mercredi 16 mai 2012

Europe : la Grèce... jusqu'où ? A tout prix ?

Je comprends que - par tous les moyens - on veuille conserver l'intégrité de l'Union. C'était, il y a quelques mois, ce que je souhaitais ardemment . Mais comment sauver la Grèce malgré elle? Je comprends évidemment les souffrances et la désespérance du peuple grec: c'est pour cela qu'il a choisi des partis extrêmes lors des récentes élections législatives. Un vote "protestataire" en quelque sorte...

Mais je ne perçois aucunement en Grèce l'ardeur et le volontarisme que l'on trouve dans des pays aussi durement touchés : les Portugais (qui viennent de renoncer à 7 jours de congés), les Espagnols qui acceptent aussi de se "serrer la ceinture" et aussi l'Italie besogneuse qui n'est pas vautrée dans une gondole. Non, la Grèce se contente de protester et les responsables politiques font preuve d'une totale irresponsabilité : dans ces conditions pourquoi vouloir sauver la Grèce malgré elle et à tout prix ?

 L' Union est aussi un "vouloir vivre en commun" et la Grèce s'enfuit à tire d'ailes dans une inconsciente fuite en avant. La croissance que j'appelle aussi de mes vœux n'est pas une recette incantatoire : elle ne peut se départir de mesures structurelles (dont il me semble qu'en Grèce on n'a cure). Trop habitués sans doute aux passe-droits et tricheries de certains (quitte à faire souffrir les autres). Exaspérant de voir cet absence de civisme dans un pays où, jadis, naquit la démocratie !

La sortie de la Grèce de la zone euro nous coûtera cher mais on me dit que cette solution est financièrement envisageable et supportable. Comment imaginer un énième "plan Grec "? Cela n'est pas sérieux et on ne peut vouloir maintenir des liens qui volontairement se distendent.

 N'est-ce pas un signe que de voir les Grecs retirer depuis 2010 leurs économies de leurs banques et placer leur argent en Grande- Bretagne ou en Suisse? Défiance donc mais envers qui ? J'ai, hélas, l'impression que les Grecs scient volontairement ( ou inconsciemment ) la branche sur laquelle ils sont assis...

 Sans que le divorce - dans l'immédiat - soit à prononcer peut-être faut-il songer vraiment à une séparation : moments douloureux sans doute mais probablement nécessaires : comment retenir la Grèce malgré elle? Les partis politiques sont hélas impuissants. Et ces partis ne sont que l'expression du peuple souverain : prenons en acte (à regrets).

Dommage pour les enfants du Pirée dont nous berçait jadis Dalida : nous n'entendrons probablement plus leurs chants de si tôt!

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