mardi 28 avril 2020

Venezuela : sur qui (et sur quoi) compter ?



Le Venezuela est dans une situation critique comme d'autres pays en Amérique du Sud . Mais le manque de visibilité n'affecte pas simplement l'économie mais aussi la politique et la conduite de la nation .

1- En politique on ne sait plus qui fait quoi : Juan Guaido , Président autoproclamé et Président de l'Assemblée nationale n'a pu , face au Président Nicolas Maduro , asseoir son autorité en dépit du soutien des Etats-Unis . Pourtant , en septembre 2019 , Guaido avait mis en place un système (réintégration du Venezuela dans le TIAR)  qui aurait pu servir de relais à une "intervention " plus ou moins directe de l'OEA (c-a-d des USA) . Mais l'Amérique latine n'est plus une "colonie " américaine comme au temps de l'intervention des Etats-Unis au Guatemala en 1954 : contrairement au positionnement de  John Foster Dulles à l'époque , Mike Pompeo vient de prendre acte du "surplace" de Guaido en appelant à son discret retrait en attendant de prochaines élections et la constitution d'un "Conseil d'Etat " intérimaire issu des 2 camps .

2- La situation économique est pire que la situation politique : une inflation de 9000 % et un budget aux ressources qui s'évaporent au rythme de l'effondrement du cours du baril : le baril venezuelien vient de passer sous la barre des 10 dollars alors que le coût d'extraction est de 19 $ . Or le budget dépend à 70/80 % des exportations de pétrole . Les files d'attente s'allongent devant les magasins et les hôpitaux qui doivent faire face à la pandémie .

                                                                       
Finalement les vénézuéliens vivent une triple crise : sanitaire (confinement) , économique (magasins vides,arrêt de l'appareil de production ) et politique (le "pion" Guaido soutenu par les Etats-Unis n'a pas progressé sur l'échiquier ...et les Etats-Unis semblent maintenant sortir du jeu ) . Il demeure cependant 1 inconnue : qui va "mettre la main" sur les réserves de pétrole (les premières du monde) du Vénézuela ? Les Etats-Unis qui ne peuvent plus compter sur le pétrole de schiste ...ou bien la Chine (1) qui avance sur le continent latino-américain ? ...ou bien un nouveau Bolivar vénézuélien ? 

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(1) pied-de- nez aux Etats-Unis : le prix du baril du pétrole n'est officiellement pas exprimé en dollars mais en yuan ...

jeudi 23 avril 2020

Moyen-Orient / tensions : bal masqué ?



La situation sanitaire semblait mettre sous cloche les risques de conflit au Moyen-Orient . D'ailleurs on a vu des solidarités nouvelles émerger entre les Etats du Golfe et l'Iran dans un contexte particulièrement dramatique pour Téhéran . Mais , sans être un rideau de fumée , la crise sanitaire ne masque pas les tensions : la solution "mi-figue mi-raisin " trouvée en Israël (gouvernement de coalition ) laisse la porte ouverte à une annexion de territoires en Cisjordanie , sur le Golan et la rive gauche du Jourdain alors même que le "plan de paix" proposé par Donald Trump semble , pour l'instant , encore à l'eau .

De son côté l'Iran vient de mettre en orbite un satellite militaire montrant ainsi qu'il dispose de missiles balistiques susceptibles (1) d'être équipés d'une tête nucléaire . Dans le même temps les Etats-Unis redoutent (ou font mine de redouter) un harcèlement naval dans le Golfe . 

Ces tensions interviennent - c'est à noter - à un moment où l'on ne craint plus une flambée des cours du pétrole du fait des baisses engendrées par la diminution drastique de la demande mondiale . Cette situation , sans être pour autant explosive , permet toutes les hypothèses alors que le monde est aux prises avec une des situations sanitaires les plus sérieuses de ces cent dernières années .

Une interrogation dans ce contexte : à qui profitent les tensions actuelles ? Aux Etats-Unis afin de pouvoir lancer une bouée de sauvetage aux sociétés américaines exploitant le pétrole de schiste et qui sont au bord de l'asphyxie ? Ou bien , au contraire , et au-delà des enjeux économiques , à des Etats qui voudraient saisir l'opportunité d'une situation internationale au bord du collapsus  pour régler des comptes qui ne seraient pas exclusivement financiers ?

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(1) les américains soutiennent que ces missiles balistiques sont contraires à une résolution ONU interdisant , peu après l'accord du 14 juillet 2015 , des vecteurs pouvant être équipés de tête nucléaire . Ce à quoi répond l'Iran que ces missiles (dont le rayon d'action est cependant d'environ 2000 km ) n'ont pour fonction que d'être strictement défensifs .

mardi 21 avril 2020

Interrogations d'un Béotien face à la cacophonie ambiante



L'épidémie était imprévisible et donc non anticipée . D'où le concert de "couacs" difficilement acceptables pour un Béotien qui s'en remet aux "sachants" qui , forcément , disent la vérité (... ) . Il n'empêche que ces "couacs" , dans notre civilisation si avancée croyait-on , sont nombreux : Sortir masqué ? certains doutent encore de l'efficacité des masques dont on nous a longtemps dit qu'ils n'avaient guère d'utilité ; or c'est désormais le contraire  . Confinement ? Faut-il  remercier l'Etat de prendre à ce point soin de nous ou bien s'interroger : le confinement est-il ou non compatible avec l'immunisation de groupe ? (les 70% de contamination  dont on nous rabat les oreilles) . 

Zone d'ombre sur les origines de la pandémie : un virus qui aurait échappé du laboratoire P4 de Wuhan ou bien hôte indésirable d'un marché aux pangolins , chauve-souris  et autres sympathiques bestioles  ? Volonté de la Chine de coopérer ou bien eau opportunément apportée au moulin des Routes de la Soie ?

L'Immunisation est-elle définitive ou bien simplement momentanée ? Ne serait-elle qu'une " anti-chambre " avant l'arrivée d'une "nouvelle vague " (que redoutent , encore plus intense, les américains lors de l'hiver prochain ) . De la même manière , les Etats-Unis admettent que 2 décès ont eu lieu en Californie début Février à la suite de contacts avec la communauté locale chinoise  : le virus aurait donc touché les Etats-Unis dès décembre . Ainsi contrairement à ce que prétendait Donald Trump en mars ce n'est pas l'Europe qui transmettait le " virus chinois " : ce virus guerrier venait du Pacifique !

Cacophonie des "sachants " à laquelle se surajoutent les onomatopées encore calibrées d'un monde politique pour l'instant en  réanimation ...

vendredi 17 avril 2020

Coronavirus et laboratoire de Wuhan : théorie complotiste ?



Est-ce une théorie complotiste que de prétendre que le coronavirus serait issu - par accident- d'un laboratoire de Wuhan et non du marché aux poissons dont on a longuement parlé ? Le Professeur Luc Montagnier , prix Nobel de médecine 2008 (découverte du virus du sida) vient d'affirmer (1) qu'après étude du virus il avait acquis la certitude que ce virus avait échappé à un laboratoire qui tentait d'en faire un vaccin .

Cette affirmation relance un questionnement qui passait pour un non-sens d'esprits échauffés fantasmant au gré de Fake news  . Cela d'autant que le laboratoire P 4 de Wuhan a été réalisé en collaboration avec la France (Inserm) avant d'être inauguré en 2017 .Dans le même temps la Grande-Bretagne , les Etats-Unis , la France font  part de doutes . Le Président Macron évoque des "zones d'ombre " dans l'attitude de la Chine . On sait qu'elle a lancé l'alerte avec retard et aussi neutralisé des "lanceurs d'alerte ".

Gardons-nous cependant de prendre pour argent comptant les déclarations du professeur Montagnier souvent décrié depuis sa sortie sur la "mémoire de l'eau " et l'inefficacité des vaccins . Pourtant ces affirmations de l'ancien Nobel et éminent virologue  ne peuvent être passées sous silence quand bien même elles semblent sortir d'un roman de science-fiction ...si le contexte , avec son terrible cortège de morts , n'était pas devenu bien réel .

Qui dit vrai ? pourra-t-on éclairer les "zones d'ombre" , si elles existent , de l'Empire du Milieu ? ...ou bien n'est-ce là que tentative de manipulation ou de diversion ? Bien malin qui , en ce moment , possède la réponse .


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(1) valeursactuelles. com  + chaine TV Cnews du 17 avril

mercredi 15 avril 2020

Relance de l'investissement : pas si facile !



Le ministre de l'économie , interrogé par la Commission des finances de l'Assemblée nationale, a regretté que les français épargnent plutôt que d'investir : la collecte du "Livret A " aurait ainsi doublé entre février et mars atteignant , pour ce dernier mois , la somme d'environ 4 milliards d'euros . Bruno Le Maire déplore que nos concitoyens , comme autant d'écureuils, constituent (et privilégient) une épargne de précaution . 

A juste titre et prenant en compte des considérations économiques le ministre souhaite que la relance puisse se faire via l'investissement . Mais peut-être se méprend-il sur 2 considérations :

1- D'abord les français (ou nombre d'entre eux) ont pour priorité de se protéger au rythme des statistiques "pandémiques" que Jérôme Jacob égrène tous les soirs comme on sonne le glas et qui , de ce fait , ne sont guère euphorisantes  : dans ce contexte d'incertitude à la fois économique, financière et sanitaire nos concitoyens tentent de se constituer une épargne de précaution pour eux-mêmes et leur famille . Faut-il le leur reprocher ? 

2 - Ensuite  - et sans être un oiseau de mauvaise augure - on peut se demander si la relance économique va dépendre d'une augmentation de l'offre . En effet le taux d'utilisation des capacités de production dans l'industrie manufacturière plafonne en mars à 58 % (1) contre 82 % en mars 2019 . Avant même le confinement , en février 2020 , ce taux n'était que de 79 % . C'est dire qu'il existe encore des capacités inemployées et de nature à faire face à un accroissement de la demande en fin de période de confinement . 

Quoi qu'il en soit il est à souhaiter que le plan de relance gouvernemental porte ses fruits et que , dans un deuxième temps , une fois atteinte la barre haute du taux d'utilisation des capacités de production , les projets d'investissements se concrétisent sans trop attendre et ne soient pas différés du fait d'un trop grand recours aux importations . Question de confiance ? 

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(1) statistiques Banque de France (webstat.banque-france.fr)

mardi 14 avril 2020

Le retour de l'Etat-nation




C'est peut-être ce que l'on retiendra , plus tard , de la crise sanitaire de l'année 2020 : ce sont les Etats qui ont été en première ligne et non pas les structures  régionales (Union Européenne, Unasur , O.C.S ou Union Africaine ...) ou mondiale (ONU, OMS ...) . Dans l'urgence et l'angoisse qui l'accompagne c'est la "première ligne " d'efficience , de solidarité et d'information qui compte (Chef d'Etat ou de gouvernement , préfets ou gouverneurs , Présidents de Régions ou Présidents de territoires autonomes etc...) . Ce sont eux les avants-centre et les demi de mêlées . 

L'Union Européenne a tenu lieu de "trois-quart aile "ou de "back office" dont le visage n'est pas apparu à défaut d'incarnation convaincante (ni Charles Michel , ni Ursula von der Leyen , ni Christine Lagarde) . Dans des situations de crise ce sont les Etats qui sont en première ligne parce que les citoyens ont besoin d'un chef de file et non pas d'une machine avec ses rouages si bien huilés soient-ils .

Une leçon à tirer , le moment venu , sera la nécessité pour l'Union de se doter d'un visage : peut-être faudra-t-il se décider en faveur d'un interlocuteur unique (comme cela avait été un moment esquissé dans les couloirs de Lisbonne en 2007) à la fois Président du Conseil européen et Président de la Commission .

Evidemment il ne s'agit pas de critiquer le rôle de l'Union quand bien même il y a eu "retard à l'allumage " : son action en termes économiques et financiers est essentielle . Mais sa dimension politique demeure dans l'ombre . En attendant ce sont les Etats-Nations qui sont en scène ... pour le bien ...ou le mal ? 

lundi 6 avril 2020

Croissance zéro = zéro emploi



Bruno Le Maire fait une piqûre de rappel : la croissance du PIB mondial va se trouver en berne de plus de 3 % . Celle de la France sera négative avec une chute de 6 à 8 % . Allons-nous nous installer dans un scénario de croissance 0 comme le souhaitait jadis le Club de Rome dans les années 70 (1) ?

Ce scénario était , à l'époque , une assurance contre les "méfaits" d'une croissance à +7 ou + 8 % et le pillage des ressources naturelles constaté à l'époque allant de pair avec les pollutions et les accidents industriels  . Ce scénario est-il réellement viable aujourd'hui ?

1- Un objectif de décroissance ou d'une croissance nulle est incompatible avec l'émergence d'Etats (Afrique, Amérique du Sud ...) vivant de leurs ressources naturelles . Dans les pays "industrialisés" ce scénario se traduirait par une brusque montée du chômage : les capacités d'investissement n'auraient pas à être augmentées puisque en adéquation avec une demande faible si tel était notre souhait de vivre , désormais, de manière plus "économe" et d'alléger notre consommation .

2 -Dans le même temps les rêves du Club de Rome sont , désormais , à notre portée puisque nous vivons une remise en cause globale de notre modèle économique . C'est , pour certains , une opportunité . Cependant il faut se demander si cette croissance zéro (après une décélération abrupte) est réellement ce que nous voulons . Ou bien , à défaut de croissance , voulons-nous miser sur un revenu universel... d'inactivité comme seule alternative au désemploi et à l'absence de revenus ? Ce n'est pas en tout cas l'option qui prévaut dans la zone euro ...

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(1) cf. rapport Meadows , The limits of growth (1972, M.I.T.)

dimanche 5 avril 2020

America ...First ?



Les Etats-Unis vivent une crise sanitaire sans précédent et en sortiront probablement affaiblis . Le fonctionnement de leur système de santé donnera lieu à des interrogations et à des remises en cause (cf. les millions de personnes ne bénéficiant pas de la gratuité des soins) . Leur marge de manœuvre sur le plan international sera réduite du fait d'une perte de crédibilité . Il est également prévisible que d'ici 1 à 2 ans les Etats-Unis , fort heureusement, remontent la pente sur le plan économique mais cette dimension ne concerne qu'une partie du prisme et , par ailleurs , la tentation hégémonique sera freinée par la nécessité de suturer les blessures sociales internes .

La Chine tentera certainement de saisir cette occasion pour se frayer un chemin en direction de l'Occident et d'asseoir ses positions en Afrique voire en Amérique du Sud conformément à son "agenda 2049 " . L'avancée Chinoise en Afrique sera d'autant plus importante que ce continent risque d'être profondément déstabilisé par la crise sanitaire : certains Etats n'auront d'autre recours que d'appeler Pékin à l'aide . Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse mais elle est vraisemblable s'agissant de certains Etats à la dérive ...et disposant aussi de ressources naturelles dont la Chine est friande . 

Dans ce contexte où les fractures vont s’exacerber et  où le leadership américain sera contesté il reste à l'Union européenne un champ libre pour tenter de "jeter un pont " par dessus la faille . L'Europe - il faut en convenir - n'a pas été à la hauteur pour gérer la crise actuelle . Il n'y a pas lieu d'ailleurs de jeter la pierre aux Etats-Unis puisque en Europe ni la Commission ni le Conseil n'ont su prendre les devants ou réagir à temps . Mais face à ce défi et en prenant acte de ses carences l'Union peut rebondir d'autant plus que la Russie , également ébranlée , ne pourra longtemps faire "cavalier seul " ou s'atteler durablement à la Chine au  risque de se trouver vassalisée . L'Union européenne pourra d'autant mieux rebondir qu'elle retrouvera dans cette prise de conscience une part du message d'équilibre du Siècle des Lumières ...et un espace pour exister au plan international .

jeudi 2 avril 2020

Deconfinement : appeler "un chat un chat "



La tache sera lourde ce soir pour Edouard Philippe , Premier ministre : il devra préciser ce qu'il attend du deconfinement car les experts ne tiennent pas le même langage . 

Pour certains , le deconfinement a pour seul effet de ralentir la propagation de la contamination : ralentir simplement car la vague virale devra balayer la France d'est en ouest et du nord au sud . En fait, il s'agit de "moduler" la charge de l'adversaire viral en fonction des capacités hospitalières . Pour d'autres le confinement n'a pas pour seul effet de ralentir la vague mais de se doter , pendant ce temps , des armes pour mieux la combattre .

Il y a , de fait, deux écoles : celle qui considère que le corona virus ne sera vaincu que lorsque 60 % de la population sera contaminée (et donc immunisée) et ceux qui estiment que ce scénario fataliste ne s'accorde pas avec la manière dont la Chine , le Japon , la Corée du Sud , Singapour ou Taïwan ont géré la situation .


A défaut de clarifier ces points (qui ont un impact sur la stratégie territoriale de deconfinement ) nos concitoyens ne comprendront pas (1) ce que préconisent le gouvernement et les scientifiques  : faut-il souhaiter - se demandent-ils - ne pas être contaminé ou bien au contraire espérer être contaminé afin d'être immunisé ?   Un peu de lumière serait bienvenue !

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(1) Un autre point non compris : le ministre de la santé (et le reste du gouvernement) indique que le port de masque est inutile pour la population (hors professionnels de santé). L'académie de médecine dit le contraire . Est-ce que le port du masque ne serait pas considéré comme inutile...du fait, tout simplement , de l'absence de stock ?

mercredi 1 avril 2020

Modèle libéral : du plomb dans l'aile



La crise sanitaire nous fait redescendre sur terre et remet en cause dogmes et croyances . Le modèle libéral n'est plus la panacée et il faudra probablement en construire un autre sans tomber dans les excès des totalitarismes de droite ou de gauche . 

La réponse des Etats-Unis à l'urgence actuelle a privilégié l'économie à coups de plans de relance qui ont , peut-être, "sauvé les meubles " mais pas la vie de citoyens américains dont l'accès aux soins est limité au moins pour 30 millions d'entre eux ne bénéficiant pas d'une prise en charge . Il semble que Donald Trump ait changé son fusil d'épaule concernant les réponses à apporter à l'épidémie : comme pour Boris Johnson la doctrine de "l'immunité de groupe " n'est plus la référence car les structures hospitalières ne peuvent pas absorber les patients sacrifiés sur l'autel de l'immunisation . A souhaiter que le nouveau virage ne fasse pas , dans ces deux pays , trop de victimes .

L'économie et la politique encadrées et mises sous tutelle comme en Chine ne sont pas non plus la solution en dépit de la réactivité que permet le musellement des opinions . La Route de la Soie est probablement l'horizon de la Chine mais il n'est pas sûr qu'elle figure telle quelle sur notre GPS . 

 Le champ est donc libre pour que l'Europe propose un modèle d'équilibre : ni Marx ni Friedman . Il faudra du temps . L'Union européenne devra tirer les leçons de son silence et de ses arrogantes leçons (cf. Pays-Bas + Allemagne) et proposer un modèle de société qui aille au-delà du seul Mea culpa . Le Conseil européen a du pain sur la planche ...A défaut de réaction et de resserrement des rangs l'idéal européen risque d'aller à vau-l'eau ou de sombrer dans les décors .