mardi 26 août 2014

En attendant la "Reprise" : quelques pistes ...



Les économistes les plus distingués tournent en rond et Arnaud Montebourg (non sur la forme mais sur le fond) a probablement raison : les politiques de rigueur ou d'austérité n'ont jusqu'à présent pas eu d'effet sur la croissance. Cela en Europe.

Certes l'Espagne de M. Rajoy voit la "sortie du tunnel" mais avec un taux de chômage de 25 % (contre 8,5% en 2007). Ce n'est pas un succès et les Espagnols ont beaucoup souffert.

 Je me dis qu'il serait peut-être utile d'explorer une autre voie : conjuguer à la fois une politique de l'offre (au profit des entreprises) et de la demande (consommation). Quadrature du cercle ? A voir ...

Le constat est que la TVA constitue en France le principal impôt (soit environ 30 % du total des impositions) alors que l'impôt sur les sociétés n'en représente que 10 %. Serait-il donc déraisonnable d'abaisser sensiblement l'impôt sur les sociétés (qui est élevé en France et freine donc les investissements) et de le compenser par une augmentation sélective de la TVA ne frappant pas la consommation dite courante mais les produits "de luxe"?

 Cela revient à "mettre sur la table " ce que le précédent gouvernement avait envisagé avec le nom de "TVA sociale ou TVA anti-délocalisation". Il faudrait faire le calcul : mais je suis à peu près persuadé que cette augmentation sélective de la TVA compenserait la baisse de l'impôt sur les sociétés et n'affecterait pas la consommation . 

En effet, si la TVA sur les produits de luxe augmentait sensiblement, cela ne devrait avoir qu'un impact marginal sur la consommation des catégories les plus fortunées. Peut-être même cela pourrait permettre des baisses de l'IRPP sur les tranches "moyennes". Reste à voir si cette hausse sélective de la TVA est compatible ou non avec nos engagements vis à vis de l'Union. 

J'espère que oui. Car il n'est pas question de sortir de l'Union comme quelques écervelés en projettent - pour se faire peur - le fantasme.

Bien sûr ces quelques pistes ne suffiront pas si , en parallèle, il n'y a pas de réduction des dépenses (hors investissement) de l'Etat et des Collectivités. Tout comme la fin progressive de l'utopique loi sur la semaine de 35 heures.

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