vendredi 29 août 2014

OTAN : resserrer les rangs..


La situation en Ukraine est,en effet, suffisamment inquiétante pour que nous, Européens, resserrions les rangs dans le cadre de l'OTAN . A défaut d'avoir une vraie défense européenne il n'y a guère d'autres solutions quand bien même on nous reprocherait notre " Atlantisme''.

 De fait, il semble bien que Vladimir Poutine ait choisi son camp. Ce n'est plus (comme au temps de Gorbatchev ou de Eltsine) celui d'un partenariat avec l'Europe et avec l'OTAN. Le Président Russe a choisi de tenir en laisse son "étranger proche" et - ponctuellement - de coopérer avec Pékin .

 La Russie est en vérité une puissance qui compte mais son économie ne lui permet plus de faire cavalier seul. Par contre le rêve de la "Grande Russie" est toujours là et ce rêve peut , parfois, virer au cauchemar. 

Voilà pourquoi l'OTAN ne doit pas baisser la garde (et je me félicite que ce ne soit pas son intention). Loin de moi l'idée, la pensée même de souhaiter une quelconque confrontation. Mais je regrette que - trop tôt - les pays de l'Union aient désarmé. 

Le pacifisme est un souhait légitime. C'est - hélas - aussi un rêve : celui de Kant qui croyait en l'avènement d'une paix éternelle. Mais le sage de Konigsberg n'était (dit-on) guère sorti de sa bonne ville. 

jeudi 28 août 2014

Kurdistan irakien : urgence humanitaire



Le cri d'alarme du sénateur Bruno Retailleau (1) revenant du Kurdistan d'Irak est plus que justifié. Des milliers de personnes viennent se réfugier dans des camps à ERBIL (capitale du Kurdistan Irakien) et médecins et infirmiers sont dépassés.

 C'est ce que je lis, c'est ce que je vois à la TV, c'est ce que me disent des Kurdes vivant en France ( et en contact avec les proches de Massoud Barzani ) . 

L'urgence est évidemment d'ordre humanitaire et la suggestion du sénateur Retailleau (opération avec aval du Conseil de Sécurité de l'ONU) mérite que l'on y réponde. 

On me dit que les réfugiés qu'il s'agisse de Yézidis (2) ou autres ne demandent pas forcément à venir en occident mais veulent pouvoir se "reconstruire" sur place. Bien évidemment cela suppose que soit stoppée l'avancée des djihadistes du pseudo "Etat islamique" et que les Kurdes disposent donc de suffisamment de moyens.

A l'approche de l'hiver dans les rudes terres du Kurdistan , le "cri d'alarme" du sénateur (et d'autres...) est plus que jamais justifié.J'ose croire que ni Bruxelles (et donc Berlin), ni Washington ne se bouchent les oreilles. Paris connaît la situation et je fais confiance à mon pays . Mais la saisine du Conseil de Sécurité suppose un accord, une volonté bien au-delà des frontières de l'Union.

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(1) Le Figaro.fr du 26 Aout (article de Wladimir Garcin )
(2) Les Yézidis sont environ 700 000 (Nord de L'Irak,monts Sinjar) et victimes d'une épuration ethnique de la part des djihadistes de "l'Etat islamique".

mardi 26 août 2014

En attendant la "Reprise" : quelques pistes ...



Les économistes les plus distingués tournent en rond et Arnaud Montebourg (non sur la forme mais sur le fond) a probablement raison : les politiques de rigueur ou d'austérité n'ont jusqu'à présent pas eu d'effet sur la croissance. Cela en Europe.

Certes l'Espagne de M. Rajoy voit la "sortie du tunnel" mais avec un taux de chômage de 25 % (contre 8,5% en 2007). Ce n'est pas un succès et les Espagnols ont beaucoup souffert.

 Je me dis qu'il serait peut-être utile d'explorer une autre voie : conjuguer à la fois une politique de l'offre (au profit des entreprises) et de la demande (consommation). Quadrature du cercle ? A voir ...

Le constat est que la TVA constitue en France le principal impôt (soit environ 30 % du total des impositions) alors que l'impôt sur les sociétés n'en représente que 10 %. Serait-il donc déraisonnable d'abaisser sensiblement l'impôt sur les sociétés (qui est élevé en France et freine donc les investissements) et de le compenser par une augmentation sélective de la TVA ne frappant pas la consommation dite courante mais les produits "de luxe"?

 Cela revient à "mettre sur la table " ce que le précédent gouvernement avait envisagé avec le nom de "TVA sociale ou TVA anti-délocalisation". Il faudrait faire le calcul : mais je suis à peu près persuadé que cette augmentation sélective de la TVA compenserait la baisse de l'impôt sur les sociétés et n'affecterait pas la consommation . 

En effet, si la TVA sur les produits de luxe augmentait sensiblement, cela ne devrait avoir qu'un impact marginal sur la consommation des catégories les plus fortunées. Peut-être même cela pourrait permettre des baisses de l'IRPP sur les tranches "moyennes". Reste à voir si cette hausse sélective de la TVA est compatible ou non avec nos engagements vis à vis de l'Union. 

J'espère que oui. Car il n'est pas question de sortir de l'Union comme quelques écervelés en projettent - pour se faire peur - le fantasme.

Bien sûr ces quelques pistes ne suffiront pas si , en parallèle, il n'y a pas de réduction des dépenses (hors investissement) de l'Etat et des Collectivités. Tout comme la fin progressive de l'utopique loi sur la semaine de 35 heures.

jeudi 21 août 2014

Union européenne / croissance : critiques américaines, cerises japonaises...



Le quotidien "Les Echos " du  19 Aout (article de Jean-Philippe Louis) évoque le récent éditorial du New-York Times (17 Aout , Europe's Recurring Malaise) qui fustige les politiques d'austérité prônées par l'Union. 

Le quotidien américain estime que la croissance ne peut revenir avec la seule panoplie de mesures de rigueur et les exigences incantatoires de réduction des déficits.

 Il suggère que la Banque Centrale rachète la dette des Etats et incite les banques à être plus "offensives" dans leurs prêts aux entreprises et aux particuliers. C'est donc "un zéro pointé " qu'inflige le New-York Times à la veille d'une réunion majeure, vendredi, des "Banquiers centraux" à Jackson Hole dans le Wyoming

J'avoue y perdre un peu de mon latin : la religion communément admise était - jusqu'à présent - l'impérieuse nécessité de réduire les déficits, de faire des économies, de restreindre son "train de vie". Et voilà que les Etats-Unis (ou du moins ce quotidien "de référence") considèrent que l'Union européenne est - dans son objectif  de renouer avec la croissance - "à côté de la plaque". 

Quelle solution donc , faut-il faire comme le Japon (les Abenomics) et injecter massivement des liquidités, abaisser l’impôt sur les sociétés, définir une vraie stratégie d'investissement de niches? Le Japon semble sorti de la déflation et de la récession qui l'a accompagnée. Preuve que les sakuras sont restés en fleurs.

mercredi 20 août 2014

Alain Juppé, Président ?



Ainsi c'est officiel depuis ce matin : Alain Juppé sera candidat à la Présidence de la République : il indique désormais sur son blog son intention de se présenter aux "primaires" qui pourraient avoir lieu au premier semestre 2016.

Le calendrier électoral ne va pas pour autant s'en trouver bouleversé mais à "droite" la guerre des chefs va passer au niveau supérieur puisque Nicolas Sarkozy semble envisager de prendre, cet automne, la Présidence de l'UMP.

 Si - comme on peut le supposer - le calendrier électoral n'est pas bousculé par cette annonce ni par les "primaires" (la ligne de départ est quasiment complète) en revanche la conjoncture économique pèsera de tout son poids sur le comportement des électeurs.Il suffirait que l'année 2016 soit marquée (ce qui est possible) par un vrai retournement de tendance avec une croissance du PIB d'environ 2% pour que les jeux ne soient pas faits.

 Le contexte politique mondial (qui n'est pas - comme le temps - au "beau fixe") jouera également. Il est d'ailleurs possible qu'en cas de crise sérieuse (Russie, Moyen-Orient...) les électeurs ne se lancent pas dans des paris inconsidérés : on aura besoin de "sérieux" à la tête de l'Etat . Sérieux , Alain Juppé - ancien Premier ministre, ancien ministre des affaires étrangères, l'est certainement. Je ne doute pas de ses capacités sur le front politique dans toutes ses dimensions. 

Je me pose seulement la question (comme doit se la poser le gouvernement en ce moment) de savoir si - sur le front économique - il y a des alternatives possibles. On a bien compris que l'Etat (mais aussi les Collectivités) devaient faire des économies. On a bien compris que la fiscalité ne devait pas s'alourdir sauf à stopper net toute tentative de reprise de la croissance (à moins - mais j'en doute- que celle-ci soit tirée non par la demande intérieure mais par le commerce extérieur). Économiser donc sans freiner la demande intérieure, sans freiner les investissements, sans casser notre ''modèle social '' : quadrature du cercle ?

 Ainsi les candidats - de quelque bord qu'ils soient- ne vont pas cheminer sur un tapis de rose. Alain Juppé a dû peser le "pour" et le "contre". Tache difficile dans un pays où il faut en permanence composer avec les groupes de pression les plus divers , les partis populistes... et le tempérament souvent maussade des Français.

 On est donc bien loin de "la tentation de Venise"...mais peut-être Alain Juppé voie-t-il ... le bout du canal. 

samedi 16 août 2014

SNCF : le Pack " liberté" menotté...


On nous annonçait une rentrée quelque peu sinistre en tout cas privée de bonnes nouvelles . La décision de la SNCF ( TER Midi-Pyrénées) va dans ce sens . Certes ce n'est pas une révolution, ce n'est pas l'annonce de nouveaux rabotages de quais. Mais c'est le "Pack liberté" que l'on rabote.

 Qu'est-ce donc ? Ce "Pack" est une carte rechargeable qui permet - sur un trajet donné - d'obtenir une réduction et qui offre la liberté de choisir ses dates de voyage . Or, à compter du 2 Septembre 2014, le "Pack liberté " en Midi-Pyrénées est un "Pack menotté" puisqu'il faudra - lors du rechargement de sa carte - préciser les dates des déplacements.La validité des billets ne sera effective que pour les dates mentionnées. 

J'imagine que la "SNCF TER MIDI -PYRENEES" a pris cette décision - après mûre (?) réflexion - du fait (possible ou probable) de fraudes intervenues : certains voyageurs devaient "oublier" de valider leur trajet et la carte resservait une nouvelle fois ...

 Ce que la SNCF semble oublier c'est que de nombreux utilisateurs ne vont plus utiliser leur "Pack liberté" s'il est prisonnier de trop de contraintes. C'est ce que m'a dit un de mes amis. C'est probablement ce que je vais faire. 

Le constat pourrait être risible car en soi ce n'est pas si grave. Mais cela illustre un certain type de comportement en France : lorsque une minorité fraude on fait payer à tout le monde les "pots cassés"...en oubliant que les "clients SNCF harassés" (1) vont bientôt jeter leur pot  par la fenêtre...

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(1) les retards contribuent à cet harassement : 1 heure 15 de retard récemment sur un trajet TGV Toulouse - Lyon .

jeudi 14 août 2014

Emploi : pas de "miracle"



Les nouvelles prévisions de croissance qui viennent d'être revues à la baisse (0,5 ou 0,7 % % au lieu de 1%) rendent inatteignable en 2014 une diminution du chômage.

  Les prévisions de croissance pour 2015 (1) sont meilleures : 1,4 % selon le FMI, 1,5 % selon l'OCDE . Ce n'est donc , au mieux, qu'au second semestre 2015 que l'on peut espérer une amélioration de l'emploi.

 C'est dire qu'avec un taux de chômage de 10,15 (juin 2014) nous sommes bien loin devant (ou plutôt derrière...)  l'Allemagne : 5,06 % pour la même période.

La clé, il me semble, réside dans la faiblesse de la FBCF (2)  : selon la même source (Banque de France) la FBCF recule de 1% au  trimestre 1 et de 1,1 % au T 2. 

La question qui se pose est celle-ci : faut-il attendre les bras croisés une reprise nette en 2015 ? Comment inciter les entreprises à investir alors même que le taux d'utilisation des capacités de production ne dépasse guère 80 % et qu'il reste donc une "marge" d'utilisation à effectifs constants ? Certes, la demande des ménages soutient quelque peu la production ( heureusement car le solde de notre balance commerciale est nul voire négatif) mais pour combien de temps si la déflation - ou la désinflation -tend à inciter les consommateurs à différer leurs achats ? 

Faut-il attendre un plan de relance européen ? L'Allemagne n'est pas dans cette logique et l'Italie dont le nouveau et dynamique Président du Conseil allait dans le même sens que la France serait au bord de la récession. Pas de "miracle " donc à attendre de l'Union en dépit des discours sur la coordination des politiques économiques et financières. 

Est-ce à dire que la France doit faire retour sur ses "acquis" : 35 heures...? contrats de travail multiples et peu modulables ? durée et plafonnement des indemnisations chômage ? C'est probable mais je doute que le Gouvernement et sa majorité reviennent sur ce qui est considéré comme un symbole .

 Le problème c'est que nous sommes englués dans les symboles et que nous considérons que notre pays est un "modèle". Je n'en suis pas si sûr vu son coût (et donc en raison des prélèvements qu'il occasionne).

Je pense néanmoins que nous saurons rebondir... à condition de ne pas vendre "notre âme au diable " ...
( qui est tapis dans l'ombre en attendant 2017).

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(1) source : indicateurs conjoncturels Banque de France / Eurosystème, 14 Aout 2014
(2) Formation Brute de Capital Fixe : en gros, investissements des entreprises, collectivités, administrations, ménages.

mercredi 13 août 2014

Europe / Irak et Kurdistan : des missions ou démission ?



La colère , hier, de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères n'était probablement pas feinte . Ainsi l'Union européenne a refusé la proposition française de "pont humanitaire". Pourquoi ?

 De la même manière, les Etats de l'Union ne se sont pas mis d'accord sur le soutien à apporter aux Kurdes qui luttent à armes inégales avec les djihadistes du "pseudo Etat islamique".

 Cela renvoie à des considérations qui ne sont pas nouvelles : les Etats-Unis doivent monter en "première ligne" avec dans la foulée quelques autres Etats moins craintifs que l'Allemagne : la France, la Grande Bretagne,l'Italie, l'Espagne...

Comme le dirait encore Mme Madeleine Albright , ancienne secrétaire d'Etat, les Etats- Unis demeurent toujours "la Nation indispensable " et l'Union n'est pas prête à lui ravir ce rôle.

 Reste que les Etats-Unis se sont parfois trompés et certains doutent de sa capacité à définir une stratégie à long terme .

 On dit que l'Union aurait davantage cette conception : voir plus loin, s'ancrer dans le droit international etc...mais les missions qu'elle se donne (ou pourrait se donner) seraient vite considérées comme démission si elle hésitait - dans l'urgence - à faire le premier pas , émergeant difficilement de son rêve kantien.

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NB- actualisation 15 Aout : un accord viendrait d' intervenir au niveau de l'Union sur la livraison d'armes aux Kurdes (source AFP de ce jour). On ne peut que s'en féliciter . A voir cependant la mise en oeuvre de cet accord.

lundi 11 août 2014

Point de vue d'un politologue américain , Robert Kagan : Amérique forte , Europe faible...


C'est la thèse que défend Robert Kagan (1) dans son livre "La Puissance et la faiblesse" (Plon 2004). Les américains seraient en gros des "Martiens" alors que les européens seraient des "Vénusiens".

 La thèse défendue est loin d'être inintéressante : selon l'auteur, l'Europe aurait pour idéal le pacifisme , privilégierait la négociation dans les relations internationales , répugnerait à l'emploi de la force , aurait saisi l'opportunité de l'effondrement de l'URSS en 1991 pour réduire drastiquement ses dépenses militaires. Les Etats-Unis, au contraire, n'auraient pas cette vision "pacifiste" du monde car déclinant celui-ci entre les "bons et les méchants". Bref, d'un côté les "forts" (Etats-Unis) d'un autre côté les "faibles" (Europe) se réfugiant derrière le bouclier de l'OTAN et négligeant leur appareil militaire.

 R. Kagan n'a pas tort : l'Union européenne s'est probablement endormie et - en dépit des souhaits et des affirmations - il n'existe pas de vrai Défense européenne. Seules la France et l'Angleterre disposent de forces de projection. Le discours de ce chef de file des néo-conservateurs américains n'est pas faux mais il convient de le tempérer car il peut être aisément perçu comme "va-t-en-guerre". D'ailleurs, il suffit de citer une affirmation de M. Kagan (à propos de l'intervention américaine en Irak en 2003)  pour estimer que sa vision est quelque peu simpliste :

 "La vaste majorité des Européens a toujours pensé que le danger posé par Saddam Hussein est moins grand que le risque de son éviction.Toutefois, comme ils sont plus forts , les Américains ont développé un seuil de tolérance moindre à l'endroit de Saddam Hussein et de ses armes de destruction massive,surtout au lendemain du 11 Septembre". (La Puissance et la Faiblesse p. 53)

Si l'Histoire avec des balbutiements pouvait être refaite , je ne suis pas certain que cette affirmation tiendrait la route tant la situation présente en Irak est liée à l'intervention américaine de 2003. Et cette fois-ci cette intervention (qui tend à compenser...)  est saluée car elle a pour objet de stopper les djihadistes du pseudo Etat Islamique et leurs épouvantables exactions.

Pour autant, ce contre-sens n'empêche pas d'être d'accord sur certains points avec Robert Kagan :
1- il n'existe pas, en effet, de Défense européenne et l'OTAN remplit une mission essentielle (cf. Kosovo)
2- l'Union a acquis une dimension économique et - très  partiellement - politique. Mais elle souffre encore de "faiblesse" . Sur ce point Kagan a raison. 
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(1) Rober Kagan est un politologue américain, diplôme de Yale et Harvard.Il est cofondateur avec William Kristol du think thank "Projet for the New American Century"

samedi 9 août 2014

Israël / Palestine : Mourir à Gaza, pourquoi ?


C'est la guerre des chiffres : Israël se défend d'avoir tué des enfants mais la moitié - au moins- de la population de Gaza est composée d'enfants. On essaye donc d'ajuster les statistiques. Les victimes civiles ne seraient pas celles que rapportent les médias français. Les écoles , les hôpitaux voire les mosquées dissimuleraient des stocks de roquettes. Il y aurait donc forcément des dégâts "collatéraux"...dans l'ordre des choses.

Les motivations d'Israël sont - à première lecture - justifiées : Israël se défend et répond par des missiles à des roquettes. L'ordre du monde n'en serait donc pas bouleversé. Israël détruit les tunnels qui peuvent permettre de convoyer des armes ...et des djihadistes. L'ordre du monde n'en est pas a priori compromis.

Mais :

1- Cette offensive a lieu après les tentatives de paix menées par le Secrétaire d'Etat John Kerry et après que le Fatah (en Cisjordanie) et le Hamas (bande de Gaza) aient voulu former un gouvernement permettant de réelles négociations bilatérales.

2-Gaza est sous blocus depuis 2006 ou 2007. Cet embargo est - aussi - à l'origine de tunnels permettant notamment à la population de se ravitailler (contrebande).

Pour tout cela - à cause de tout cela - des enfants meurent chaque jour à Gaza sans que la ci-devant "communauté internationale " ait réussi à imposer un cessez-le feu . Sans que l'ONU ne mette en avant la résolution du Conseil de sécurité 242 de 1967. Est-ce parce que l'ONU est dans l'incapacité de faire respecter ses résolutions que des enfants meurent?

Quizz archéologique : Le "trésor" de MONTANS



L'actualité dans le monde n'est guère propice aux réjouissances. Pourtant il n'est pas interdit d'imaginer ou de rêver quelque peu. L'occasion en est donnée lors d' une visite récente au musée de Montans non loin de Toulouse . 

S'y trouve une magnifique collection de céramiques : Montans était jadis (au 1er siècle après J.C. ) un village d'artisans gaulois confectionnant des poteries sigillées . Une reconstitution de l'intérieur d'une villa gallo-romaine est également digne d'intérêt .

Mais le plus surprenant est ce que l'on m'a raconté à propos d'un Trésor (gardé ailleurs en lieu sûr) trouvé en 1992 sous les fondations d'une simple maison gallo-romaine (domus et non pas villa) . Un petit pot en céramique a été mis à jour lors de la réfection d'une chaussée. Ce pot contenait quarante pièces d'or romaines datant du 1er siècle après J.C. (dynastie des Antonins).

 La surprise vient de ce que ces monnaies (des aurei) représentaient à l'époque une fortune: on m'a affirmé qu' 1 pièce d'or (donc 1 aureus ) équivalait à la solde d'un légionnaire romain pendant 1 an.

Question : comment se fait-il que 40 aurei aient été trouvés sous (ce qui était) les fondations d'une simple domus ? Sauf à imaginer que le propriétaire de cette demeure modeste se voyait confier une partie des sommes rapportées par le commerce de céramique (ces céramiques sigillées étaient vendues dans tout le sud de la Gaule) .

 Mais cette hypothèse est-elle la bonne ? Ou bien ce trésor a-t-il été caché ultérieurement ? Mais quand puisque le pot en céramique se trouvait sous les fondations de la domus restée longtemps ignorée (jusqu'au 19 ème siècle probablement) ? Est-ce à l'époque des invasions des peuples venues d'Europe centrale ?

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Voilà exposé ce petit "mystère" (1) qui nous éloigne (pour peu de temps) du Moyen-Orient , de l'Ukraine ...et du virus Ebola.

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(1) Peut-être des archéologues ou des historiens ont-ils une réponse ?

mercredi 6 août 2014

Radars : Les "pièges" de la signalisation routière



Comme la plupart des Français je me conforme au code de la route et j'applaudis des deux mains lorsque les statistiques d'accidents baissent . Cela compense - en terme de communication - l'absence de régression du chômage (diront les mauvais esprits ).

 Par contre je suis surpris de voir des automobilistes se "gratter la tête " en se demandant quelle est la vitesse autorisée sur telle ou telle portion de route. Car en France se succèdent parfois en l'espace de quelques kilomètres des limitations à 130 km/heure puis 110 et 90. Cela sur les autoroutes.

 Sur des portions de routes nationales , il arrive que l'on passe soudain de 90 km/h à 70 et parfois à 50 sans que rien a priori ne justifie cette "saute d'humeur". Heureux - dans ce contexte - les automobilistes atteints de strabisme divergent car ils sont parfois les seuls à même d'enregistrer ces soudains changements .

Loin de moi la tentation de dénigrer les radars qui ont permis d'épargner - il faut le reconnaître- des milliers de vies humaines . Ma critique et mes interrogations portent sur la signalisation schizophrénique sur certains axes que ciblent d'ailleurs les radars. Par hasard ?

Cela alimente un discours "café du commerce" (1) sur le comportement d'un Etat qui serait  '' prédateur et cynique '' alors que le problème tient souvent à l'existence d'une signalisation parfois surprenante voire aberrante au gré , semble -t-il , des humeurs .

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(1) dont l'extrême-droite fait ses "choux gras"

Croissance : une reprise controversée, des données contradictoires



Les derniers chiffres publiés par Markit semblent encourageants (cf. le journal "Les Echos" en ligne du 5 Aout 2014 ). Ils augurent d'une bonne reprise globale dans la zone euro (indice de 53,8) et les bonnes performances allemandes et espagnoles (55,7) . Par contre la France ne "joue pas dans la même cour " puisque l'indice n'atteint pas 50 (49,4).

Certes, le risque de déflation demeure et les esprits pessimistes prédisent une rechute de la zone euro : faut-il donc se fier aux indices ou se laisser absorber par une crainte que renforce le contexte politique mondial particulièrement trouble et troublé?

 Pourtant si l'on prend en considération l'indice d'activité Markit, on sait que le dépassement de l'indice 50 est un indice sérieux d'amélioration . L'Italie - à nos portes- dépasse en juillet 53 bien que son PIB annuel soit en décélération. Que faut-il donc en conclure ? Une tendance à la reprise ou un risque de récession du fait de la baisse du PIB?

Mais - au milieu de ces considérations - ce qui est remarquable concerne l'Espagne : elle fait (avec un indice de 55,7) aussi bien que l'Allemagne. Cela signifie donc que la politique d'orthodoxie budgétaire du gouvernement Rajoy accompagnée de mesures de rigueur qui ne se sont pas cachées derrière des euphémismes était bien la voie à suivre. En Espagne l'austérité a été payante ...sauf évidemment pour ceux qui se sont trouvés à la rue du jour au lendemain faute d'amortisseurs de crise.

Il reviendra aux Espagnols de dire si les sacrifices consentis "valaient la chandelle". Probablement . Mais beaucoup se sont brûlés.

 En attendant la France attend...

mardi 5 août 2014

Moyen-Orient : la "caverne de Platon"



Tout le monde sait que tant le Président G.W. Bush que le Vice-Président Dick Chenney ou le Secrétaire à la Défense Colin Powell n'ont pas dit la vérité en 2003 pour justifier l'intervention américaine en Irak . 

Une récente émission de télévision (sur la chaîne LCP) évoque des manipulations qui dépassent l'entendement : faux témoins, faux témoignages, fausses affirmations , fausses rumeurs distillées auprès de journalistes etc...

Hier 4 Aout le site mediapart (blog de Stéphane M. sous le titre "Snowden révèle l'ampleur de l'aide américaine à Israël ") assure que dans le même temps où Washington appelle à un cessez-le -feu , la réalité serait celle d'un engagement bien plus réel.

Qui croire? Que croire dans tout cela ? 

Notre monde globalisé est sans cesse confronté à la désinformation et, de ce fait, la recherche de la vérité renvoie au mythe de la caverne de Platon : à jamais condamnés à ne percevoir que des ombres, la réalité nous échappant puisque continuellement déformée.

Finalement, la seule vérité réside dans les victimes des conflits . Toutes les manipulations du monde sont incapables de les ressusciter...

vendredi 1 août 2014

La morosité des Français : quelle explication ?



Un tout récent sondage (institut IFOP pour l'hebdomadaire Marianne) auquel se réfère le Figaro.fr du 1er Aout 2014 indique que la Présidente du Front National arriverait en tête (mais serait battue au second tour) si les élections présidentielles (2017) avaient lieu ce dimanche en France.

Voilà qui en dit long sur l'humeur de mes concitoyens. Il faut dire que le temps est à l'orage (au propre comme au figuré) : un avion abattu en Ukraine par un missile , le crash de l'avion d'Air Algérie...et les massacres à Gaza (que dénonce à juste titre et courageusement Dominique de Villepin). 

Sur le front économique on ne peut que constater que la croissance a encore déplacé son rendez-vous faisant ainsi grimper le thermomètre du chômage. 

Cela rend mes concitoyens tristes,stressés, nerveux. Point de rires sonores comme à Rome ou à Madrid (où la croissance est de retour) mais de l'humeur, de la mauvaise humeur. Pourtant les Français vivaient encore avec la tradition du "rire Gaulois". Mais le rire s'en est allé avec ce qui reste de la Gaule (discours d'ailleurs sur lequel danse le Front national).

 Les Français - j'ai ce sentiment - se cherchent. Ils n'ont pas tout à fait trouvé leur place dans l'Europe, trop fiers peut-être de leur hexagone , ils ne croient guère en leur représentation politique (cf. la transparence des rémunérations des parlementaires montre bien des dérives tout comme les rémunérations dans tel ou tel parti politique). 

La mauvaise humeur , finalement , est déception. Les Français sont déçus. De quoi ? du temps, des partis politiques,des avions qui chutent , du Moyen-Orient en convulsion , de la croissance à laquelle on croit de moins en moins...

Sale temps sur la France en ce début de mois d’août : voilà ce qui explique les éclairs qu'annoncent  les sondages!