samedi 31 décembre 2022

Poutine est-il un plaisantin ?


En cette fin d'année une pointe d'humour n'est pas de trop : Poutine apparaît comme un "pince sans rire " . Commentant son entretien d'il y a quelques jours avec Xi Jinping , le Président Russe a déclaré - apparemment sans "s'esclaffer" - que la relation avec la Chine se situait dans un "nouvel ordre conforme au droit international " . 

Or , comme chacun le sait, le mémorandum de Budapest (5 décembre 1994) signé par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie garantissait l'intégrité territoriale de l'Ukraine . En envahissant l'Ukraine en février dernier c'est bien ce droit international que la Russie a bafoué . 

Xi Jinping au visage impavide doit rire en sourdine en voyant ainsi se tordre dans tous les sens son "allié" du moment... bien encombrant . 

jeudi 29 décembre 2022

Ukraine : fin d'un monde ?

 

L'agression russe - forte de nos faiblesses (2014) - a éprouvé la réactivité de l'Occident et bouleverse les données inscrites dans les sismographes géopolitiques . Il n'est guère de livres (mémoires , analyses) parus ces derniers temps qui ne constate une "remise à plat " de nos pensées et prévisions du fait de l'invasion en Ukraine . 

Quant à nous, une carte d'état-major déployées à toute heure sur les chaînes de TV en continu , nous sommes devenus des spécialistes de l'Ukraine tout autant que les généraux en retraite devenus analystes sur telle ou telle chaine . Pour autant alors que l'Ukraine est devenue - depuis 8 mois - notre quotidien , on constate que le monde n'a pas encore changé de cap . Probablement moins d'une quarantaine de pays (sur 193) se sentent directement impliqués et moins de 10 % de la population mondiale .

Est-ce à dire que ce conflit n'a qu'une portée limitée (outre les victimes des 2 camps) ? On en retiendra certainement que la Russie ne fait plus illusion et que Poutine quand bien même il se battrait (contre ou avec ) les chimères de l'ex-URSS a eu une attitude "suicidaire" quel que soit le scénario imaginé . Comme me le disait il y a 13 ans un universitaire ukrainien V. Poutine a tendu un piège aux européens (dépendance au gaz) en étant persuadé que ceux-ci prioriseraient égoïstement la dimension économique du conflit . Mais c'est finalement la Russie qui est tombée dans le piège , l'attachement au droit international et à la souveraineté nationale ayant pris - chez les européens - le dessus .  

Si le conflit Ukrainien n'est pas ainsi la fin d'un monde , il sonne pourtant le glas de la Russie (ou tout au moins de ses dirigeants actuels) . De la même manière ce conflit mène la Chine au premier plan de la scène internationale : de son positionnement dépend largement l'issue du conflit . Le nouveau monde qui s'annonce verra émerger des pays émergents (Inde) ou qui ne le sont plus (Chine) . Masque-t-il le déclin de l'Europe et un repli, à terme, des Etats-Unis ? Trop tôt pour le dire . 

Ce qui est sûr est que le conflit ukrainien est un signal : le témoin de l'Histoire passe désormais (volontairement ou non ) à l'Asie .

samedi 17 décembre 2022

Eglise catholique : où sont les femmes ?

 

Alors que de nombreuses églises se présentent "portes closes" en ces jours de fin d'année , les mosquées - elles - fleurissent même dans les bourgs ruraux . La déchristianisation est en marche et la France est depuis longtemps devenue "terre de mission" . Mais la "mission" se heurte à l'absence de missionnaires quand bien même ils viendraient en bataillon de Corée du Sud , du Burkina-Faso ou infiltrés par d'orthodoxes servants du F.S.B (!) .

Devant cette situation où les églises se vident faute de desservant on s'interroge : pourquoi le Vatican n'ordonne-t-il pas des femmes ? Il y a probablement une misogynie latente dans l'Eglise ou bien une réponse à rechercher dans la casuistique . Quoi qu'il en soit , il y a urgence . Faute de desservants , d'animation et d'initiatives l'Eglise catholique se meurt :  on aura fort à faire dans quelques années pour débusquer les "racines chrétiennes" de la France . 

Pendant ce temps , du Sud au Nord , fleuriront les tapis de prières . L'Eglise, elle , risque de demeurer tapie derrière une nouvelle forme d'obscurantisme . Alors ,  les églises romanes désaffectées deviendront  salles de spectacle où se donneront rendez-vous chorales et orchestres ... ou bien tribunes pour un concours de Miss France .  

Sauf , évidemment , si le Vatican se ressaisit à l'occasion d'un "Vatican 3 " particulièrement attendu .  

mercredi 7 décembre 2022

France / diplomatie : renouer avec un "Non- Alignement " ?

  C'était la vision de la France à l'époque de De Gaulle : ne pas s'aligner sur l'un ou l'autre bloc et servir de médiateur et de "point d'équilibre" si une 3ème voie se présentait . Actuellement et en raison notamment de la guerre en Ukraine nous intégrons pleinement un "camp occidental " : c'est à juste titre que nous rejoignons les Etats-Unis dans une opposition sans faiblesse à l'invasion russe . 

Cela doit-il s'entendre comme un "alignement " qui nous conduirait à épouser la position des Etats-Unis dans toutes les situations  ? C'est le risque en effet de faire bloc avec un camp occidental structuré et cimenté par l'OTAN qui briderait notre marge de manœuvre en Asie par exemple . N'avons-nous pas intérêt à préserver nos relations avec  la Chine sans faiblesse certes mais aussi sans antagonisme ?

Alors que désormais les pays du "Sud" émergent véritablement et nouent entre eux des coopérations  renforcées avec des chefs de file pouvant imposer leurs stratégies , la France a intérêt à conserver une autonomie diplomatique proche du "Non - alignement" tout en maintenant une proximité étroite avec les Etats-Unis lorsqu'il s'agit de sécurité . 

Il existe sûrement  un "couloir" entre d'une part notre fidélité aux Etats-Unis et à l'OTAN et d'autre part  notre vocation "mondialiste" (attachement aux Lumières / Conseil de Sécurité ONU / statut de puissance nucléaire ...) . Le couloir existe mais pour l'instant il fait un peu figure de no man's land . 

samedi 3 décembre 2022

Coupures électricité : cacophonie

 

Alors que les experts et techniciens (dont RTE ) prévoient des "délestages" (euphémisme pour coupure d'électricité) dans la 2 ème quinzaine de décembre , ministres et porte-paroles s'emploient à rassurer : le délestage ne serait qu'une option ultime .

Cela est peu probable du fait de l'arrêt de la moitié de notre parc nucléaire : EDF n'est pas à même d'accélérer les travaux de maintenance des 25 ou 26 centrales à l'arrêt du fait des tergiversations gouvernementales et des "cadeaux de Noël " faits à l'époque aux écologistes . Il est vrai qu'il nous manquait l'onction de Greta Thunberg ...(blanc- seing arrivé depuis ) .

On a finalement l'impression d'une indécision dans les choix des dirigeants : tenir en laisse le nucléaire et , en même temps, donner son aval à une indexation du prix de l'électricité sur celui du gaz (cf. l'aberration du "coût marginal" sur le marché européen sauf Espagne et Portugal ) .

Notre Président , depuis Washington , doit scruter l'horizon : il n'est guère dégagé dans le court terme . Les ténors de la CGT s'entrainent déjà à faire des vocalises et Jean-Luc Mélenchon attend patiemment le moment de mettre le "feu aux poudres" . En seconde ligne , Marine Le Pen voit venir ...