lundi 21 octobre 2013

Conférence d'Helsinki / Nucléaire : Enfin?



Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Initialement prévue en 2010 la Conférence d'Helsinki a été repoussée jusqu'à présent. La situation en Syrie et les décisions prises quant aux armes chimiques a-t-elle modifié la donne? 

Probablement, car il semble bien que - si conférence il y a - il sera question des ADM (armes de destruction massive) qui concernent à la fois le nucléaire et les armes chimiques.

 Cela paraît aller de soi et ce serait un premier pas vers la Paix que d'évoquer - en particulier au Moyen-Orient - non seulement une ZEAN (Zone exempte d'arme nucléaire) mais une ZEADM (Zone exempte d'arme de destruction massive).

Des réunions préparatoires semblent devoir se tenir dans les prochains jours (1). J'imagine que certains pourraient opportunément penser à "lier" la Conférence de Genève II en novembre et la Conférence d'Helsinki en décembre 2013. Cette dernière donnerait enfin un tour concret aux négociations ( d'où l'Iran - il va de soi - ne peut être absent). 

Puissent les Etats-Unis (comme cela a été le cas en 2012) ne pas décider,au dernier moment, l'annulation de cette Conférence.

______

(1) i 24 News (Ariel Cohen 20/10/2013)









conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

dimanche 20 octobre 2013

Affaire Léonarda : Quel manque de discernement ?



Cette affaire est devenue un psychodrame national où l'on a vu un Président de la République s'exprimer et être contredit presque en temps réel depuis le Kosovo. Cet épisode - dont on aurait pu se dispenser - est choquant et a blessé de nombreux Français.

 J'ai lu attentivement le rapport de l'Inspection Générale du ministère de l'intérieur et je n'ai pas trouvé trace de comportements laissant entrevoir un "manque de discernement" dans la mise en oeuvre de l'expulsion de cette famille déboutée de sa demande de droit d'asile et dont tous les recours avaient été rejetés .

S'agissant de la jeune adolescente de 15 ans, Léonarda ( interpellée par la gendarmerie ultérieurement car absente du domicile familial) rien ne permet d'affirmer que le choix fait par les autorités et les réseaux sociaux locaux de ne pas la séparer de ses parents ait été une erreur de discernement comme cela a été affirmé.

De fait , le vrai problème ne réside pas tant dans le pseudo "manque de discernement " au moment de l'expulsion que dans les dédales de la procédure en amont : en dépit des consignes depuis longtemps données il est absurde que la procédure de demande ( et donc aussi de refus) d'asile politique prenne autant de temps : plus de 4 ans !

Si réforme il y a à faire ce n'est pas seulement quant aux modalités des expulsions mais à propos des procédures d'amont : on devrait, soit par la loi soit par décret,  limiter à 1 an maximum le "chapelet" des procédures et recours.

A défaut, un enfant qui est scolarisé en France (qu'il vienne du Kosovo ou d'ailleurs) s'accroche  forcément et désespérément à son banc d'école et met en émoi ses camarades qui évidemment ne connaissent pas le contexte et manifestent en appelant à la démission d'un ministre de l'intérieur dont le seul tort est de faire appliquer la loi . 

J'ajoute enfin que les déclarations de l'adolescente en question mettent mal à l'aise : "je vais revenir en France et y faire la loi'' dit-elle.

 C'est le genre de propos qui ne peut qu'alimenter les tentations xénophobes de certains de nos compatriotes qui , en cette période de pré-sortie de crise économique, en sont à rechercher le mouton noir ou la brebis d'autant plus galeuse qu'elle vient du Kosovo...

________

Actualisation du 9 décembre 2013 : Voilà que l'hebdomadaire "Le Point" (habituellement sérieux) consacre 4 pages de son  numéro 2151 du 5 décembre à nous"rabattre les oreilles" avec cette histoire sous le titre enjôleur "Léonarda : la femme de l'année "...
N'y aurait-il pas d'autres "femmes de l'année" plus méritantes ou dignes d'intérêt ?  Point à la ligne !

samedi 19 octobre 2013

Russie : le retour en Egypte





Si j'en crois le site Alyaexpress-News. com (1) le Président Vladimir Poutine pourrait se rendre prochainement au Caire dans la perspective d'une aide militaire à l'Egypte.

Ainsi, la roue de l'Histoire semble tourner : dessinerait-elle le visage de Nasser qui s'était tourné vers Moscou lorsque les Etats-Unis refusèrent de financer le barrage d'Assouan ?

 Finalement le Général Al-Sissi est en droit de porter le "costume" de Nasser et d' affirmer un nationalisme que les Frères n'ont pas su ni gérer ni faire valoir. 

La fin (provisoire?) de l'aide militaire américaine ouvre grande les portes à la Russie qui amorce un vrai retour au Moyen-Orient alors même que les Etats-Unis semblent plus préoccupés par l'Asie-Pacifique (Chine, Inde, Pakistan) tant pour des raisons économiques que politiques (montée en puissance de la Chine, Inde à cheval entre deux mondes...et Pakistan à la stratégie aléatoire)

Une recomposition du Moyen-Orient semble en marche qui , je l'espère, tiendra les rênes courtes aux djihadistes de tout poil.

Avant que les Etats-Unis ne "quittent" le Moyen-Orient, il serait cependant urgent de régler le problème Palestinien. Est-on en droit de croire à la reconnaissance d'un Etat Palestinien ? Je lis des commentaires désabusés : dommage! L'optimisme de M. Kerry faisait pourtant plaisir à voir...

_______

(1) Post du 18 octobre 2013









conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

jeudi 17 octobre 2013

Etats-Unis : le malaise américain



Peu importe qui sort gagnant du "psychodrame" de ces dernières semaines à propos du "plafond" de la dette américaine.Un psychodrame qui aurait pu - du fait de l'inconscience de certains joueurs (le Tea party) -devenir drame.

 Le Président Obama a beau  souhaiter que les Etats-Unis ne gouvernent pas au travers de crises , c'est bien ce qu'il se passe : comme le même problème de la dette en 2011, comme la guerre en Irak , comme jadis la "guerre de l'acier" dans les années 80 : On prend plaisir en conscience ou inconsciemment à souffler le chaud et le froid quitte à travestir la réalité.

 Mais ce qu'il résulte de ces simagrées (les singeries du Tea Party et la pitoyable inconscience des républicains ) c'est une perte de confiance envers le partenaire américain . Justement au moment où les Etats-Unis proposent à l'Union un partenariat transatlantique , vaste zone de libre-échange. A se demander si républicains et démocrates sont d'accord et si le Tea Party ne souffrira pas,juste avant l'éventuelle signature, d'une crise...d'urticaire.

La confiance étant rudement mise à l'épreuve, les dégâts ne seront pas financiers (a priori) mais politiques.

Qui a gagné dans ce bras de fer entre démocrates et républicains? Personne. Et les Etats-Unis ont beaucoup perdu.










conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

mercredi 16 octobre 2013

IRAN/NUCLÉAIRE : le bon sens







Les négociations entamée hier, 15 octobre 2013, à Genève entre les 5+1 (ou les UE 3 + 3) et l'Iran sont , il me semble, sur la bonne voie : la promesse de ratification du "protocole additionnel au TNP " (accord signé en 2003 mais non ratifié à ce jour) est un engagement significatif.  Cela veut dire que Téhéran est prêt à jouer la carte de la transparence .

Les sites  sensibles de Parchin (essais de détonateurs?) ou de Fordo (Uranium enrichi à 20% dans un site souterrain) pourront ainsi faire l"objet d'inspections de l'A.I.E.A. Mais il reste à régler le devenir du stock (une centaine de kilos) d'uranium à 20% en principe destiné aux réacteurs médicaux de recherche (isotopes). 

L'autre point est déterminant : l'Iran peut-il enrichir l'uranium jusqu'à 3,5 ou 4% c'est-à-dire produire le combustible uniquement destiné aux centrales produisant de l'électricité? Les Israéliens disent non au motif que l'uranium pourrait être enrichi au-delà de ce taux et dériver vers un usage militaire.

C'est un point que j'ai du mal à comprendre : le Traité de non prolifération , s'il prohibe le transfert de technologie ou de combustible permettant un usage militaire, en revanche il encourage les usages civils (production d'électricité). Mais comment produire de l'électricité dans une centrale nucléaire dépourvue de combustible? Tel-Aviv détient-il la clé de cette contradiction?

 Sauf à revoir l'ensemble des dispositions du TNP (qu’Israël n'a pas signé ) je ne vois pas comment l'on pourrait interdire à l'Iran de produire de l' UFE à 3 ou 4%. Bien évidemment cela suppose une "veille" permanente pour s'assurer qu'il n'y a pas - en douce - de dépassement de ce seuil d'enrichissement : c'est là que l'application du "protocole additionnel " est essentielle . Les visites et contrôles inopinés de l'A.I.E.A. devront s'assurer - comme ailleurs - du respect de ce seuil . 

Mais , sauf à vouloir introduire une discrimination, je ne vois pas comment et à quel titre nous pourrions interdire la production de combustible à usage civil ...sauf à mettre un embargo sur toute vente de centrale nucléaire produisant de l'électricité. Est-ce envisageable ?





samedi 12 octobre 2013

Gaz et Pétrole de schiste : Ainsi soit-il !




Je ne saurais critiquer une décision du Conseil Constitutionnel : les Sages par définition le sont. Je constate que le gouvernement est rassuré et que les associations de protection de la nature exultent après que la Haute Institution ait validé la loi de 2011 interdisant l'exploitation du gaz (et du pétrole) de schiste.

Pour ma part, je reste cependant quelque peu étonné par la "diabolisation" du gaz (et du pétrole) de schiste. Si je comprends bien c'est la technique d'exploitation qui est en cause : la fracturation hydraulique. Je n'ai pas suffisamment de connaissances pour connaître autrement que par les médias les risques liés à ce mode d'exploitation : pollution aquatique , altération des strates rendant possibles des glissements de terrain? 
Au juste je ne sais mais je me fie aux Sages. "Amen" si tel est le cas.

Pourtant je reste étonné que l'on ne permette pas des expérimentations avec d'autres techniques et que la recherche de celles-ci ne soit pas encouragée. Certes, ce n'est pas la "poule aux œufs d'or'' mais l'indépendance énergétique (si nous mettons au point une technique non polluante) est une donnée stratégique majeure : cela peut nous éviter des enlisements dans des zones tout autant polluées ou des contraintes qui pèsent sur notre politique extérieure.  

Les Etats-Unis ne sont probablement pas un "modèle" notamment en ce domaine mais l'indépendance énergétique qui va être la leur va probablement ''booster'' l'économie américaine...Certes, il y a probablement un prix à payer et l'exploitation anarchique Outre-Atlantique n'est probablement pas à copier.

Mais - j'insiste sur ce point- en France (à la différence des Etats-Unis) c'est l'Etat qui est propriétaire du sous-sol : il peut interdire ou autoriser là où il le veut en fonction des contraintes environnementales, des réseaux aquatiques et points de captage...

Je ne crois pas que le Conseil Constitutionnel ait interdit la recherche de solutions alternatives à la fracturation . Alors ? Messieurs les Ingénieurs des Mines : à vos mines !









conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

mercredi 9 octobre 2013

France / Front National : Quels nouveaux électeurs ?




Des élections partielles - tout comme les sondages - montrent une forte progression des intentions de vote Front National...au point que François Fillon, bien qu'il ait rectifié le tir depuis , ait tenté de tendre une perche (plutôt d'ailleurs que la main) à ces possibles électeurs.

 Des contacts que j'ai pu avoir du type "café du commerce'' il ressort que ce sont les classes à peine moyennes (revenus de l'ordre de 1500-1800 euros) qui sont le plus tentées de voter ''Front National''. Ce sont des personnes qui travaillent avec un salaire à peine supérieur au SMIC (1) et qui considèrent que les Pouvoirs Publics prennent trop en compte l'assistanat (qu'il s'agisse de quartiers ou de populations démunies mais qui - à leurs yeux - sont munies de tous les ''viatiques'' et "privilèges"). 

On a beau faire valoir qu'il est logique d'aider les plus pauvres, ces personnes (ouvriers ou simples employés sans qualification) estiment qu'il n'est pas normal que des droits qu'ils estiment ''exorbitants'' (CMU, diverses gratuités ...) soient accordés à des hommes ou des femmes qui (toujours selon eux ) contestent notre société, refusent de s'intégrer ou préfèrent vivre d'allocations et se lever tard...

Rares sont les personnes avec qui j'ai discuté qui connaissent le programme du Front National mais ils ne tarissent pas d'imprécations du style "on en fait trop pour eux, et nous on nous laisse dans la panade''. 

On est évidemment loin d'admirateurs de mouvements xénophobes du type "Aube dorée" en Grèce. Non, ce qu'ils ressentent est davantage un sentiment d'injustice (du moins ils le perçoivent comme tel). 

Le gouvernement ferait bien, à mon sens, de veiller à ce que ce sentiment d'injustice ne se transforme en velléité de révolte ou bien ( c'est la même chose) ne vienne, en bulletins extrêmes, alimenter les urnes .

 Il y a danger : le curseur s'est déplacé de quelques crans et ce n'est pas l'affirmation d'une croissance économique retrouvée qui les fera changer d'avis tant que l'emploi ne repartira pas. Celui-ci s'améliorant d'ici 1 an ou 2, restera cependant le sentiment qu'ils auront du bon ciblage des politiques de solidarité .


_______

(1) Ce qui n'est pas - évidemment - le cas de M. Alain Delon, nouveau "chantre" du Front qui exulte.









conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

samedi 5 octobre 2013

SNCF : chut...chut...chut...





Le silence est d'or : telle pourrait être la règle de la SNCF . Une gare du midi de la France est en travaux étalés sur plusieurs années (liés à un élargissement des voies de desserte) mais - comme par hasard - ces travaux viennent de démarrer en septembre (1) et les trains à destination de la métropole régionale ont été remplacés par des bus qui sont tributaires de la circulation et mettent évidemment plus de temps (si tant est qu'ils arrivent à l'heure indiquée car ils sont eux-mêmes parfois tributaires d'autres bus en provenance d'une gare située en amont). 

 Mais que faire ? On ne peut évidemment imaginer que ces travaux soient réalisés de nuit ou bien pendant les sacro-saintes vacances d'été. L'information a donc bien été donnée ...mais en Septembre .

 Se fiant aux nouveaux horaires copieusement distribués , mon voisin a pris au guichet son billet pour la métropole régionale . Malchance : la guichetière - fort aimable au demeurant m'assure-t-il - ne l'a pas prévenu que les horaires étaient à nouveau modifiés...à compter du lendemain : il a donc en vain attendu (le lendemain)  un bus qui n'est pas arrivé. 

On lui a dit que ce nouveau changement d'horaire était dû à un incendie qui s'était déclaré dans les combles de la gare sans d'ailleurs expliquer la relation qu'il pouvait y avoir entre la modification des horaires des bus et l'incident affectant la structure. 

Un autre jour, ayant à nouveau pris au guichet un billet "normal" il a appris par la suite que - à certaines heures- le billet coûtait 50% (environ) moins cher. C'était justement l'horaire qu'il avait choisi sans que la souriante guichetière (si, il insiste sur ce point...) ne juge opportun de l'informer de l'existence de la réduction (qui évidemment devait figurer sur un dépliant que mon voisin aurait dû forcément et prioritairement avoir lu ). 

La mésaventure de mon voisin m'amène à faire le parallèle avec ce que les sociétés privées appellent la "gestion relation clients" : il s'agit - lors de contacts- non seulement de répondre aux questions mais d'aller au-devant d'autres interrogations ou bien de suggérer telle ou telle opportunité . J'imagine qu'avec ce type de "management" mon voisin serait arrivé à l'heure à son rendez-vous muni d'un billet à tarif réduit .

Ce n'est pas encore le mode de fonctionnement de la SNCF : moins de " teuf" - " teuf " , certes,  mais encore beaucoup trop de "chut" - "chut". Mais cela viendra...un jour.

________

(1) Jusqu'à mi-décembre. Mais mon voisin ajoute '' La SNCF confirme que les travaux seront terminés à cette date...en principe...et que les trains circuleront à nouveau en janvier...en principe''.









jeudi 3 octobre 2013

Etats- Unis /économie : ils jouent avec le feu ...




Les américains sont probablement de grands enfants qui s'amusent avec des allumettes. Ils aiment aussi les armes à feu. Ce n'est donc pas surprenant qu'en jouant ils risquent, par mégarde , de "mettre le feu". 

J'ai beau prendre Tocqueville à témoin, je ne trouve pas de réponse: comment une si grande démocratie (et qui ne se prive pas de donner des leçons aux autres...) peut-elle en arriver à de telles pitreries?

Pour contrer une réforme concernant l'assurance maladie voilà les républicains qui provoquent le gel du budget fédéral , l'arrêt des services publics et menacent de ne pas autoriser le relèvement du plafond de la dette pour payer les dépenses déjà engagées. Et le Président des Etats-Unis, pour régler un problème de politique intérieure, prend le Monde entier à témoin en agitant le spectre d'une crise systémique alors même que cette crise n'existe qu'entre démocrates et républicains.

Vous penserez probablement comme moi : vous vous direz " enfantillages que cela ". Et les gamins (ou les garnements) se réconcilieront bientôt dans leur cour de récréation prés des rives du Potomac. Cela éteindra le feu.

 Ce scénario est le plus probable . Mais, si à défaut d'accord une crise économique mondiale en résultait, il en serait fini de la confiance à l'égard des Etats-Unis. Plus qu'économiques, les conséquences seraient politiques. Définitivement.

Un Martien qui passerait par là n'y comprendrait rien : comment une nation jadis qualifiée d' Hyperpuissance, peut-elle donner un si calamiteux exemple au Monde ? Les Chinois doivent s'en amuser (et les Russes aussi ...) et songer à une autre monnaie de réserve : le yuan ?





mardi 1 octobre 2013

France : le "printemps économique " ...en 2015





Il y a quelques semaines dans un post de "fiction" j'imaginais un retour de la croissance avec un taux significatif de l'ordre de 2% en 2016/1017. Je me réjouis de constater que les prévisions actuelles , telles que communiquées à Bruxelles, sont d'environ 1,7 % pour 2015 et 2 % pour 2017. 

Cela signifie - en clair- que la baisse réelle du chômage interviendra dans 2 ans et que l'amélioration au plan de l'emploi commencera à être perceptible d'ici 1 an. Sur le plan politique cette prévision ne fera pas que des mécontents. Mais je me réjouis surtout de constater que les jeunes, notamment, vont pouvoir désormais avoir un horizon J - 2 en quelque sorte. A condition qu'en parallèle l'Etat se désendette et fasse de réelles économies sur son train de vie et celui des collectivités locales (le mille feuille administratif) sans oublier aussi les multiples Agences et Etablissements (qui sont en fait un démembrement de l' Etat). 

Que l'Etat se concentre prioritairement sur ses fonctions régaliennes et que l'impulsion économique vienne aussi  de l'Union  coordonnant les politiques économiques : tel est le vœu que je formule. 

C'est en tout cas une bonne nouvelle que la confirmation de ces prévisions. Si tant est qu'il n'y ait pas de chamboulement politique lié à la montée de l'extrême droite populiste et démagogue qui pourrait bien gober plus de mouches qu'elle n'en pourrait avaler.








conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

lundi 30 septembre 2013

Europe : l'Italie de la "comedia dell ' arte "




On peut comprendre, en effet, que M. Berlusconi rechigne à aller en prison après sa condamnation pour fraude fiscale. Il s'accroche donc à son fauteuil de sénateur; mais ce siège se révèle "chaise percée" car , loin d'être une pantalonnade , la comédie en question fait perdre de la crédibilité à l'Italie et à l'Europe. Le carnaval de Venise serait-il en avance ?

 Mais tant le Président Giorgio Napolitano que le Président du Conseil M. Enrico Letta ne l'entendent pas de cette manière. J'imagine qu'à Bruxelles, M. Mario Draghi, toute honte bue, passera les coups de fils qui s'imposent pour renvoyer dans ses cordes le "comediante" Berlusconi. 

Certains pourraient finalement se dire qu'il n'y a pas deux Europe (Nord et Sud) mais trois : une Europe du nord et deux Europe du sud : l'Espagne et le Portugal (qui sont du sud ) ne font pas dans la "pantalonnade" : ils travaillent, manifestent et souffrent aussi sans que le jeu politique soit mis en péril par des "combinazione" ou - comme en Grèce - par les mensonges d'un gouvernement ancien . 

Ainsi, deux Europe du Sud sont dans l'Union . Le Président Hollande qui entendait les fédérer aura bien du mal . Il n'en sera que plus convaincu - je l'espère - de ne pas casser le moteur franco-allemand. 







conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

samedi 28 septembre 2013

Nucléaire : Si Israël signait le Traité de non prolifération nucléaire...




 Au moment où il semble que l'Iran veuille donner des gages sur son programme nucléaire en insistant sur son caractère strictement civil (encore à démontrer) il est possible d'imaginer un scénario qui semble hors de portée...pour l'instant. 

Ce scénario pourrait comporter plusieurs séquences : Dans la première, l'Iran neutraliserait son stock d'uranium enrichi à 20 % et mettrait fin à l'enrichissement au-delà de 4% (que ce soit à Natanz ou Fordo). Des clarifications seraient également apportées sur les réacteurs "médicaux" de recherche et sur la centrale d'Arak (plutonium). 

Dans un deuxième temps - et après que les engagements pris aient été tenus - Israël signerait le Traité de Non Prolifération Nucléaire et accepterait les contrôles de l'A.I.E.A.

 Dans un troisième temps (mais les "temps" n'ont pas forcément la même durée) il serait décidé - dans le cadre des Nations Unies - de créer au Moyen-Orient une Zone Exempte d'Arme Nucléaire (comme en Amérique latine par exemple). Cela freinerait les ardeurs des Etats qui - dans la crainte d'une montée en puissance de l'Iran - auraient entrepris (avec le Pakistan ...) de se donner les moyens d'acquérir eux aussi une arme nucléaire.

 Dans une autre séquence Israël neutraliserait ses têtes nucléaires et réduirait le nombre de ses missiles balistiques. 

Est-ce un roman ? Au juste, je ne sais mais on sait que la réalité peut dépasser la fiction. Seule question : combien de chapitres avant que ne soit écrit le mot "FIN"?








conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

mercredi 25 septembre 2013

République Centrafricaine : Anarchie dans un pays oublié



On parle bien moins de la République Centrafricaine que de la Syrie et pourtant s'y succèdent, meurtres, viols et pillages depuis que le "mouvement" Séléka s'est emparé, en mars 2013, du pouvoir.

A l'évidence l'Etat n'existe plus, aux mains de pilleurs (mines de diamant) et le Président de transition, Michel Djotodia s'est trop compromis avec les violeurs-pilleurs pour exercer la moindre autorité dans un pays qui semble ne plus exister. Au juste, ce pays de 4,5 Millions d'habitants existe-t-il vraiment pour une opinion publique mal informée ou bien plus attentive aux conflits où des "Puissances" sont impliquées?

 Plusieurs centaines de meurtres en quelques mois, des agriculteurs qui ne peuvent plus cultiver leur lopin de terre, des villages rasés...Bref, une guerre qui - jusqu'à ces derniers jours - n'intéressait pas grand monde . Heureusement , en marge de l'Assemblée Générale des Nations Unies, quelques Etats (dont la France qui a sur place 100 ou 200 hommes) se concertent.

 Je note qu'une nouvelle fois on assiste à une guerre de religion: musulmans (minoritaires ) et chrétiens se font face ...en sortant parfois la machette. Religion, dites-vous ? (1)

 Certes, ce n'est pas le Rwanda mais le silence des Etats est effrayant. Les massacres et attentats en Syrie, en Irak "couvriraient" -ils d'autres massacres ? Un remarquable (encore un) reportage de la chaîne de TV France 24 a contribué aujourd'hui à rompre le silence . 

Le Président Hollande a évoqué en séance plénière des Nations Unies ce drame. Je souhaite que les délégations qui ont écouté attentivement - dans un autre registre - l'intéressant discours "d'ouverture " du Président iranien, Hassan Rouhani , aient été aussi attentives au drame qui se joue en ce moment en Centrafrique mise à sac par les bandes de la Séléka. 

______________

(1) Ces 2 communautés musulmanes et chrétiennes vivaient côte à côte sans violence et sans surenchère il y a quelques années. Mais depuis, l'identité religieuse militante est passée par là : Arabie Saoudite, Qatar ? 







conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

samedi 21 septembre 2013

Nucléaire iranien : tendre l'oreille ...




La tribune du Président Hassan Rohani parue hier dans le Washington Post a un accent de vérité. Certains (en Israël notamment) prétendent que l'Iran entend, de la sorte, endormir ses interlocuteurs. Certes, ce sont des mots que véhicule cette tribune mais ils ont une logique : je reste persuadé que l'Iran est en recherche d'une "reconnaissance'' après avoir été longtemps marginalisé et considéré comme "l'ennemi à abattre''.

Lorsque M. Rohani évoque une "quête pour le respect et la dignité avec pour enjeu notre place sur la scène internationale '', ses propos ne sonnent pas faux : ils rejoignent le point de vue de Francis Fukuyama (que je cite encore) selon laquelle le besoin de reconnaissance - tant individuel que pour un Etat - constitue la dynamique essentielle des relations (humaines, inter-Étatiques ...). L'Iran s'est- il imaginé un moment que la possession de l'arme nucléaire lui conférerait cette reconnaissance ?

 Mais il ne faut pas, non plus, se leurrer : derrière la probable sincérité des propos du Président Iranien, il y a aussi , implicitement, le combat pour le leadership du Moyen-Orient. Et là, on peut s'attendre à ce que ni l'Arabie Saoudite (1) ni le Qatar ne lui fassent de cadeau . Ni la Turquie ni l'Egypte d'ailleurs.

Ainsi, j'ai 2 réactions aux propos de M . Rohani:

1) la première est de considérer qu'il faut prendre acte de l'engagement de ne pas avoir d'arme nucléaire mais à la condition expresse que les actes suivent (en clair: pas d'enrichissement d'uranium au-delà de 4% c'est-à-dire la certitude d'un usage civil, neutralisation des quelques cent kilos d'uranium à 20 % encore détenus). Suspendre Fordo irait dans le même sens : Sans geste fort, les paroles ne restent que paroles...

2) la seconde est de constater que cette volonté de reconnaissance (ou de "puissance") suppose l'affirmation de l'Iran comme le ( ou l'un des ) leader(s) du Moyen-Orient. C'est là où le bât blesse car il ne s'agit pas de rapports de forces stratégiques ou politiques mais d'enjeux religieux /culturels . Tant que l'hostilité perdurera entre chiites et sunnites, je crains fort que le désir de "reconnaissance" de l'Iran ne soit pas totalement satisfait et ne l'amène à se doter, alors, des moyens de s'affirmer. Le débat portera, alors, sur la nature de ces moyens.

_____________


(1) En 2011, l'Arabie Saoudite semblait être en relation - en vue d'une coopération nucléaire - avec le Pakistan, proliférateur notoire ...









conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

jeudi 19 septembre 2013

Cumul des mandats : ne pas faire l'impasse sur la réforme territoriale



Les Institutions bruissent  et les parlementaires parlementent : faut-il ou non limiter le cumul des mandats électifs ? Les sondages montrent clairement que les Français sont hostiles  à ce cumul , considérant que le maire d'une grande ville ne peut valablement siéger au Parlement ... Les arguments des uns rencontrent ceux des autres: comment peut-on traiter des affaires du Pays si l'on ignore les réalités locales? Bref, arguments et contre-arguments sont sans fin et se neutralisent.

Mais cette agitation autour du non-cumul des mandats ne fait que masquer l'absence de volonté d'entreprendre une vraie réforme territoriale : le mille feuille administratif que connait la France est directement à l'origine du cumul des mandats. C'est donc à la résolution de ce problème là qu'il convient de s'atteler prioritairement .

Cela fait des années que l'on considère qu'il y a trop de régions , que le département n'est pas le bon niveau de compétence générale, que les communautés de communes et d'agglomération devraient prendre le pas sur les communes...

L'opinion publique le dit, des hommes politiques courageux aussi et foison de rapports (voir Cour des Comptes). Mais les élus de ces instances continuent à défendre leur "pré-carré" qui - à la fin - ressemble à une lande tant le pré s'agrandit de parcelles. Mais voilà, comment mener à bien une réforme territoriale qui divise la classe politique quand bien même l'opinion y est favorable?

 On me dit d'ailleurs qu'il ne faut pas écouter l'opinion sans quoi il n'y aurait pas de réforme...des retraites.


mercredi 18 septembre 2013

Iran/nucléaire : vers un tournant ?



Les déclarations sont multiples en ce moment : celles qui sont prêtées à Téhéran, celles qui sont prêtées au Premier ministre israélien etc...Mais quelle est la part de désinformation, de roublardise, de manipulation ? Difficile de s'y retrouver.

 Si je comprends bien, les Israéliens souhaitent rappeler - à nouveau - que le temps presse pour enrayer le programme nucléaire iranien et éviter qu'il ne s'oriente vers un programme militaire. La neutralisation des armes chimiques en Syrie ne doit pas être , à leur sens, l'arbre qui cache la forêts : le risque nucléaire iranien.

 De leur côté , il semble bien - d'après ce que je lis - que l'Iran veuille faire des gestes plus que symboliques pour atténuer les sanctions économiques qui mettent à mal son économie : arrêter l'enrichissement à 20 % (donc, j'imagine, se limiter à un enrichissement de 4% compatible avec un usage civil) , fermer le site de Fordo (sous les montagnes et près de la ville sainte de Qom). 

C'est donc à une surenchère à laquelle on assiste : exigences d'un côté, promesses de l'autre. Partie de "poker menteur" ou bien réelles avancées ? 

Je constate cependant qu'aucune des deux parties n'évoque, pour l'instant, la création - au Moyen-Orient - d'une Zone Exempte d'Arme Nucléaire  (Z.E.A. N.). C'était pourtant là le souhait de l'Assemblée Générale des Nations Unies lors de la Conférence d'examen du TNP en 2010. 

Mais tout comme s'envolent les belles et bonnes promesses surtout en automne, le projet paraît abandonné (sous la pression de qui ? ) alors que la Haute Représentante de l'Union pour la Politique Étrangère (qui anime le groupe des 5 +1) s'est ralliée cet été à cette proposition. 

Créer une ZEAN reviendrait, enfin, à tenir un langage de vérité ... bien plus réaliste que la chansonnette du moment "Tu me tiens, je te tiens par la barbichette..." (que l'on entend d'ailleurs depuis plus de 10 ans...)









conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

lundi 16 septembre 2013

François Fillon : un œil sur le "Front" ?



Les récentes affirmations de François Fillon n'excluant pas -  pour les élections municipales (et pour d'autres?) -  d'appeler à voter pour un candidat du Front National s'il avait un profil "compatible "(compétent et non-sectaire) font couler beaucoup d'encre.

 La réaction d'Alain Juppé et son indignation sont assurément sincères. Je m'interroge en revanche sur celle de Jean-François Copé qui , jusqu'à présent, était partisan d'une "droite décomplexée" et dont les propos (avant les élections Présidentielles) avaient une saveur que le Front n'aurait pas reniée. 

Ainsi, le monde politique serait donc en train  de bouillir...Aussi atteint apparemment par cette petite phrase que par les séismes moyen-orientaux : "Comment peut-on être Persan? "

Au-delà de ces marivaudages , je devine que François Fillon , par ces quelques mots lâchés, prépare sa campagne...pour les présidentielles et va - carrément - chasser sur les terres de Copé. Cela aurait-il échappé à notre brillante classe politique? 

Pour autant, il serait présomptueux de passer déjà pour "pertes et profits" François Hollande : sa réaction dans l'affaire syrienne a été courageuse (même si je n'entrevois pas comment - pour aider l'opposition - il pourra distinguer entre les "bons" et les "méchants djihadistes"). Par ailleurs, nous sortons - à pas de loup - de la crise économique et , d'ici 2017, les effets sur l'emploi d'une croissance retrouvée se feront sentir.

 Donc, François Fillon, se place  déjà sur la ligne de départ : qui, du lièvre ou de la tortue, l'emportera?







conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

samedi 14 septembre 2013

Syrie : une "sortie de crise" sans clore le "dossier"




La réaction à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie appelait une réaction. Fallait-il, pour autant, envoyer destroyers et lance-missiles ? Je ne sais. En tout cas, l'Occident (Etats-Unis, France ...) a réagi car le Droit était de son côté. Tout en sachant que des frappes même limitées ne seraient pas innocentes et qu'elles feraient sûrement des victimes tout en allumant de probables mèches.

Je suis convaincu que la France devait réagir : elle l'a fait quand bien même elle a été (j'imagine) quelque peu tenue à l'écart des négociations entre Russes et Américains. Une issue est donc trouvée portant sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien ( dont j'ai lu quelque part que l'Iran en avait , à l'époque, informé les Etats-Unis ...).

 Est-ce à dire que le "dossier" est clos ? Je ne le pense pas : le démantèlement de l'arsenal chimique ne fait pas obstacle à la saisine du Tribunal Pénal International si - notamment - le rapport des experts de l'ONU apporte des éléments et suggère des pistes. Le Secrétaire Général de l'ONU est apparemment bien informé et - même si un accord dont je me félicite a pu être trouvé - il reste que l'on ne peut ranger le gaz sarin dans le "magasin aux accessoires". Il faudra bien un jour que celui qui a donné l'ordre d'utilisation de ce gaz rende des comptes. Personne n'est donc , pour l'instant, blanchi. Ni le gouvernement syrien ni son opposition hétérogène...

La morale , certes, n'est pas un paramètre que la diplomatie a pour habitude de prendre en compte en dépit du progrès, en droit international, des notions telles que " la responsabilité de protéger" qui ferait se retourner dans sa tombe un Talleyrand. Mais peu importe: l'ONU est née de la guerre et elle est bien plus qu' un instrument de "gestion" des conflits . Sa dimension morale existe bien quoiqu'on en dise même si les rapports de force, les considérations de politique intérieure sont aussi là et qu'il faille en tenir compte.

 Pour ces raisons, je pense que  le dossier n'est pas clos ...










conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

Union européenne / Pays du Caucase Sud : Cap vers un Partenariat oriental?




Il y a quelques jours je m'interrogeais sur le devenir de l'Union pour la méditerranée, projet initié - sous le nom de processus de Barcelone - par Jacques Chirac en 1995 et je constatais que la dimension politique initiale s'était bien estompée. En sera-t-il de même pour le Partenariat oriental proposé par l'Union en 2009 aux pays du Caucase du Sud ?

 Un article du Monde (lemonde.fr/international 12/09/2013) interpelle : la Géorgie semble osciller entre l'Union européenne et la Russie . Elle pourrait rejoindre à brève échéance l'Union eurasienne aux côtés du Belarus, du Kazakhstan...et (peut-être) de l'Arménie et du Kirghizstan .

Certes, l'Union eurasienne n'est a priori qu'une union douanière...tout comme la Communauté économique européenne à ses débuts. Mais la stratégie de Moscou s'essayant de reconquérir ses "Marches" n'échappe à personne.

 Pour autant doit-on penser que le Partenariat oriental a vécu ? Je ne le pense pas car ces pays (et l'Ukraine) sont tout autant attirés par l'Union européenne. Mais la Russie - même avec un potentiel économique limité et une démographie vieillissante - relève la tête : son action au Moyen-Orient n'est pas passée inaperçue tout comme son rôle dans le Conseil de Coopération de Shanghai ainsi que son souci de préserver son "Proche étranger" d'une éventuelle menace djihadiste. 

Je me repose - avec ces données - la question : la Russie se sent-elle attirée par le vent d'Est ou d'Ouest ? Et quel sens du vent va désormais séduire les ex-républiques soviétiques qui, elles aussi, pour certaines d'entre elles, semblent osciller?










conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici

jeudi 12 septembre 2013

Russie : Orient ou Occident ?




Au moment où les Etats-Unis semblent se tourner vers l'Orient , peut-être las d'un Moyen-Orient si complexe et dont ils deviennent moins dépendants (cf. gaz et pétrole de schiste ) , je m'interroge sur le sens que le Président Poutine veut donner à sa politique ou plutôt à l'Histoire de la Russie. 

Que la Russie souhaite reprendre pied au Moyen-Orient c'est compréhensible : ses intérêts économiques y sont nombreux (pétrole, gaz, oléoducs et gazoducs) et les dangers politiques, réels : "diaspora" des djihadistes à la recherche de nouveaux fronts pour tenter de matérialiser leurs fantasmes. Sa présence au Moyen-Orient est d'ailleurs réconfortante car seule à même de calmer les esprits échauffés. Non par idéalisme mais en raison de ses intérêts. Donc, pour le Moyen-Orient "l'affaire est entendue". 

Mais je m'interroge : la Russie balance-t-elle entre l'Europe et l'Asie : entre ses "racines" et ses intérêts économiques (du moins du court terme) ? Je constate que l'Organisation de Coopération de Shanghai est de plus en plus active et présente : au-delà de réflexions économiques , les dossiers politiques sont sur la table ...et l'on ne parle pas que du Caucase puisque l'Iran est convié et  - il me semble - aussi la Turquie en tant qu'observateurs...aux côtés de la Chine , de la Russie et de l'Inde , ce dernier pays étant également membre observateur.

 En poussant un peu la réflexion j'essaye d'anticiper la géopolitique dans 15 ou 20 ans : verra-t-on une Chine dominante avec , dans son orbite, la Russie ? Verra-t-on des Etats-Unis ex-hyperpuissance dans l'orbite de laquelle se trouverait l'Union européenne ? Ou bien les cartes seront-elles rebattues de telle sorte que l'Europe (et l'Union) s'étende jusqu'à l'Oural... en incluant notre rive méditerranéenne ?

 Je ne sais.Mais ce qui m'apparaît évident c'est qu'en ce moment les cartes sont étalées sur la table et qu'elles seront - un de ces jours - rassemblées et bien rebattues. Pour la Paix, je l'espère.










conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à: Cliquer ici