jeudi 31 mai 2018

Espagne : Zidane ...et Rajoy s'en vont



La presse française , focalisée sur le départ de Zidane du Real de Madrid , n'a pas attaché grande importance aux chamboulements politiques qui interviennent et qui vont (comme en Italie) rebattre les cartes : sauf surprise majeure demain vendredi la motion de censure déposée par le parti socialiste va mettre fin aux 6 années de gouvernement de M. Rajoy (P.P. droite) .

Les 176 voix nécessaires vont être atteintes du fait du ralliement du parti indépendantiste basque (PNV) au parti socialiste conduit par Pedro Sanchez . A moins d'une démission (d'ici demain matin) de M. Rajoy "neutralisant " la motion de censure c'est Pedro Sanchez qui sera nommé président du gouvernement .

Le chemin du nouveau gouvernement ne sera pas un lit de roses : il faudra compter sur le renvoi d'ascenseur à Pablo Iglesias (extrême gauche), il faudra aussi donner des gages aux partis indépendantistes catalan et basque .

Bref, l'Espagne dans quelques mois risque d'être ingouvernable (1) tant les alliances sont cousues d'un fil blanc qui peut se rompre à tout moment . Tout cela dans une ambiance nauséabonde de corruption . 

L' Union européenne devra - plus que jamais - resserrer les rangs .

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(1 ) Le PSOE ne dispose aux Cortes que d'un peu moins de la moitié des 176 (majorité absolue) . Le parti socialiste se trouve , de la sorte , dépendant de l'extrême gauche et des voix d'une dizaine de"petits partis " .

mercredi 30 mai 2018

Union : à bout de souffle ?



A 1 an des élections européennes l'Union est à la recherche d'un "nouveau souffle " . La montée des populismes en Europe est un thermomètre et - il faut le reconnaître -  l'Union européenne a pris froid au point que le rhume italien pourrait , si l'on n'y prend garde, devenir grippe . 

Les raisons de ce spleen ou de cette aigreur sont multiples mais il demeure un constat : les économistes  aussi distingués  soient-ils manquent de transcendance et l'Europe n'a pas encore de visage ou de vrai porte-voix .

L'Union a besoin d'un second souffle : à la fois Hymne à la joie et Sonate  à Kreutzer ... il n'est que temps d' écrire une nouvelle partition sauf à laisser le champ libre à ceux qui - comme en Italie - nous montrent la lune en nous disant qu'il s'agit d'une étoile .




mardi 29 mai 2018

Espagne : guerre " des trois " ou pelote basque ?



C'est bien une guerre, par motion de censure interposée, que se livrent les 3 chefs de parti : Pedro Sanchez (socialiste) , Mariano Rajoy (Président du gouvernement, droite) et Albert Rivera (centre droit , mouvement Ciudadanos). Sanchez veut apparaître comme le leader de l'opposition et l'alternative à Rajoy alors même que le parti socialiste est progressivement rogné par le mouvement Ciudadanos .  

Après-demain 30 mai (et le lendemain) aura donc lieu "le combat des chefs" : si Rivera ne soutient pas la motion de censure déposée par Pedro Sanchez , Mariano Rajoy devrait rester en place (à moins que les 5 députés du parti nationaliste basque - PNV- ne rejoignent le PSOE (1) . Cela reste possible ...

 Si - ce qui est peu vraisemblable - Rivera soutenait la motion , il tomberait alors sous la coupe de Sanchez et serait , de la sorte , bridé dans son ascension alors qu'il aspire , à l'occasion de prochaines élections législatives, à devenir chef du gouvernement à la place de Mariano Rajoy . 

A côté de ce "ménage à trois " un quatrième homme, Pablo Iglesias (leader populiste de Podemos )  regarde le train passer en rêvant d'une Espagne bolivarienne ...

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(1) A cet égard des tractations sont toujours possibles mais le PSOE risquerait fort de se "brûler les mains " en donnant des gages aux partis indépendantistes . Qui sait ?

vendredi 25 mai 2018

USA/N.Corée : erreur de stratégie ou amorce d'un déclin ?



La "nouvelle diplomatie " de M. Trump (imprévisibilité, unilatéralisme , passage en force ) aurait-elle ses limites ? Si tel était le cas, la croyance en une stratégie hautement réfléchie sous une apparence compulsive serait prise en défaut . Tel pourrait être le cas à propos de la Corée du Nord (comme aussi à propos de l'Iran) . 

Les Etats-Unis ont ils considéré que la Chine - dans l'affaire nord-coréenne -  n'était qu'un pion alors qu'il s'agissait d'un vrai cheval entré de plain-pied dans la bataille ? On assiste peut-être à la fin d'un monde unipolaire (omnipotence économique et militaire américaine) dans lequel 2 plateaux de la balance - USA / CHINE - vont désormais s'équilibrer avant que Pékin ne fasse peser de tout son poids sur le "plateau Asie" (dont l'Inde est bien sûr une composante) . Le monde "multipolaire " ne serait plus qu'une apparence .

C'est probablement cette évolution qu'a comprise Kim Jong - un après ses récentes rencontres avec les autorités chinoises  : la perspective d'un développement économique "à l'occidentale" n'est pas apparue suffisante pour faire taire le chantage nucléaire , élément d'un rapport de force qui ne concerne pas que la Corée du Nord mais s'inscrit dans le temps et l'espace .

Il est évidemment aisé d'afficher un scepticisme a posteriori mais cette affaire (comme celle du nucléaire iranien) est l'occasion de, s'interroger : assiste-t-on à un déclin de "l'Empire " américain ? La montée en puissance de la Chine (et de l'Asie plus globalement) va-t-elle changer la donne ? Quelle place pour l'Europe qui - à moyen ou long terme - pourrait rallier la Russie

En ce moment, le kaléidoscope est peut-être , sous nos yeux,  en train de se formater avec une  part de bluff et aussi d'illusion .

mardi 22 mai 2018

"Insoumis" / Front national : même combat ?



La situation en Italie (coalition " 5 étoiles" et Ligue ) pourrait-elle un jour se produire en France ?  A priori il s'agit de deux partis attrape-tout qui - comme en France - se veulent ouvertement populistes et égrènent la rengaine de l'anti-élitisme . Des deux côtés des Alpes le discours anti - européen cimente un "non-programme" largement démagogique : En théorie donc les deux extrêmes pourraient - en France - à terme se rejoindre puisque leur électorat supposé semble en partie identique . 

Pour autant la situation politique des deux pays est différente : en Italie les partis de droite et du centre (parti démocrate) sont en perte de vitesse, la gauche est divisée et , en se recomposant , s'est décomposée . Le discours anti-élitiste (et anti-parti) est alimenté au quotidien par les problèmes de corruption (1) en dépit de la lutte courageuse menée contre le blanchiment . 

La France , certes, n'est pas à l'abri quand bien même le populisme ne s'alimente pas à la même source : la droite traditionnelle (Les Républicains) demeure solide en dépit de ses combats (larvés) des chefs , le parti socialiste est au creux de la vague mais il véhicule encore des valeurs républicaines issues des Lumières . Il existe aussi un "centre" réformateur, social et chrétien quand bien même il se trouve dilué dans la saga macronienne .

Dans cet environnement , le Front National est en proie à des tensions internes (Marion Maréchal / Marine Le Pen ) qui ne vont pas tarder à apparaître au grand jour ; les "Insoumis " apparaissent moins un parti qu'un " sas de décompression "  (au delà des apparences il y a un monde entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin quand bien même ils se côtoient à l'assemblée et dans les manifestations ) .

Fort heureusement pour l'Europe il est peu probable que la France rejoigne l'Italie dans ce qui apparaît (aux yeux aussi de nombre d'italiens) comme un marché de dupes .  Et M. Giuseppe Conte , possible prochain chef de gouvernement, en dépit de ses talents de juriste ,  n'est pas Mazarin . 

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(1) cf . Rapport de l'ONG Transparency International du 10 octobre 2017 

samedi 19 mai 2018

Europe : à la croisée des chemins



A priori l'Europe va bien avec un taux de croissance proche de 2, 5 % et un chômage qui diminue . Mais elle fait du surplace : timidité quant au budget de la zone euro , réticences quant à la coordination des politiques économiques , montée des populismes (Europe de l'Est, Italie ) , tentatives de sécession (Catalogne). 

Après la crise de 2008 l'Union parait sortir de convalescence : elle hésite à se positionner face à un atlantisme envahissant . Elle se demande aussi quels types de liens nouer avec la Russie (qui hésite à basculer vers l'Asie mais qui se méfie tout autant du vent d'Ouest ) . 

L'Union se résignerait--elle à n'être qu'un espace économique et commercial ? Son volontarisme politique sera jugé à l'arrivée de l'étape du Conseil européen du 28 Juin : A cette date l'équipée des 27 sera testée aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et observée avec attention en Russie .

jeudi 17 mai 2018

Catalogne /indépendance :" cuento de no acabar " (1)



 Alors que les Etats de l'Union se concertent pour trouver une réponse aux oukases de Donald Trump sur l'Iran , le gouvernement espagnol ne sait plus à quel saint se vouer concernant le situation en Catalogne :

Quim Torra, le nouveau président de la Generalidad (affidé de Puigdemont) est décidé à engager un processus constituant et n'a juré fidélité ni à la Constitution espagnole ni au Roi lors de la cérémonie d'investiture . Cela va au-delà de la symbolique .

Dans cette situation le Président du gouvernement espagnol se trouve démuni (la tutelle de l'article 155 va prendre fin) .

On dit à Madrid qu'il faudra bien trancher le nœud gordien . Et , dans cette optique, le parti Ciudadanos (Albert Rivera , Inès Arrimadas ) serait en embuscade ...alors même que le parti d'extrême gauche Podemos (Pablo Iglesias) tente vainement de se "refaire une santé " .

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(1) traduction : un conte sans fin

mardi 15 mai 2018

Trump : une ambassade très évangélique ...



Au-delà d’Israël ce sont les mouvements évangéliques américains qui se sont réjouis du transfert de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem . Il faut dire qu'ils constituent un socle électoral pour Donald Trump  : 80 % des protestants baptistes de la bible belt (1) auraient  voté  pour lui . 

La religiosité militante véhiculée par les télévangélistes américains (2) imprègne le champ politique : Jérusalem , capitale d’Israël , ne serait en fait  qu'une illustration d'un message biblique précurseur de la Parousie  : une seconde révélation christique interviendrait après une bataille eschatologique (3)

Ces mouvements font sourire lorsqu'ils contestent la théorie de l'évolution et veulent envoyer Darwin en enfer . Pourtant leur poids en politique intérieure américaine est connu (cf. le juge Neil Gorsuch à la Cour Suprême ) ; en revanche l'influence des protestants évangéliques dans la politique extérieure américaine paraissait moins évidente : elle saute aux yeux désormais . 

Puissent les Palestiniens de Gaza être aussi récipiendaires de leurs prières ...

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(1) : la "bible belt " recouvre les Etats jadis sécessionnistes du sud (Alabama, Mississippi, Tennessee, Virginie, Louisiane etc...)
(2) figures de proue aujourd'hui décédés : Billy Graham , Jonathan Falwell ...
(3) Certains sont convaincus que l’Armageddon aura lieu près de l'antique Babylone (au sud de Bagdad : George Bush qui décida de l'invasion de Irak en était-il persuadé ? )

dimanche 13 mai 2018

Islam / islamisme / attentats





Evidemment on ne peut ( et on ne doit pas) faire d'amalgame entre islam et islamisme de même que l'on ne peut affirmer que le coran véhicule exclusivement une volonté de conquête . Pour autant c'est à juste titre que l'on souligne (LeMonde . fr avec AFP du 13 Mai 2018) que les attentats intervenus cette nuit en Indonésie (Java) ont eu lieu deux jours avant le début du ramadan . Le journal ne fait pas le rapprochement à propos de l'attentat d'hier soir à Paris mais tel est aussi le cas .

Ainsi - et sans faire de corrélation hâtive - on peut s'interroger : le coran sert - il de détonateur et l'islam de paravent aux djihadistes fous (litote) ? Au-delà des questions qui , en France, vont à nouveau se poser concernant les individus fichés S , c'est la vigilance des responsables religieux qui doit, aussi , être interpellée pour que cesse la confusion entre islam et sa déviance , l'islamisme . 

... A moins que l'on ne renvoie tout cela au tréfonds d'un "choc de civilisation" dépassant les religions et que les intelligentsia brocardent parce que trop simpliste . Ce n'est , peut-être, qu'un moment d'une histoire en mouvement mais devant lequel on ne peut rester impassible .

mardi 8 mai 2018

USA / IRAN : La ZEAN oubliée



A quelques heures de la décision de Donald TRUMP concernant l'accord nucléaire de 2015 un point demeure dans l'ombre : alors que la crainte porte sur une dérive possible du programme balistique iranien vers un programme nucléaire militaire comment a-t-on pu oublier le projet de ZEAN (Zone exempte d'arme nucléaire) au Moyen-Orient proposé en 2010 (1) par l' ONU

Une conférence de création de cette zone dénucléarisée avait été programmée en 2012 pour se tenir à Helsinki mais - sur la pression d’Israël notamment - le Président OBAMA avait alors renoncé et la conférence fut annulée .

Pourtant une ZEAN aurait été bienvenue : elle aurait écarté un risque nucléaire au Moyen-Orient . La "communauté internationale " en aurait été le garant et le témoin (au - delà des 5 + 1 de l'accord de 2015) .

Cela aurait évité les dérives de ceux qui (à tort ou à raison) restent persuadés de la volonté des Etats-Unis de déstabiliser l'Iran et de rebâtir (sur la base d'un accord Arabie Saoudite / Israël ) un  "nouveau  moyen-orient". Utopie ou élément de la  manifest destiny des Etats-Unis ?

 L'Union européenne reprendra-t-elle la balle au bond en proposant une conférence sur un moyen-orient dénucléarisé ? Il serait paradoxal que les Etats-Unis maintenant refusent alors que c'est cela même qu'ils disent redouter de la part de l'Iran .

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(1) Lors de la Conférence d'Examen du Traité de Non-Prolifération nucléaire . L'Iran avait donné son accord  pour participer à cette conférence . Israël n'avait pas souhaité participer . 

lundi 7 mai 2018

E.Macron , 1 an après ...



La presse s'évertue à évaluer le début du quinquennat d'Emmanuel Macron . L'on peut évidemment peser un par un les objectifs et les réalisations en rajoutant une tare sur la balance (en fonction de l'importance attachée à "l'emballage " médiatique)   .

On peut aussi avoir un point de vue "impressionniste": Ainsi (et vu de loin) on ne peut nier qu' un coup de vent a balayé la France quitte à en décoiffer plusieurs : noria des réformes, noria des déplacements à l'étranger, une ambition pour la France, un horizon pour l'Europe etc...

Le zéphyr est devenu blizzard dans la sphère politique : le parti socialiste asséché, le Front national ringardisé, les  Républicains placés devant leur contradiction avec un chef demeurant en coulisse . Sur cette première photo on peut tout de même se demander quelle est la place et l'importance de la communication dont le Président est le chef d'orchestre . Question de pixels seulement ?

En fin de compte les plateaux de la balance paraissent équilibrés : en négatif une pédagogie probablement insuffisante , des réformes en " grains de chapelet " , des erreurs (les 5 euros APL , la CSG touchant aussi les petites retraites ). En positif : le courage des réformes de structure , une volonté de leadership  de la France  avec des considérations humanistes .

Sur la photo et derrière le manager, le philosophe ?

jeudi 3 mai 2018

Mélenchon , l'imprécateur



Quel épithète correspond le mieux à un personnage qui surfe , avec plus ou moins de sincérité mais avec habileté , sur les fragilités ou ressentiments de certains de nos compatriotes ?

Cet "insoumis " n'est peut-être pas si redoutable quoique aigri et ulcéré : En effet , Jean-Luc Mélenchon n'a pas accepté le résultat de l'élection présidentielle de 2017 ; il a donc des comptes à régler avec Emmanuel Macron et il le fait avec une rhétorique fleurie et  savamment révolutionnaire .

Au moment où la France est aux prises avec des désordres multiples (air france, sncf, étudiants, casseurs...) M. Mélenchon se veut rassembleur alors que pour certains il n'est qu'imprécateur  .

Tartuffe  jouant la comédie ou bien Britannicus  ?


mardi 1 mai 2018

Iran / nucléaire : Netanyahu n'a pas convaincu



A quelques jours de la décision américaine concernant une possible (ou probable) dénonciation de l'accord du 14 juillet 2015 sur le nucléaire iranien , le Premier ministre israélien agite le chiffon rouge en estimant que Donald Trump foncera . Certes il semble bien que les documents récupérés par Israël  et dont vient de faire état M. Netanyahu soient authentiques :

En effet :

Il ne fait guère de doute qu'après la guerre déclenchée par l'Irak en 1980, l'Iran ait eu l'ambition de se doter d'un armement nucléaire. Le Premier ministre iranien de l'époque Mir Hussein Moussavi a été en contact (directement ou non) en 1987-88 avec Abdul Qader Khan à l'origine de l'armement nucléaire pakistanais  :  l'Iran a pu ainsi récupérer les connaissances théoriques du nucléaire militaire . Il ne fait pas de doute non plus qu'avant 2015 l'Iran ait tenté de se doter de cet armement : les indices sont multiples ( centrifugeuses de Natanz , celles de Fordow, le réacteur d'Arak , le site de Parchin etc..). 

Mais :

Le Premier ministre israélien n'apporte aucun élément permettant de penser que l'accord de 2015 n'est  pas respecté et a été contourné. L'A.I.E.A. vient  d'apporter sa garantie . La question qui se pose est la suivante : sachant que l'Iran possède la technologie du nucléaire sans avoir encore d'armement nucléaire peut-on admettre qu'il devienne un Etat "du seuil nucléaire" c'est-à-dire représentant une menace potentielle pour Israël qui est, lui, doté de l'arme nucléaire (programme démarré dans les années 1960) ?

En fait :

Le véritable enjeu est la montée en puissance de l'Iran et l'arc chiite (avec la Syrie et le Hezbollah libanais) que redoutent autant Riyad que Tel Aviv . C'est , au-delà du conflit potentiel entre Israël et l'Iran , une lutte pour le pouvoir (politique, économique , culturel) qui est déclenchée . De manière plus explicite c'est aussi une garantie que recherche légitimement Israël pour son présent et son avenir dans un moyen-orient qui lui a été longtemps hostile ... mais qui le devient désormais bien moins (relations avec l'Arabie Saoudite , l'Egypte ...) . 

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La position de la France (et de l'Union européenne) d'inclure dans l'accord un "volet balistique" devrait donner tous apaisements à ceux qui redoutent l'hégémonie de l'Iran dans la région . Cela n'empêchera pas pour autant la rivalité Iran/Arabie Saoudite inscrite dans la religion et  l'histoire .