Sanctions Russie : un nouveau "paquet" ?

 

En ce triste anniversaire de l'agression russe contre l'Ukraine on entend renforcer les sanctions économiques ; leurs effets sont , actuellement , insuffisants . Le recul du PIB est certes évident : -2,2 % l'an passé et stagnation probable en 2023 (0, 3 %) . Mais cela ne ralentit pas suffisamment les efforts de guerre et Moscou se targue "les doigts dans le nez " de ce que l'économie russe se porte bien (cf. discours de V. Poutine avant-hier devant les hiérarques passifs ou subjugués) .

Au moment où l'Union européenne envisage un nouveau paquet de sanctions on peut s'interroger sur cette stratégie progressive , une "échelle de perroquet " en quelque sorte . A frapper , certains disent qu'il faut frapper fort et rechercher des sanctions qui ne peuvent être évitées ou contournées (commerce de troc avec l'Inde , l'Iran ou la Chine etc...) . 

On peut également s'interroger sur la cohérence qu'il y a à instituer des embargos sur les ressources énergétiques et - dans le même temps - s'approvisionner en uranium enrichi auprès de la Russie sous le prétexte qu'il est moins cher . Cela mérite réflexion ...et action .

Iran/ Israël : USA en veille opérationnelle

 

Sans que cela soit forcément le signe d'un conflit à venir l'exercice naval/aérien Juniper Oak (23 -2) confirme - mais on le savait déjà - le soutien américain à Israël dans l'hypothèse d'un affrontement avec l'Iran . Plus de 6000 soldats américains ont participé à cet exercice aux côtés de 1500 israéliens . L'interopérabilité de près de 150 avions a été , semble-t-il, testée . Ainsi - avec l'appui des américains - Israël conserve-t-il "un doigt sur la gâchette "si l'Iran venait à bouger . 

Dans le "jeu " un peu trouble qui se dégage il est intéressant de voir aussi quelle pourrait être la position de la  Russie qui entretient des relations opportunes avec Israël et - en même temps - avec l'Iran (qui lui fournit notamment des drones pour bombarder l'Ukraine) .

 Les ennemis de nos amis sont-ils forcément nos ennemis ?   

Ukraine / Russie : tergiversations et rapport de forces

 

Si la situation n'était pas dramatique on pourrait dire qu'il s'agit d'un "chat qui se mord la queue" tant on a l'impression que l'on tourne en rond : Certains envisagent une négociation (tel l'ancien ambassadeur Gérard Araud) d'autres insistent pour que l'OTAN (dont la France) livre des avions de combat . D'autres  craignent un retournement de l'opinion publique qui se lasserait d'un conflit dont l'issue serait encore improbable . Dans ce contexte l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN est urgente  afin que soit acté un nouveau rapport de force quelque symbolique qu'il soit .

Dans une crise où le droit international est bafoué (non respect du mémorandum de Budapest ) , il est impensable que la Russie tire quelque avantage que ce soit de son agression et que V. Poutine revête , mine de rien , les habits de Staline . Ne donnons pas l'impression que l'ONU renoue avec l'impuissance de la SDN .

Le Parlement "bordélisé "

Alors que Gérald Darmanin , ministre de l'intérieur, redoutait que le pays ne soit - selon son expression - "bordélisé " par les manifestations contre la réforme des retraites  c'est le parlement qui ressemble de plus en plus à une "cage aux folles" . Un parlementaire en écharpe agrémente les réseaux sociaux d'un ballon représentant la tête tranchée du ministre du travail Olivier Dussopt . Cela , précédant de quelques jours  un autre de ces mêmes parlementaires qui traite sans vergogne ce ministre d'assassin et d'imposteur en plein hémicycle .

Cela se passe pendant que des milliers d'amendements sont déposés pour faire échec au débat (et notamment l'article 7) sur la réforme des retraites . Sauf peut - être jadis dans telle république "bananière" (guillemets pour ne pas émouvoir les tenants du "woke" ) on n'a jamais vu une telle pétaudière .

Ainsi alors que les manifestants manifestent , nos parlementaires n'ont plus le temps de parlementer , prisonniers qu'ils sont d'aboiements et de caquètements divers . Triste spectacle de voir ainsi le parlement "bordélisé "...

Moïse : un mystérieux personnage mythique

 

Si plus aucun philosophe ou historien sérieux ne s'oppose désormais à l'historicité de Jésus (sauf peut-être Michel Onfray) , il n'en va pas de même pour le personnage de Moïse : aucun texte n' a été retrouvé concernant l'exode d'Egypte et d'ailleurs l'on peut se demander pourquoi il aurait fallu 40 années d'errance en zic - zac (depuis Gizeh jusqu'au long de la mer rouge et puis vers le Sinaï ) . 

Plus vraisemblablement (c'est une des hypothèses) l'exode d'Egypte concernerait les Hyksos et non pas des tribus captives d'Israël . Ainsi le personnage de Moïse n'aurait rien à voir avec l'entourage de Ramsès II  ou celui d'Akhenaton . S'il est exact que l'Ancien Testament n'est pas antérieur au VII siècle avant Jésus-Christ , le mythe de Moïse se serait formé peu avant , compilation possible de plusieurs récits écrits ou oraux . 

Dès lors  - puisqu'il s'agit de deux récits bien différents assis sur des traditions distinctes - on peut se demander si le Nouveau Testament (la personnalité de Jésus n'étant pas remise en cause) gagne à être mis en lien avec l'Ancien Testament . Il est probablement dommage que Moïse (et le Mont Nébo , et les eaux de la mer rouge ...) relève du rêve ou des mythes sédimentés du Moyen-Orient ou bien - plus récemment - de Hollywood  et de Cecil B. DeMille .

Jésus , pour le moins , demeure (sauf , bien sûr pour Michel Onfray mais qu'importe ...) . Cependant la question reste posée : quel Jésus ? celui de Renan , de Guignebert ou celui de Loisy ...ou celui de Teilhard de Chardin  ? Pas encore de réponse .