lundi 4 décembre 2023

Attentats et soins psychiatriques

 

De plus en plus les actes de terrorisme renvoient à des déséquilibres psychiatriques . Est-on en France réellement désarmé si la famille (c'est le cas de la mère du présumé meurtrier de samedi à Paris ) refuse qu'il soit procédé à une hospitalisation d'office tout en alertant - ce qui est apparemment le cas - sur les risques que présente l'intéressé ?  

Il existe pourtant une procédure dite SDRE (Soins sur décision du représentant de l'Etat ) qui permet , en cas de danger grave , au représentant de l'Etat dans le département de prendre un arrêté d'hospitalisation  sous contrainte . Bien sûr cette hospitalisation ne sera que de courte durée en attendant l'avis d'un psychiatre (dans les 48 et 72 H) . Mais cette procédure permet de passer outre les réticences éventuelles de la famille ( réticences s'expliquant par la crainte de représailles ...) et de briser les élans de violence d'un individu qui , alors , se saurait "dans le collimateur" .

Il semble que le ministre de l'intérieur veuille - à juste titre - confirmer ou aller au-delà de cette disposition existante ( et probablement peu souvent utilisée ) en évoquant un pouvoir de substitution des préfets en cas d'alerte   .

Le terrorisme traduit (entre autre et au-delà de l'idéologie) un déséquilibre psychologique . Raison de plus d'utiliser - lorsque le contexte s'y prête et en cas d'urgence - les moyens dont les autorités sont dotées et qui sont en passe d'être renforcés .

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