ne sais mais on sait que la réalité peut dépasser la fiction. Seule question : combien de chapitres avant que ne soit écrit le mot "FIN"?








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