Le Premier ministre n'a pas pris de gants ce matin en évoquant la situation financière de la France . En dépit de nos talents nous nous trouvons à la remorque : une productivité (et une production ) en baisse , un taux d'emploi faible chez les jeunes et les seniors, une semaine horaire atteignant péniblement les 35 heures ... un endettement massif dépassant les 3000 milliards et un service de la dette équivalent au budget annuel de la Défense . Certes , il y a eu les tempêtes Trump mais c'est -en France - la situation qui prévaut depuis les années 2000 et qui s'est depuis aggravée : la France dépense plus qu'elle ne "gagne" .
On ne peut s'empêcher de penser que François Bayrou a quelque peu dramatisé mais on est pas loin de la vérité . Donc comment convaincre les syndicats et une grande partie de l'opinion qui soutient qu'il " n'y a qu'à faire payer les riches " en oubliant que ce sont eux qui investissent et qui emploient . Une ponction sur les gros patrimoines et les énormes dividendes ou "stock options" pourquoi pas ? Mais cela serait largement insuffisant dans un pays où le "droit à la paresse" est devenu (pour certains) une vertu presque cardinale ...
Si François Bayrou , nouveau Bayard, a dit vrai nous allons , à brève échéance , dans le mur ...et nos petits enfants naissent avec , déjà , un immense handicap (50 000 euros de dette potentielle par français , bébé ou vieillard "radoteur" ...) . Bayrou nous a renvoyé la balle : accepterons- nous d'entrer dans le jeu ... avec une balle au centre ? ...
A moins que nous attendions - tête dans le sable comme les autruches - l'arrivée (ainsi qu'en Grèce ) du F.M.I. ...