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vendredi 10 janvier 2025

Changement climatique : dure réalité

 

Alors que se poursuivent les incendies qui ravagent Los Angeles , le GIEC (1) annonce - ce n'est pas une surprise - que l'année 2024 a connu une augmentation de température de 1, 5 % par rapport à la référence que constitue l'ère "pré-industrielle" (année 1850 / 60 ) . Quand bien même il faudrait  un identique constat sur plusieurs années il est clair que nous ne sommes plus en phase avec la contrainte mise en avant par l'Accord de Paris (+ 2 degrés maximum et si possible 1,5 pour la fin de siècle ) . 

Ainsi il semble bien que l'objectif de ne pas dépasser de + 1, 5 degrés en 2080-2100 (par rapport à 1860 ) soit atteint dés les années 2030 /40 . Nous assistons donc à une forte accélération qui nécessite autre chose que des voeux pieux . La réduction du gaz à effet de serre n'est plus un souhait mais une nécessité .

Cela semble apporter un peu de crédibilité aux propos d'Elon Musk concernant des "colonies" sur Mars qui nous paraissent actuellement totalement farfelues . Mais , l'I.A. aidant , on ne sait jamais . "vingt mille lieues sous les mers " n'anticipait-il pas ? Elon Musk prend peut-être le relais de Jules Verne ! 

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(1) Groupement Intergouvernementaux des Experts sur le Changement Climatique

samedi 12 novembre 2022

Défi migratoire : sale temps pour la planète

 

L'affaire de l'Océan -Viking démontre que les problèmes migratoires sont devant nous et non derrière nous . Au - delà des flux rendus inéluctables du fait des guerres (de plus ou moins grande intensité) ce sont des migrations économiques et  climatiques qui pointent à un horizon relativement proche .

Il n'y qu'à se référer aux prévisions du GIEC pour s'en convaincre : dans les 30 ou 40 ans qui viennent  une température oscillant aux alentours de + 3 degrés (par rapport à l'âge dit préindustriel soit 1880 ) rendra inhabitables des îles (ou des franges d'îles) du Pacifique et des Caraïbes (1) .  Ce seront même des mégapoles comme Dacca , Lagos, Bangkok ...qui risquent de se trouver "les pieds dans l'eau" .  

Ce ne sont donc pas quelques centaines de personnes - comme dans l'Océan -Viking - qui vont demander refuge en hissant la bannière blanche des ONG mais des dizaines de milliers d'adultes et d'enfants . Et l'on ne pourra alors raisonner seulement  à "cœur ouvert" comme le font si volontiers les organisations humanitaires  . 

Cela doit interpeller à la fois les délégations présentes à la COP 27 ...mais aussi l'Union européenne (puisque ces migrations vont toutes se faire du Sud au Nord ou d'Est en Ouest ) . 

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(1) Un scénario "light " à + 2,5 degrés est envisageable dans les années 2050/60 mais il est improbable que ce scénario soit ramené à + 1, 5 ou +2 degrés comme le souhaitait la COP  21 (Paris) car le "coup est parti" .

mardi 8 novembre 2022

COP 27 : sortir du débat Nord / Sud

 

Ainsi que l'a souligné le Secrétaire général ONU il y a urgence (comme le disait Jacques Chirac en 2002 au 4 ème sommet de la Terre : "notre maison brûle et nous regardons ailleurs ") mais il ne faudrait pas que la COP 27 dégénère en un affrontement "Sud" / "Nord" . Car bien des pays en voie de développement espèrent une aide importante  (100 milliards $ par an ) en contrepartie de leur effort et - tout autant - en dédommagement d'une situation dont les pays industrialisés seraient responsables . 

Deux problèmes semblent émerger :

a) l'hétérogénéité des émissions de Gaz à effet de serre (GES) dans les pays dits du "Sud"  : Inde = 2, 4 tonnes en moyenne de GES par habitant , Chine = 9,7 Brésil/Indonésie = 7, 5 . En découle donc la difficulté à traiter globalement le "Sud". (pour mémoire Union européenne  = 7, 2) .

b) La dispense des pays en développement ( donc essentiellement du "Sud") d'avoir à déclarer les données relatives au  GES ( émission + réduction) . En effet seuls les pays industrialisés (en gros les membres de l'OCDE ) ont accepté et sont tenus - aux termes du protocole de Kyoto de 1997 (cf. annexe 2) - de notifier ces données et de s'engager formellement à  réduire les émissions  . 

Les pays du "Sud" ne pourraient-ils pas accepter la même obligation que ceux du "Nord" (soit de déclarer le niveau de GES et les réductions envisagées) en contrepartie de l'aide du "fonds vert" de  100 milliards $ /an ? Qu'en pensent - par exemple - les pays "pétroliers" du Moyen-Orient ?

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NB - Si aucune initiative importante n'est prise les scénarii GIEC anticipent une hausse de température d' environ 3 degrés en 2100 (par rapport à 1900) contre + 2 degrés (et si possible 1,5 degrés) prévus dans l'accord de Paris (COP 21 de 2015) . D'où montée des eaux et migrations dans les Etats insulaires notamment du Pacifique .

vendredi 16 septembre 2022

METEO : Les traiteurs... maltraités

 

Un ami , André , qui exerce la profession de traiteur n'en peut mais . Il me dit que des fêtes ou banquets envisagés depuis des semaines sont reportés en raison de craintes d'orages . C'est que la plupart des "sites météo" sont dans l'incapacité de fournir une prévision fiable à 48 ou 24 h . 

Ainsi on laisse planer la menace "d'orages épars" pendant trois ou quatre jours mais ces orages n'adviennent pas ...et on recommence la semaine suivante . D'où des annulations frileuses de banquets prévus en extérieur et que la perspective de rapatriements en intérieur ne compense pas . 

André ne comprend pas qu'avec nos satellites , nos ambitions extra planétaires on ne puisse - avec une anticipation de 48 H - prévoir le temps qu'il fera à Avranches ...ou à Collioure .

 Au moment  où les "aiguilleurs du ciel " sont en grève  puissent les "aiguilleurs météo " ne pas faire de même mais - au juste - s'en apercevrait-t-on ?  . 

lundi 18 juillet 2022

RECHAUFFEMENT / TROP TARD ?

 

Alors que les températures atteignent (et dépassent ) les 40 degrés à l'ombre un peu partout au sud de l'Europe on s'interroge : que peut-on faire pour enrayer ce bouleversement climatique ? Hélas, pas grand chose sauf tenter de stabiliser les "pics"  au niveau actuel. Car il semble bien que l'on ne puisse "rétroagir" sur les tendances actuelles , celle d'une montée en puissance des températures depuis la fin du 19 ème siècle . 

Certes la COP de Paris (COP 21- 2015) avait dégagé un consensus pour limiter la hausse des températures à + 2 degrés maximum (par rapport à 1850) pour la fin du siècle (et si possible +1,5 degrés) . Mais tout cela s'est apparenté à un vœu pieu . Les prévisionnistes du GIEC considèrent en effet que le rythme actuel est de + 2,5/ +3 degrés fin de siècle (1) . 

Il semble bien que le "coup soit parti" et que les nouvelles mesures et nouveaux comportements n'aient guère d'effet sur le présent . Au moins pourront-ils modifier et peut-être ralentir les hausses des températures d'ici 20 ou 30 ans . Pour nos enfants ...et petits enfants .

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(1) + 2,7 degrés dans le scénario intermédiaire (rapport du GIEC /Aout 2021)

mercredi 20 octobre 2021

Réchauffement : Froid dans le dos !

 

A quelques jours de l'ouverture de la COP 26 à Glasgow , les estimations du GIEC quant à l'augmentation des températures d'ici la fin de siècle font "froid dans le dos" : + 2,7 degrés par rapport à l'âge préindustriel (milieu du 19 ème siècle) . Ainsi les objectifs de la COP 21 (Paris) sont perdus de vue et ne sont pas tenus : il s'agissait de descendre en-dessous de 2 degrés avec - si possible - une limitation à 1,5 degrés (cf. COP de Marrakech) alors que l'on est sur un trend de + 3 degrés .

Si le rythme actuel est maintenu il ne faudra pas attendre 2100 pour voir des îles du Pacifique submergées et des rivages inondés provoquant des migrations de masse de zones côtières (1) . La réduction des émissions de CO2 paraît actuellement inatteignable : des mines de charbon ouvrent ou rouvrent en Chine, en Inde ...et en Allemagne . Ainsi Berlin a fait le choix de sacrifier l'option nucléaire (quoi qu'il en coûte) et les écologistes tiennent sur ce registre un discours pour le moins ambigu à grand renfort d'éoliennes . 

L'opinion publique - si l'on en croit de récents sondages - ne met pas parmi ses priorités la lutte contre le réchauffement . Il est vrai que le Covid est passé par là avec ses morts en temps réel et non pas dans 30 ou 40 ans  . De la sorte et à moins que Boris Johnson ne fasse entrer des cornemuses sur scène il est - hélas - probable qu' à Glasgow, on tourne encore en rond . 

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(1) D'ici 2100 le niveau des mers augmentera de 0,5 à 1 mètre . Or 187 millions de personnes vivent sur des terres situées à moins d'1 m du niveau de la mer (source : Bjorn Lomborg , statisticien  danois fondateur du think tank Copenhagen Consensus Center) . Cité par Le Point du 21/10/21 .

mercredi 21 avril 2021

Covid : "agent double" de la mondialisation

 

Ce virus a un effet majeur (en dehors de son côté dévastateur) : celui de nous faire toucher du doigt notre interdépendance dans un monde plus que jamais globalisé . Son origine d'abord : le virus nous vient de Chine et , peu à peu, il s'est transmis à l'Europe , aux Etats-Unis , à l'Afrique , à l'Amérique latine etc...Et seules (ou à peu près) l' Australie et la Nouvelle -Zélande auront été épargnées . 

Alors que les frontières ne font pas vraiment obstacle puisque ce virus est "passe-partout " , les vaccins montrent à quel point (en dépit d'égoïsmes ponctuels)  nous sommes interdépendants ...des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne , de la Russie ...et peut-être de la Chine . Rarement (pas même à l'époque du choléra) il y aura eu une vision aussi "horizontale" d'une pandémie . 

Au-delà de la contagion qui bouscule les continents , les pays riches autant que les pays pauvres ,la pandémie aura (tout comme l'urgence climatique) démontré notre interdépendance ...et nous aura amené à réviser notre géographie tout comme - si cela existait - une sorte de GoogleHealth .

samedi 12 décembre 2020

Climat / Cop 21 : rien ne va plus ...

 

En ce jour anniversaire de l'accord de Paris de décembre 2015 il faut bien admettre "que rien ne va plus ..." puisque l'objectif de limiter la hausse de température fin de siècle à + 1,5 à 2 degrés n'est plus (selon les experts du GIEC ) atteignable . Au rythme actuel d'émission du gaz à effet de serre , c'est une augmentation de + 3 degrés (au minimum) qui est probable . C'est dire qu'il faut que nos petits enfants s'attendent à voir inondées des îles et des franges de continent . Les îles du Pacifique (Micronésie en particulier) sont en première ligne ainsi que le craignait (cf. COP de Bonn ) le représentant des FIDJI

Certes la sensibilisation existe et le prochain retour des Etats-Unis dans l'accord va certainement renforcer cette sensibilisation . Il n'empêche que l'objectif de la COP 21 ne sera pas tenu ...à moins d'un revirement (trop tardif  ) lors de la COP 26 l'an prochain à Glasgow . Que faire ? Renforcer probablement le protocole de Kyoto en rendant obligatoires les notifications de réduction de gaz à effet de serre (qui , actuellement , ne concernent que les pays industrialisés parties à l'OCDE ) . 

Mais cela ne suffira pas . Faut-il finalement espérer que la Covid-19 soit un levier pour une nouvelle et forte prise de conscience ? A quelque chose malheur est bon dit l'adage ...qui sait ? 

mardi 22 septembre 2020

Création : sens, faux-sens, contre-sens

 

La finalité de la création est l'objet d'un des livres du philosophe Claude Tresmontant (1) . C'est aussi l'interrogation de l'humanité depuis bien des siècles . Tresmontant , comme d'autres philosophes ou scientifiques , insiste sur le fait que la création du monde s'inscrit dans un processus continu (expansion des galaxies , complexification des espèces etc...) . Dans ces conditions , la finalité de la création échappe totalement à notre compréhension . Au point qu'en désespoir de cause Claude Tresmontant en est réduit à interroger le prophétisme hébreu afin de percer le mystère du sens .

Pourtant - et c'est une réflexion naïve - il y a une donnée cosmique , sur une autre échelle de temps , que l'on doit admettre : la finalité de la création cosmique ne peut être notre humanité terrestre puisque dans 2 ou 3 milliards d'années notre soleil , devenu géante rouge , se sera effondré en "avalant" la Terre . Pendant ce temps , il n'y a pas de raison que le cosmos en expansion (depuis 18 milliards d'années)  disparaisse en dépit de la fin de notre planète Terre et de son humanité …à moins qu'elle n'ait émigré depuis longtemps en d'autres planètes .

Claude Tresmontant a eu beau se tourner vers l'Ancien Testament , il n'est pas sûr qu'il y ait trouvé de réponses plus convaincantes que dans les romans de science-fiction et le récit de navigations intergalactiques à venir, finalement tout aussi crédibles que les récits des prophètes . 

Mais cela nous entraine bien loin, dans un futur impensable : plus loin que le Covid , les démêlées de Trump ... ou les récentes défections au bureau de LaREM (!).

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(1) Claude Tresmontant : L'histoire de l'Univers et le sens de la création . Editions O.E.I.L. 2006 (3ème édition) 

lundi 8 juin 2020

La planète se rebiffe , les Terriens aussi ...



C'est un mouvement qui semble surgir du tréfonds de nos sociétés : la planète Terre s'échauffe ( non pas seulement le climat ) et le mouvement s'amplifie . Le Corona-virus y est-il pour quelque chose ou bien est-ce un concours de circonstances ?

Il n'empêche : les agitations prennent l'aspect d'une vague qui va de Hong Kong à Alger , de Khartoum à Kinshasa et qui s'étend à l’Amérique latine : de Caracas à Bogotá , de Quito , à Santiago , La Paz etc.. vague qui vient maintenant lécher les Etats-Unis , l'Australie , la Nouvelle Zélande ...et l'Europe . Certes il y a le réchauffement climatique, les "Gilets Jaunes ", le Covid-19 , et maintenant l'affaire George Floyd ... Il y a donc plusieurs paramètres qui convergent et qui peuvent expliquer pourquoi notre Terre est prise d'une fièvre (ou d'une rage) soudaine . Mais la réponse ne fait pas seulement appel au raisonnement "scientifique" et les interrogations demeurent :

Notre planète est-elle spontanément à la recherche d'un sens ou bien sont-ce ces habitants qui cherchent désespérément une boussole ? Un constat :  Il ne s'agit pas d'une "resucée" des printemps arabes prisonniers d'un sextant religieux mais plutôt d'un pendule que l'on fait tourner sans savoir quand et où il s'arrêtera ... Mais peut-être la recherche de sens des jeunes en ce moment est-elle un contre-sens, une déviation de l'Histoire ? ...ou bien - plus rassurante - est-ce l'émergence (tardive) de la noosphère qu'appelait de ses voeux Teilhard de Chardin déjà dans les année trente ...au sortir de la "Belle Epoque" ?  Comme nous en ce moment ...

mardi 21 avril 2020

Interrogations d'un Béotien face à la cacophonie ambiante



L'épidémie était imprévisible et donc non anticipée . D'où le concert de "couacs" difficilement acceptables pour un Béotien qui s'en remet aux "sachants" qui , forcément , disent la vérité (... ) . Il n'empêche que ces "couacs" , dans notre civilisation si avancée croyait-on , sont nombreux : Sortir masqué ? certains doutent encore de l'efficacité des masques dont on nous a longtemps dit qu'ils n'avaient guère d'utilité ; or c'est désormais le contraire  . Confinement ? Faut-il  remercier l'Etat de prendre à ce point soin de nous ou bien s'interroger : le confinement est-il ou non compatible avec l'immunisation de groupe ? (les 70% de contamination  dont on nous rabat les oreilles) . 

Zone d'ombre sur les origines de la pandémie : un virus qui aurait échappé du laboratoire P4 de Wuhan ou bien hôte indésirable d'un marché aux pangolins , chauve-souris  et autres sympathiques bestioles  ? Volonté de la Chine de coopérer ou bien eau opportunément apportée au moulin des Routes de la Soie ?

L'Immunisation est-elle définitive ou bien simplement momentanée ? Ne serait-elle qu'une " anti-chambre " avant l'arrivée d'une "nouvelle vague " (que redoutent , encore plus intense, les américains lors de l'hiver prochain ) . De la même manière , les Etats-Unis admettent que 2 décès ont eu lieu en Californie début Février à la suite de contacts avec la communauté locale chinoise  : le virus aurait donc touché les Etats-Unis dès décembre . Ainsi contrairement à ce que prétendait Donald Trump en mars ce n'est pas l'Europe qui transmettait le " virus chinois " : ce virus guerrier venait du Pacifique !

Cacophonie des "sachants " à laquelle se surajoutent les onomatopées encore calibrées d'un monde politique pour l'instant en  réanimation ...

jeudi 27 février 2020

Crise sanitaire : Homo (non est) Deus ...



Homo Deus, tel était le titre du best seller de Yuval Noah Harari (1) retraçant le cheminement de Sapiens depuis le début de l'humanité . Selon l'auteur - qui constate sans approuver - ce chemin devait quasiment mener l'Homme à la porte des étoiles (Homo Deus) à grand renfort d'algorithmes , de big data , de séquençage d'ADN etc...Pour Harari , il s'agissait de passer à une autre étape : finies les thérapies "purement médicales " et droit devant vers la réalité augmentée , l'intelligence démultipliée ... and so on . 

Or la crise sanitaire mondiale actuelle montre , au contraire , qu'en dépit de nos connaissances du génome , de l'ADN , des progrès des biotechnologies nous continuons à tâtonner et que l'on ne peut instantanément "déminer " une épidémie en dépit des compétences mobilisées . Il existe, on s'en aperçoit, un "plafond de verre" qui montre que Sapiens n'est pas encore parvenu au stade de l'Homo Deus . Tel un albatros l'Homme ne sait encore que faire des ailes ... qu'il croyait avoir . 

Certains diront que cette crise - si elle est maîtrisée - sera salutaire : nous rééquilibrerons probablement nos échanges avec l'Asie , nous ne serons plus autant dépendants de "l'usine du monde " (60 à 80 % pour les médicaments et les micro-technologies ) . En attendant , nous espérons : Homo non est Deus .

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(1) Yuval Noah Harari :  Homo deus , une brève histoire du futur  (Albin Michel 2017 pour la traduction française)

lundi 24 février 2020

Chine : carambolage, sortie de route ...ou simple accident de parcours ?



Alors que la Chine s'apparentait sinon à un modèle politique du moins à un modèle économique la voici désormais brisée dans son élan . La "Route de la soie " véhicule toutes sortes de choses et les virus ne sont pas seulement informatiques . 

Sans dramatiser une situation qui vire parfois au fantasme il faut admettre que si la culture traditionnelle chinoise est une référence en revanche les pratiques comportementales (notamment alimentaires) semblent tout droit sortir du moyen-âge . Elles compromettent la santé de l'Empire du Milieu ...et au-delà .

2049 reste probablement - encore et toujours - un objectif mais de nombreux galets sont sur la route de la soie . Et tout le monde n'y roule pas à la même vitesse . Sans vouloir à tout prix jeter la première pierre n'admirons pas benoîtement celles de la Grande Muraille : saluons la  "bravitude"'(sic) chinoise sans tomber dans la béatitude  .


mercredi 19 février 2020

Climat : En attendant Glasgow ...



La COP 25 qui s'est tenue en décembre à Madrid a tourné en rond et , dans l'attente de la COP 26 à Glasgow , les participants ont "attendu Godot" : aucun engagement ferme n'a été pris - au-delà des déclarations d'intention - concernant la réduction de gaz à effet de serre . C'est d'ailleurs là tout le problème découlant du protocole de Kyoto (1997)  : seuls les pays "industrialisés" (membres OCDE) assument l'obligation de s'auto-réguler en matière d'émission de gaz à effet de serre (1).

En outre le marché des quotas de carbone , largement discuté , ne semble pas faire l'unanimité : pour certains , il s'agirait d'une passoire puisque les Etats qui ont dépassé leur quota d'émission peuvent échapper à des pénalités en achetant des "droits d'émission " aux pays moins pollueurs qui peuvent vendre les quotas ainsi "libérés". A Madrid ce point a été soulevé : l'échange de quotas ne se traduirait pas - du fait de la compensation - par une diminution nette de l'émission de carbone .

Les incendies au Brésil et en Australie, les cyclones, les inondations sont , en dépit des affirmations de Donald Trump , les signes avant-coureurs de ce qui attend la planète : les experts du GIEC considèrent probable une augmentation de la température fin de siècle de + 3 degrés , bien au-delà de la barre haute de + 2 degrés que prévoyait l'accord de Paris de 2015 . Dans cette situation des territoires entiers seraient submergés et non pas seulement dans les Etats insulaires .

A Madrid , la France a été bien discrète me dit-on . Les objectifs de la COP 21 ne seraient-ils plus prioritaires ? Qu'est devenu l'axe Paris-Pékin ?  Et qu'en est-il du Japon et des mines de charbon (28% du mix énergétique) qui ont la faveur du METI ? Donald Trump et son "charbon propre " serait-il passé par là ?

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(1) Les  37 pays dits de l'annexe 1 , seuls engagés sur les objectifs de réduction des gaz à effet de serre.

mardi 24 septembre 2019

Greta Thunberg en "surchauffe" ...



La jeune Greta a interpellé , au siège de l'ONU , les dirigeants politiques mais elle a dérapé en opposant préoccupations environnementales et développement économique : c'était là une reprise du  langage utopique du Club de Rome en 1970 , celui du souhait d'une croissance zéro à l'époque où la croissance dépassait les 6 % . 

Tel n'est plus le cas aujourd'hui puisque la croissance mondiale n’excédera pas 3 % . D'ailleurs , à défaut de croissance , les plans de lutte contre la pauvreté demeureraient des coups d'épée dans l'eau  . D'où le concept de "développement durable " qui , depuis la fin des années 1980 (1) , associe développement économique et respect de l'environnement . 

Comme l'a souligné Emmanuel Macron il faut se méfier des positions par trop radicales et trop bien "mises en image " ...et "en émotion" .

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(1) cf . le rapport Brundtland (ONU 1987)

dimanche 22 septembre 2019

Climat : l'ONU sur le pied de guerre



Le Secrétaire Général de l'ONU , Antonio Guterres a bien raison de vouloir "secouer" les chefs d'Etat lors de l'Assemblée Générale qui s'ouvre demain . Le GIEC et nombre d'experts sont , plus que jamais , pessimistes : au rythme actuel d'émission de CO2 , la température en 2100 serait de + 3 degrés par rapport à ce que l'on dénomme " l' ère pré-industrielle"(1850 - 1900 ) . Alors même que la COP 21 s'était fixée un objectif de + 2 degrés à ne pas dépasser et la COP 22 , un objectif de +1, 5 sous peine de dérèglement climatique majeur. 

Certains experts considèrent même que les émissions de gaz à effet de serre actuelles se traduiront par une augmentation de + 5 degrés d'ici la fin du siècle . Cela ne signifie peut-être pas grand chose pour les "profanes" mais cela implique la disparition d'Etats insulaires (du Pacifique et des Caraïbes) dont les populations frapperont à nos portes . 

Parmi les points à résoudre ou sur lesquels s'interroger :

1- Quelle peut-être la place du nucléaire (1) dans le monde (les centrales n'émettent pas de CO 2 ) sachant que les énergies renouvelables (éoliennes , photovoltaïque) ne sont pas à même de prendre encore la place du pétrole ou du charbon ? 

2- Comment rendre obligatoire , pour tous les Etats , l'obligation de notifier leur programme de diminution de gaz de serre et de s'en tenir à leurs engagements (2) ?

L'ONU (sous la pression du GIEC notamment ) a sensibilisé les opinions . Depuis le Sommet de la Terre (Rio, 1992) nous savons que la "Maison brûle" (Jacques Chirac l'avait dit au sommet de Johannesburg en 2002) . Désormais il appartient à M. Guterres de veiller à ce que l'on ne noie pas le poisson dans l'eau des voeux pieux . Dernière chance ?

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(1) Alors que la France va réduire le nombre de ses centrales nucléaires , celles-ci vont augmenter dans le monde (passant de 400 environ actuellement à 700 d'ci 2050 )

(2) Le protocole de Kyoto (1997) qui prévoit l'obligation, pour les Etats signataires, de diminuer leur émission de gaz à effet de serre ne concerne en fait que les pays dits industrialisés . 

lundi 22 juillet 2019

Greta Thunberg / réchauffement : Nouvelle "Jeanne d'Arc " ?



Tout comme "la Pucelle" Jeanne d'Arc , Greta Thunberg est , à sa manière , une "messagère" et - au-delà de la rhétorique médiatique - une "lanceuse d'alerte ".

Demain mardi elle ne sera pas attendue à Chinon pour rencontrer Charles VII mais à Paris , à l'Assemblée Nationale , venue qui , de la part de certains députés soulève des tempêtes au prétexte que tout cela est cirque et manipulation . Pourtant c'est bien de tempêtes qu'il s'agit si les problèmes climatiques ne sont pas pris sans délai à bras le corps : La COP 25 qui se tiendra en Novembre à Santiago du Chili sera confrontée à un défi : comment stopper la hausse des températures si l'on est incapable de stopper les émissions de CO 2 ?  

Alors que la COP 21 (Paris) s'était accordée sur une augmentation de 2 degrés (voire 1,5 degrés) à ne pas dépasser en fin de siècle , les experts (GIEC) pronostiquent une augmentation des températures de + 3 degrés . A défaut de muscler le Protocole de Kyoto (1)sur la diminution du gaz à effet de serre on voit mal comment s'en sortir  :  l'objectif de + 2 degrés ne sera pas atteint . Si telle est la situation des Etats insulaires seront submergés , l'Afrique sera confrontée à des pénuries alimentaires et les flux migratoires s’accéléreront.

Ainsi, en dépit des louables intentions des COP (2) qui se succèdent rien ne bouge vraiment : Trump se cache derrière les mines de charbon des Appalaches et les pays émergents font , eux, grise mine en attendant que soit enfin mobilisé un fonds d'investissement "vert"pour favoriser les énergies renouvelables . En parallèle, le nucléaire - énergie décarbonée- reprend l'avantage (notamment en Chine et en Inde) sans que soient résolus les problèmes des déchets .

Dans cet inquiétant contexte il serait malheureux que la petite suédoise de 16 ans , Greta Thunberg, vienne à Paris prêcher dans le désert . A sa manière, celle d'un témoin accusateur , elle est porteuse d'un "message " qu'il serait désastreux , à l'avant-veille de la COP 25 , de ne pas entendre ... quand bien même serait privilégiée  et  sur-jouée la dimension médiatique .

Quitte à ce que tout cela ne soit que provocation . Car enfin il s'agit de "faire bouger les lignes " ...

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(1) Le protocole de Kyoto signé lors de la COP 3 en 1997 prévoit des réductions de gaz à effet de serre mais la portée obligatoire ne vaut que pour les pays industriels ( c-a-d- en fait les Etats membres de l'OCDE) .

(2) COP = Conférence des Parties ( Etats-Membres de l'ONU + Union européenne)


vendredi 19 juillet 2019

Teilhard de Chardin a-t-il raison ?


Teilhard de Chardin propose la vision d'un Christ "cosmique" quelque peu éloigné du "Jésus de Galilée" du catéchisme . Il est à l'image d'un monde globalisé dans lequel chacun participerait à l'élaboration d'une nouvelle humanité . Cette vision d'un Christ à l'échelle planétaire a conduit l'Eglise à faire passer "à la trappe " Teilhard de Chardin en le réhabilitant tardivement et "avec des pincettes" faute d'en faire un Galilée ou ....un Giordano Bruno .

Pourtant cette image est celle qui s'accorde le mieux avec la vision de l'Univers qu'ont la plupart des scientifiques . Car il est communément admis que notre soleil disparaîtra dans un peu moins de 5 milliards d'années et , notre étoile disparaissant , il en sera de même pour notre Terre (et donc pour l'humanité terrestre) . Or il est également admis - qui plus est dans un Univers en constante expansion - que des milliards d'étoiles ont devant elles des dizaine de milliards d'années avant de s'affaisser lorsque la réaction nucléaire interne  , faute de "carburant" , aura cessé . 

Si l'Univers demeure alors que notre planète aura disparu depuis longtemps c'est que la création n'a pas pour but ultime le seul destin de la Terre : cette simple réflexion semble légitimer la croyance de Teilhard de Chardin en un Christ cosmique dont , en forçant le trait ,  la Terre ne serait qu'une étape (1) et notre humanité qu'une goutte d'eau dans l'océan cosmique .

Ainsi le point Oméga teilhardien ne serait pas le point Oméga de l'Univers .  A moins que le destin de l'humanité ne soit d'ensemencer tout le Cosmos : vaste programme .  A méditer ...sur la plage !

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(1) Une étape qui permet cependant de mesurer le chemin parcouru depuis Adam et Ève , nos ancêtres  symboliques à moins qu'ils ne soient australopithèques dans le temps historique ...


vendredi 28 juin 2019

COP 25 : Sur le chemin de Saint-Jacques



C'est un long chemin encore à parcourir avant la conférence de Santiago (Saint-Jacques) du Chili en décembre prochain . Les rencontres préparatoires à Bonn ces derniers jours ne reflètent pas un optimisme béat : l'objectif de la COP 21 (Paris, décembre 2015) est loin d'être atteint s'agissant de la "stabilisation " des températures à + 2 degrés - et si possible + 1, 5 - par rapport à l'époque dite "préindustrielle" . 

Les signaux de détresse envoyés l'an passé par les experts du GIEC restent d'actualité puisque le niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre conduit non à une stabilisation des températures en fin de siècle mais une augmentation de l'ordre de + 3 degrés . 

En cet épisode caniculaire, la situation a d'ailleurs quelque chose de prémonitoire quand bien même certains romanciers surfent sur la vague en prédisant une quasi fin de l'humanité d'ici un demi-siècle . N'exagérons pas !

Il en demeure pas moins qu'il est inconséquent d'assister en ce moment au ballet de "petites marionnettes" se livrant à des guerres tarifaires : plusieurs  ONG  à juste titre estiment que nombre d' hommes politiques ne situent leur action (et leurs préoccupations) que dans le court terme . Or le réchauffement climatique - dixit Donald Trump - ne relèverait que du très long terme, les centrales à charbon relevant , elles , du court terme .

Mais il semble y avoir un accommodement des temps : le long terme devient , s'agissant du climat , du court terme :  le chemin de Santiago (du Chili) demande plus que jamais - avant décembre - à être sérieusement balisé (au-delà des seules réflexions sur les échanges de quota d'émission de carbone ) .

lundi 17 décembre 2018

COP 24 : demi - succès / demi - échec



La COP 24 n'a pas soulevé d'enthousiasme : elle donne quelques munitions à l'accord de Paris (COP 21) mais ces balles sont encore " à blanc " . Car les "munitions" ne sont que des clauses techniques : des prescriptions pour lutter contre le réchauffement climatique sans s'assurer que le traitement sera efficace . Car il n'y a guère de mesure nouvelle adoptée à Katowice : aucune accélération de la lutte contre le réchauffement (pas de modification du rythme de diminution du gaz à effet de serre ) si ce n'est des voeux pieux et un appel pressant du Secrétaire général O.N.U.

Certes, la COP 24 aura précisé le mode d'emploi technique des mesures et  elle aura indiqué comment  assurer la transparence des efforts de chaque Etat signataire . Mais l'on se situe toujours sur une trajectoire + 3 degrés fin de siècle alors que l'objectif de la COP 21 (et de la COP 22) était de +2 degrés (avec un souhait de + 1,5) .

Il n'est pas étonnant que les "petits Etats insulaires " ne soient pas satisfaits surtout lorsqu'ils voient les USA , l'Arabie Saoudite , la Russie remettre en cause le rapport alarmiste du GIEC . Certains disent qu'il aura été davantage question des mines de charbon américaines ...ou polonaises .Pas un mot (apparemment) du nucléaire pour tenter de trancher le débat entre les tenants du nucléaire propre ( car décarboné ) et ceux qui soulignent les risques de dépendance liés à l'approvisionnement en uranium et aux embarrassants déchets des centrales . 

Bref, la COP 25 qui se tiendra l'an prochain au Chili (après défection du Brésil) aura encore fort à faire pour que les îles Marshall et les îles Fidji retrouvent le sourire . La France sera-t-elle , l'an prochain, davantage partie prenante qu'elle ne l'a été (cf.gilets jaunes...) cette année à Katowice ? La voix de la Chine portera-t-elle et aura-t-elle sa place dans la "Nouvelle Route de la Soie" alors que les Etats-Unis iront peut-être encore "au charbon" ?