mardi 28 janvier 2014

Economie mondiale : jeu de bascule et retour "à la case départ" ?



Je m'interroge : quel peut être l'effet d'un ralentissement de la croissance dans les pays émergents ainsi que le laisse entrevoir le F.M.I (1) ? Certes , je n'imagine pas (cf. un précédent post) que l'économie Chinoise subisse un profond retournement de tendance et que ses marchés soudain se tarissent. Mais il est possible - sinon probable - que les investisseurs s'y prennent à deux fois avant de décider d'y investir. 

Ou bien ces investisseurs recherchent les coûts les plus bas et , alors, ils songeront à s'installer dans les pays du Sud-Est Asiatique ou bien... assisterons- nous à des "relocalisations" dans l'Union européenne : La zone euro ne comporte pas de risque politique (à la différence de la Thaïlande par exemple en ce moment) ou bien les pays du "Grand Moyen Orient".

 La reprise de la croissance en Europe , certes encore ténue, est à même - à partir de 2015 - d'offrir de solides perspectives aux investisseurs qui recherchent à la fois une main d'oeuvre qualifiée et une absence de turbulences. Une telle hypothèse - dans ces circonstances - permettrait à la fois de faire interagir offre et demande.

 Pour autant il ne faut pas se réjouir de la situation telle qu'elle apparaît -par exemple - en Argentine où l'inflation dépasse les 25 % et où l'on freine par toutes sortes de barrières les importations. En tout cas, cela démontre (cf. les partis populistes) que la fermeture des frontières , l'autarcie, le repli sur soi ne mènent à rien. 

Au contraire , l'attractivité de la zone euro (une fois la situation des banques examinée de près) peut suggérer dans un contexte de probable ralentissement de la croissance dans les pays émergents, un retour... à la "case départ".

________

(1) Fonds Monétaire International / Etudes économiques et financières /Perspectives de l' économie mondiale / transitions et tensions /octobre 2013

dimanche 26 janvier 2014

Ukraine : cap sur l'Europe !



Une amie biélorusse m'assurait récemment que la Russie ferait tout pour stopper les velléités de l'Ukraine à vouloir rejoindre l'Europe. L'Ukraine est, me rappelait-elle , le "berceau" de la Russie dont le centre historique est Kiev tout autant que Moscou . 

Certes, mais il suffit de prendre une carte : l'Ukraine est pleinement -géographiquement parlant - en Europe et elle est légitime à vouloir conjuguer histoire, frontières , économie ...et désir de liberté.

On peut toujours ergoter sur la réalité (et l'opportunité ) d'une appartenance de la Turquie à l'Europe ; on ne peut , par contre, douter de la place de l'Ukraine .Les dramatiques événements actuels sont un plaidoyer et le rideau blanc des Jeux Olympiques de Sotchi ne saurait les voiler. 

A souhaiter que ce "désir d'Europe" soit une sincère aspiration : la certitude que - au-delà des problèmes du moment (corruption, violences, affaire Timochenko ) - les Ukrainiens voient dans l'Union leur destin (ou en utilisant une expression américaine qui a fait florès , leur "destinée manifeste").

Ne pas non plus se "voiler la face " : comment ne pas comprendre les craintes de Moscou devant la possibilité pour l'Ukraine de rejoindre l'OTAN ? Et , qu'un jour, elle accueille un des " piliers " du bouclier anti-missiles projeté , dispositif qu'appréhende la Russie . A moins que ce "bouclier" conçu pour se protéger des "Etats - voyous " n'ait plus de sens maintenant que la menace nucléaire iranienne semble écartée. 

jeudi 23 janvier 2014

Chine : quelles perspectives économiques ?




La récente baisse de l'indice manufacturier en Chine semble faire naître des doutes : la deuxième "locomotive" mondiale serait-elle en train de s’essouffler ? Certes le taux de croissance sera probablement de 6 ou 7 % alors qu'il était de 10 % il y a quelques années mais - comme l'on dit - "une hirondelle ne fait pas le printemps" et cela vaut en sens inverse. Le tigre - ainsi que le souligne une récente publicité - est bien dans le moteur et cela pour de nombreuses années.

Certes, il faudra probablement quelque temps avant que la baisse des exportations ne soit compensée par une demande intérieure structurellement atone : 35 % environ du P.I.B. en raison du fort taux d'épargne (de précaution ?) . Mais la Chine se démène en Afrique, en Amérique du Sud, et...au Moyen-Orient pour s'assurer de son approvisionnement en pétrole : preuve s'il en est que l'économie chinoise est loin d'être moribonde.

La Chine - comme la Russie - a son "étranger proche " et les accords de libre-échange avec les pays de l'ASEAN donnent une bouffée d'oxygène...de part et d'autre. 

Le P.I.B. de la Chine (8000 milliards $) a dépassé très nettement celui du Japon et est quatre fois plus important que celui de la Russie. Les "think thank " américains qui anticipent - d'ici une dizaine d'années , probablement moins - un "duopole" USA/ Chine ont probablement raison .

 A espérer que la légitime ambition de Pékin demeure encore longtemps dans le champ économique ...

mercredi 22 janvier 2014

Pacte de responsabilité : des annonces...aux résultats




Le Gouvernement attend légitimement des résultats (aussi rapidement que possible) d'une baisse des charges des entreprises (suppression des prélèvements destinés à financer les allocations familiales) . Les chefs d'entreprise sont, pour l'heure, dans l'expectative attendant que les modalités des "contreparties" de ces exonérations soient précisées. 

 On peut soutenir - comme beaucoup le font - que l'emploi ne se décrète pas et qu'il est lié aux perspectives de production c'est-à-dire aux marchés emportés : comment, en effet, être certain qu'une augmentation des marges et donc - en principe - une baisse des prix (si l'allègement des charges est correctement répercuté ) va permettre d'enlever un marché  et donc de recruter? C'est un raccourci qui semble faire fi et des données internes à l'entreprise et aussi de sa situation au sein de la branche .

1- Le taux d'utilisation des capacités de production devrait être intégré dans la réflexion : Car si ce taux est faible (70 % par exemple) l'entreprise ne sera pas incitée à recruter sauf à anticiper l'arrivée d'un important marché qui l'obligerait à accroître ses capacités de production au-delà de la "marge" de 20 % dont il dispose.  Mais voilà : comment anticiper un marché voire sa reconduction permettant des embauches pérennes et non liées à un seul marché ou contrat ?

2- Par ailleurs, au delà du quantitatif (prix du produit ou du service) il y a le qualitatif (la notoriété, la marque, la communication , la durabilité, les délais de livraison etc...). D'ailleurs les comportements seront différents selon qu'il s'agit d'une société de services ou d'une entreprise de production . Dans telle branche non concurrentielle une légère baisse du prix n'aura que peu d'effet ; dans telle autre , plus ouverte à la concurrence et à qualité donnée, une baisse peut éventuellement être le "plus" pour emporter un marché à l'export. Mais tout cela est fonction de la branche, du secteur. 

On peut donc se demander si les Pouvoirs Publics n'auraient pas finalement intérêt à évoquer des objectifs branche par branche plutôt que de tout mettre dans le même "panier" en écartant a priori toutes les variables - liées au marché et à la stratégie moyen terme - du chef d'entreprise . C'est peut-être d'ailleurs là une réflexion en cours?

 Il en va de même de la "rhétorique" : plutôt que d'afficher ex-ante des résultats attendus comme s'ils étaient le résultat d'une équation où la baisse des charges serait l'unique paramètre ne vaut-il pas mieux parler d'objectifs négociés et partagés ?

.A moins, bien sûr, d'imaginer une sorte de "Gosplan " dont je ne suis pas sûr qu'il soit incitatif.

mercredi 15 janvier 2014

Israël / Palestine : quel Etat Palestinien ?



On me dit que les israéliens seraient sceptiques quant à l'issue des négociations en cours . Le Secrétaire d'Etat américain qui se démène et paye de sa personne agirait dans un seul but "messianique" (sic...) ou bien personnel  alors qu'il semble agir au seul nom de l'intérêt général (même si les Etats-Unis ont , depuis les années 1840, le sentiment d'être une "Nation prédestinée" ( croyance en une Destinée Manifeste). Les négociations sont effectivement délicates et deux points - au moins - méritent réflexion :

a) les frontières : l'Etat Palestinien sera forcément unitaire mais en quelque sorte bicéphale : La Cisjordanie et la bande de Gaza. D'autant que l'Autorité Palestinienne n'a guère de prise sur le Hamas (dans la bande de Gaza). Par ailleurs , Israël - à juste titre - veut disposer de "frontières sûres et reconnues". Est-ce à dire que cela justifie , à l'Est, une présence militaire dans la vallée du Jourdain (en bordure de la Jordanie)? Cela n'est pas très clair.

b) la population : Pour l'heure, on évoque surtout dans la presse le problème des colonies israéliennes singulièrement à Jérusalem-Est. Il semble ainsi que le "rapport de force " démographique soit l'un des enjeux (ou l'une des clés pour comprendre le problème). Mais il y a plus et cela est complexe : l'Assemblée Générale des Nations Unies a adopté différentes résolutions concernant le droit au retour des Palestiniens qui ont jadis été "invités" à partir ou qui sont partis d'eux même, fuyant les conflits (1948/49). Ces résolutions (194 de 1948 et 3236 de 1974 pour ne citer que certaines) prévoient un droit de retour des Palestiniens au sein de leur foyer d'alors. On estime à 2 ou 3 Millions le nombre de Palestiniens concernés (susceptibles de venir de Jordanie, du Liban ou de Syrie ). Ce retour - inscrit dans le droit international - paraît légitime . Mais que penser d'un éventuel refus d'Israël si attaché à l'équilibre démographique et à la reconnaissance d'Israël comme Etat Juif (c'est-à-dire "Non Arabe" ...ou sans présence arabe ?).

 Derrière la sémantique se cachent bien des enjeux...

                                                               

mardi 14 janvier 2014

France / Conférence Présidentielle : Réformes internes et ambitions européennes



Cette conférence ne passera pas inaperçue en raison des annonces faites. Tant au niveau national que concernant le niveau européen. Economies sur les dépenses (afin de restaurer notamment les marges des entreprises et inciter à recruter) et plus d'Europe: ce sont les 2 axes importants ( à mon sens).

C'est décidé : des économies doivent impérativement être réalisées. Ce sont plus que des paroles puisque un calendrier a été fixé et le mode d'emploi donné . Il s'agit d'économiser 50 milliards d'euros de 2015 à 2017, cette somme s'ajoutant aux 14 milliards de dépenses en moins pour 2014 ainsi que prévu dans la loi de finances. 

Où les trouver ? des réformes structurelles et - notamment - une révision de l'organisation territoriale. Si j'ai bien compris , il ne s'agira pas de supprimer (on peut le regretter) telle ou telle strate territoriale mais plutôt d'encourager les regroupements en modulant les transferts financiers de l'Etat vers les collectivités en fonction des efforts de regroupement de ces mêmes collectivités. Ainsi, le nombre des Régions peut évoluer (a dit le Président) en se regroupant. Il reste à savoir cependant ce que le Président entend par la dévolution aux Régions "d'un pouvoir réglementaire local"...
Donc pas de directivité en ce domaine mais persuasion et incitation financière.

 L'autre annonce majeure est celle de la réduction des charges des entreprises en les dispensant du paiement de cotisations finançant les allocations familiales . Mais il s'agit là de "donnant donnant" : ce sera le cas si les entreprises tiennent leur engagement en matière de recrutement (puisque leur taux de marge augmentera les entreprises devraient pouvoir recruter... et investir ).C'est là toute la notion de "Pacte de responsabilité".

L'appel à "Plus d'Europe" a été vigoureux et j'en retiens deux aspects majeurs :

a) mettre sur pied une véritable Défense européenne ( sous entendu non entièrement dépendante de l'OTAN). Le Président a insisté sur la nécessité - avec l'Allemagne - d'aller au-delà de la brigade commune.
(Il reste à savoir cependant - c'est mon sentiment personnel - si Berlin partage le même point de vue s'agissant du renforcement de la Défense européenne).

b) grâce au "moteur" franco-allemand , mettre sur pied un véritable gouvernement économique de la Zone Euro. Sur ce point  j'imagine que Mme Merkel sera plus enthousiaste que sur le précédent puisqu'il s'agit de l'une de ses propositions.

En somme, le Président appelle de ses voeux une forte relance européenne afin de "contrer" - lors des prochaines élections - les risques d'un vote anti-européen venant des partis "extrêmes".

En résumé , une conférence de presse dense où le Président a démontré et son agilité intellectuelle et sa combativité . A souhaiter que les actes suivent...

lundi 13 janvier 2014

Gaz (et huile) de schistes : l'Académie des Sciences favorable à des forages exploratoires



C'est un rapport du 15 Novembre 2013 qui serait presque passé inaperçu si de rares médias (Le Point  2 /1/2014) ne l'avaient pas signalé. J'ai parcouru le rapport (1) que l'on peut télécharger sur internet : sans minimiser les contraintes, le Comité de Prospective en Energie (C.P.E.) de l'Académie des Sciences considère que les risques sont maîtrisables . 

Cela suppose des études complémentaires mais elles doivent - en premier lieu - reposer sur des forages exploratoires

"Le Comité souligne la nécessité de recourir à des expérimentations depuis l'échelle de l'échantillon jusqu'à celle d'un site " (p 9 )

De la même manière le Comité (voir p. 4) souligne les efforts à faire en termes de recherche, d'études (portant notamment sur la gestion de l'eau ). Mais tout cela suppose que "l'on procède à des tests en vraie grandeur ". Le Comité suggère par ailleurs que soit mise en place une autorité indépendante.

Au moment où de nombreux pays européens ont donné leur accord à des forages exploratoires (Royaume-Uni, Pologne, Hongrie, Lituanie , Espagne (régions d'Aragon et Pays-Basque), Allemagne (13 Landers) , il serait paradoxal que la France (comme la Suisse) ferme sa porte sans chercher à y voir clair...sauf à enfoncer sciemment son col dans le schiste ainsi que le feraient certainement les autruches.

 En tout cas, le rapport de l'Académie des Sciences est susceptible de faire "bouger les lignes"...pour , au moins, accepter d'ouvrir les yeux et d'évaluer les enjeux.

___________

(1)www. academie-sciences.fr/activité/rapport/avis151113

mercredi 8 janvier 2014

Etats-Unis / Palestine : constantes et variations



C'est une surprenante évolution (dont on se réjouit) d'assister au "ballet" du Secrétaire d'Etat américain, John Kerry . Son opiniâtreté est telle qu'il semble avoir des chances de réussir : la reconnaissance d'un Etat Palestinien par Israël serait un gage de paix . 

Constantes : les Présidents Carter et Clinton ont "mouillé leur chemise" pour favoriser une issue dans un conflit qui empoisonne le Proche-Orient . L'un en obtenant de l' Egypte la reconnaissance d'Israël (Camp David), l'autre en amenant (accords d'Oslo ) à une reconnaissance réciproque d'Israël et de l' Organisation de Libération de la Palestine. 

Variations : Si les Etats-Unis œuvrent désormais pour trouver un accord global  comment expliquer qu'en 2012 ils se soient (avec seulement 8  autres Etats) opposés à la reconnaissance de la Palestine lors du vote de l'Assemblée Générale des Nations Unies ? Il faut croire que l'affaire n'était peut-être pas suffisamment mûre et qu'il était trop tôt pour "franchir le Rubicon ". 

Quoi qu'il en soit on ne peut qu'admirer le mal que se donne le Secrétaire d'Etat Kerry : les obstacles sont nombreux (droit au retour, position du Hamas, colonies, retrait de Tsahal de Cisjordanie etc...)... et scepticisme de l'opinion publique israélienne . Mais il semble bien que , de part et d'autre, le bon sens soit un élément de poids à mettre - comme les américains disent - "sur la table". 

Certains se posent une question : est-il miraculeux, est -ce le hasard si les Etats-Unis ont changé de doctrine (apparemment ) tant à l'égard de l'Iran qu'au sujet du conflit israélo-palestinien ? La fin du mandat du Président Obama qui se profile suffit-elle à expliquer les choses ou bien est-ce lié au nouveau regard que les Etats-Unis portent désormais sur un Moyen-Orient devenu non stratégique au regard des enjeux en Asie/ Pacifique ? Difficile de répondre à cette interrogation .

 Ce n'est pas, en tout cas, le gouvernement des îles Palaos (1) qui sera à même de répondre...

____

(1) Les Palaos sont l'un des 9 Etats (avec je crois d'autres Etats de Micronésie) à s'être opposé en novembre 2012 à l'O.N.U. à la reconnaissance de la Palestine.

samedi 4 janvier 2014

Europe : La France " morose "



Un récent sondage Ifop (1) indique que 30 % seulement des Français se disent confiants en l'avenir . Comment expliquer cette morosité qui s'amplifie ? Probablement par le chômage et la perspective de ne le voir diminuer qu'en 2015. Peut-être aussi par le manque de lisibilité des mesures prises par les Pouvoirs Publics et/ou un déficit de communication. Un horizon caché par le brouillard en quelque sorte .

 Mais ce n'est là qu'une explication très partielle : on ne retrouve pas cette "morosité " dans d'autres pays aussi durement touchés : Espagne, Portugal, Grèce, Italie ...En tout cas pas à ce niveau. 

Les Français sont probablement "désorientés" : leur esprit traditionnellement cartésien est de nos jours mis à mal : Non seulement par une situation économique dont ils ressentent les effets sans en comprendre tout à fait les causes mais aussi par l'effondrement de "valeurs" traditionnelles emportées par une société de consommation et d'immédiateté . Or, ces "valeurs" (ou croyances) structuraient la vie de nombre de nos concitoyens . La déstructuration des "modèles" anciens déconcerte. 

 Peut-être,finalement, les Français sont-ils à la recherche d'un bonheur inatteignable alors que d'autres pays se contentent - à défaut de bonheur - de simples plaisirs ? C'est, pour assez bien les connaître, la philosophie de vie des Espagnols (cf. leur expression "manana sera otro dia "). C'est probablement aussi celle des Grecs et des Italiens.

 Mais les Français raisonneurs et sceptiques ne croient plus aux "lendemains qui chantent"... : ils peuvent ainsi - radicalement - vouloir changer d'air et écouter les apprentis-sorciers . Danger !

________

(1) sondage réalisé les 20/21 décembre 2013 pour Dimanche Ouest France (source Le Point 4 janvier et AFP ).

mardi 31 décembre 2013

Israël / Palestine : Y a-t-il du gaz dans l'eau ?



La Paix entre Israéliens et Palestiniens est l'un des vœux que l'on peut former pour 2014 au-delà d'une simple annonce d'accords du type "Oslo"qui - comme on le sait - n'ont jamais été respectés . Au moment où les Etats-Unis semblent être sur le point de faire des propositions on peut se demander, en passant, quelle est l'influence des enjeux économiques dans les négociations en cours .

L'interrogation "du gaz dans l'eau ? " n'est pas une boutade . Car il y a bien du gaz dans la mer  : des réserves évaluées à quelques mille milliards de m3  ont  été mises en évidence dans les eaux territoriales israéliennes (1) mais aussi au large de la bande de Gaza (Palestine).

Et , sous les poches de gaz, il pourrait y avoir du pétrole; des forages commencent : c'est dire que les enjeux économiques ne sont pas négligeables. 

Le partage et l'exploitation de ces ressources rendent d'autant plus essentiel un plan de paix véritable : il finira bien par s'imposer car il relève du bon sens et dépasse les conservatismes.

Puissent le Dôme du Rocher et le Mur du Temple - enfin - faire Alliance .

_________

(1) Gisement baptisés "Léviathan", "Tamar", "Dalit " ( contestés par le Liban qui considère que ces "poches" se trouvent dans ses eaux territoriales...).

jeudi 26 décembre 2013

2014 à venir...


 Mettre en équation 2014 est évidemment impossible sauf à prolonger les tendances constatées . Mais ce ne sont là que des lignes de force qu'un évènement majeur peut bouleverser à tout instant . Le pire étant - comme on sait - exceptionnel , on peut toujours tenter d'observer le sens des courbes actuelles. 

1-En France il est , hélas, improbable que l'on assiste à une résorption du chômage avant  2015 : Le taux de croissance ne le permet pas. Les Pouvoirs Publics devront donc continuer à mobiliser les ''emplois aidés '' et entamer une réflexion en profondeur sur le fonctionnement de "Pôle Emploi'' tout en incitant les entreprises à investir ( avec des marges réduites , ce défi n'est pas mince )....A moins de mettre en oeuvre un plan de relance "à la japonaise" tel que conçu par le Premier ministre Shinzo ABE et qui semble tirer le Japon de l'ornière dans laquelle il se trouvait depuis plusieurs années.

Tout aussi improbable est une réforme territoriale : les rapports de force politique s'y prêtent mal. Qui plus est le sujet est complexe et - bien que majeur - un projet de réforme (cf. le mille-feuilles administratif) ne passionne pas les Français. La voie référendaire (qui permettrait de passer outre les réticences d'élus prébendaires ) risque de ne pas mobiliser. Pour autant, il s'agit là d'un chantier essentiel (économies + simplification).

2- Le résultat des élections européennes - sans être un tsunami - va probablement rebattre les cartes. Les oppositions vont se manifester : celles des Etats du Sud (Grèce, Portugal, Espagne, Italie) qui ont supporté des cures d'austérité draconiennes et qui ne perçoivent encore que médiocrement les bénéfices de ces "remèdes de cheval "; celles aussi des Etats (du Nord et du Sud) où l'extrême droite attire les frustrations de toutes origines en proposant de fallacieuses stratégies alternatives. 

Il est plus que temps que l'Union se fasse entendre (il ne reste que quatre mois) en adressant un vrai message politique et "citoyen " (c-a-d- non technocratique) . On peut ,certes, espérer que la campagne électorale révèle un nom, un visage et que le futur Président de la Commission (issu des urnes ) ait un profil rassembleur et mobilisateur . 

3-L'environnement international - en 2014 - sera probablement marqué par le succès ou non des négociations entre israéliens et palestiniens tout autant que par le Genève II concernant la Syrie. Le risque étant celui d'une "Balkanisation" du Moyen-Orient sur la base de critères confessionnels. Partagerait-on le Moyen-Orient comme jadis ce fût le cas en 1916 (accords Sykes-G.Picot) en prenant, cette fois, pour critère une ligne de démarcation chiites/sunnites? A souhaiter que la Russie et - peut-être - l'Union européenne (?) comblent le vide que les Etats-Unis pourraient laisser derrière eux en se portant vers l'Asie-Pacifique, région où la Chine "montre ses muscles '' désormais avec complaisance et où les Etats du Sud-Est asiatique sont plus que jamais à la recherche d'un "protecteur ".

 L'Afrique est devenue un terrain d'affrontement : les taux de croissance vont repartir grâce notamment aux investisseurs étrangers (après les "crises" asiatiques et occidentales) attisant les ambitions et alimentant les corruptions pendant que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté . Dans ce contexte, le vœu d'une coexistence confessionnelle devient incantatoire et appartient au passé: les luttes "djihadistes" semblent s'être ainsi déplacées des montagnes d'Asie Centrale vers d'autres "terrains de chasse" , une autre Reconquista  en quelque sorte dont on ne connaît pas, pour l'heure, le vainqueur.

                                                                          ______
    
Ainsi 2014 pourrait être une année de transition sur le plan économique (sortie de crise pour l'Union ) et une année essentielle sur le plan politique à chacun des niveaux- national et international-.

_________

NB- Sans être devin - ni le prétendre - il ne fait guère de doutes qu' Alain Juppé se mette en orbite en 2014 en vue ...de 2017.

lundi 23 décembre 2013

SNCF : Quand les trains arrivaient à l'heure ...



J'entendais hier un jeune étudiant dire que le jours de ses examens il se gardait bien de prendre le train par crainte d'arriver en retard. Je le comprends et - lorsque je dois prendre l'avion - j'évite de prendre le train pour me rendre (via une navette ) à l'aéroport pour les mêmes raisons que l'étudiant.

 Qu'il est loin le temps où (encore dans les années soixante dix) la quasi totalité des trains arrivaient à l'heure dite : où plutôt à la minute dite (15 H 01, 14 H 24 etc...) !

 Désormais les retards - sans être la règle - ne sont pas l'exception . Et, chaque fois, même leitmotiv de la part des passagers : absence de communication.

 Et, pourtant, M. Pepy donne l'exemple : il est présent sur les quais , sur les plateaux de télévision : il "communique" . Car la SNCF s'efforce de communiquer ...souvent a posteriori. 

Ainsi, alors que le matin (17 Décembre) d'une "opération de communication" SNCF (cafés, croissants...) pour célébrer le plan rail midi-Pyrénées , le train est arrivé dans la capitale régionale avec un retard de 35 minutes ( 50 minutes : durée normale du  trajet) à la suite d' incidents sur la voie de chemin de fer , la SNCF est restée muette .

 Réponse du contrôleur :

"cette voiture n'est pas sonorisée''.

Et il poussa un profond soupir ...(regrettant sans doute , lui aussi, les trains qui - jadis - arrivaient à l'heure) .

 Evidemment, il ne s'agit pas de verser des larmes sur un éphémère "temps des cerises'' mais d'éviter de raisonner à l'aide de trop faciles équations  : ainsi vitesse n'égale pas toujours rapidité.

 Au moins pourrait-on espérer que la SNCF communique en temps réel et non a posteriori .... sauf à imaginer:

a) soit que l'absence de sonorisation de wagons (en 2013) ne soit pas une galéjade

b) que le conducteur du train  (ou le contrôleur) soit dans l'obligation de faire "remonter" et valider son message d'information ...Par...M.Guillaume PEPY, à Paris. Ce dont je ne doute...qu'à moitié ...

________________

NB- actualisation du 22 Janvier 2014 : le train TER (en provenance de Rodez et à destination de Toulouse a eu ce matin un retard de 1 heure . Dire que l'Orient-Express arrivait jadis à l'heure exacte à la minute près. Mais c'était jadis...

vendredi 20 décembre 2013

Syrie : un " Genève II " sans l'Iran ?



Si la conférence sur la Syrie se tiendra probablement le 22 janvier, il semble - à la demande notamment des Etats-Unis - que l'Iran ne soit pas invité. 

Troublant : l'Arabie Saoudite (qui a fourni des armements à l'opposition ) figure bien dans la liste des Etats invités .

 Le "jeu " américain risque dès lors d'échapper à l'entendement : Si l'Iran a été - comme l'Arabie Saoudite - partie prenante dans le conflit syrien à travers du Hezbollah quelles raisons justifient son éviction d'une conférence dont le but est la cessation des violences ?

 A moins que l'on ne veuille donner des gages à l'Arabie Saoudite en la réintroduisant sur un échiquier dont elle se sentirait désormais éloignée  ?

 L'Iran semble avoir donné (accord intérimaire sur le nucléaire ) quelques preuves de sérieux : l'écarter de la Conférence reviendrait (il me semble ) à vouloir aviver la tension entre chiites et sunnites en marginalisant les premiers.

Faut-il vraiment - au titre de je ne sais quels savants calculs - prendre ce risque et allumer une mèche avant même que l'autre ne soit éteinte? 

jeudi 19 décembre 2013

Europe : L' Union en ordre de marche


L'accord intervenu aujourd'hui sur l' union bancaire démontre aux sceptiques que l'Union (à tous le moins la "Zone euro ") n'a pas interrompu sa marche en avant. 

C'est un pas important vers une gouvernance économique (qui ne peut - comme la souligné hier la Chancelière Merkel - qu'aller de pair avec une gouvernance politique). 

Ainsi, nous allons peu à peu vers une intégration des Etats de la Zone euro quand bien même les débats continueront entre partisans de la rigueur budgétaire et les tenants d'une relance économique (ce qui d'ailleurs n'est pas forcément incompatible s'il s'agit d'accroître les investissements ). 

Il restera évidemment à s'interroger sur l'Europe de la Défense et nous demander si l'Union doit continuer à dépendre intégralement ou presque de l'OTAN. Les crises africaines serviront-elles de révélateur? 

Mais le vrai révélateur sera , en mai 2014, l'élection des députés européens et - dans la foulée - celle du Président de la Commission. Il aura la dure tâche d'incarner l'Union et de porter un projet qui devra aller au - delà des ornières technocratiques.

Ce sera aussi un moment de vérité pour le Royaume- Uni qui devra ne pas tarder à choisir son camp et la chaise sur laquelle , finalement, il veut s'asseoir.



mercredi 18 décembre 2013

Ukraine : capitale Moscou ?



Le titre est , certes , provocateur mais il exprime bien la situation présente : Kiev s'aligne donc sur Moscou en  entrant dans sa zone de libre-échange (en échange non pas d'un "plat de lentilles" mais d'une baisse du prix du gaz...pour les réchauffer).

Dans sa tenace reconquête de son "étranger proche'', le Président Poutine avance peu à peu ses pions sur l'échiquier. Est-ce à dire , finalement, que la Russie tente de faire "cavalier seul " comme à l'époque de l'Union soviétique en s'entourant d'Etats vassaux en guise de bouclier ?

 Question : Moscou se méfie-t-il de l'Union européenne ou bien de L’OTAN ? Pourtant des partenariats existent entre l'Union et la Russie  de même qu'avec l'OTAN.

 Ce raidissement anticipe-t-il la tentation d'un nouveau rapport de force avec l'Occident ou bien avec la Chine, nouvelle Puissance mondiale ? 

Mais, au juste , comment pourrait-il y avoir un rapport de forces qui serait par trop inégal ? 

Voilà quelques questions que l'on peut se poser tout en regrettant que la Russie ne sente pas que son avenir -proche ou lointain - est  en Europe étant donné que les "marches" d'Asie sont (ou seront bientôt) sous tutelle Chinoise ?

mercredi 11 décembre 2013

Union Africaine : quelle économie ?



Il semble assez clair que l'Union Africaine est à la recherche d'un "modèle " de développement. Mais - à tenter de voir les choses de près - on  y perd son latin tant les structures administratives (ou de réflexion) paraissent nombreuses : Ainsi les Institutions de l'Union Africaine sont dupliquées dans les 8 sous-régions qui - chacune ou presque - comportent une Conférence des chefs d'Etat, un Conseil des ministres, une Cour de Justice, un Parlement et /ou un Conseil de Paix et de Sécurité... (cf. La CDEAO, la CEEAC etc...).

Comment s'y retrouver parmi toutes ces instances ?

S'agissant du développement, le "noyau dur" semble être le NEPAD (nouveau programme de développement pour l'Afrique) mais comment s'articule-t-il avec les structures de développement des 8 Communautés économiques ?

 A défaut de pouvoir établir un rapport de forces avec les Etats (Chine, Inde, Turquie etc...) enivrés par les richesses du sol (cultures industrielles ou vivrières?) et du sous-sol (pétrole, uranium, manganèse, or diamants...) comment l'Afrique pourrait-elle ne pas encourir le risque de se voir imposer un "modèle '' de développement de l'extérieur ? Economie de troc ? 

Il y a , bien sûr, les multinationales africaines (Elles sont nombreuses en Afrique du Sud, au Nigeria, en Côte d'Ivoire, au Maroc...); mais peut-on compter sur elles (ou avec elles) pour tenter de promouvoir un vrai développement de l'Afrique dont près de 60 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté ?

 L'Afrique est probablement (certains l'assurent) le continent qui prendra , à terme, le relais de l'Asie sur le plan économique. Mais - à la différence des Etats d'Asie - on est encore bien loin d'une vraie stratégie de développement. C'est là la mission du NEPAD : des projets multiples sont, de fait, en cours (routes, ponts, voies ferrées, transport de fret etc...).

Dans un autre domaine, l'Union européenne n'est pas prête à intervenir (de manière solidaire et consensuelle ) pour assurer la sécurité de l'Afrique en proie à des guerres intestines. On l'a dit (récent sommet de l'Elysée) c'est à l'Union africaine qu'il appartiendra d'agir avec ses propres forces...En attendant, la France est en première ligne aux côtés de la Misca (succédant à la Fomac).

L'Union européenne pourra-t-elle au moins aider à mettre en place cette stratégie de développement seule à même d'éviter les guerres confessionnelles, les coups d'Etat ...et la barbarie quasi quotidiennement présente sur nos écrans ?

vendredi 6 décembre 2013

Zone Euro : une relance nécessaire ...injection bancaire sous conditions



Le Président Hollande a salué en son temps le plan de relance japonais : le Premier ministre Shinzo ABE a pu faire sortir le Japon de la récession des années 2011/12 par l'injection d'environ 130 milliards de $ en 2013. 

La B.C.E. se déciderait-elle à utiliser des moyens identiques ? Peut-être mais sous conditions : on se souvient que la B.C.E. avait prêté aux banques 1000 milliards d'euros en considérant que ces mêmes banques allaient réinjecter dans l'économie cette masse monétaire (ou en tout cas l'essentiel). 

Mais - dans la zone euro - les banques sont apparemment plus frileuses qu'au Japon et la B.C.E. s'est bizarrement trouvée dans l'incapacité de contrôler l'utilisation de ces fonds.

 Ainsi, une bonne part de ces prêts à taux zéro (ou quasi) au lieu de financer des investissements a servi ...à acquérir des obligations (donc acheter de la dette). On croit rêver !

C'est donc à juste titre que M. Mario Draghi, Président de la B.C.E. s'interroge : un plan massif de prêts aux banques semble ne pas être exclu mais à condition que l'on puisse - cette fois - s'assurer de leur bon emploi.

Au moment où la croissance en zone euro semble quelque peu marquer le pas, une initiative de la B.C.E. semble bienvenue...à condition que l'Institution (appelée à assurer la supervision bancaire) ait une vision suffisamment fine des comportements bancaires et soit à même de n'accorder ces prêts qu'aux banques qui "jouent le jeu " et ne pensent pas seulement à en tirer (comme en 2011-12 ) profits et sécurité immédiats (achat d'obligations). La B.C.E. doit bien savoir qui a fait quoi....

jeudi 5 décembre 2013

Quelle mouche a piqué ...nos députés ?



Quelle mouche a piqué nos députés pour qu'ils sanctionnent non pas les "souteneurs " et autres "Jules" mais les clients des prostituées? Avec une amende de 1500 euros ! Certes, la prostitution (quoique dit-on le plus vieux "métier" du monde ) n'est pas ma tasse de thé : dans une société devenue si permissive je me demande qui , finalement, a recours aux " services " de prostituées...

 Pour autant, fallait-il que nos braves députés (dont je serai étonné qu'aucun n'ait fréquenté un jour des "maisons closes") infligent une amende aux clients qui n'ont peut-être pas l'occasion (handicaps physiques ou psychologiques ) d'avoir des relations dites normales .

Cette décision me semble , en fait, pure hypocrisie : il s'agirait, soi - disant , de dissuader les mafieux et maquereaux frelatés en "asséchant" en quelque sorte le "marché ". La réflexion me paraît un peu courte : il y aura peut-être moins de prostituées dans les rues mais les "souteneurs " ne plieront pas pour autant bagage : cela risque même d'être pire . J'imagine des prostituées travaillant en "batterie" - comme dans les élevages - dans les lofts que les mafieux auront acquis .

  Au lieu de s'en prendre directement aux réseaux (via notamment le "blanchiment " d'argent) on choisit le contournement : dissuader les clients ( disent les bonnes âmes)  mettra fin à la prostitution et - du même coup - aux réseaux ! 

Que nenni ! La stratégie du contournement est peut-être une option diplomatique , mais ce n'est pas une mesure courageuse lorsque le but réel est de s'en prendre aux mafieux . A moins de "contourner" par des opérations de contrôle fiscal ou de surveillance.

J'entendais hier un policier déclarer sur une chaîne de TV que ce sont les mêmes hommes (et femmes) qui , désormais, "chasseront" le client au lieu du vrai gibier : 'ils risquent ainsi - faute de moyens - de se tromper de cible en courant deux lièvres à la fois .

 Notre société quelque peu stupéfaite par certains excès de permissivité, ce vote de nos très chers députés - qui semble aller à contre-courant - va l'amener à ne plus savoir où donner de la tête...   

mercredi 4 décembre 2013

Union/ Ukraine : un "désamour" qui sent le gaz ...



¨La dette de l'Ukraine - s'agissant du gaz russe - s'élèverait à 2 milliards de dollars et les négociations menées aujourd'hui par le vice-Premier ministre Ukrainien avec Gazprom n'ont pour l'instant pas abouti à une promesse d'étalement (ou de moratoire partiel) de cette dette.

 Il est cependant pour le moins surprenant que la résolution de ce problème financier soit - pour Moscou - liée au "bon comportement " de l'Ukraine (c'est-à -dire ) ne pas faire de vagues et rester docilement au sein de la "datcha " Russe. 

Ce que rapporte l'AFP ce soir est bien étrange et économiquement incompréhensible : l'Arménie achète son gaz à la Russie au prix de 189 $ (par 1000 M3) alors que l'Ukraine - dépendante à 60 % de la Russie pour ce même gaz- l'achète 400 $. 

On peut en conclure que la "clé" n'est pas économique mais bien politique.

Le projet d'Union eurasienne sent le gaz...il me semble.

dimanche 1 décembre 2013

Union Européenne : l'Ukraine , c'est l' Europe !



Il n'est pas question de répondre à la place des Ukrainiens : A eux de décider s'ils préfèrent s'arrimer au vaisseau européen ou bien à un radeau flottant sur la Volga.

 Bien sûr, depuis 2000 la voix de la Russie se fait davantage entendre et le Président Poutine ne manque pas d'habileté  : on comprend bien qu'il veuille reconstituer à sa manière l'empire des Tsars (ou - ce qui est la même chose - feu l'URSS ); mais pour cela il faut des Etats vassaux. Serait-ce ce qu'il pense de l'Ukraine?

En réalité comment comparer la Russie et l'Union : d'un côté (Russie) 130 M. d'habitants et un P.I. B. d'environ 2000 milliards de dollars , de l'autre (l'Union européenne) avec 500 M. d'habitants et un  P.I. B de  l'ordre de 15 000 milliards de dollars (comparable à celui des Etats-Unis) ?

Certes l'Union n'est pas encore un Etat mais c'est une Nation : des racines, des valeurs communes, une liberté d'expression qui n'existe pas dans cet ailleurs Eurasien que l'on tente de vendre à l'Ukraine... qui ne s'en laisse cependant pas compter.

 Le drapeau européen - à côté de celui de l'Ukraine - flotte à Kiev : je l'ai vu ...