Vladimir Poutine - dans sa partie de poker - vient d'abattre une autre carte que celle présumée et qu'anticipait , peut-être un peu trop rapidement, Emmanuel Macron . En reconnaissant les 2 "républiques" séparatistes du Donbass, le Président Russe trace une ligne rouge , une sorte de Rubicon qui garantirait les frontières en empêchant toute expansion de l'OTAN vers l'Est .
Le discours qu'il a tenu auparavant est - à travers la mise en cause d'une Ukraine occidentalisée et , selon lui, corrompue - une charge contre l'Occident qui a - il en est convaincu - renoncé à ses valeurs en prise avec ses contradictions sociétales .
Le "coup de force" de V. Poutine est probablement l'expression de sa nouvelle alliance avec la Chine et la rancœur qu'il entretient avec un Occident qui - il en a la conviction - a fait de l'OTAN un "rideau de fer" encerclant la Russie , et dont il veut se défaire . Reste à savoir quelles sont les "valeurs" qu'il entend véhiculer après son basculement asiatique . Entend-t-il en faire avec Xi Jinping un modèle que véhiculerait la "Nouvelle Route de la Soie" ...une sorte de nouveau catéchisme ? Peu réjouissant !
En attendant les sanctions vont se mettre en route : la Chine sera-t-elle un bouclier pour la Russie? C'est une question que doit se poser en ce moment Vladimir Poutine . La question que doivent , de leur côté , se poser les européens est celle de leur crédibilité et de leurs moyens de défense . A travers le défi à l'Occident que lance Moscou , il y a - tout d'abord - un défi à l'Union européenne . A nous d'en prendre conscience et de ne pas nous limiter à suivre le cours du beurre ou celui du jarret de mouton ...
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