mercredi 20 août 2014

Alain Juppé, Président ?



Ainsi c'est officiel depuis ce matin : Alain Juppé sera candidat à la Présidence de la République : il indique désormais sur son blog son intention de se présenter aux "primaires" qui pourraient avoir lieu au premier semestre 2016.

Le calendrier électoral ne va pas pour autant s'en trouver bouleversé mais à "droite" la guerre des chefs va passer au niveau supérieur puisque Nicolas Sarkozy semble envisager de prendre, cet automne, la Présidence de l'UMP.

 Si - comme on peut le supposer - le calendrier électoral n'est pas bousculé par cette annonce ni par les "primaires" (la ligne de départ est quasiment complète) en revanche la conjoncture économique pèsera de tout son poids sur le comportement des électeurs.Il suffirait que l'année 2016 soit marquée (ce qui est possible) par un vrai retournement de tendance avec une croissance du PIB d'environ 2% pour que les jeux ne soient pas faits.

 Le contexte politique mondial (qui n'est pas - comme le temps - au "beau fixe") jouera également. Il est d'ailleurs possible qu'en cas de crise sérieuse (Russie, Moyen-Orient...) les électeurs ne se lancent pas dans des paris inconsidérés : on aura besoin de "sérieux" à la tête de l'Etat . Sérieux , Alain Juppé - ancien Premier ministre, ancien ministre des affaires étrangères, l'est certainement. Je ne doute pas de ses capacités sur le front politique dans toutes ses dimensions. 

Je me pose seulement la question (comme doit se la poser le gouvernement en ce moment) de savoir si - sur le front économique - il y a des alternatives possibles. On a bien compris que l'Etat (mais aussi les Collectivités) devaient faire des économies. On a bien compris que la fiscalité ne devait pas s'alourdir sauf à stopper net toute tentative de reprise de la croissance (à moins - mais j'en doute- que celle-ci soit tirée non par la demande intérieure mais par le commerce extérieur). Économiser donc sans freiner la demande intérieure, sans freiner les investissements, sans casser notre ''modèle social '' : quadrature du cercle ?

 Ainsi les candidats - de quelque bord qu'ils soient- ne vont pas cheminer sur un tapis de rose. Alain Juppé a dû peser le "pour" et le "contre". Tache difficile dans un pays où il faut en permanence composer avec les groupes de pression les plus divers , les partis populistes... et le tempérament souvent maussade des Français.

 On est donc bien loin de "la tentation de Venise"...mais peut-être Alain Juppé voie-t-il ... le bout du canal. 

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