samedi 26 février 2022

Chine / Russie : action concertée ?


La Chine est certes prudente en ces moments de tension où l'ordre du monde semble en bascule . Pékin, on le sait, revendique Taiwan et prépare - un jour ou l'autre - le rattachement de cette "province chinoise " (selon elle) à la mère patrie . 

Au moment où le destroyer américain l'USSS Ralph Johnson traverse le détroit de Taïwan pour s'assurer de la liberté de navigation conformément au droit international , on s'interroge : la Russie et la Chine n'auraient-t-elles pas passé un "accord" pour agir de conserve (1)

Evidemment , établir un lien entre les revendications Russes et Chinoises peut , en ce moment, paraître théâtral voire complotiste . Mais on ne sait jamais : une hirondelle ne fait pas le printemps ...surtout en hiver . 

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(1) La Chine mais aussi l'Inde et , également , l'Iran n'ont pas condamné l'invasion Russe en Ukraine . Or ces 3 pays sont membres (aux côtés de la Russie) de l'Organisation de Coopération de Shangaï (OCS) qui est considérée - avec un peu d'exagération tout de même - comme "l'OTAN asiatique" . 

Europe / Ukraine : Adhésion à l'Union européenne

 

Ce serait un acte de courage ( comme celui, en ce moment, du Président Zelensky) que d'ouvrir les portes de l'Union européenne à l'Ukraine . On sait que , depuis 2017 , l'U.E. et l'Ukraine sont liées par un Traité d'Association . Ce serait une heureuse initiative que la porte entrouverte soit désormais ouverte .

Evidemment les juristes traineront des pieds . Mais - au regard de l'Histoire - ce serait un acte fort que de confirmer sans délai cette adhésion ou , à tout le moins, après un Conseil européen , indiquer que l'Ukraine a , désormais , toute sa place dans l'Union . 

Certains diront qu'il ne faut pas agir sous le coup de l'émotion, d'autres se réjouiront du carnaval et suivront les déclarations du Président Zelensky comme s'il s'agissait d'une série télévisée . Sauf que l'Ukraine compte déjà 200 morts . A ceux qui disent (ou pensent) "courage, fuyons ! " , il faut leur rappeler - avec un sextant ou une boussole - que Kiev n'est qu'à un peu plus de 2 heures d'avion de Paris . 

Emmanuel Macron a un défi à relever . Il est à même de mobiliser notre camp européen et susciter un geste fort qui comptera dans l'Histoire .

vendredi 25 février 2022

Chili 1973 - Ukraine 2022 : même combat ?


Dans les années 1970 , l'Amérique latine était considérée comme "l'arrière-cour" des Etats-Unis et le renversement des régimes "dissidents" (c.-à-d. alignés sur Moscou ) était monnaie courante . Ainsi Salvador Allende , le Président du Chili a-t-il été tué (ou a été "suicidé") en septembre 1973 après que Washington ait armé et soutenu le général Augusto Pinochet (après une longue grève "spontanée" des camionneurs) .

 Aujourd'hui c'est l'Ukraine - que Moscou considère comme son arrière-cour - qui est dans le viseur du Kremlin : plus précisément c'est le Président ukrainien Volodymyr Zelensky . Comme Pinochet qui roulait jadis pour Washington il va probablement sortir de l'ombre quelque général ukrainien , quelque affidé palot  pour "pousser" Zelensky vers la portée de sortie  .

 A souhaiter que l'on ne le pousse par - par hasard ? - trop brutalement dans les escaliers (qui donnent sur cour ) . 

L'histoire se répète dit-t-on ...

Ukraine : Et la dissuasion dans tout cela ?

 

Alors que Kiev est sur le point de tomber l'Occident demeure "l'arme au pied" (ou la "larme à l'oeil " pourrait-t-on dire si l'on pouvait plaisanter) . Certes , des sanctions économiques massives ont été déclenchées (mais pas encore l'exfiltration de la Russie du système Swift , l'Allemagne et l'Italie étant encore , à cette heure , réservée) . 

Certes, ces sanctions sont conséquentes mais elles ne porteront leur effet que dans 6 ou 8 mois . En attendant l'Ukraine risque de ne plus exister en tant qu'Etat alors même que , depuis 2017, l'Ukraine et l'Union européenne sont liées par un Traité d'Association . Il faut bien l'admettre : la Russie vient d'attaquer en toute impunité un pays européen et ni l'Union ni les Etats-Unis,  n'ont bougé . 

Il faudra probablement en tirer les conséquences , la dissuasion nucléaire - censée garantir la paix et préserver de la guerre - n'a pas joué . Faudra-t-il en amont rechercher d'autres formes de dissuasion (cybernétiques) à effet immédiat à la différence des sanctions économiques ? On comprend - outre les difficultés juridiques - pourquoi l'OTAN n'est pas intervenue : les sociétés occidentales ont banni de leur champ de vision et de leur mental le facteur nucléaire .

 Dans ce contexte la dissuasion - telle que conçue dans l'après guerre - ne peut véritablement opérer . Pour Kiev ...comme, plus tard, pour Taïwan ...voire un jour pour Tokyo ...ou Séoul . A méditer .... 

jeudi 24 février 2022

"initiative OTAN 2030 " ou "Partenariat pour la Paix " : la fin des illusions

 

Il y a quelques mois je m'interrogeais sur les objectifs du document "initiative OTAN 2030 " qui paraissait suspicieuse et quelque peu agressive en ciblant comme ennemis potentiels la Russie et la Chine . J'approuvais en revanche la démarche (tant bilatérale que venant de l'Union) en faveur d'un partenariat économique voire politique avec la Russie . 

Mais aujourd'hui les masques sont tombés : Vladimir Poutine se moque "comme d'une guigne" du droit international et déconstruit l'histoire de l'Ukraine , pourtant berceau de la Russie alors même que Moscou - au 11 ème siècle- n'était qu'une bourgade . Au delà d'une crainte à l'égard de l'OTAN , il ne fait plus aucun doute : il existe une volonté expansionniste de la Russie tant en Europe qu'au Moyen-Orient ou en Afrique (cf. les milices Wagner , bras armé déguisé de Moscou ) . 

Dans ce contexte (où la Chine - on peut l'espérer - jouera plus finement et prudemment que la Russie) on ne peut que sourire en entendant le candidat Zemmour enjoindre à Emmanuel Macron d'aller négocier - encore une fois - avec Vladimir Poutine : comment négocier sous le feu des canons qui menacent Kiev ? S'il doit y avoir une nouvelle négociation ce n'est qu'après que des sanctions dures aient été prises et que l'OTAN soit sorti de sa réserve . "L'initiative "OTAN 2030 " prendrait alors tout son sens et sa justification  ...après que les "partenariats pour la paix " aient été jetés - par Vladimir Poutine - aux oubliettes . Fin de l'Histoire (cf. Fukuyama)  ...ou , plus simplement , fin des illusions ?

Le pari "perdant-perdant" de Vladimir Poutine

 

En envahissant l'Ukraine au mépris du droit international , Vladimir Poutine se tire une "balle dans le pied" . Plutôt que de suivre les propositions d'Emmanuel Macron prônant un sommet sur la sécurité et la paix en Europe , le "Maître du Kremlin " a choisi la force . Au lieu d'assurances qui auraient pu être données (A Paris ou à Helsinki concernant la non - intégration de l'Ukraine dans l'OTAN ) , il crée une situation inverse en solidifiant l'OTAN et en ravivant les liens entre les Etats européens . Le "joueur" d'échec s'est pris à son propre piège  : des sanctions massives qui en découleront risquent d'accroitre la pauvreté , plus en Russie qu'en Europe d'ailleurs .

Poutine a-t-il cru qu'il pouvait compter sur Pékin ? Mais il n'a probablement pas suffisamment pris en compte la domination qu'exercera à terme la Chine sur la Russie . Cela commence déjà en Sibérie orientale . Par ailleurs Xi réaffirme souvent - c'est une constante de la politique étrangère chinoise - le principe de non-ingérence . Or ce n'est pas la situation que crée l'initiative de Moscou à l'égard de l'Ukraine , vieux pays, vieille nation . L'ingérence est plus que manifeste .

L'Alliance de l'Atlantique Nord se ressoude et l'OTAN n'est plus en "état de mort cérébrale " .  La Russie - non moins vieux pays et vieille civilisation - risque d'en pâtir et de le regretter .  Dommage que l'hubris l'ait emporté sur la sagesse et sur la négociation que prônait le Président Macron .

lundi 21 février 2022

MOSCOU : Le défi à l'Occident

 

Vladimir Poutine - dans sa partie de poker - vient d'abattre une autre carte que celle présumée et qu'anticipait , peut-être un peu trop rapidement, Emmanuel Macron . En reconnaissant les 2 "républiques" séparatistes du Donbass, le Président Russe trace une ligne rouge , une sorte de Rubicon qui garantirait les frontières en empêchant toute expansion de l'OTAN vers l'Est .

Le discours qu'il a tenu auparavant est - à travers la mise en cause d'une Ukraine occidentalisée et , selon lui, corrompue - une charge contre l'Occident qui a - il en est convaincu - renoncé à ses valeurs en prise avec ses contradictions sociétales . 

Le "coup de force" de V. Poutine est probablement l'expression de sa nouvelle alliance avec la Chine et la rancœur qu'il entretient avec un Occident qui - il en a la conviction - a fait de l'OTAN un "rideau de fer" encerclant la Russie , et dont il veut se défaire . Reste à savoir quelles sont les "valeurs" qu'il entend véhiculer après son basculement asiatique . Entend-t-il en faire avec Xi Jinping un modèle que véhiculerait la "Nouvelle Route de la Soie" ...une sorte de nouveau catéchisme ?  Peu réjouissant !

En attendant les sanctions vont se mettre en route : la Chine sera-t-elle un bouclier pour la Russie? C'est une question que doit se poser en ce moment Vladimir Poutine . La question que doivent , de leur côté , se poser les européens est celle de leur crédibilité et de leurs moyens de défense . A travers le défi à l'Occident que lance Moscou , il y a - tout d'abord - un défi à l'Union européenne . A nous d'en prendre conscience et de ne pas nous limiter à suivre le cours du beurre ou celui du jarret de mouton ...   

dimanche 20 février 2022

Vers une conférence sur la sécurité européenne ?

 

Alors que certains jettent de l'huile sur le feu (Boris Johnson évoquant un risque de conflit de même nature qu'en 1940 ) , le Président Macron tente de calmer le jeu sans , pour autant , fléchir et s'agenouiller devant un nouvel "Alexandre II ".

Il n'est pas impossible que l'on se dirige vers une Conférence sur la Sécurité et la Paix en Europe de même nature que - dans les années 70 - la CSCE qui s'est tenue à Helsinki . On ne peut tout à fait exclure qu'une telle conférence se tienne à Paris . C'est là une hypothèse ...ou un vœu pieu . 

Vladimir Poutine n'a probablement pas envie de s'embourber en Ukraine . Il peut, à juste titre , souhaiter que les accords de Minsk s'appliquent (élections et autonomie pour le Donbass) . Il peut , également, considérer - alors que le Pacte de Varsovie est depuis longtemps dissous - que des missiles stationnés en Pologne ou en Roumanie ne soient pas pointés sur Moscou . Rêve ou réalité ? To be or not ...

samedi 19 février 2022

OTAN : la résurrection !

 

Après qu'Emmanuel Macron ait déclaré en 2019 que l'OTAN était en "état de mort cérébrale " , voilà que Vladimir Poutine lui redonne des vitamines et le tire de son sommeil . Inévitablement , dans le contexte d'une éventuelle agression de la Russie en Ukraine , les Alliés seront "côte à côte" . La conférence de Munich ( à laquelle la Russie ne participera pas) sera l'occasion d'afficher cette unité .

Certes, certains se moquent en disant que "l'ours" russe ne se bat la poitrine que pour imiter le gorille de Tarzan  dans le but d'impressionner son concurrent à coup de testostérone . D'autres diront que les Etats-Unis nous ont induits en erreur en 2003 (Colin Powell) pour justifier une attaque de l'Irak et qu'ils ne sont donc pas crédibles . 

Quoi qu'il en soit, le théâtre de guignol a ses limites ...et il est important que la Russie sache qu'il y a une ligne rouge à ne pas franchir : Que Moscou cherche à éviter d'être encerclé par l'OTAN , on peut le comprendre . On peut comprendre également qu'une conférence sur la sécurité européenne ait sa place pour répondre aux inquiétudes de Moscou quant à sa propre sécurité .  

Mais Vladimir Poutine aurait tort d'estimer - comme jadis E. Macron - que l'OTAN est en état de "mort cérébrale ". Poutine, chrétien, sait forcément que des morts ressuscitent ...surtout lorsque l'encéphalogramme n'est pas plat . Ce qui est le cas et ce que constateront les partenaires de la conférence de Munich sur la sécurité ...en dépit ou du fait de l'absence de la Russie .

mercredi 16 février 2022

ENA : Ecole Nationale d'Application ?

 

La réforme de l'ENA ne doit pas "banaliser" l'Ecole en la transformant en simple "institut" quel que soit l'intérêt du tronc commun et de la transformation des Grands Corps en une botte qui ne deviendrait de "sept lieues" qu'après avoir fait ses preuves sur le terrain . Si notre "ENA" est appelée à devenir une "Ecole d'Application" après un cursus universitaire et un apprentissage de terrain , pourquoi ne pas conserver l'acronyme "ENA " : Ecole Nationale d'Application

Cela en souhaitant que la disparition du corps préfectoral ne se traduise pas par une politisation des nominations . L' ENA avait notamment pour objet de tordre le cou au népotisme et de placer au cœur du métier le service de l'Etat...au-delà des ferveurs managériales d'un monde globalisé . Souhaitons que cet objectif demeure encore . 

Débaptisera-t-on un jour Yale ou Harvard pour les appeler simplement "Instituts" ? J'en doute . Il y a des "marques" qu'il faut protéger ...  

mardi 15 février 2022

Russie : bruits de bottes

 

Les Etats-Unis continuent de prédire une offensive Russe en Ukraine ...pour demain mercredi 16 Février disent-ils . C'est un langage de "guerre froide" auquel nous n'étions pas habitués . Il est vrai que les milliers d'hommes massés à la frontière d'avec l'Ukraine, les manœuvres en Biélorussie et les navires de guerre en mer noire nous renvoient à une époque lointaine où la paix ne tenait qu'à un fil (cf. missiles de Cuba) .

Mais le monde a bien changé depuis lors : il est légitime que la Russie soit respectée comme grande puissance (non seulement du fait de son espace, de son pétrole mais aussi de l'originalité de sa civilisation) et il n'est pas anormal non plus que la Russie - écartée jadis par l'Europe - cherche (et trouve) un "levier politique" dans une alliance avec la Chine . 

MAIS il serait peu opportun que les démonstrations de force ne prennent une allure et une tournure guerrières et que l'Ukraine soit envahie et "mise au pas" par Moscou . Car , dans cette optique , l'Occident ferait bloc et l'Union Européenne parlerait d'une seule voix aux côtés des Etats-Unis . Le "jeu" politique serait , alors , pour Vladimir Poutine "perdant - perdant" . Et il compromettrait à tout jamais l'occasion de voir un jour la Russie se tourner,  pacifiquement cette fois , vers l'Europe ...une fois épuisés tous les partenariats possibles avec la Chine , lesquels pourraient bien se transformer en domination . 

Le bon sens ne peut que l'emporter .

samedi 12 février 2022

Etats-Unis / Russie / Ukraine : " Au loup ! " ?

 

Les loups viendront-ils des steppes de la Sibérie fondre sur la bergerie Ukrainienne ? C'est ce que laissent entendre Joe Biden et consort . Mais , de son côté il est vrai , Vladimir Poutine - fort du soutien de Xi Jinping - avance ses pions . 

On assiste à une partie d'échec où le plus " faible, " (la Russie , 1500 milliards $ de PIB , 60 milliards de budget militaire) tente de damer le pion au plus " fort " (USA 22000 milliards $ de PIB , 800 milliards pour la Défense) . Le Président Russe veut renouer avec l'empire tsariste ou , à défaut, avec l'URSS (dont l'éclatement a été , pour lui , la" pire catastrophe du 20 ème siècle") . 

Dans cette partie de poker menteur tout peut arriver : le diable que l'on tire par la queue et qui mord violemment ou bien de l'huile que des mercenaires ...voire des djihadistes jetteraient sur le feu . La neige pourrait ne pas retenir les flammes et , derrière les uniformes blancs , des " hommes verts" pourraient avancer . 

Comme le répète Emmanuel Macron , il faut garder son sang froid et souhaiter qu'une conférence sur la sécurité en Europe vienne calmer les ardeurs de ceux qui sont pris d'une rage de dent impérialiste . Il ne faut ni ressortir la carte de la "Maison commune" de Gorbatchev (1989 ) - car il est trop tard - ni ..."baisser sa culotte" devant une sorte de Munich-Canossa qui transformerait le Donbass en Sudètes .

Dans ce concert , l'Union européenne ne doit pas se cacher derrière un chef d'orchestre qui viendrait d'Outre - Atlantique et qui ferait jouer les grosses caisses plutôt que les premiers violons .Attention cependant aux manœuvres qui ressemblent à des répétitions d'une avant-première mais qui peuvent aussi avoir un avant-goût d'intifada . 

vendredi 4 février 2022

Eric Zemmour : vote voilé ?

 

Les médias évoquent l'existence d'un "vote caché " potentiel en faveur d'Eric Zemmour au-delà des 13 ou 14 % de suffrages dont il est crédité dans les sondages . A l'évidence cette perspective n'est pas complètement illusoire : un de mes voisins m'a dit (en confidence) qu'il voterait Zemmour au 1er tour quitte , au second, à voter Emmanuel Macron . 

Je lui ai demandé pourquoi . Il m'a simplement dit qu'il entendait donner un avertissement au Président sortant  : son bilan en matière de sécurité (1) était loin d'être à la hauteur et (sans fantasmer sur le "grand remplacement ") il craignait que l'avènement du multiculturalisme ne conduise un jour - à long terme (50 ans ?) car il ne le verrait sûrement pas - à l'obligation du voile pour sa petite fille de 2 ans .

Ces propos m'ont laissé perplexe quand bien même l'hypothèse n'est pas à balayer d'un revers de main . Mais un "califat" en France n'est heureusement pas pour demain ...après ? Pour l'heure il admet que Emmanuel Macron est le mieux à même de porter nos couleurs (Zemmour , me dit-il en souriant ,  n'est ni né à Domrémy ni à Vaucouleurs ) et d'arborer - en même temps - le drapeau de l'Union européenne . 

Certains médias n'ont peut-être pas finalement tort d'ôter le voile d'un vote voilé potentiel . A voir ...

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(1) Mon voisin en veut pour preuve le nombre de personnes qui sont dites "placées sous protection policière") .

mardi 1 février 2022

MALI : Ne pas battre en retraite

 

La tentation serait grande de laisser le Mali en proie à "ses démons" après le renvoi de notre ambassadeur  par la Junte au pouvoir . Mais il est impensable de laisser les terroristes tenir table ouverte : il en va de l'intérêt de la France, de l'Union européenne ...et - évidemment - de l'Afrique .

Il est temps de mettre l'Union Africaine devant ses responsabilités . La CDEAO "Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest"  partage probablement nos craintes de voir les djihadistes noyauter l'Afrique . La France ne doit pas lâcher prise mais il lui faut évidemment des soutiens (à l'extérieur mais aussi à l'intérieur) .

Le partenariat Union européenne / Afrique est une priorité pour la présidence de l'Union . Mais il y a sans doute des préalables en matière de sécurité à négocier avec les sous-ensembles régionaux (dont en l'occurrence la CDEAO) . Un "sommet" à prévoir ?