samedi 12 novembre 2022

Défi migratoire : sale temps pour la planète

 

L'affaire de l'Océan -Viking démontre que les problèmes migratoires sont devant nous et non derrière nous . Au - delà des flux rendus inéluctables du fait des guerres (de plus ou moins grande intensité) ce sont des migrations économiques et  climatiques qui pointent à un horizon relativement proche .

Il n'y qu'à se référer aux prévisions du GIEC pour s'en convaincre : dans les 30 ou 40 ans qui viennent  une température oscillant aux alentours de + 3 degrés (par rapport à l'âge dit préindustriel soit 1880 ) rendra inhabitables des îles (ou des franges d'îles) du Pacifique et des Caraïbes (1) .  Ce seront même des mégapoles comme Dacca , Lagos, Bangkok ...qui risquent de se trouver "les pieds dans l'eau" .  

Ce ne sont donc pas quelques centaines de personnes - comme dans l'Océan -Viking - qui vont demander refuge en hissant la bannière blanche des ONG mais des dizaines de milliers d'adultes et d'enfants . Et l'on ne pourra alors raisonner seulement  à "cœur ouvert" comme le font si volontiers les organisations humanitaires  . 

Cela doit interpeller à la fois les délégations présentes à la COP 27 ...mais aussi l'Union européenne (puisque ces migrations vont toutes se faire du Sud au Nord ou d'Est en Ouest ) . 

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(1) Un scénario "light " à + 2,5 degrés est envisageable dans les années 2050/60 mais il est improbable que ce scénario soit ramené à + 1, 5 ou +2 degrés comme le souhaitait la COP  21 (Paris) car le "coup est parti" .

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