IRAN : "faire la bombe " ?

 

Quelques jours avant le début de l'année prochaine certains  pensent à "faire la bombe" (expression consacrée) le soir du réveillon . Mais , au premier degré , on peut s'interroger sur la capacité de l'Iran à faire une bombe nucléaire . Les stocks qui commencent à s'accumuler d'uranium enrichi à 60 % sont certes un indice de méfiance car on sait qu'il n'y a qu'un petit pas entre 60 % et l'uranium de qualité militaire c.-à-d. d'environ 85/90% . 

Pour autant il est difficile d'imaginer que l'Iran puisse se doter à brève échéance d'une bombe nucléaire : cela à la fois pour des raisons techniques (conception d'une tête nucléaire ) et , aussi, de politique internationale . La Chine , désormais bien présente au Moyen-Orient ne laisserait pas faire , sa préoccupation étant l'intégration de Taïwan . La Russie - sauf à imaginer que le Kremlin  veuille sonner le glas de l'Occident et déclencher un "Armageddon " - n'a aucun intérêt à laisser le Moyen-Orient s'embraser .Par ailleurs les Etats-Unis tout comme Israel (désormais bien échaudé)  auraient "le doigt sur la gâchette " si une menace de cette nature se présentait. 

Il n'en reste pas moins qu'il faille être d'une extrême vigilance à l'égard du programme nucléaire iranien et garder les deux yeux ouverts non seulement quant aux décisions officielles mais , aussi , quant aux possibilités de détournement de l'uranium enrichi à un niveau qui dépasse largement les besoins d'une centrale nucléaire civile .  

SNCF : l'aventure près de chez vous !

Prendre le train en France est toute une aventure . Inutile de candidater pour un stage de survie ...il suffit de survivre aux pannes , alertes diverses , suppression de trains , modification d'horaires . 

C'est  ce qui vient d'arriver à ma voisine Hortense : trains supprimés (du fait , paraît -il , d'un moindre nombre de voyageurs ...) , modification d'horaires , très long arrêt en raison d'un bagage oublié , incident sur la voie etc...) .Mais ce qui met Hortense dans tous ses états (et même dans un état second) est que ces incidents se répètent et se multiplient . 

Lorsque je lui ai indiqué que les retards de moins d'une minute au Japon (train Tokyo-Kyoto) suscitaient presque la tentation d'un hara-kiri , Hortense s'est dite perplexe à propos des transports à l'occasion des J.O de 2024 . Elle me dit qu'heureusement nous avons Jean Castex (ora pro nobis ) .  

Immigration : E. Macron "droit dans ses bottes"

 

On peut penser ce que l'on voudra d'Emmanuel Macron mais on ne pourra pas le taxer de lâcheté et de manque de courage . Le Président assume la loi "contrôle de l'immigration "  votée au Sénat et à l'Assemblée Nationale .Il serait d'ailleurs peu démocratique de ne pas suivre l'expression des représentants du peuple au motif que la droite radicale s'est essayée à retirer pour son compte des marrons du feu . 

D'ailleurs le texte voté est bien en deçà de ce qui existe dans plusieurs Etats européens ... et aussi Outre Atlantique , en Australie où l'immigration est acceptée au "compte gouttes" . Certes la France (c'est les chinois qui le disent) est considérée comme le "pays des Droits" ...sauf que l'idéogramme peut (autant que je m'en souvienne) se lire tout autant comme "pays du Droit" .

 La saisine du Conseil Constitutionnel n'est donc pas absurde et E. Macron laisse à dessein entendre que certains articles pourraient être "retoqués " par les Sages . Et alors ? Fallait-il , pour autant , laisser tomber à l'eau un texte courageux qui rencontre l'assentiment des 3/4 des Français ?

Instaurer un "filtre - ou un critère - travail " pour favoriser l'intégration n'est pas ubuesque . Et l'intégration de populations nouvelles (qui peuvent aussi "être une chance") est préférable au communautarisme . L'actualité le montre et elle n'est ni de droite ni de gauche : elle est . 

Immigration : Et l'Espagne ?

 

Alors que nos parlementaires bataillent pour mettre au point un texte que l'Assemblée Nationale puisse voter , l'Espagne s'interroge : certains déplorent le déficit de main d'œuvre dans plusieurs secteurs , dans la même veine plusieurs considèrent que l'Espagne se doit d'accueillir 8 à 9 millions d'immigrés afin que ce pays de 47 M d'habitants , en déclin démographique , puisse tenir son rang économiquement . Et socialement ?

En revanche certains font un autre compte : de 2018 à 2020 se sont 400 000 arrivées depuis le continent africain  ...et 11 000 morts dans les noyades . Ainsi l'Espagne est dramatiquement devenue la première porte d'entrée de l'immigration irrégulière en Europe , celle de l'Italie se fermant progressivement (tarissement depuis la Libye ) .Il ne faut donc pas s'étonner que les partis politiques espagnols s'interrogent sur les initiatives à prendre (au-delà des contentieux récurrents avec le royaume Chérifien ) .

Violences : que se passe-t-il ?

 

Comme certains l'assurent  , voulant relativiser , la violence ne date pas d'aujourd'hui . Dans les années 60 il y avait les "blousons noirs"  , au début du 20 ème siècle il y avait les "Apaches" qui faisaient trembler les habitants du quartier parisien de Belleville . Mais de nos jours la violence se banalise , s'étend et se diffuse : elle atteint les écoles et - via les réseaux sociaux - des jeunes à l'affût de sensationnel ou voulant , sur la toile , imiter (pâlement) Zorro . Fait nouveau , elle atteint tout aussi bien les garçons que les filles (comme le démontre le clan de "sauvageonnes " de Lyon ) .

Au delà de ces constats amers  , il faut tenter de " tirer le fil de la pelote" : perte d'autorité des parents , des professeurs ... volonté - par la violence - de s'opposer à une société de laquelle on se sent exclu du fait de son statut , de ses croyances ,  de ses origines,  de ses racines désormais devenues  "flottantes" ? 

Tous ses facteurs s'entremêlent et - plutôt que de parler correct (c.-à-d. de ne rien dire ) - il n'est pas incorrect de s'interroger . A défaut , la tentation est grande pour certains de basculer dans le radicalisme et de rêver (la petite musique de Mélenchon aidant ) à des "lendemains qui chantent " . 

" Couvrez ce sein que je ne saurais voir " !

 

Ce sont là les propos de Tartuffe dans la pièce de Molière . C'est un peu - dans un autre contexte - ce qui vient de se passer dans le collège Jacques-Cartier d'Issou (Yvelines) . La professeure de Français a été prise à partie dans sa classe parce que - pour illustrer un cours sur l'art et la mythologie - elle a montré un tableau du 17 ème siècle intitulé "Diane et Actéon " de Cesari où des nymphes étaient dénudées . 

Cela montre l'état de notre société :  faudra-t-il un jour un passeport pour aller au Louvre ? A défaut de pouvoir admirer les tableaux de Fragonard , Boucher...ou Renoir on pourra toujours contempler les œuvres de peintres surréalistes : la féminité y est suffisamment déformée . Merci à Gabriel Attal d'avoir remis les pendules à l'heure !

Jeunes en péril

 

Désormais il n'y a guère de semaine sans qu'un jeune en poignarde un autre . Les rixes meurtrières font depuis un an ou deux partie du paysage . Qu'il est loin le temps ou les ministres Dupond-Moretti et  Darmanin s'empoignaient par médias interposés sur la portée de "l'ensauvagement"  de notre société .

A supposer qu'il soit ces jours-ci en train de tomber de sa chaise  : affaire de Romans-sur-Isère (1mort de 16 ans) , rixes au couteau entre gamins de 16 ou 17 ans dans le Val-de-Marne (1 mort ) et dans le Val-d'Oise (1 mort) que peut penser le Garde des Sceaux et (surtout) faire ?

Le courageux ministre de l'Education Gabriel Attal sait aussi que la balle est dans son camp : ces "jeunes" sont en défaut d'éducation qu'il s'agisse du milieu parental ou scolaire . L'Ecole de la République " a bon dos " pourtant c'est par elle que passe "le salut" du fait de la défaillance des parents . 

Ces propos ne sont ni de droite ni de gauche mais purement factuels : notre société ne peut passer par pertes et profits ces meurtres d'adolescents qui sont loin d'être des duels à fleurets mouchetés . 

Déclin de l'Occident : une mode ?

C'est une mode nouvelle qui s'impose : l'Occident serait en déclin et des signes avant-coureurs multiples : rupture du lien social , phénomène "woke" , démographie en berne et "créolisation" pour compenser . Bref nous serions désormais entre deux eaux . Cela est aussi mis sur le compte de la mondialisation qui escamoterait nos valeurs (qui ne deviendraient que des valeurs " refuge" racornies et non une dynamique efficace pour l'affirmation de nos démocraties ) .

Pourtant tout autour de nous on se réfère aux acquis occidentaux (sciences , brevets , littérature  , architecture , langue ...) . Dommage de voir les démocraties occidentales battre leur coulpe et , à coup de "wokisme" se faire hara-kiri . 

Au moment où les Etats , réunis à Dubaï , tentent de freiner la hausse des températures il serait paradoxal que l'Occident prenne froid et - sous la pression des "universalistes"- abandonne en cours de route les aspirations et réalisations qui sont son fondement .

Attentats et soins psychiatriques

 

De plus en plus les actes de terrorisme renvoient à des déséquilibres psychiatriques . Est-on en France réellement désarmé si la famille (c'est le cas de la mère du présumé meurtrier de samedi à Paris ) refuse qu'il soit procédé à une hospitalisation d'office tout en alertant - ce qui est apparemment le cas - sur les risques que présente l'intéressé ?  

Il existe pourtant une procédure dite SDRE (Soins sur décision du représentant de l'Etat ) qui permet , en cas de danger grave , au représentant de l'Etat dans le département de prendre un arrêté d'hospitalisation  sous contrainte . Bien sûr cette hospitalisation ne sera que de courte durée en attendant l'avis d'un psychiatre (dans les 48 et 72 H) . Mais cette procédure permet de passer outre les réticences éventuelles de la famille ( réticences s'expliquant par la crainte de représailles ...) et de briser les élans de violence d'un individu qui , alors , se saurait "dans le collimateur" .

Il semble que le ministre de l'intérieur veuille - à juste titre - confirmer ou aller au-delà de cette disposition existante ( et probablement peu souvent utilisée ) en évoquant un pouvoir de substitution des préfets en cas d'alerte   .

Le terrorisme traduit (entre autre et au-delà de l'idéologie) un déséquilibre psychologique . Raison de plus d'utiliser - lorsque le contexte s'y prête et en cas d'urgence - les moyens dont les autorités sont dotées et qui sont en passe d'être renforcés .