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mercredi 29 octobre 2025

Trump/Boualem Sansal : recours au Peace maker ?


L 'état de santé de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal , 80 ans , est très dégradé ...1 an après son arrestation et son emprisonnement en Algérie   (pour avoir publié un commentaire sur les frontières Maroc /Algérie qui a déplu aux autorités d'Alger ) . 

Depuis 1 ans l'Elysée , le Quai d'Orsay, l'Intérieur s'activent en utilisant en vain  tous les recours de la diplomatie . Boualem Sansal atteint d'une longue maladie n'en a peut-être pas pour longtemps .

 Un voeux en l'air (ou plutôt une "bouteille à la mer" ) : D. Trump qui est de par le monde actuellement le Peace Maker pourrait-il aider à trouver une solution ?  après le Moyen-Orient , le Congo , la Thaïlande / Cambodge , l'Algérie ne serait guère pour lui qu'un petit saut dans la marelle des arbitraires  ...Et un miracle pour Boualem Sansal .

 Ceci est peut-être une plaisanterie...mais à demi !

samedi 7 août 2021

"LUTETIA" : Un époustouflant roman sur la France des années 40

 

Ce n'est pas en fait un roman mais un compte rendu "au jour le jour" de l'attitude des Français (hésitants, passifs, craintifs, collabos mais - aussi - résistants) au travers de la petite histoire d'un grand Palace parisien lors de l'occupation allemande .

 A vrai dire je ne connais l'auteur (Pierre Assouline) ni d'Eve ni d'Adam : je suis tombé sur ce livre (1)  par hasard (2 euros chez un brocanteur) et je l'ai lu "jusqu'à plus soif " . Bien écrit , plume légère pour décrire des moments tout aussi légers mais aussi des moments dramatiques : des Français contre des Français et des Allemands (il faut évidemment lire "nazis") méprisants , révérant Hitler ou bien - comme des prussiens - contempteurs du désordre "franchouillard" .

Les circonstances du quotidien retracées - dont certaines sont autant de révélations sur les compromissions - s'inscrivent dans l'Histoire . Pour , comme l'on dit , qu'il n'advienne "plus jamais ça " . A ce titre c'est un excellent vaccin que les "anti - Pass" ne condamneront pas . 

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(1) "Lutetia" , roman  de Pierre Assouline (Editions Gallimard 2005 )

dimanche 24 juillet 2016

Addictions romanesques : Enard, Lodge


Deux auteurs qui , apparemment, n'ont pas de point commun : Mathias Enard et David Lodge . Si ce n'est que dès que l'on a lu l'un de leurs ouvrages on a envie d'en lire un autre ...et un autre encore. 

Pourtant ces deux écrivains diffèrent : Mathias Enard c'est l'écriture originale, une ponctuation aléatoire, une musique des mots, une érudition discrète. David Lodge c'est aussi - sans la même originalité d'écriture - une musique : celle de la relativité des rencontres, des destins entrecroisés, du temps, du détail Balzacien qui crée une atmosphère.

Ces deux auteurs "accrochent" et cela devient une addiction (bénigne) . Ce sont tous deux des compagnons de voyage (dépaysement pour Mathias Enard, ancrage symbolique et voyage dans le temps pour David Lodge).

A lire, de  Mathias Enard : Boussole, Rue des voleurs, Zone, Parle-leur de batailles...etc...

de David Lodge :Jeu de société, Un tout petit monde, la Chute du British Museum, la vie en sourdine etc...

jeudi 24 janvier 2013

Un philosophe : Emile-Auguste Chartier, dit ALAIN

Je relis avec plaisir les "Propos d'Alain" après 20 ans d'oubli...Alain est plus qu'un philosophe, c'est un moraliste et un écrivain. 

Imprégné de Kant, de Platon, de Spinoza, il ne sombre jamais dans le travers des "précieuses ridicules" : ses "propos" (éphémérides sur une trentaine d'années) devraient être prescrits par le corps médical tant ils véhiculent un joyeux humanisme. 

Propos non pas béats et soutenus par une philosophie hasardeuse, mais empreints de bon sens et de joie simple avec une once d ' humour léger. Alain estime que le bonheur est à notre portée si l'on maîtrise sa pensée et ses pensées : ne pas ressasser ce que Luc Ferry appelle les "passions tristes" c'est-à-dire les regrets des actions passées. Non plus, ne pas mâchonner sans arrêt les projections que nous pouvons faire de l'avenir. Car le passé est dépassé et l'avenir ne peut être anticipé.

Les quelques lignes qui suivent donneront une idée - certes bien sommaire - de ce "compagnon de route":

"Il est bon d'avoir un peu de mal à vivre et de ne pas suivre une route tout unie.Je plains les rois s'ils n'ont qu'à désirer;et les dieux ,s'il y en a quelque part,doivent être un peu neurasthéniques .On dit que dans les temps passés ils prenaient forme de voyageurs...sans doute ils trouvaient un peu de bonheur à éprouver la faim, la soif et les passions de l'amour...Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude ,quelque passion,une pointe de douleur qui nous éveille à nous même."

                                                                   ALAIN - Propos, 22 janvier 1908