Poutine : Occidentophobie ...occidentofolie

 

Ainsi, une nouvelle fois , V. Poutine s'est déchaîné à Valdaï (forum de la fédération de Russie) contre l'Occident . En globalisant de la sorte il tente de couvrir pudiquement son agression contre l'Ukraine en la déguisant sans apparaitre revêtu de l'armure d'un condottiere . Les occidentaux ne seraient que des suppôts de Satan alors même que les goulags et les purges (d'où qu'elles viennent ) seraient la référence .

 C'est dire ...

Face à cette logorrhée l'Occident n'a pas , bien sûr , à s'émouvoir . Seulement à prendre acte des risques de dérives . Le premier défi  est de ne pas s'aliéner le peuple russe (dont nombre "d'élites" francophiles) , le second est de nouer avec la Chine des relations amicales et - comme l'on dit - "gagnantes/gagnantes" .Car la Chine (qui sera d'ici 5 ou 6 ans une puissance mondiale majeure) est porteuse d'une riche civilisation dont l'Occident peut tirer partie et bénéfice . A condition bien sûr qu'il n'ait pas la tentation du repli et que la Chine , de son côté ,  n'établisse pas de muraille culturelle  infranchissable entre nos deux civilisations .

 Si tel est le cas l'agression de l'Ukraine par la Russie aura été indirectement l'occasion d'un "reset " important . 

Royaume - Uni : Orages , Ô rage ...

 

L'arrivée au 10 Downing Street dans quelques jours de M. Rishi Sunak va -t-elle changer la donne économique ? Après les lamentables erreurs de Mme Liss Truss ( abaissant les impôts pour les classes les mieux dotées alors que la population dans son ensemble a du mal à "joindre les deux bouts ")  , M. Sunak ne peut que mieux faire . 

Car avec environ 2500 milliards de livres d'endettement public (près de 100% du PIB) le Royaume-Uni est sur le fil du rasoir : une augmentation des taux d'intérêt de la dette (dans un contexte de forte inflation outre-manche ) aurait pour effet de mettre la Banque d'Angleterre au bord du dépôt de bilan . La météo de Londres est donc plus maussade qu'il n'y paraît . 

Boris Johnson a eu le front de refaire surface ...mais cependant de se retirer au profit de Rishi Sunak . Dans la rue , cependant , bon nombre de britanniques enragent ...de se rendre enfin compte de ce que , au moment , du Brexit , Johnson les a honteusement trompés . Constat un peu tardif car la BCE ne peut être appelée au secours pour garantir quoi que ce soit . Ô rage !

Meurtre Lola : quid des OQTF ?

 

Le gouvernement a beau jeu de clamer "récupération!"(politique) face aux interrogations que suscite le meurtre de cette toute jeune fille de 12 ans par une personne de nationalité algérienne en situation irrégulière (Obligation de Quitter le Territoire Français notifiée en Aout dernier) . 

Le Garde des Sceaux tout comme le ministre porte parole s'indignent du tollé que provoque cette affaire qui met- par ricochet - l'accent sur le faible taux d'exécution (7%) des mesures d'OQTF notifiées ...et moins de 1% concernant l'Algérie (qui refuse de délivrer des laissez-passer pour le retour ) . 

Autant il est plus qu'indélicat de venir troubler le chagrin des parents autant il serait absurde de ne pas s'interroger sur les circonstances de cet assassinat . Et quoi qu'on en dise il existe bien un lien entre le crime et la non exécution d'une mesure qui aurait mis "hors d'état de nuire" l'assassin présumé s'il avait quitté le territoire français ainsi qu'il lui en été faite obligation . 

Sans tout ramener à un  "il n'y a qu'à "on peut s'étonner de ce qu'il existe un suivi informatique des contraventions au code de la route et qu'il n'existe apparemment pas de suivi des notifications d'OQTF . Un "clignotant" qui s'allumerait au bout de 1 mois permettrait aux services de police ou de gendarmerie de s'assurer du départ de l'intéressé(e) ou bien de faire exécuter par la préfecture compétente la mesure .

L'affaire Lola peut être l'occasion d'une prise de conscience du problème et hâter son règlement sans pour cela stigmatiser un pays et troubler le deuil d'une famille dramatiquement éprouvée . Saura-t-on faire la distinction ?

"Guerre des drones " et technologie laser

 

Ainsi Kiev est bombardé par des drones "suicide" . A défaut de stratégie l'armée Russe utilise l'arme tactique de la terreur . A juste titre le président Zelensky s'en inquiète même s'il pousse , par ailleurs ,  de l'avant à Kherson . 

En 1943 ou 1944 , lors du conflit mondial , les américains n'avaient guère de moyens pour abattre les aviateurs kamikazes japonais . Mais dans ce domaine il semble que l'on aille de l'avant : le Pentagone mise - tout comme la France (Helma-P ) et Israel (Iron Beam)   - sur des rayons laser anti-drones d'une redoutable efficacité .

Afin de contrer les drones mortifère iraniens utilisés en Ukraine par la Russie dans sa tactique de terreur Israel pourrait , au premier chef , être sur les rangs . Il semble .

 

De la fragilité de nos démocraties occidentales

 

Cela aurait pu être le titre d'un ouvrage d'Alexis de Tocqueville . Mais il s'agit de la situation actuelle en France : la CGT sonne le tocsin (1) aidée par Mme Rousseau ,   nouvelle Olympe de Gouges , pendant que M. Mélenchon souffle sur les braises croyant deviner le bruit d'un canon . Mais les canons sont pour l'heure encore du côté du Dniepr et les Ukrainiens refoulent les cosaques . 

Rien ne serait pire que de compromettre nos démocraties en les faisant s'accommoder de dictatures quelles qu'elles soient . Car nos démocraties occidentales sont en butte à un lent travail de sape (mouvements issus des campus américains notamment) . Et V. Poutine a beau jeu de gloser sur leur déclin ...pendant que l'Iran tire sur ses enfants et que Xi Jinping attend , sur un lit de roses , d'être dimanche adoubé  par le 20 ème congrès du parti communiste chinois pour effectuer un troisième mandat .

Tocqueville imaginait-il cela en 1830 lorsque il décrivait les vertus de la démocratie en Amérique mais aussi les risques auxquels ces démocraties sont exposées ?  

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(1) La proximité des élections pour trouver un successeur à M. Martinez n'est pas tout à fait étrangère à cet accès de fièvre qui agite sa moustache .

V.Poutine / Russie : avant-derniers sursauts

 

A quelqu'un qui estimerait - après les bombardements d'hier à Kiev - que V. Poutine "reprend la main" on peut affirmer qu'il s'agit des derniers (ou avant-derniers) sursauts d'un gouvernement autocratique sur le déclin . A trop vouloir s'approcher du soleil (rêvé) de l'Union soviétique et prêter en même temps l'oreille à Alexandre Douguine ,  le Kremlin se brule les ailes . Et - pour amortir la chute - le Tribunal de La Haye lui tend les bras . 

Pour autant et en dépit de la propagande on sait que le peuple russe est divisé : le soutien à V. Poutine est à nuancer et ce serait une erreur de penser que la population s'endort exclusivement bercée par les balalaïkas  ... la vodka ...ou les fulminations de Ramzan Kadyrov .  Bon nombre de russes , après la tentation et l'échec du communisme, rêvent à une société ouverte dépourvue de catéchismes autoritaires

La Russie - même si elle mord sur l'Asie - a son centre de gravité en Europe et un jour elle rejoindra l'Union d'une manière ou d'une autre . Les propos de Gorbatchev à Strasbourg "l'Europe est notre maison commune " seront à nouveau d'actualité . Pour l'heure il faut prendre en compte la fébrilité du régime et la "mettre en perspective" :  L'Ukraine - avec le soutien de l'Occident - ne baisse pas les bras et la "Retraite de Russie" est une expression que Kiev ignore .

Afrique : quel avenir pour la coopération et l'aide au développement ?

 

Avec 2,4 milliards d'habitants l'Afrique sera d'ici 2050 le continent le plus peuplé . A lui seul le Nigéria avec une population de 400 millions "pèsera" plus que les Etats-Unis . Les richesses énergétiques (pétrole , gaz) sont considérables encore que non totalement exploitées (Sénégal : gaz par exemple) . Les disparités sont nombreuses entre Etats : le quart monde jouxte des "quasi-émirats " (tout au moins pour une frange de la population ) .

Dans ce contexte d'un continent qui se cherche , la France - en dépit de ses efforts et de ses engagements - semble marginalisée alors que d'autres "réseaux" se mettent en place avec leurs enjeux spécifiques : l'Organisation de la Coopération Islamique (O.C.I) regroupe ainsi une vingtaine de pays africains . Dans un tout autre registre le Commonwealth vient d'accueillir en juin dernier le Gabon et le Togo . 

Alors que des émeutes éclatent au Burkina-Faso et que la Russie - via les milices Wagner - fait basculer l'Afrique dans le chaos , on s'interroge sur l'avenir du continent . Faut-il par exemple demeurer dans le "bilatéral" pour la coopération et l'aide au développement  ou bien parier sur un engagement massif et coordonné de l'Union européenne au côté de l'Union Africaine (55 Etats) ?

Certes des Sommets existent (le dernier en février 2022) et les intentions sont bonnes mais il est impératif d'avoir des relais opérationnels (cf. NEPAD devenu Agence de développement)  . Dans un continent où les sous-ensembles régionaux concurrencent parfois l'Union Africaine - et se concurrencer entre eux (1) - l'Union Européenne pourrait œuvrer pour une plus grande lisibilité et coordination dans la mise en œuvre des actions.

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(1) Afrique du Sud / Nigeria : émulation ou concurrence ?