mardi 29 août 2017

Venezuela / Maduro : Non-Aligné ?



Le Venezuela est maintenant au bord de la banqueroute comme le sont les nobles idéaux de Chavez . La démocratie n'est qu'un refrain que les vénézuéliens égrènent à l'intérieur de queues interminables devant magasins et hôpitaux .

Le refrain est aussi prière mais le chapelet n'a plus de grains .

... A moins que Nicolas Maduro escompte le soutien du Mouvement des Pays Non-Alignés dont il est le Secrétaire Général depuis septembre 2016. Les fonctions qu'il occupe - juste après Hassan Rohani , actuel Président de la République islamique d'Iran - lui valent peut-être pour cela le soutien (ou du moins la compréhension) de la Chine, de la Russie et celui de l'Iran .

Ceci expliquerait-il cela ?

Ces trois pays - curieusement - semblent ne pas s'effrayer de la dictature qui se met en place à Caracas . Au nom de la non - ingérence ?

dimanche 20 août 2017

L'Occident désorienté : résistance / résilience


"L'Occident désorienté " est un livre que j'écrivais il y a 11 ans . Les attentats de Barcelone (et tous ceux qui les ont précédés) obligent à se reposer la question : les nations occidentales , sous les coups de boutoir des terrorismes islamistes ,  vacillent-elles en dépit des affirmations ( nous sommes tous Charlie  et - en Espagne -  sin miedo y sin odio.. etc..) ? Le Corps social est-il à même d'entrer en résistance au-delà des mesures sécuritaires mises en place par les Etats ? 

La question est celle-ci Face à l'islamisme conquérant voulons-nous réagir et faire bloc en sachant que le danger vient aussi bien de cellules structurées que d'individus déstructurés aux "casiers psychiatriques " bien fournis ?

De fait les nations occidentales n'ont guère envie de brandir un étendard (à la différence du ci-devant E.I. moribond). Il faut en convenir : L'Occident manque d'idéaux au-delà des valeurs qui demeurent dans la hotte ...et que l'on ressert à Noël , au jour de l'An ...ou sur les plateaux de télévision.

Pourtant ces valeurs existent (démocratie, libertés individuelles , égalité des sexes etc...) mais elles ne sont pas mises en musique par une religion ...sauf - dira-t-on - celle de Wall Street. C'est donc une musique qu'il faut réécrire en rappelant à nos dirigeants que les peuples ont encore besoin d'hymnes pour se mettre en marche.

Il y a notamment 2 obstacles à franchir :

1-Un discours mobilisateur contre le terrorisme et prenant appui sur nos valeurs ne doit pas être perçu comme un discours populiste qu'il soit d'extrême droite ou d'extrême gauche . Il ne doit pas non plus succomber aux litanies du "politiquement correct " mais tirer nos concitoyens par la manche pour éviter qu'ils ne sombrent dans la résignation . Sans pour autant concevoir de haine...ni entretenir une repentance hors de propos.

2 -Ensuite il faut élargir notre concept "d'Occident" car il inclut des populations (dont celles de Russie) qui n'ont pas pour boussole un obscur fanatisme et pour clergé des inquisiteurs . Quand bien même le terme "démocratie " ne se déclinerait pas - pour l'instant - de manière strictement identique .

            Cela posé il conviendra de raisonner non seulement dans le court terme mais aussi à échelle de 20 ou 30 ans en intégrant les données culturelles, démographiques ...et aussi climatiques . Autant de leçons à en tirer dès maintenant ...
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jeudi 17 août 2017

Espagne / terrorisme : unité nationale



Des amis espagnols me font part de l'intense émotion de la population et du sentiment de solidarité après l'attentat de Barcelone. L' appel à l'unité vient tant du Palais royal que du Président du Conseil, Mariano Rajoy en route en ce moment pour Barcelone avec la vice-Présidente Soraya Saenz de Santamaria . Même voix venant du PSOE, de Podemos ou des centristes de Ciudadanos .

Ce sentiment national et cette solidarité affichés renvoient peut-être aux calendes grecques le projet de référendum sur l'indépendance de la Catalogne qui devait se tenir en octobre prochain.

 A quoi bon , en effet, rechercher l'isolement lorsque la solidarité est plus que jamais nécessaire face à une montée de l'islamisme que la Catalogne - directement menacée - ne peut combattre seule ? C'est cela que l'on me dit depuis Madrid.

 Barcelone, dit Mme Ada Colau (maire)  est ''une ville ouverte'' ... 

mercredi 16 août 2017

Vers un duopole sino-américain



La "crise" des missiles de Pyongyang montre que l'on s'achemine plus tôt que prévu vers un monde bipolaire dont les 2 axes sont Washington et Pékin. Car, au-delà des intimidations verbales et des boucliers anti-missiles américains, c'est certainement la Chine qui a permis d'éviter tout dérapage dans les gesticulations du Président de la Corée du Nord. 

D'ailleurs Moscou a rejoint Pékin pour - dans les coulisses - éviter tout scénario catastrophe qui n'aurait profité à aucun camp. La diplomatie l'a emporté mais il y avait , à parts égales, un mélange de soft et de hard power

Cet heureux dénouement d'une situation qui a effrayé un bref moment laisse également prévoir un bras de fer en mer de Chine du sud où Pékin voudra légitimement étendre et marquer son influence. 

D'ailleurs , alors même que l'Amérique du Sud demeure encore "l'arrière - cour" des Etats- Unis , au nom de quoi écarterait-on une influence de la Chine dans le Sud-Est asiatique ? 

Bien sûr Washington l'admettra difficilement mais cela paraît à terme inéluctable . A ce titre les relations entre la Chine et les Etats de l'ASEAN serviront de baromètre.

lundi 7 août 2017

Venezuela : désinformation disent-ils ...


Des réseaux sociaux tentent de nous faire croire (1) qu'au Venezuela la démocratie serait en marche et que M. Maduro ferait face à la même adversité que Salvador Allende en 1973 au Chili. 

Evidemment on peut parfois être manipulé par des "puissances d'argent ", épouvantail qu'agite régulièrement - et parfois à bon escient -  Noam Chomsky au nom de la " démocratie confisquée ".

Mais si la démocratie bolivarienne est seulement "en marche " à quoi bon démettre la procureure générale, Luisa Ortega qu'avait nommée Chavez ? Pourquoi convoquer une "Constituante " alors même que des élections législatives anticipées auraient pu se tenir  ? Pourquoi les pays de la zone économique du Mercosur - qui ne sont pas tous aux mains d'une oligarchie de droite - suspendent-ils le Venezuela ?

Et pourquoi - si tout va si bien - l'inflation atteint-elle 700 % en 2017 ?

Crise politique , économique, de confiance ou - comme certains  veulent nous le faire croire - manipulation et "coup de main " téléguidé comme jadis au Chili ?

 Les théories du complot vont bon train alors même que les interrogations et les critiques fusent - localement - tant à droite comme à gauche .

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(1) Cf; Venezuela infos , article de Thierry Deronne : Venezuela, ruptures du storytelling

vendredi 4 août 2017

E. Macron : agir ...et commenter


A en croire le Premier ministre, le Président de la République est un acteur et non un commentateur . Mais voilà que les réseaux sociaux bruissent de jérémiades ou d'apostrophes en raison de la baisse de popularité d'Emmanuel Macron . Baisse de popularité ou bien manque de visibilité ?

En réalité la cloison que l'on veut étanche entre "action" et "commentaire" ne fonctionne pas ou mal : les propos ''techno '' du gouvernement ne sont pas en ordre de marche et l'action du Président n'est pas de ce fait perceptible : la musique "techno" en sourdine est peu audible.

Cela est peut-être dû aux initiatives sur la scène internationale qui ne sont guère lisibles pour le tout un chacun car éloignées des préoccupation quotidiennes . Les retombées sont de courte durée car liées à l'écume médiatique.

Cela est peut-être aussi dû à des maladresses (APL, tohu-bohu à l'Assemblée ...) dont le "maître des horloges " n'a pu suspendre l'effet balancier sur le baromètre des sondages .

Faut-il en retenir que - contrairement à ce que pense Edouard Philippe - "l'acteur"  doit être aussi de temps à autre le "commentateur " ? Surtout si sa volonté de réformer demeure intacte. 

Le recul probable du chômage, avec une progression du PIB de 1,6% , devrait contribuer à calmer ceux qui jappent en ne regardant que les croissants de lune.

mardi 1 août 2017

SNCF : de l'eau au moulin de la concurrence



La gestion chaotique (3 jours durant) de l'interruption de trafic ferroviaire depuis (et vers) la gare de Paris / Montparnasse apporte de l'eau au moulin de l'ouverture à la concurrence prévue pour 2020 (TGV) et 2023 (TER).

La "pagaille" (gestion technique et communication) qui en est résultée va dans ce sens . Sans que l'on soit un fanatique du libéralisme économique on ne peut que se réjouir des effets dynamisants de la concurrence (cf. PTT, Taxis etc...). 

Il reste bien sûr à déterminer les secteurs où l'intérêt national doit primer et qui doivent donc être protégés ou demeurer dans le giron de l'Etat

A cet égard ce ne sont probablement pas les transports qui sont à privilégier comme étant stratégiques ainsi que le démontrent les "lois Macron" de 2015 : ouverture notamment de liaisons nationales par autocar...