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dimanche 10 novembre 2024

Valence / catastrophe : quid du gouvernement central ?

 

Alors que l'on ne connait pas encore l'ampleur de la catastrophe (300 morts ? ) et que des villages sont encore sans eau potable et alimentation correcte , alors que des personnes sont encore disparues les sinistrés s'interrogent : pourquoi une si mauvaise gestion de crise (absence d'alerte dans les temps, retard dans l'arrivée des secours , refus de l'aide proposée , notamment, par la France ...) .

 Qui est en cause ? Au-delà de la responsabilité évidente du Président de la région autonome de Valence , Carlos Mazon , celle du gouvernement est également pointée : la constitution espagnole (art. 116 ) prévoit la possibilité de déclarer "l'état d'alarme " en cas de sinistre de cette nature (inondation , tremblement de terre , troubles dans le fonctionnement des services publics ...) . Cette disposition ; déjà utilisée , peut s'appliquer soit au territoire entier soit à la partie du territoire touchée par la catastrophe . Elle aurait pu permettre au gouvernement d'envoyer l'armée et les autres secours sans délai , d'accepter l'aide internationale etc... 

En clair et en bref; le gouvernement central aurait pu se substituer aux autorités de la région autonome de Valence . Pourquoi cela n'a pas été fait ? Est-ce en raison de tensions politiques entre le gouvernement socialiste (PSOE) et la région de droite (P.P.) ? Difficile d'imaginer que la politique ait été le facteur essentiel de l'incurie . Mais pourquoi Pedro Sanchez , le président du gouvernement , n'a-t-il pas pris les rênes ? Mystère ...

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NB -J'apprends que plusieurs familles de victimes de la catastrophe n'ont pas de quoi faire face aux frais d'enterrement . Le gouvernement espagnol ne pourrait-il pas actionner les assurances ou prendre en charge ?

dimanche 3 novembre 2024

Espagne / Valence : Chaos économique , chaos politique

 

Dans cette catastrophe qu'a subie l'Espagne (Valence , Malaga etc...) les failles se sont accumulées qui expliquent les plus de 200 morts actuels . L'alerte rouge a été donnée par le Président de la région autonome de Valence Carlos Mazon avec 12 heures de retard . Ce qui explique l'enchevêtrement des voitures et des corps . Le roi Philippe VI en a fait les frais aujourd'hui après midi (jets de boue , insultes ) tout comme le président du gouvernement Pedro Sanchez

Il faut dire que l'Etat central et la région autonome se sont renvoyé la balle et cette mortelle "partie de ping pong" est responsable du nombre de victimes de la "DANA" . La royauté est plus qu'interpellée et le président du gouvernement semble au bord de la démission .

Au chaos économique dans la région vient se surajouter un possible chaos politique lié à l'inaction des autorités provinciales et à l'absence de substitution par l'Etat central . 

vendredi 3 mai 2024

Inconnue catalane

 Bien que sous le coup d'un mandat d'arrêt espagnol l'indépendantiste Carles Puigdemont fait campagne non depuis Waterloo où il a pris ses quartiers mais depuis la catalogne française . Car les élections au parlement catalan vont avoir lieu dans moins de 2 semaines . Il serait surprenant mais pas aberrant que l'ancien président de la Generalidad retrouve ses fonctions antérieures avant le "coup" qui lui a valu les foudres de la justice . En tant  que président de la Generalidad il serait hasardeux que le gouvernement espagnol tente de l'arrêter . 

Mais tout cela n'est pas chose faite ...tout comme l'indépendance catalane qui ferait - dit-on - fuir au galop les investisseurs et les structures commerciales existantes ...sans parler de l'utopie consistant à créer une monnaie catalane (sans banque centrale et sans réserves) .

jeudi 25 avril 2024

Espagne : Pedro Sanchez partira - partira pas ?

 

Le président du conseil espagnol Pedro Sanchez envisage de démissionner après les accusations de corruption portées contre son épouse . Il se donne 4 ou 5 jours avant de décider (1) . Peut-être demandera-t-il un vote de confiance au parlement ? A la veille des élections européennes  les espagnols s'en émeuvent et tout particulièrement la droite radicale (vox) ...

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(1) Mise à jour lundi 29 avril : Finalement P. Sanchez décide de rester : la mobilisation suscitée dans la rue par l'ancien président du gouvernement Zapatero ...aura porté ses fruits .

mardi 31 octobre 2023

Espagne : Sanchez investi grâce à Puigdemont

 

Dernière ligne droite : Pedro Sanchez sera vraisemblablement investi la semaine prochaine comme président du gouvernement espagnol grâce aux voix que lui amène Carlos Puigdemont , ancien président de la Généralité de Catalogne actuellement sous mandat d'arrêt . Puigdemont, réfugié en Belgique (Waterloo...) va "débloquer " des voix (Junts , Esquerra ...) qui manquent actuellement à Sanchez pour être investi par le roi après un vote favorable des Cortes

Ce n'est un secret pour personne que les allées et venues entre Madrid et Bruxelles ont été nombreuses, quelles concernent l'allié du PSOE (Sumar) ou bien des hiérarques du PSOE (Cerdan , n° 3 ) . Reste à savoir quel est le contenu du Pacte conclu avec Puigdemont : amnisties (dont celle de Puigdemont) mais aussi (il reste à connaître les termes) le chemin - plus ou moins court - vers une forme d'indépendance de la Catalogne , au-delà de l'autonomie actuelle .

Le "Pacte" doit vraisemblablement être substantiel puisque l'on donne pour probable une investiture de Pedro Sanchez dès la semaine prochaine . A souhaiter que Sanchez ne se soit pas "brûlé les ailes" et que , pour une fois , Waterloo (où réside Puigdemont) soit porteur de bonnes nouvelles et ne remette pas en cause l'unité de l'Espagne . Le risque étant qu'elle devienne davantage juxtaposition de peuples plutôt qu'une nation .

jeudi 12 octobre 2023

Espagne : vers une investiture de Pedro Sanchez ?

 

Après que Feijoo ait abandonné tout espoir de devenir président du conseil , c'est Pedro Sanchez qui tient la corde . Appelé par le roi à tenter une investiture (qui suppose une majorité en sa faveur au Parlement) , Sanchez est en train de négocier avec les partis "autonomistes" soit directement soit par l'intermédiaire de son allié Sumar qui est en contact étroit avec l'indépendantiste catalan  Puigdemont exilé en Belgique . Dans quelques jours l'investiture Sanchez sera soumise aux Cortes . En principe elle devrait recueillir la majorité absolue de 176 voix .

Si tel n'était pas le cas, les Espagnols seraient appelés à voter à nouveau (élections législatives) en janvier 2024 . C'est en fait ce que souhaite Feijoo (PP) en espérant que le vote se ferait plus nettement en sa faveur que le 23 juillet dernier . Il est en tout cas "en embuscade" pour que le PSOE ne cède pas aux indépendantistes (amnistie , référendum sur l'indépendance de la Catalogne) . Débat à suivre probablement en langues régionales puisque , désormais , les députés aux Cortes pourront s'exprimer en Catalan , Basque , Galicien ...et - quand même - en Castillan!

mercredi 27 septembre 2023

Espagne : Feijoo ne sera pas président du gouvernement

 

On s'y attendait . Le candidat -Alberto Feijoo, droite- investi par le roi (en raison de son score aux législatives de juillet dernier ) ne sera pas le prochain président du gouvernement . Il n'a recueilli que 172 voix au débat de ce matin aux Cortes pour approuver ou non cette investiture . Le "camp d'en face" (socialistes + extrême gauche) en a recueilli 178 . Quand bien même un prochain tour interviendrait cette fois ci à la majorité relative Feijoo (droite libérale + extrême droite)   ne pourra pas l'emporter .

 Il faut dire que dans les 2 camps on a tenté de rallier les "sécessionnistes " de droite ou - surtout - de gauche . Mais Feijoo n'a pas voulu se compromettre en négociant avec les "catalans" indépendantistes . Son discours (tel est le ressenti ) est celui de quelqu'un qui ne veut pas se vendre "pour un plat de lentilles" 

De son côté Pedro Sanchez ( que le roi appellera probablement pour une investiture dans quelques semaines ) semble avoir négocié (jusqu'à la ligne rouge) avec les indépendantistes (quand bien même se serait le parti Sumar - extrême gauche -) qui aurait joué à Bruxelles (cf. Puigdemont) le rôle de "petit télégraphiste" . Pedro Sanchez (PSOE, socialiste ) devrait donc , dans quelque temps réunir une majorité au Congrès et ainsi devenir Président du gouvernement . Si tel n'était pas le cas les Espagnols auraient à revoter ...avant Noël .

mercredi 23 août 2023

Feijoo / Espagne : une investiture empoisonnée ?

 

Ainsi le Roi Philippe a joué une autre carte que celle de Pedro Sanchez: il a proposé hier mardi à Alberto Feijoo de tenter de former un gouvernement si tant est qu'il obtienne l'accord du Parlement lors d'un débat d'investiture (qui aura lieu en septembre) . 

Certes le PP (Partido Popular ,droite ) bénéficie de 172 votes potentiels (sur les 176 requis) mais les relations avec le parti d'extrême droite Vox (33 voix apportées) se sont dégradées et il n'est pas sûr que lors de la session d'investiture au Parlement les 26 et 27 septembre , Feijoo obtienne la majorité absolue (176) .

Or pour que le Roi Philippe puisse investir un Président du gouvernement , il faut impérativement que celui-ci ait obtenu le soutien préalable des députés (majorité absolue lors du premier vote et majorité relative lors du second ) . Si tel n'est pas le cas les Espagnols devront revoter ...c'est probablement ce qu'espère Feijoo en misant  sur un soutien plus ample issu des urnes  . Pari risqué .

jeudi 17 août 2023

Pedro Sanchez : les jeux sont (presque) faits

 

Certes Pedro Sanchez (PSOE) n'est pas encore investi par le Roi mais tout porte à croire, aujourd'hui , qu'il le sera . En effet un accord vient d'être passé entre le PSOE et les partis autonomistes (Junts, ERC, Bildu ) . Certains diront que le PSOE "va y laisser son âme" car les concessions ont été multiples (dont admission du Catalan comme langue officielle aux Cortes)

Feijoo (leader de la droite P.P.) a beau dire qu'il ne s'agira que d'un gouvernement de "déconstruction" , la réalité est que le PP n'a pu se rallier les partis minoritaires sans lesquels aucune majorité n'est possible .

Aujourd'hui se constitue la "mesa del Congreso" c'est-à-dire le "cœur" du pouvoir au sein des Cortes (dont la présidence) . C'est dans ce contexte et du fait des déclarations des "indépendantistes" que l'on peut supposer que la présidence du parlement ira au PSOE et que Sanchez, dans quelques jours , sera investi par le Roi Philippe à moins d'un improbable retournement de dernière heure . 

Tel serait le cas si Puigdemont qui 'tient' les indépendantistes catalans de Junts  faisait (depuis Waterloo où il se trouve)  trop monter les enchères dans le débat préalable à l'investiture . Par exemple , au-delà de l'officialisation - obtenue -aux Cortes de la langue catalane, en exigeant un référendum sur l'indépendance catalane  (sans pour autant faire sécession ) . Ce serait alors Pedro Sanchez qui "serait tenu par la barbichette"  par Puigdemont . 

lundi 24 juillet 2023

Espagne/élections : extrêmes hors de combat

 

Les espagnols n'ont pas voulu introduire "le loup dans la bergerie" ( les canins en question sont les partis Vox - extrême droite - et Sumar -extrême gauche) . De ce fait ils empêchent que se constituent un "bloc " de droite (PP + Vox) et un "bloc" de gauche (PSOE + Sumar) . 

La droite (toutes nuances confondues) totaliserait 136 + 33 voix soit à 7 voix de la majorité absolue pendant que la gauche 'PSOE + Sumar" totaliserait 152 voix ...soit moins bien que la droite . Mais l'Espagne n'est pas la France et il faut rajouter une pléiade de "petits partis " autonomistes (dont BILDU - basque - JUNTS - Catalogne) qui pourraient opportunément rejoindre le PSOE...tout en posant leurs conditions (dont référendum en Catalogne) . Certains disent que le "réfugié" Puigdemont aurait - depuis son refuge de Waterloo - son mot à dire . 

Dans ce contexte Pedro Sanchez ,bien que n'ayant pas emporté les élections, pourrait être appelé par le Roi à former (ou à tenter de former) un gouvernement ...A moins que Feijoo (PP) ne réussisse à débaucher quelques électrons plus ou moins libres . Feijoo, comme tout galicien , a plusieurs tours dans son sac , malice et entêtement sont les qualités des gallegos . Mais les jeux ne sont pas encore faits . 

A la France aussi d'en tirer les enseignements en matière d'avenir des "partis extrêmes"  .

mardi 18 juillet 2023

Espagne : elecciones con sorpresa ...o sin ella

 

Voy a seguir en francès aunque las cosas esten mas claras en castellano ! A 5 jours des élections générales (23 juillet ) les jeux ne sont pas faits . On assiste à des séries de combinaisons ou de poker menteur . 

Combinaison à gauche: le "melting pot" que constitue le parti "sumar" est un ensemble hétérogène (comme en France la Nupes) rassemblant extrême gauche (Podemos) , des verts , d'anciens communistes et des autonomistes . Ce "parti" (qui engrangerait près de 15 % des voix selon les derniers sondages) viendrait en appui du parti socialiste (32 %) et lui permettrait de coiffer d'environ  4 points le P.P. ( droite libérale, Partido Popular 31 % ) appuyé par l'extrême droite (Vox , 12 % ) .

Combinaison à droite : des luttes intestines existent au sein du P.P. concernant l'entrée au gouvernement de l'extrême droite VOX (si l'ensemble l'emportait) . Vox réclame d'ores et déjà un ministère et le P.P. joue sur le velours  : certains préfèrent négocier discrètement avec les socialistes du PSOE plutôt que de porter Vox sur les fonts baptismaux d'un gouvernement qui marquerait une rupture dans la vie politique espagnole .

De la même manière le "parti" SUMAR est - on l'a dit - un ensemble trop hétérogène pour que ses composantes soient "droites dans leurs bottes" . D'ailleurs SUMAR peut aussi bien se traduire par "rassembler" que par "ajouter " (cette version semble la bonne car elle traduit un soutien "comptable" et d'opportunité ) . 

Elecciones con sorpresas probables !

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NB - d'autant qu'il n'y a pas une stricte corrélation entre les scores en voix et le nombre de députés  . D'ailleurs des sondages donnent le PSOE (+ Sumar) battu en sièges quand bien même il obtiendrait plus de suffrages que le P.P.(+Vox ? ) . 

lundi 29 mai 2023

ESPAGNE : la déroute socialiste

 

Les élections municipales et régionales d'hier sonnent la déroute du parti socialiste espagnol : le PSOE ne totalise que 28,11 % des voix alors que la droite (PP) dépasse 31,50  % . C'est la surprise au palais de la Moncloa au point que le président du gouvernement Pedro Sanchez annonce ce matin la dissolution du Parlement (les Cortes) et appelle à des élections législatives le 23 juillet . 

La déroute du parti socialiste (qui perd 6 régions dont celle de Valence ou Séville) est aussi celle de l'extrême gauche (Podemos) . En revanche le parti d'extrême droite Vox se refait "une santé " ...D'où la question : la droite (PP) va-t-elle s'allier à l'extrême droite (Vox ) pour gouverner ? 

L'Espagne connaît un malaise ...identique à celui que connaissent les français ?

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NB - L'Espagne doit assurer la présidence tournante de l'Union début juillet . Défaut de vision ?

lundi 29 août 2022

Espagne : "Reconquista" à rebours ...

 

Il ne s'agit pas de faire une fixation sur la cathédrale de Cordoue pour qu'elle ne redevienne un jour  mosquée (après avoir été basilique chrétienne jusqu'au 8 ème siècle) mais de craindre , comme des amis espagnols, que la Catalogne ne bascule un jour vers une sécession "islamique" : non pas qu'il faille remettre sur pied la théorie radicale du "grand remplacement" défendue par les mouvements extrémistes mais en raison du contexte : Car il semble bien qu'en Catalogne des liens existent ( ou ont existé) entre des mouvances islamistes et des mouvements prônant l'indépendance de la Catalogne .

 Les autorités espagnoles soulignent que 30 % des foyers radicaux se trouvent justement dans cette région (qui a connu un dramatique attentat sur les ramblas de Barcelone en 2017) . Certains - à tort ou à raison - font valoir que les mouvements radicaux islamistes ont tout intérêt à provoquer une fracture de l'Espagne (que ne manquerait pas de susciter une indépendance de la Catalogne) . Ils auraient donc profit à s'appuyer sur les indépendantistes pour ...à terme y décalquer les contours d'un califat comme ce fut le cas avant la Reconquista .

Bien sûr il ne faut pas fantasmer et donner ainsi du "grain à moudre" aux partis extrémistes (dont Vox en Espagne) . Mais il faut veiller ...

dimanche 16 mai 2021

Espagne / Covid : Voyage en Imbroglio administratif

 

Le Covid-19 a suscité des vocations dérangeantes telle une lumière attirant les mouches : des sites fleurissent qui proposent , moyennant finance , d'aider les particuliers se rendant en Espagne à trouver un laboratoire (privé) effectuant un test PCR pour rentrer en France . Certains , profitant de la situation , vont "à la soupe"et celle-ci est parfois indigeste en raison du prix facturé .

 L'imbroglio n'est pas seulement cantonné aux test PCR : Alors que la plupart des sites internet français se bornent à indiquer qu'il suffit d'un test PCR (moins de 72 heures) pour se rendre en Espagne , l'Ambassade de France en Espagne (Madrid) indique sur son site officiel (1) qu'au delà du test PCR une autre démarche est indispensable , ci-dessous :

" Tout passager devant se rendre en Espagne par avion doit compléter un formulaire personnel non transférable . Une fois ce formulaire complété et signé le voyageur reçoit un QR code associé à son voyage qu'il doit conserver sur son téléphone portable ou imprimer afin de pouvoir passer le contrôle sanitaire aéroportuaire " . (2)

Il est surprenant que l'on ne donne pas suffisamment cette information qui éviterait sans doute à des voyageurs d'être sanctionnés ou purement et simplement empêchés d'entrer sur le sol espagnol .  Je la relaie à toutes fins utiles ...en souhaitant qu'une lumière (venant de la Puerta del Sol ?) aide à sortir de l'imbroglio . 

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(1) Le site internet de l'Ambassade de France "déconseille fortement de se rendre en Espagne depuis la France" (sauf j'imagine pour cas d'extrême urgence ...) .

(2) A la date d'aujourd'hui (12/06/21) ce formulaire requis pour toute arrivée en Espagne par avion n'est pas accessible sur le site espagnol ! En revanche si l'on apporte la preuve de sa vaccination il n'est pas besoin de présenter un test PCR ...Mais le formulaire est , lui , indispensable . C'est une corrida ....

mercredi 5 mai 2021

Espagne / élections : la gauche sur un strapontin à Madrid

 

L'Espagne ( ou du moins la Communauté de Madrid ) bascule à droite : Isabel Diaz Ayuso (Partido Popular , droite)  est confirmée - après une dissolution - à la tête de la Communauté de Madrid  . En revanche Pablo Iglesias (Podemos extrême gauche et ancien premier vice-président du gouvernement) perd le sien et décide , aujourd'hui d'abandonner la vie politique . Le parti socialiste (PSOE) qui a fait une campagne "à l'ancienne" est défait et se trouve à égalité de sièges (24) avec le parti Mas Madrid issu d'une scission avec Podemos . 

Ces élections sont une déconvenue pour le Président du gouvernement Pedro Sanchez et le résultat d'une stratégie gagnante de Mme Diaz Ayuso qui avait provoqué la dissolution de l'assemblée communautaire . Elles marquent aussi la fin de l'illusion centriste puisque le parti Ciudadanos est éliminé n'ayant pu atteindre 5 % des voix . 

Mme Diaz Ayuso à qui il ne manque que quelques sièges pour avoir la majorité absolue se dit prête à des alliances ponctuelles avec le parti Vox (extrême droite) . Une recomposition politique est en marche ...On peut s'interroger : assistera-t-on au même glissement en France avec une gauche qui - comme en Espagne - prend l'eau et attend - en vain - son salut dans de nouvelles noces de Cana ?

lundi 15 mars 2021

Espagne : Podemos ...peut-il ?

 

Alors qu'un sommet franco-espagnol se tient en Occitanie (Montauban) le vice-président Pedro Iglesias (Podemos / extrême gauche) tire un "coup de canon " en démissionnant du gouvernement . Il ne s'agit pas d'une "bronca" interne mais d'un savant calcul : la Présidente de la Communauté autonome de Madrid , Isabel Diaz Ayuso (Partido Popular / droite) , vient de provoquer de nouvelles élections afin de rebattre les cartes et de ne pas s'exposer à une motion de censure .

L'objectif de la partie d'échec provoquée par Mme Diaz Ayuso est le suivant : renforcer le lien avec le  PP (droite) compte tenu de l'évolution du parti centriste Ciudadanos qui - afin de se refaire une santé - entend désormais se rapprocher du PSOE (parti socialiste ) . Dans ce contexte le leader de Podemos envisage de se présenter lors des prochaines élections à la Communauté de Madrid . 

Pablo Iglesias se fait fort de rassembler extrême gauche , parti socialiste et centre afin de prendre la présidence de la Communauté de Madrid en battant Mme Diaz Ayuso . Mais beaucoup prédisent que la mayonnaise que prépare Pablo Iglesias ne prendra pas par manque de liant .

En attendant certains quittent le navire centriste "Ciudadanos" qui prend l'eau . Ils se rapprochent de la droite (P.P.) tout comme le parti d'extrême droite Vox fait un léger mouvement sur sa gauche :  une convergence PP / Vox , souhaitée par quelques uns , pourrait se préparer .

Les manœuvres sont en cours ...mais le résultat de l'abordage est encore insaisissable et imprévisible . Depuis Abu-Dhabi l'ex-roi Juan-Carlos doit probablement bien rire .  


vendredi 26 février 2021

Juan- Carlos d'Espagne : un retour très " politique "

 

L'ancien roi d'Espagne s'est exilé à Abu-Dhabi en Aout dernier à la suite des accusations portées contre lui (paradis fiscaux , pots de vin reçus de l'Arabie Saoudite etc...) . Son âge (83 ans) et son état de santé rendent probable son retour depuis les Emirats Arabes Unis . Néanmoins son fils , l'actuel roi Philippe tout comme le président du gouvernement espagnol , Pedro Sanchez , redoutent la reprise de poursuites judiciaires (3 sont en cours) en raison de la caducité possible de son immunité . 

Le moment - politique - est peut-être choisi bien à propos : l'Espagne est en ce moment atone , mise à genou par la pandémie qui a fait  68 000 victimes ...et les tensions indépendantistes qui se font jour en Catalogne (après les résultats du récent scrutin favorable aux sécessionnistes) . 

Au-delà des gestes de résipiscence "financière" (4 millions d'euros versés au fisc) les courbes (dont celle  - en ce moment plus discrète - venant d'Allemagne ) vont-elles se croiser favorablement pour l'ancien chef d'Etat ? Si Dios quiere ...  comme disent les Espagnols .

jeudi 18 février 2021

Espagne : le pari de l'extrême droite

 

Les récentes élections au Parlement de Catalogne ont vu s'effondrer le parti centriste Ciudadanos qui perd 30 sièges alors que le parti d'Extrême droite Vox aligne désormais 11 députés . Fort de ce succès le leader de Vox ,Santiago Abascal entend faire sortir de l'arène le parti "républicain" de droite, Partido Popular (cf. le parti de l'ancien président du gouvernement , Rajoy) . 

Ainsi les cartes semblent rebattues : l'option centriste d'Inès Arrimadas non seulement fait du surplace mais , visiblement , perd la main . Manuel Valls (qui avait jadis reçu l'onction de ce parti ) s'en mord peut-être les doigts . 

L'Espagne qui se glorifiait de ne pas avoir de parti extrémiste (en digérant le franquisme ) rejoint maintenant les Etats de l'Union dans lesquels l'extrême droite devient de plus en plus une option politique (et un risque électoral ) . C'est là un signal d'alerte de plus pour l'Union .

lundi 28 septembre 2020

L' Espagne en proie à ses démons

 

Rien ne va plus en Catalogne : le président de la Generalitat, Joaquim Torra , vient d'être destitué de ses fonctions par la Cour Suprême espagnole qui confirme ainsi un jugement de première instance du Tribunal de Justice (18 /11/19) . C'est évidemment une onde de choc qui se propage jusqu'en  Belgique puisque l'on évoque un retour possible de l'ancien président Puigdemont ...en exil à Waterloo. Des mauvaises langues se demandent si M. Puigdemont sera accompagné de ses gardes du corps qui - cela a fait jaser les Catalans - étaient , en Belgique , payés par le contribuable espagnol . 

Pendant ce temps , le gouvernement central essaye de "tenir la bride " aux régions autonomes pour tenter d'unifier une stratégie dans la lutte contre le coronavirus . Des confinements par quartiers à Madrid suscitent des réactions : le Sud de Madrid (défavorisé) contre le Nord (bourgeois) de Madrid ...tout comme, en France , Marseille se dresse contre Paris . Risque de séparatisme ?

Bien ailleurs et bien à l'abri , le Roi émérite Juan-Carlos coule des jours heureux à Abu-Dhabi , devenu terre d'exil à la mode ...ce qui fait grincer des dents le Président du gouvernement Sanchez et plus encore son vice-président Pablo Iglesias du parti Podemos (l'équivalent de LFI de Mélenchon ) .

L'Espagne en proie à ses démons n'a heureusement plus la main sur la "Sainte Inquisition !".

mardi 4 août 2020

Espagne : orage sur la monarchie



Le Président du Conseil , Pedro Sanchez , s'est défaussé sur la "Maison du Roi " (Casa Real ) en éludant les questions posées par les journalistes . Il a invoqué la confidentialité des échanges avec le Palais de la Zarzuela mais il n'a pu démentir que le roi émérite Juan-Carlos 1er avait quitté l'Espagne sans dire où . De fait , la communication gouvernementale apparaît brouillée : effet Larsen ?

Les commentaires , à Madrid , vont bon train : le roi Juan-Carlos aurait trouvé refuge chez un ami  en République Dominicaine ou bien il serait au Portugal où il a passé son enfance (1) . En tout état de cause ce départ de l'ex-monarque a fait l'objet d'un accord entre le Président du gouvernement et la "Casa Real" . C'est la solution qui est apparue "la moins pire" car l'étau se resserre concernant le présumé don de 100 millions $ par l'Arabie Saoudite qui aurait transité par la Suisse, le Panama ou les Bahamas .

Dans la réalité si le Président du gouvernement garde le silence c'est que cette affaire est grave et peut dégénérer en crise constitutionnelle : le Président de la Generalitad catalane , Quim Torra ,  réclame l'abdication du roi Felipe et la gauche radicale (Iglesias , leader de Podemos ) se démarque déjà en regrettant "la fuite" du roi . Car ce départ , pour certains , ressemble à des aveux .

Les Espagnols sont partagés : les plus de 50 ans gardent en mémoire le monarque qui au début des années 80 , a facilité la transition démocratique et fait front en des moments difficiles . Les jeunes espagnols , eux ,  assimilent Juan-Carlos à Tartarin de Tarascon (cf. la partie de chasse au Botswana qui a contribué à le discréditer ) ou aux porteurs d' "euro-valises " depuis la Suisse alors même que son action en faveur de la démocratie a jadis été déterminante . Faiblesse , dérapage ? L'Histoire le dira .

Le roi Juan-Carlos rentrera-t-il un de ces jours au bercail pour - comme il l'assure - se mettre à la disposition de la Justice ? Rien n'est moins sûr dit-on sous les frondaisons du Retiro  ou , s'il revient , assure-t-on  , ce sera masqué . Cependant , plus qu'une comédie , c'est l'acte I d'une tragédie qui s'écrit en ce moment .

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(1) actualisation au 7/08/ . En fait et selon le quotidien espagnol ABC (monarchiste) le roi Juan-Carlos serait à ABU-DHABI (Emirats Arabes Unis) ...tout proche de l'Arabie Saoudite .