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mercredi 15 janvier 2025

ISRAEL : Sur le pied de guerre

 

L'annonce (et la confirmation ) que Téhéran accumule les stocks d'uranium enrichi à plus de 60 % dans ses sites de Natanz ou de Fordo fait de plus en plus "bouger les lignes" . D'autant que l'Iran recherche l'appui de Moscou ...pour aller de l'avant ? L'aviation israélienne a "le doigt sur la gâchette" , forte de ses possibilités de projection ainsi que le démontrent ses raids récents sur des zones Houthis au Yémen (à 2000 km de Jérusalem ) . 

Israel n'a plus à redouter d'être pris à revers par le Hezbollah ou le Hamas et dispose peut-être d'une "fenêtre de tir" ...A condition que de Washington ou de Moscou ne pleuvent des vetos . Israel passerait-il outre ? Si c'est une condition de survie pour l'Etat Hébreu c'est fort possible ,le sablier du nucléaire iranien ne ralentissant pas .

samedi 28 septembre 2024

IRAN : gare au nucléaire !

 

La neutralisations de la milice terroriste Hezbollah (dont son leader proche du "Guide Suprême " ) peut conduire l'Iran à accélérer son programme militaire nucléaire . Téhéran dispose de suffisamment d'uranium enrichi à plus de 60 % pour disposer d'un engin nucléaire quand bien même il ne semble pas posséder la technologie d'une tête  nucléaire équipant un missile balistique . 

Mais tant est la paranoïa iranienne qu'il est toujours possible de confectionner ce que l'on appelle "une bombe sale " . Je ne doute pas que l'AIEA ait les yeux bien ouverts mais le temps est peut-être compté... ( que l'initiative vienne de l'Iran ou de l'un de ses proxys) .

samedi 13 avril 2024

Iran/Israël : regards sur le détroit d'Ormuz

 

Il ne s'agit pas de jouer à "Madame Soleil des années 80 " mais le détroit d'Ormuz où transite prés de la moitié du commerce mondial (et notamment le pétrole) pourrait être dans le viseur iranien . Le blocage du détroit aurait des conséquences économiques considérables mais se heurterait à la 5 ème flotte américaine stationnée à Bahreïn ,juste au bord du détroit . 

Par ailleurs la centrale iranienne nucléaire (civile) de Busher se trouve à portée de la 5 ème flotte et la centrale iranienne nucléaire (civile) de Busher pourrait être détruite à titre de représailles  . 

Ainsi l' hypothétique action de blocage d'Ormuz aurait des conséquences économiques considérables ...mais Israel ne serait plus seul dans le "viseur" . Que gagnerait  Téhéran à se confronter tous azimuts ? 

mercredi 3 janvier 2024

Le Père Noël n'a pas fait escale au Moyen-Orient

En ce début d'année on devrait "croire au Père Noël " mais au Moyen-Orient il n'est pas encore sorti de son traîneau . Avec l'aide de l'Iran , le Hezbollah a le doigt sur la gâchette craignant ce qu'il advient au Hamas ...bien que les deux ne travaillent - selon eux - que "pour l'éternité ".

Dans la bande de Gaza on voit mal - et en dépit de ce que clame la "communauté internationale " - comment la population pourrait être intégrée (avec la Cisjordanie ) dans un "Etat Arabe" . Le pogrome du 7 octobre 2023 et son déchaînement de sauvagerie a diablement rebattu les cartes .

Josep Borrel (notre "diplomate en chef " de l'Union ) a beau y croire et le répéter comme un mantra ...  la "solution à deux Etats paraît pour le moins compromise ...à moins que l'on ne tire des plans sur la comète et que l'horizon des islamistes soit bien lointain : l'avènement peut-être du 12 ème Iman ?

L'Iran peut certes jeter de l'huile sur le feu et contribuer à embraser le Moyen-Orient . Mais dans ce cas Téhéran ne serait pas la salamandre ressortant sans péril du feu  . 

Peut-être le Père Noël veut-t-il nous faire rêver ...

vendredi 10 décembre 2021

IRAN / ISRAEL : Canon ou clairon ?

 

Depuis une quinzaine de jours les "fuites" n'en finissent pas d'indiquer qu'Israel serait prêt à passer à l'offensive en prenant acte de l'impossibilité d'en arriver à un accord sur le nucléaire . Le discours serait du style "retenez-moi sinon je fais un malheur " afin de faire pression sur l'Iran . Israel n'attendrait - à en croire certains - que le feu vert de Washington . 

Cela tient quelque peu du "jeu de rôle" car il est douteux que le Président Biden donne un "feu vert" : au moment où les américains tentent de se désengager du Moyen-Orient afin d'avoir un oeil sur la mer de Chine , il serait paradoxal qu'ils se replongent à nouveau , directement ou indirectement , droit dans le chaudron . De son côté l'Iran ne semble pas , pour l'instant , faire un pas en avant quant aux missiles balistiques ce qui bloque les négociations . 

D'une manière ou d'une autre il faudrait trouver le moyen de s'assurer et de garantir que ces missiles (que l'Iran est en droit de posséder) ne pourront jamais être équipés d'une tête nucléaire . Le Droit ...et la technique peuvent-ils apporter un embryon de solution ? Afin que la perspective de bruits de canon cesse et que , à Tel-Aviv-Jérusalem et Téhéran , on entende enfin le son du clairon ...

lundi 25 octobre 2021

USA /IRAN : Sur le fil du rasoir ?

 

Les négociations patinent à propos de l'accord sur le nucléaire qu'avait dénoncé Trump en 2018 . Les contacts ont pourtant repris (avec le relais de l'Union et notamment de la France) mais les Etats-Unis ne semblent désormais guère pressés de conclure . Et , de leur côté , les Iraniens avancent , stockant de l'uranium enrichi à plus de 20 %...à toutes fins utiles .

Pendant ce temps les Israéliens testent des scénarii où la situation (nombre de centrifugeuses à Natanz , réacteur à eau lourde d'Arak etc...) rendrait nécessaire une intervention "préventive" (qui , évidemment , supposerait l'accord des Etats-Unis )  . 

La situation - après les élections présidentielles de Juin en Iran - aurait dû évoluer . A moins que tel ou tel Etat (ou telle ou telle organisation ) n'ait intérêt à "mettre le bâton dans les roues " ... ou à jeter de l'huile sur le feu .  Mais après leur débâcle Afghane il n'est pas certain que les américains veuillent jouer la carte du pire , ayant d'autres "chats à fouetter"... en Asie notamment .

dimanche 8 août 2021

IRAN : Qui attend quoi ?

 

La situation est malaisée à décrypter : a-t-on laissé passer une chance de négociation avant qu'un "dur" soit élu président (Ebrahim Raïssi) ou bien laisse-t-on - sciemment - pourrir la situation ? D'aucuns (l'ex-prince héritier Reza Palhavi par exemple ) appellent à "en finir" avec le régime et le ministre de la défense israélien Benny Gantz se dit prêt à intervenir . Cela sur fond de tensions (maritimes , terrestres , aériennes) et de cyber-attaques sur les installations nucléaires iraniennes . 

Mais , au-delà des messages véhiculés et des Fake news , la réalité pourrait bien être différente et se déporter vers d'autres considérations stratégiques : pendant ce temps la Chine , soutenue par la Russie , avance et , mine de rien , grignote l'espace et négocie des arrangements économiques de grande ampleur . A juste titre on peut se demander "qui attend quoi ? " ...en sachant que pendant ce temps ...

mardi 18 mai 2021

IRAN : l'urgence d'un accord sur le nucléaire

Au-delà des signaux semblant démontrer que l'accord est proche , certains commencent à s'impatienter : les élections présidentielles ont lieu dans 1 mois , le 18 juin et , au-delà des multiples candidats en lice (qui vont être "écrémés" par les Gardiens de la Révolution ) ce sont les conservateurs qui tiennent aujourd'hui la corde . 

Le favori est actuellement un ancien procureur , président de l'Autorité Judiciaire . Tout le monde sait à Téhéran que Ebrahim Raïssi n'est pas un "tendre" . Par dépit - et en dépit d'un probable faible taux de participation - il pourrait remporter l'élection présidentielle . La situation en Iran est , en effet , "implosive" avec un taux de chômage de 40 % et une dépréciation monétaire supérieure à 30 % .

 Il est possible (ou probable) qu'Israel freine les négociations . Le Premier ministre de transition , Benjamin Netanyahu ,  a-t-il en mains une boussole ...ou bien un sablier (à défaut d'avoir les deux) ?

vendredi 5 février 2021

IRAN / NUCLEAIRE : Pour une médiation française

 

Alors que les tensions sont vives entre Israel et Iran quelques jours après la prise de fonctions de Joe Biden il est urgent de défaire le "nœud gordien " nucléaire : les 2 Etats souhaitent une fin de la situation actuelle de quasi conflit mais les Etats-Unis ("tuteurs d'Israel ")  et l'Iran se refusent à faire le premier pas et certains soufflent sur les braises en appelant de leur voeux une intervention préventive contre l'Iran . Evidemment cela mettrait le feu aux poudres dans le Moyen-Orient . A quelques mois des élections israéliennes (et iraniennes) il faut souhaiter que les faucons demeurent au bercail . 

Pendant ce temps l'Iran bande ses muscles ...et ses missiles pendant que tournent les centrifugeuses enrichissant l'uranium . Bref , la situation peut à tout moment évoluer et prendre un tour dramatique l'étincelle pouvant partir du Liban , de Syrie ou d'Irak , le Hezbollah aidant .

C'est pourquoi une médiation européenne est plus que bienvenue : elle est souhaitée par l'Iran , par les Etats-Unis ...et il serait surprenant que Israel la refuse . La France qui connaît bien la région et les interlocuteurs est sur la ligne de départ pour une telle médiation . Espérons que le "feu vert" ne tarde pas trop . Il en va de l'intérêt de tous . 

lundi 3 juillet 2017

IRAN/ISRAËL : doutes , suspicion, étincelles



Plus que jamais Israël suspecte l'Iran d'avoir une vision hégémonique de son rôle au moyen-orient - ce qui est possible - mais le doute va au-delà : le Premier ministre israélien semble convaincu que Téhéran cherche à mettre en place un ''corridor'' lui permettant , au travers de l'Irak et de la Syrie , d'obtenir une base navale en méditerranée. 

Tel-Aviv (ou du moins un certain nombre de politiques) estime qu'un axe chiite (via le Hezbollah) servirait ce ''corridor'' et , à terme, enclaverait Israël. 

Au-delà donc de "l'Etat islamique'' en déliquescence cela signifie qu'une mèche demeure allumée au moyen-orient qu'alimente le programme balistique iranien . 

Les Etats-Unis ont-ils acquis cette conviction et quelle est leur réelle stratégie de marginalisation de l'Iran puissance régionale bien émergeante ? Soufflent-ils à dessein sur la braise ?That is the question .

mardi 6 novembre 2012

Israël/Iran : pressé...de " presser sur le bouton" ?

A l'heure des élections présidentielles  américaines, à celle - prochaine- des élections législatives en Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahou se dit prêt à "presser sur le bouton". Cette pression constante correspond à une stratégie tant intérieure qu'extérieure.

Ainsi Tel-Aviv - c'est son choix - "enfonce le clou". Cela au moment où l'Iran est désormais touché de plein fouet par les sanctions économiques qui portent à l'évidence leur fruit et où le Président Ahmadinejab est amené à rendre des comptes (friction avec la Justice , invitation par le Parlement à s'expliquer sur la situation économique...) à quelques mois de la fin de son mandat. 

On  ressent ,certes, les mêmes craintes qu'Israël : un Iran nucléaire mettrait le feu aux poudres. Tout comme d'ailleurs une intervention militaire (en dépit du souhait probable de certains États du Proche-Orient) mettrait aussi le feu ...Le risque serait alors une déstabilisation au Moyen-Orient et , plus encore, celui d' un engrenage fatal suscitant une déstabilisation mondiale. 

Dans ce contexte où l'Iran est en proie à des dissensions évidentes, je me demande cependant si la litanie de M. Netanyahou est vraiment opportune. Il serait bien plus productif de se déclarer favorable à la création d'une "Zone exempte d'arme nucléaire" au Moyen-Orient. Cela aurait pour effet de rendre "nuls et non avenus"  les sites de Fordo(w) ou d'Arak (réacteur à eau lourde). Ces sites n'auraient  plus de sens .

On dira que cela est une vue de l'esprit . Je ne crois pas : au Moyen-Orient si fragile où les djihadistes campent "l'arme au pied", les rapports de force sont subtils et obéissent à d'autres règles (inavouées), à d'autres "logiciels"plus irrationnels.

 Un Moyen-Orient définitivement non nucléarisé et reconnu comme tel par la Communauté internationale éviterait la tentation de "jouer avec le feu" ( ce que certains peuvent être tentés de faire, mus par une haine absurde... ou par le désespoir).
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NB- C'est avec satisfaction que j'apprends la position de l'Iran : " La République islamique d'Iran a finalement décidé de participer à la conférence ZEAN en décembre à Helsinki " (sur la dénucléarisation du Moyen-Orient) a déclaré mardi 6 Novembre après-midi le délégué iranien auprès de l'A.I.E.A, M.Asghar Soltanieh

mardi 2 octobre 2012

Iran/nucléaire : Uranium enrichi à 20 % ou 70% ? Où est la vérité?

Difficile d'y voir clair dans le programme nucléaire iranien : à l'Assemblée Générale des Nations Unies, le Premier ministre israélien vient d'affirmer (croquis à l'appui) que l'Iran enrichissait désormais son uranium à hauteur de 70% c'est-à-dire près du seuil de 90 % (qui est le niveau d'enrichissement nécessaire pour fabriquer une arme atomique). Cela m'a surpris , cette information n'ayant - à ma connaissance - été donnée par aucune autre source. S'agissant, en particulier, du site controversé de Fordo (sous une montagne,près de la ville sainte de Qom), on a évoqué une production d' U enrichi à 20 %.

 Dans le même temps M.Ali Asghar Soltanieh, ambassadeur iranien auprès de l'A.I.E.A. aurait indiqué que son pays accepterait de ne pas aller au-delà d'un enrichissement à 20% (compatible avec les isotopes requis pour la recherche médicale) si l'Occident levait les sanctions économiques.

Je pense que ces propos - s'ils ont été correctement rapportés- ne sont pas tombés "dans l'oreille d'un sourd" : est-ce une piste de négociation?  Ce point est à explorer.

Par contre si l'Iran en est au seuil de 70% comme le prétend le Premier ministre israélien, on est dans un "jeu de dupes".

 Alors, qui dit vrai?

L'A.I.E.A. doit savoir : 20% ou 70 % ? La différence est essentielle.

 Cela d'autant plus que filtrent en ce moment des rumeurs (réalité ou "intox"?) selon lesquelles l'Iran pourrait enfin ratifier le Protocole additionnel à l'Accord de garanties (A.I.E.A), document signé en 2003. Mais tout cela demande à être vérifié , recoupé, décrypté ... tant le double langage est désormais devenu la règle. D'où l'intérêt de l'approche "conférence d'Helsinki" sur la dénucléarisation du Moyen-Orient (en décembre) qui devrait permettre de mieux cerner le jeu (double jeu ? ) des acteurs.

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NB- Je me demande pourquoi M.Netanyahou a marqué d'une ligne rouge le seuil de 90% : si le seuil de 20% d'enrichissement de l'U est sensiblement dépassé cela signifie que le programme nucléaire est ostensiblement à vocation militaire. Si "ligne rouge" il y a ce n'est pas à 90 % mais bien avant. C'est là la différence entre la bonne foi mise en avant par l'Iran et l'éventuelle mauvaise foi. (A moins que les 70 % se réfèrent au chemin "virtuellement" parcouru et non au degré d'enrichissement).


lundi 3 septembre 2012

Iran "nucléaire" /Israël : pour en finir avec les doutes

Les médias ne cessent de s'interroger sur une éventuelle attaque préventive d' Israël du fait d'un programme nucléaire militaire iranien . Il me semble nécessaire de passer en revue - rapidement mais objectivement - les arguments justifiant une éventuelle intervention israélienne . Il faut aussi,a contrario, examiner les éléments alimentant les doutes et les présomptions insuffisamment étayées.

1- éléments "en faveur" de l'existence possible d'un programme nucléaire militaire :

1- Accords de 1987 (pendant la guerre Iran/Irak) entre l'Iran (le Premier ministre Mir Hossein Moussavi ) et le "proliférateur" Abdul Qadeer Khan,"père" de la bombe atomique pakistanaise.
2 - Construction dissimulée des usines d'enrichissement de Natanz et Fordo ainsi que du réacteur à eau lourde d'Arak (informations ultérieurement révélées par les Moudjahidin du Peuple).
3- Réticences iraniennes à ouvrir à l'inspection de l'A.I.E.A. les sites de Parchin (maintenant) et de Lavisan-Shian (dans le passé).
4-Déclarations d'anciens hauts responsables de l'A.I.E.A indiquant que l'Iran maîtrise l'usinage de l'uranium métal (technologie nécessaire à la fabrication du "cœur" de la bombe).
5-Accroissement du nombre de centrifugeuses en cascade depuis 2005 (Présidence Ahmadinejad)
6- Refus par l'Iran de ratifier le protocole additionnel à l'accord de garantie avec l'A.I.E.A (pourtant signé il y a près de 10 ans).
7-Fabrication de missiles balistiques (Sahab-3 et Sejil-2) de portée 2000 km (sur la base de modèles Nord-Coréens).

2-éléments de doute quant à l'existence d'un programme nucléaire "opérationnel":

1- Rapport 2011 des 16 agences de renseignement américaines : le programme nucléaire militaire aurait été abandonné en 2003...(information relayée en février 2012 par le Los Angeles Times ).
2- Le général Benny Gantz, chef d'état-major de l'armée israélienne affirme (interview au quotidien Haaretz , 25 avril 2012) que les responsables iraniens "ne décideront pas de franchir le dernier pas pour la production d'armes nucléaires").
3-Si l'Iran détient 189 kg environ d'uranium enrichi, l'enrichissement n'est qu'à hauteur de 20% (alors qu'une bombe nucléaire nécessite de l'uranium enrichi à 90%)
4-l'A.I.E.A ne semble pas avoir contesté l'existence d'un programme médical lié à des réacteurs de recherche requérant de l'uranium enrichi à 20 %
5- Ni les Services américains ni les Services israéliens n'ont apporté de preuve objective (en 10 ans...) de l'existence d'un programme nucléaire militaire iranien alors que des doutes existent depuis lors.
6- En février 2003 - pour justifier une attaque contre l'Irak - de fausses preuves sur un soi-disant programme nucléaire irakien d'envergure ont été présentées à l' O.N.U par le Secrétaire d’État Colin Powell. (l'histoire ne se répète-t-elle pas?).

    Finalement il ne ressort aucune preuve évidente des deux colonnes de ce bilan. Seulement des présomptions. Pour ma part, je suis persuadé que l'Iran possède les connaissances nécessaires à la fabrication d'une bombe (contacts avec le Pakistan, la Corée du Nord etc...). Mais comment expliquer que des Services aussi aguerris que les Services américains ou israéliens n'aient pu - à ce jour - apporter de preuve? Pourquoi l'A.I.E.A ne fait-elle état (dans ses rapports au Conseil des Gouverneurs) que de présomptions alors que d'anciens hauts responsable de cette Agence affirment publiquement, lors de conférences, que l'Iran est à même d'usiner l'uranium métal (ce qui est la "ligne rouge" et le "marqueur" d'un programme nucléaire ayant une interface militaire.)?

samedi 18 août 2012

Iran/Israël : scenarii d'une guerre (trop) annoncée

Les " bruits de botte" continuent sur internet et les déclarations restent toujours contradictoires:bluff ou pas bluff? En tout état de cause c'est au moins une guerre verbale : déclarations du Premier ministre israélien et provocations du Président Ahmadinejad.

 J'imagine (en souhaitant que tout cela reste virtuel) quelques scenarii qui, hélas, sont tous catastrophiques pour la paix dans le monde. C'est donc un appel à la raison dans le prolongement du "processus d'Istanbul".

1- une offensive israélienne seule :

. Israël ne possède pas d'avions en nombre suffisant pour atteindre et neutraliser à la fois la vingtaine de sites nucléaires sensibles iraniens (sites d'enrichissement de l'U, réacteur à eau lourde, unités de transformation du yellow cake en gaz UF6 etc...).

En excluant une frappe sur la centrale nucléaire de Busher (sur le détroit d'Ormuz) qui provoquerait un nuage radioactif se propageant bien au-delà de l'Iran, on peut imaginer -si une attaque ciblée est envisagée - que la frappe israélienne pourrait être (par exemple) limitée au site de Fordo. C'est un lieu emblématique tant par le nombre de centrifugeuses en partie transférées de Natanz, le degré d'enrichissement de l'uranium que par sa localisation singulière sous un massif rocheux . Sa proximité avec la ville de Qom , lieu saint majeur pour les musulmans chiites, rend tout de même délicate cette opération.

 Cette frappe (qui supposerait l'utilisation de missiles "anti-bunker") ou une frappe équivalente ailleurs pourrait susciter 3 types de réactions :

a) du Hezbollah depuis le Liban. Israël serait directement visé par des roquettes et des missiles de courte portée (cela vient d'être affirmé sans nuance aucune par le Hezbollah ).

b) blocage par Téhéran du détroit d'Ormuz par où transite 30 % du pétrole "mondial"

c) usage par l'Iran de ses missiles sahab-3 dont la portée est de l'ordre de 2000km 

A noter que le blocage du détroit d'Ormuz (eaux internationales) aurait pour effet -cela a déjà été dit par Washington début 2012 - de déclencher l'intervention des États-Unis depuis ses bases navales et aériennes  proches (Ve flotte à Barheïn )

2- une offensive conjointe Israël /États-Unis:

. C'est apparemment ce que souhaite Israël (du moins plusieurs hauts responsables politiques et aussi l'opinion publique israélienne).

.Dans cette hypothèse, l'attaque aérienne (qui suppose résolu le problème du couloir aérien) pourrait concerner bien plus que le site de Fordo: plusieurs sites de la filière nucléaire seraient probablement atteints (sauf évidemment la centrale nucléaire de Busher pour les raisons déjà évoquées et les restrictions découlant du TNP cf. point 3 ci-dessous).

. Les représailles iraniennes iraient, probablement , au-delà de la seule intervention du Hezbollah depuis le Liban.

.La Russie ne resterait certainement pas les "bras croisés". Sa position sera déterminante comme celle de la Chine.

.Au-delà des rivalités sunnites/chiites,le risque existe d'une "union sacrée" d’États islamiques tant du Maghreb que du Machrek (cf. les contacts Iran/Égypte/Tunisie...).

.Cette issue comporte un risque d'embrasement du Moyen-Orient et reste largement ouverte sur l'inconnu. A noter que le scénario 1-b) conduit au scénario 2 (avec ses conséquences).

                                                                         ***

Je ne puis que souhaiter que ces 2 hypothèses restent lettres mortes , l'Iran acceptant les propositions des 5+1 et se rappelant les propos de l’imam Khomeiny (en 1979) déclarant que le nucléaire militaire était incompatible avec le Coran.

Comment , par ailleurs, ne pas regretter que le projet d'une Zone Exempte d'Armes Nucléaires (ZEAN) au Moyen-Orient (tel que formulé à la Conférence de 2010 sur le TNP ) n'ait pas avancé d'un pouce? Une conférence des principaux acteurs était pourtant prévue en 2012...avant le "printemps arabe".

3- compatibilité d'une "frappe préventive" avec le Traité de non-prolifération nucléaire: 

Une neutralisation d'un site nucléaire ne devrait évidemment s'accompagner d'aucune ambigüité sur le caractère militaire des installations. Dans le cas contraire, le (ou les) pays prenant cette initiative seraient en contradiction avec le TNP (ou du moins avec le document final adopté le 28 Mai 2010 lors de la Conférence de New-York sur le fonctionnement du TNP ).

 Le point 75 du Document final intitulé : "Attaques armées visant des installations utilisant l'énergie nucléaire à des fins pacifiques "  précise:

 "La Conférence estime que les attaques ou menaces contre des installations utilisant l'énergie nucléaire à des fins pacifiques compromettent la sûreté nucléaire,ont des conséquences dangereuses sur le plan politique, économique et écologique, et amènent à s'interroger sérieusement sur l'application du droit international concernant l'usage de la force en pareil cas, ce qui pourrait justifier le recours aux mesures qu'autorise la Charte des Nations Unies ". 

 Certes, Israël n'ayant pas signé le TNP n'est pas "tenu" par ces dispositions. Il n'en va pas de même pour les États-Unis. D'où la nécessité (il me semble) de ne pas tenir un double langage : d'une part un avis pour le moins fluctuant et officiellement incertain sur l'option militaire du nucléaire iranien, d'autre part des informations recoupant apparemment celles d'Israël sur la "ligne rouge" que franchirait désormais Téhéran dans le cadre d'un programme portant sur les ogives des missiles balistiques, amorces et détonateurs...




samedi 11 août 2012

Iran /Israël : risques d'embrasement au Moyen-Orient

Ce samedi 11 Aout, des sites internet, retentissent de "bruits de bottes": Israël pourrait déclencher au plus tard en Novembre (élections américaines le 6 Novembre) une "frappe préventive" sur les installations nucléaires iraniennes. Des informations apparaissent ça et là indiquant que les représailles iraniennes via le Hezbollah (tirs de roquettes ou de missiles de courte portée)  feraient 200 ou 300 victimes en Israël.

 On se livre - j'en retire l'impression - à de savantes projections : on s'attache désormais à mesurer l'impact du conflit éventuel ou probable avec une calculette...et les chiffres grimpent: 500 victimes possibles en Israël!

 Je sais bien que différents sites internet" font leur beurre" avec la dramatisation et - répondant aux angoisses de notre société aseptisée - s'essayent à faire vivre des cauchemars. Cela fait d'ailleurs plusieurs années que l'on clame qu'Israël est sur le point de déclencher l'offensive.

Intoxication, bluff pour obtenir des "contreparties" ou de nouvelles assurances? Peut-être. Pour autant,il ne faut pas négliger, il me semble, la montée en puissance de l'inquiétude en Israël (cf. exercices d'alerte de la population par SMS). Bien qu'il semble que le gouvernement soit partagé, une frappe dans les prochains mois n'est pas à exclure.Cela rejoint d'ailleurs les propos du Guide Suprême iranien, Ali Khamenei, il y a quelques jours "prédisant" une guerre prochaine.

 Israël, c'est évident, doute de l'impact des sanctions économiques à l'égard de l'Iran. Cette position est quand même surprenante lorsque l'on constate la chute des exportations iraniennes de pétrole, le cours du rial et l'appauvrissement de la population.

Mais - plus que tout- je retiens une analyse de notre ancien ambassadeur à Téhéran, François Nicoullaud : selon lui l'Iran ne fonctionne pas selon la méthode de la "carotte et du bâton". Bien au contraire, l'hostilité extérieure ne fait que conforter la cohésion intérieure (ou du moins aplanir les discordances).

 Sur le fond, difficile de se forger une opinion : l'Iran est signataire du TNP et donc peut enrichir son uranium (le TNP n'établit pas a priori de distinction entre nucléaire civil et militaire du fait du "double usage" du combustible). Donc apparemment l'Iran est dans son droit. Pour autant l'Iran, signataire en 2003 du protocole additionnel aux "accords de garantie " A.I.E.A, n'est plus dans son droit lorsque il cache la montée en puissance de ses centrifugeuses et - efface (Lavisan-Shian) - toutes traces suspectes. Juridiquement si l'Iran ne contrevient pas au TNP, il contrevient au "protocole additionnel "qui prévoit la transparence et l'information de l'A.I.E.A lorsque une installation nucléaire subit une modification ou lorsqu'une installation nouvelle est mise en place (c'est le cas du site d'ultracentrifugation de Fordo construit clandestinement).

 Voilà pour les aspects "objectifs". Mais il ne faut pas oublier que nous sommes en plein dans le subjectif: Israël, même avec ses 200 têtes nucléaires, craint l'épée de Damoclès que constituerait une bombe nucléaire opérationnelle en Iran en 2014 (date avancée par certains). Il considère que les sites nucléaires iraniens enterrés (cf. Fordo) sont l'indice d'une volonté de mener à bien un programme nucléaire militaire (puisque  le site en question serait à l'abri des bombardements). 

Comment ne pas comprendre l'attitude d'Israël après l'abomination de la Shoah? Évident.

 Mais le risque demeure d'un embrasement du Moyen-Orient en cas d'attaque israélienne. Car les enjeux sont nombreux et les tensions vont bien au-delà des rapports entre Israël et l'Iran. La Syrie est, évidemment, l'un des détonateurs et la position de Moscou et de Pékin sont déterminantes.Tout comme celle des États-Unis agissant par Arabie Saoudite et Qatar interposés.

 Je ne sais au juste quel discours a été tenu à l'Iran depuis la prometteuse rencontre d' Istanbul et je regrette que les négociations n'aient pas abouti. Mais quel "deal" peut-être passé avec Téhéran lorsque l'on sait - selon toute probabilité - que l'Iran entend poursuivre son programme militaire nucléaire?

Certes, j'ai la conviction (mais une conviction est-elle suffisante?) que Téhéran veut seulement se doter d'une "force de dissuasion".

 Le problème reste que pour Israël, cette "force de dissuasion" (qui vise tout autant à se protéger des États sunnites) est "nulle et non avenue". Danger!

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Quelques propos ou positions à mettre en cohérence car contradictoires.

1- Les États-Unis ne se disent pas (officiellement?) certains que l'Iran ait vraiment décidé de l'option militaire nucléaire . Ils indiquent que même si tel était le cas, une bombe ne serait pas" opérationnelle" avant longtemps. Des agences de renseignements américaines ont indiqué que le programme iranien était à l'arrêt depuis 2003.

 Mais (dans le même temps) : 

 2- les États-Unis auraient en mains des éléments prouvant que l'Iran est en train de concevoir des ogives nucléaires destinées à ses missiles balistiques.

3-Si, par ailleurs, si la crainte n'était pas fondée quel serait l'intérêt d'un bouclier anti-missiles en Europe (Pologne, Roumanie) dont l'objet est de se prémunir contre des missiles balistiques iraniens pouvant atteindre le sud-est de l'Europe ? Ce programme avait été suspendu en 2009 (peu après le "discours de Prague" du Président Obama) mais est revenu , 2ans après, à l'ordre du jour.

3-Israël est convaincu que le niveau d'enrichissement atteint et les programmes "ogives+détonateur" démontrent que l'Iran a franchi la "ligne rouge".

4- La Grande-Bretagne (ou du moins l'un des responsables du MI 6) a récemment estimé que la bombe nucléaire iranienne qui aurait dû être opérationnelle en 2012, le sera certainement en 2014 (programme ralenti en raison des "attaques" par virus informatiques).