mardi 14 avril 2020

Le retour de l'Etat-nation




C'est peut-être ce que l'on retiendra , plus tard , de la crise sanitaire de l'année 2020 : ce sont les Etats qui ont été en première ligne et non pas les structures  régionales (Union Européenne, Unasur , O.C.S ou Union Africaine ...) ou mondiale (ONU, OMS ...) . Dans l'urgence et l'angoisse qui l'accompagne c'est la "première ligne " d'efficience , de solidarité et d'information qui compte (Chef d'Etat ou de gouvernement , préfets ou gouverneurs , Présidents de Régions ou Présidents de territoires autonomes etc...) . Ce sont eux les avants-centre et les demi de mêlées . 

L'Union Européenne a tenu lieu de "trois-quart aile "ou de "back office" dont le visage n'est pas apparu à défaut d'incarnation convaincante (ni Charles Michel , ni Ursula von der Leyen , ni Christine Lagarde) . Dans des situations de crise ce sont les Etats qui sont en première ligne parce que les citoyens ont besoin d'un chef de file et non pas d'une machine avec ses rouages si bien huilés soient-ils .

Une leçon à tirer , le moment venu , sera la nécessité pour l'Union de se doter d'un visage : peut-être faudra-t-il se décider en faveur d'un interlocuteur unique (comme cela avait été un moment esquissé dans les couloirs de Lisbonne en 2007) à la fois Président du Conseil européen et Président de la Commission .

Evidemment il ne s'agit pas de critiquer le rôle de l'Union quand bien même il y a eu "retard à l'allumage " : son action en termes économiques et financiers est essentielle . Mais sa dimension politique demeure dans l'ombre . En attendant ce sont les Etats-Nations qui sont en scène ... pour le bien ...ou le mal ? 

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