vendredi 29 mars 2013

Président Hollande : satisfactions et regrets


 L'entretien accordé par le Président de la République à France 2 ce 28 Mars 2013 a été l'occasion de "prendre le pouls" du Chef de l’État  et de constater son volontarisme . En tout cas sa volonté d'agir pour aplanir les effets de la crise . Mais ses affirmations et bonnes intentions sont-elles suffisantes?

Certes, la situation économique et ses effets sociaux ne lui permettaient pas de "prendre la hauteur" que certains espéraient. Il lui fallait donc mettre les mains dans le cambouis avec le risque de trop entrer dans les détails et d'en oublier de tracer des perspectives. On regrette l'énumération "professorale" des mesures de la "boîte à outils" s'apparentant à une cantilène lors d'un oral à H.E.C. 

 J'ai donc été quelque peu déçu : il y a si longtemps que l'on parle de simplification administrative que je doute que l'annonce du "choc de simplification" ne soit qu'une expression de circonstances . Certes, il faut (c'est à la mode) créer des "chocs"mais je connais, en ce domaine, la force d'inertie qui viendra s'interposer entre le désir exprimé et l'objectif à atteindre.

 Je regrette en particulier que n'ait pas été annoncée une réforme territoriale: cela se serait traduit par une réelle simplification... et des économies . Le discours sur le rôle des "métropoles" était, c'est dommage, trop imprécis. La vocation de ces "métropoles"est-elle de se substituer à certains niveaux territoriaux et structures. Lesquels?

 De la même manière, je ne suis pas sûr que le renforcement des moyens de Pôle Emploi serve à quelque chose : c'est l'ensemble du dispositif d'accompagnement vers l'emploi qui est - à mon sens - à revoir. 

En conclusion, un Président qui descend dans l'arène (ce qui normalement est le rôle du Premier ministre ) mais qui n'a encore que des banderilles à la main ...ou cache peut-être l'épée derrière son dos...

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NB- J'ai trouvé assez ridicules les diapositives "d'ambiance" montrant le Président indiquant la voie, le doigt tendu  tel un Mao-Tsé-Tong de la "longue marche".









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jeudi 28 mars 2013

Europe : sauver Chypre et raison garder

 Mes interlocuteurs turcs (cf. le post précédent sur Istanbul) s'étonnent de l'agitation qui est la nôtre , dans la zone euro, à la suite des réactions au plan d'aide. Pour eux, il est incompréhensible que Chypre fasse trembler l'Europe quand bien même il s'agirait d'une "première" montrant la limite des solidarités financières.

Ils me disent que - dans les années qui viennent - les principaux risques se trouvent au Moyen-Orient et qu'il serait absurde d'imaginer une désagrégation de l'Union . Cela, quand bien même des personnages inattendus sont venus jouer les trouble-fêtes en Italie.

 Je me demande toutefois, s'il n'y a pas eu une part d 'imprudence (teintée d'un zeste de masochisme) de la part du nouveau Président de l'Eurogroupe de par ses déclarations martiales. Je suis persuadé que M. Juncker s'y serait pris autrement car la première version du plan d'aide (ponction sur la totalité des dépôts) était proprement inacceptable.

Tel de mes interlocuteurs se demande si finalement on n'accorde pas autant d'importance à la situation à Chypre en raison de sa position stratégique : la Russie -pressentant son éviction possible de sa seule base navale en méditerranée à Tartous, Syrie - pourrait se "replier" sur Chypre. Un des points centraux (me dit-on) n'est pas la colonie russe de l'île et les dépôts bancaires considérables (l'argent n'a pas d'odeur à Chypre...) mais la dimension stratégique qui échappe à beaucoup.

 A cet égard la stabilité (ou l'instabilité) le maintien ou non de Chypre dans la zone euro revêtiraient une autre dimension, celle-là moins financière que politique. C'est pour cela - il me semble - qu'il faut certes sauver Chypre mais surtout raison garder. L'impact sur la zone euro sera mineur, l'impact en termes géopolitique peut être plus important.

C'est en tout cas là une version intéressante à intégrer.








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Europe : Istanbul c'est l'Europe!


 En trois décennies Istanbul a totalement changé . C'est une ville qui s'est remarquablement modernisée , qui bouge, dont les perspectives économiques sont considérables (1) et dont le poids politique - corrélativement- sera de plus en plus important et en Europe et au Moyen-Orient.

 Dans les rues, pas de "pesanteur" religieuse mais un islamisme modéré qui s'exprime sans ostentation. Certes , quelques femmes voilées mais aussi des jeunes filles en jeans,  à la longue chevelure dénouée pianotant sur leur téléphone portable.

 Pas de population nonchalante .  Peu d'hommes à la terrasse des cafés sirotant le thé et attendant que le temps passe. Chacun à sa besogne : poussant un chariot, actif sur les étals, ou allant d'un pas pressé au bureau, la mallette à la main. Autre point qui surprend : aucune espèce de mendicité . Bref, à Istanbul on travaille dur...

Istanbul a , aussi, des rêves : sa candidature aux Jeux Olympiques de 2020 et, certainement un rôle politique accru pour la Turquie . Un ministre turc n'a-t-il pas récemment évoqué la reconstruction d'un "empire ottoman"? Les ambitions turques sont évidentes et justifiées par son poids économique et stratégique. Le Premier ministre israélien, M.Netanyahu, l'a bien compris qui vient de présenter des excuses au gouvernement turc mettant fin à une brouille de 3 ans après l'affaire des 9 ressortissants turcs tués par les israéliens (cf. le bateau pour Gaza en 2010). 

Il faut dire aussi que le Président Obama (qui séjournait ces jours-ci au moyen-orient) n'est probablement pas étranger à cette réconciliation qui apparaît stratégiquement nécessaire pour neutraliser les "mèches allumées" dans la région (Syrie, Iran, Égypte...) que les monarchies pétrolières ne sont pas à même d'éteindre. 

Comble de satisfaction pour le Premier ministre Erdogan, le problème Kurde semble s'estomper : le P.K.K. abandonne la lutte armée et des négociations sont entamées.

S'agissant des discussions en cours concernant l'adhésion à l'Union européenne, j'ai entendu deux versions.
a)Une première favorable insistant sur l'appartenance à l'Europe d'Istanbul et attachant de l'importance aux facilités qui en résulteraient pour les exportations.

b)Une seconde soulignant les capacités de la Turquie à se développer hors de l'Union et considérant que le centre de gravité économique se déplace vers l'Orient.  A ce titre la Turquie serait une sorte de "hub" tout comme l'est devenu l'aéroport d'Istanbul.


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(1) un chef d'entreprise français que j'ai rencontré ne tarissait pas d'éloges : conscience professionnelle des turcs, volontarisme et courtoisie. Il a évoqué les vastes zones industrielles et les taux de croissance qui pourraient se rapprocher bientôt de ceux de la Chine . Ainsi Istanbul - par un juste retour de l'Histoire - est en passe de redevenir Byzance...












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mardi 19 mars 2013

Iran nucléaire : de contradictions en contradictions

 S'il est un dossier entouré de fumées c'est bien celui-là : le Président Obama vient de déclarer que l'Iran était à même d'avoir une bombe nucléaire d'ici 1an . C'est la première fois qu'une telle position est exprimée officiellement par les États-Unis au plus haut niveau. 

Cette affirmation rompt avec le "consensus" de l'ensemble des agences américaines de renseignement, estimant (1) que l'Iran avait stoppé son programme nucléaire militaire en 2003 (époque où l'Iran acceptait de suspendre l'enrichissement de l'uranium et signait - si ma mémoire est bonne - le protocole additionnel au TNP donnant à l'A.I.E.A. de larges pouvoirs d'investigation.).

Comme je n'imagine pas que le Président des États-Unis fasse des déclarations sans fondement (quoique ce fut le cas,à l'époque de G.W. Bush pour Irak) , je me dis que le Président Obama a eu connaissance d’éléments nouveaux : dépassement du seuil de 20% d'enrichissement? confirmation d'essais d'explosifs de "mise à feu" à Parchin afin de mettre au point un détonateur ? Progrès dans la technologie de la métallurgie de l'uranium-métal (permettant de confectionner les 2 hémisphères du "coeur de bombe" ?).

 Si oui, il y a vraiment de quoi être inquiet.
 
Mais si non ?

 Peut-on imaginer que le Président des États-Unis, après avoir effrayé l'opinion mondiale, tente de crédibiliser (ou de légitimer) une frappe préventive israélienne?

 Tout en sachant:

a) que les États-Unis seraient vraisemblablement sollicités pour assurer le ravitaillement en vol des avions israéliens
b) que les bases navales du Golfe seraient probablement visées
c) que la Chine "s'éveillerait" pour de bon etc...
d) que le Hezbollah et le Hamas réagiraient

Au moment où les 5+1 négocient encore une fois, je ne peux penser que le Président Obama ne tienne ses informations de bonne source. 

Si tel est le cas, nous sommes à un tournant majeur où la stratégie de négociation doit être revue.

 Si tel n'est pas le cas, je dis : attention car nous jouons avec le feu...nucléaire.

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 (1) Rapport du National Intelligence Council (N.I.C)  "nous estimons avec un haut degré de certitude que, à la fin de 2003,Téhéran a arrêté son programme nucléaire militaire." (cf. Le Monde diplomatique du 4 décembre 2007).



















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vendredi 15 mars 2013

Syrie : faut-il armer l'opposition sans accord européen?

La décision franco-britannique de livrer des armes à l'opposition syrienne inquiète car cette option n'est pas prise en accord avec l'Union. Au moins pour l'instant.

Certes, la France comme la Grande-Bretagne sont des Etats souverains . Pour autant, il s'agit là d'un choix majeur de politique étrangère qui aurait dû trouver un accord dans le cadre de l'Union . Et,tout comme pour le Mali, je regrette l'absence -pour l'heure- de consensus au niveau européen.

 Et ce, d'autant que l' on ne peut préjuger des mains dans lesquelles ces armes vont tomber. Salafistes ?

 C'est là un pari risqué (qui a dû,certes, s'accompagner de consultations téléphoniques notamment avec Washington).

 Mais avons-nous les mêmes vues : considérations "humanitaires" ou stratégiques? Difficile d'appréhender le dessous des cartes...

Au fait, quel décor se prépare à l'arrière plan : un accompagnement d' un "printemps" arabe ou bien la préparation d' une possible balkanisation du Moyen-Orient avec la redistribution des cartes qui en résulterait?

Équation à deux (ou trois) inconnues!







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samedi 9 mars 2013

Prochain Pape : un non-Européen ?

 Les catholiques - si j'en crois les statistiques - sont plus présents (36 %) dans le "Nouveau Monde et il n'y a rien d'essentiel à ce que le futur Pape appartienne à un pays de la "zone euro" : les marchés financiers n'en ont cure (!)

 En ce 21 ème siècle qui constitue , on le ressent, un tournant de civilisation (une nouvelle Renaissance ? ) ou au moins un nouveau jalon dans l'Histoire (mondialisation, émergence de nouveaux pôle régionaux de développement, accélération de la science et des découvertes ) l’Église a besoin d'un renouveau. C'est d'ailleurs le sens du terme "aggiornamento" appliqué au Concile Vatican II, réuni il y a juste 50 ans par Jean XXIII : une ouverture sur le monde. 

Bien sûr , les commentateurs parlent de "lobby" italien et il est probable que ces cardinaux se serrent les coudes. L' élection du cardinal Angelo Scola apparaît probable aux "experts" et exégètes de tous ordres.
 
Il n'empêche que la désignation du Cardinal-Archevêque de Sao Paulo , Odilo Scherer aurait un sens : celui d'une nouvelle et bien réelle ouverture sur le monde . Et, dans le même temps, l'affirmation d'une foi non diluée mais , tout autant, prête à tendre la main...Si Dieu le veult .
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 Nb: 14 mars 2013 (mise à jour) : Argentin ou Brésilien quelle différence? L’ Église entrouvre enfin les portes. Bienvenue au Pape François!








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mercredi 6 mars 2013

Iran/nucléaire : le mystère " Parchin "

 L'ambassadeur iranien auprès de l'A.I.E.A., M. Soltanieh a beau dire que les suspicions de l'Agence à l'égard du site de Parchin sont "puériles", il n'en reste pas moins que de vraies questions se posent:

 Pourquoi les agents de l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique se voient,systématiquement, refuser l'accès au site de Parchin près de Téhéran et ce, depuis 2005 ?

 Le doute - à ma connaissance - porte sur l'existence d'une chambre de confinement pour explosifs permettant des essais de simulation nucléaire. Les caractéristiques de ces expériences (hydrodynamiques) sont telles qu'elles pourraient permettre l'utilisation de composants fissiles (et donc "couvrir" de possibles essais en relation avec un programme nucléaire militaire).

 Si donc - selon M.Soltanieh - les suspicions des 5+1 sont "puériles" pourquoi donc ne pas permettre l'accès à ce site? Ce serait d'ailleurs en cohérence avec le protocole additionnel au TNP que l'Iran a signé il y a quelques années. 

La rencontre de Almaty (Alma-Ata) a, je crois, permis des avancées. Il reste un gage (sans évoquer le réacteur à eau lourde d'Arak) : l'Iran devrait , il me semble, joindre actes et paroles : s'il n'y a rien de suspect à Parchin, pourquoi donc en refuser l'accès?

Ce ne serait là en rien mettre en doute le droit inaliénable de l'Iran à disposer d' un programme nucléaire civil et - corrélativement- à enrichir (à des proportions normales) l'uranium indispensable.

J'ai d'ailleurs noté (à vérifier) que de l'uranium enrichi à 20 % à Fordo était en cours de "neutralisation" sous forme de plaques afin de le rendre exclusivement compatible avec le réacteur de recherche médicale de Téhéran.

 Donc , s''il n'y a pas de mystère à Parchin - comme le prétendent les autorités iraniennes - pourquoi ne pas ôter le voile ?

 A la différence de certains autres Etats qui n'ont pas signé le TNP ou bien s'en sont retirés, l'Iran est signataire (ainsi que des protocoles complémentaires). C'est tout à son honneur mais cela crée aussi des obligations...quand bien même certains questionnements sembleraient "puérils".











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mardi 5 mars 2013

Europe : la gangrène populiste




 Certains (M. Cameron, M.Grillo, Mme Le Pen) réclament à cor et à cris un référendum sur la sortie de l'Union. La Lettonie,de son côté, vient officiellement de demander son entrée dans la zone Euro.La Turquie frappe à la porte de l'Union...Et ce n'est pas la seule. 

Dans ce fracas de déclarations contradictoires , il faut évidemment trier. Les 3 "protagonistes" ont ceci en commun qu'ils cherchent à mordre sur un électorat qui - le moment venu - serait bien utile. Pour autant, on ne peut taxer M. Cameron de populisme . Disons seulement qu'il a le sens des opportunités. D'ailleurs il a lui-même précisé sa position ...avec une finesse toute britannique.

 Ce n'est pas le cas des deux autres partis "populistes" qui voguent allègrement sur le chômage et les rancœurs. Et la "tête de Turc" est l'Europe car il faut bien un bouc émissaire. Le retour au franc et à la lire : voilà les panacées! 

Comment ne pas être troublé par ces litanies et la foi naïve de tous ceux qui croient que cela est pure eau bénite ? Il faudra peut-être réunir un conclave ou , à tous le moins, un concile afin que soit dite la vérité : sans l'Union, sans l’Eurozone, plusieurs pays (Grèce, Espagne, Italie...) auraient été emportés par les tourmentes et bourrasques. Et Neptune ne les aurait pas sauvés des eaux.

 Mais comment le dire et l'expliquer? M. Monti en a fait la triste expérience. Bien dommage que le pré-conclave ne l'ait pas adoubé!










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mercredi 27 février 2013

Stéphane Hessel : disparition d'un Juste


 Stéphane Hessel vient de tourner la page. Mais celles de son livre ," Indignez-vous" ne sont pas encore tournées tant son appel à l'engagement, au courage, au renouveau des valeurs nous interpelle encore et pour longtemps.

A quoi bon finalement ce "post"alors même que les louanges pleuvent de toutes parts ? Est-ce parce que j'étais assidu à ses réunion au Quai d'Orsay en 1975 dans l'une des salles du rez-de-chaussée où l'on refaisait le monde ?  Je ne sais. En tout cas je garde en mémoire son regard transparent, sa courtoisie, son humanisme. 

Au moment où beaucoup ont le sentiment que notre monde va à vau- l'eau , qu'une guerre de civilisations est engagée, que les marchés font la loi (et les lois), la foi de Stéphane Hessel nous réconforte.

 Je ne sais d'ailleurs s'il convient de parler de foi : était-il croyant ? Je ne sais tant il y avait de pudeur chez cet homme. Pourtant une expression de Luc Ferry me revient : celle de "saint laïque". Probablement trop d'emphase dans ces deux mots bizarrement juxtaposés. Mais en ce moment, je ne trouve pas mieux.

 Que Stéphane Hessel, ce Juste parmi les Justes , repose en paix.







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mardi 26 février 2013

Gaz et pétrole de schistes : une nouvelle approche ?



  Le gouvernement allemand vient d'autoriser - sous certaines conditions - l'exploitation de gaz de schistes . Des mesures sont prises pour minimiser l'impact environnemental. Je crois avoir lu (je ne pense pas l'avoir rêvé) que la France et la Pologne ont,dans l'Union européenne, le plus large potentiel.

 Pourquoi donc , en France, tergiverser? La protection de certaines zones sensibles découle du principe de précaution et une exploitation "sauvage" comme aux États-Unis n'est certainement pas la panacée. Mais on sait qu'aux États-Unis le propriétaire du sol est propriétaire du sous-sol : d'où les multiples concessions allouées sans trop regarder.

 Il n'en est pas de même en France et l’État peut définir les zones où l'exploitation serait autorisée. Tout comme les préfets de région définissent de manière stricte des zones où les éoliennes peuvent être implantées (Z.D.E.).

 Certes , des recherches sont effectuées pour éviter de recourir systématiquement à la technique de fracturation hydraulique. Il y a probablement d'autres voies. Pour autant, faut-il s'asseoir sur nos gisements potentiels en attendant?

 L'exemple allemand (et non celui des États-Unis) est probablement à méditer. C'est en ce domaine, peut-être, que l'Union aurait son mot à dire : l'indépendance énergétique est-elle une telle utopie qu'il faille jeter le bébé avec l'eau du bain?









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Italie : entre cigale et ...Grillon

 Le vote Italien ne va pas "désespérer Billancourt" mais Bruxelles, Berlin...et aussi Paris et Madrid. Si je cite Madrid qui est aussi une capitale du "Sud" c'est parce que je crois - et je sais - que les Espagnols sont plus responsables et n'auraient jamais (même s'ils manifestent à la Puerta del Sol ) voté pour un (1?) tartuffe.

Bien sûr le dénouement aura lieu ...à l'Italienne. Une côte mal taillée probablement. Je m'interroge aussi sur la cohésion de l'Italie : de même que dans l'Union il y a des pays du "Nord" et des pays du "Sud", il y a , dans la péninsule, une Italie du nord (Lombardie, Milanais ...) et une Italie du Sud (Napolitaine). Cigales donc et fourmis.

 Je sais bien que tout cela est largement réducteur et que l'on chante (et déchante) à Milan tout autant qu'à Naples. C'est pour cela que j'appelais de mes vœux un peu plus d’enthousiasme de l'Union afin de préparer la sortie de crise de 2014. 

A défaut de grand dessein (ou de dessein tout court) européen le risque est de voir s'effriter à la fois la cohérence des pays de l'Union et l'union même à l'intérieur de ces pays.

 Le "désamour" européen qui s'exprime au travers du vote Italien n'a pas d'autre raison d'être (il me semble) que la cap tenu sur l'austérité sans que l'on voie, près des haubans,  la moindre mouette. L’ Union reste - sur la politique étrangère, sur l'innovation , sur la place des jeunes et leur mobilité - en effet exaspérément muette . 

Faut-il s'étonner,dans ce contexte, que les Italiens se laissent bercer par le chant ...du Grillon?












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samedi 23 février 2013

Europe : relance et/ou rigueur ?

 L'année 2013 ne s'annonce pas - ce n'est pas une surprise - sous de bons auspices. Il faudra donc attendre 2014 pour retrouver des taux de croissance positifs. Dans ce contexte certains se demandent si la conjonction, dans l'Union, de politiques de rigueur prépare  la croissance à venir ou bien est susceptible de la "casser".

 La cure d'austérité que nous connaissons n'est que le remède (de cheval) administré pour compenser les politiques laxistes (en France et ailleurs) de ces dernières années. Le désendettement est donc devenu "une ardente obligation" sur laquelle on ne saurait faire l'impasse sauf à sombrer dans le populisme et les Berluscofarinades.

 Pour autant, je ne pense pas que l'on puisse se vouer à Saint-Christophe en attendant 2014. La coordination budgétaire devient une priorité et la préparation du retour à la croissance ne peut se faire dans la passivité. Rigueur donc en 2013 et désendettement. Mais - en prévision du retournement de conjoncture de 2014-15 - dès à présent préparer le terrain par, notamment, des réformes de structure . La suppression en France programmée de 200 cantons (sur les 400 ) va dans ce sens. Mais cela reste insuffisant au regard de la réforme territoriale indispensable (cf. Ce qui se prépare en Alsace).

 Il n'en reste pas moins qu'une "potion européenne" , sans être magique, est nécessaire. La relance doit être , dans sa préparation, globale : une politique économique de l'Union et une Politique tout court .

 Il en va de la crédibilité de l'Europe si - en dépit de ses aléas démographiques (cf. Allemagne notamment ) - elle veut encore peser dans un monde globalisé qui va "primer" les pays jeunes à fort potentiel (Inde, Brésil,certains pays d'Afrique) mais dont le poids diplomatique n'est pas forcément le pendant de la future notoriété économique. 

Rigueur en 2013 : elle est indispensable mais dès à présent coordination renforcée afin de ne pas aller en ordre dispersé vers la sortie du tunnel (2014-2015).








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vendredi 22 février 2013

Conseil National de la Résistance Iranienne : une " veille " déterminante

 Dans l'imbroglio des informations qui nous parviennent et qui parfois se contredisent,il faut attacher - il me semble - un crédit particulier aux informations données par cette organisation (qui a désigné Mme Maryam Rajavi comme Présidente "intérimaire").

 Comment, en effet, démêler le vrai du faux dans la diplomatie iranienne si "alambiquée " et si contradictoire au moment où se livre, dans l'ombre, une "guerre du pouvoir" avant les prochaines élections présidentielles.

 Comment rassurer les 5+1 sans garanties fiables et donc sans informations tout aussi fiables. C'est en ce sens que le CNRI est à même de véhiculer les informations (Arak, Natanz, Fordo etc...).

 Certes, il convient de pondérer car les ambitions pointent de tout bord. Pour autant, je ne vois rien qui puisse inquiéter dans le programme du C.N.R.I. ainsi qu'il a été récemment exposé à plusieurs de nos parlementaires: droits de l'homme...et de la femme (!), humanisme,islamisme non "conquérant" etc...

 Dans cette situation où ombres et lumières se croisent, j'estime que le C.N.R.I est un bon "éclaireur" qui relaie et tamise ce que les moudjahidines du Peuple peuvent constater sur place (ce que ne peuvent faire - malgré toute leur bonne volonté- les experts de l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique.

 A bon entendeur...






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mardi 19 février 2013

Iran nucléaire : une "approche juste" ...


 Une "approche juste" :  tel est le souhait exprimé par le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères s'agissant de la position de la France à propos du nucléaire iranien.

Évidemment, je ne suis guère qu'un citoyen lambda et je n'émets pas de commentaire "autorisé". Toutefois, comme tout citoyen quelque peu ouvert sur le monde, j'ai ma propre opinion. Elle se résume dans les points ci-après:

1- Je ne crois pas que l'Iran veuille se doter d'une arme atomique pour s'en servir. Ce serait (pas besoin d'être grand clerc ) tout à fait suicidaire. l'Iran voudrait-il "seulement" devenir un pays du "seuil" comme disent les experts?

2- Sur le plan juridique - en droit international - il n'est pas possible que l'Iran accède au nucléaire militaire puisque , en adhérant au Traité de Non Prolifération , il se l'est lui-même interdit . 

3- Néanmoins, on sait que depuis 1987 (accords "secrets" avec Abdul Qadeer Khan) ,l'Iran possède les connaissances lui permettant d'accéder au nucléaire militaire.

4- D'ailleurs Téhéran ne brille pas par un souci de transparence :

a) Les centrifugeuses de Natanz et Fordo sont enterrées et Fordo est proche de la ville sainte de Qom (imaginer par exemple que nos anciens missiles du plateau d'Albion soient près de Lourdes...).

b) Comment croire que le réacteur de recherche de Téhéran nécessite autant d' U enrichi à 20 % ? sachant qu'il n'y a qu'un pas (ou deux) entre l'U à 20% et l'U de qualité militaire enrichi à 90% ?

c) Pourquoi interdire l'accès au site de Parchin s'il n'y a rien à cacher (notamment pas d'essai en relation avec d'éventuels détonateurs) ?

5- Les missiles et le programme spatial ne sont pas neutres :

a)les sahab-3 ou 4 ont une portée de 2000 km et peuvent atteindre l'Europe orientale

b)le programme spatial est-il réellement une priorité ou bien une "couverture" comme en Corée du Nord?

6- Le réacteur d'Arak "modéré" à l'eau lourde et utilisant de l'U faiblement enrichi produit du plutonium : est-ce vraiment en phase avec un programme civil? Je note que c'est le Conseil National de la Résistance Iranienne (cf.les Moudjahidines du peuple) qui en a révélé l'existence alors même que l'A.I.E.A. n'avait pas été informée par les autorités iraniennes contrairement aux obligations découlant du Traité de Non Prolifération. La "veille" de cette organisation est à prendre en considération et permet de "contrer " la non-transparence habituelle de Téhéran.

      Si, pour ma part, je me pose ces questions j'imagine que le (et les) Gouvernements peuvent se poser au moins les mêmes  . S'ils n'ont pas obtenu de réponse comment ne pas accepter qu'il y ait une part de suspicion : ces interrogations relèvent-elles de "déclarations et comportements irrationnels" comme le prétend le porte-parole du MAE de Téhéran?

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 NB- Pourquoi la Conférence d'Helsinki devant aborder la question essentielle d'un Moyen-Orient dénucléarisé a-t-elle été subitement annulée en décembre 2012 ?







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vendredi 15 février 2013

Barhein : un "printemps" vite oublié...


 Un "printemps" tentait de percer il y a deux ans près du Golfe Persique. Les médias n'en ont que peu parlé, moins que de la Tunisie, de la Libye ou de l’Égypte.

Il est vrai que cet Etat - une monarchie - d'un peu plus de 1M d'habitants n'intéresse pas grand monde. 

Et pourtant, le "printemps" a été écrasé (une centaine de morts) sans que l'on s'en émeuve vraiment. Serait-ce à cause de son pétrole ? sûrement pas car les réserves sont peu importantes. 

Mais un "pont" relie Barhein à l'Arabie Saoudite et ce "pont" a probablement véhiculé des "contre-feu". Tout comme la présence de la Vème Flotte américaine qui est amarrée à Barhein.

La population , à large majorité chiite , se verrait marginalisée par des sunnites qui détiennent le pouvoir (le contraire de la situation en Syrie). Mais est-ce la raison véritable? 

Est-on dans une "guerre de religion" opposant sunnites et chiites ou bien le peuple veut-il simplement véhiculer des aspirations réelles à la démocratie...comme en Tunisie...et comme l'ont souhaité - avec leur traditionnel esprit messianique - les États-Unis dans les années 2002/2006 ?






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mercredi 13 février 2013

Nucléaire iranien : quelle part de sincérité ?

 Téhéran vient de condamner le récent essai nucléaire souterrain de la Corée du Nord et appelle de ses vœux un monde exempt d'arme nucléaire . Cette déclaration, quelques jours avant le nouveau "round" de négociation 5+1/Iran pourrait être interprétée comme un signe de dégel. Tout comme d'ailleurs la transformation quasi simultanément annoncée d'une importante quantité d'uranium enrichi à 20 %  en  simple combustible de centrale nucléaire (UFE). L'accès au site de Parchin - s'il était confirmé - serait aussi un signe de bonne volonté.

 Voilà pour l'un des plateaux de la balance (le positif); de l'autre il y a un plateau plus négatif : la mise en service de centrifugeuses "nouvelle génération", le nombre de missiles Shahab-3 ou 4, le programme spatial...(comme la Corée du Nord ? ).

Pour autant, la "condamnation" de l'essai nord-coréen n'est pas à minimiser même si certains peuvent penser qu'il ne s'agit que d'un rideau de fumée ou d'un trait d'une diplomatie mensongère comme d'aucuns le prétendent.

Le souhait exprimé par Téhéran d'un monde sans arme nucléaire ne manque pas de nous renvoyer à la conférence d'Helsinki qui aurait dû débattre en décembre 2012 d'une ZEAN(1) au Moyen-Orient .

Dommage que cette conférence à laquelle l'Iran avait accepté d'être présent ait , finalement, été annulée (bien que l'idée ait été reprise lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies ) . Quoi qu'il en soit la volonté affichée de créer une ZEAN au Moyen-Orient serait un bon début...et aussi un "signe".

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(1): ZEAN : Zone Exempte d'Arme Nucléaire







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mardi 12 février 2013

Et si le Pape, un jour, était Papesse ?


  Je ne reviens pas sur la légendaire "Papesse Jeanne" qui relève du mythe ou du fantasme. Mais je fais allusion à la place de la femme dans l’Église : sur quel dogme, sur quel enseignement du Christ s'appuie-t-on pour ne par ordonner prêtres des femmes ? Je doute que l'on trouve cela quelque part dans les Évangiles ou dans les Lettres de Saint-Paul en dépit de sa misogynie bien connue...

On dit, en cette période de bouleversement des moeurs, en cette révolution du savoir qu'il faut accepter l'aventure des nouveaux regards, des nouveaux concepts tout comme nous acceptons les apports de la physique quantique qui a bouleversé l'image que nous nous faisions de notre Monde. 

Alors, pourquoi donc les femmes demeurent-elles au ban de la hiérarchie de l’Église ?

Certes, il faudra quelques siècles pour que le Pape soit une femme...à moins que d'ici là des femmes soient évêques et revêtent aussi la pourpre cardinalice (et aient leur mot à dire lors des conclaves ou  des conciles). 

Je serais curieux d'entendre les objections : en quoi serait-il défendu à une femme d'être Pape ? Sauf à plaider - à mots couverts - pour l'inégalité des sexes. En quoi une femme Pape donnerait-elle une plus mauvaise image de l’Église qu'un Alexandra VI Borgia par exemple?

On me dira que ce serait déjà une remarquable évolution que d'avoir un Pape venant du continent africain , asiatique ou latino-américain. Oui, ce serait un grand pas. Mais il serait encore plus grand si  une femme était faite cardinal (e). Ce serait incontestablement un"printemps chrétien".








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samedi 9 février 2013

Moyen-Orient : questions sans réponse (ou presque...)

 500 millions (1) d'habitants et 60 % des réserves de pétrole sans parler du gaz naturel : on peut aisément imaginer que cette zone inquiète et/ou suscite des convoitises.

 Parmi les stratégies - ourdies selon certains par l'Occident - il y a celle du "Grand Moyen Orient' (visant soi-disant à accompagner l'accès à la démocratie...et aussi à préserver des intérêts économiques ou stratégiques des États-Unis) . Cette thèse se traduit par les résultats que l'on connaît.

 Il y a aussi celle d'une "balkanisation" (qui serait en marche...) de ce même Moyen-Orient : c'est-à-dire tenter de créer ou de susciter des Etats de toute pièce en provoquant des démembrements (comme en 1920, lors du Traité de Sèvres qui entérina le dépeçage de l'Empire Ottoman). 

Ces thèses fleurissent sur la toile et, au fond, je ne sais qu'en penser : il est clair que le Moyen-Orient suscite des convoitises et que les convulsions auxquelles on assiste ne sont pas des plus rassurantes : Iran jouant au" chat et à la souris" avec le nucléaire, Égypte qui sent lui échapper - comme en Tunisie- sa révolution et qui se demande si la démocratie n'est pas encore retenue captive sous les pattes du sphinx. Encore, aussi, les ex-républiques soviétiques dont on ne sait de quel côté elles vont pencher.

Ces questions restent, pour l'instant, sans réponse et je refuse a priori les théories dites du "complot" ou qui alimentent les fantasmes. Mais , pour autant, il ne convient pas (il me semble) d'enfouir sa tête sous le sable ou de regarder ailleurs... en attendant que la caravane passe.

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(1) : il n'est pas inutile d'avoir à l'esprit que l'âge médian de ces populations est d'environ 26ans. Les démographes et sociologues établissent une corrélation entre régimes autoritaires/population jeune/niveau de vie. Est-ce à dire, dès lors, que la jeunesse de ces populations n'est pas un facteur de stabilité? Probablement.







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jeudi 7 février 2013

Désertification commerciale

 Des commerces plient bagage et désertent les centres-ville, des artisans déposent les armes . Pourquoi? Serait-ce l'arrivée soudaine de nouveaux Huns ou d' Alains peu catholiques? Pas tout à fait. Mais, pour les commerçants , c'est aussi dramatique. 

Comme on le sait, la taxe professionnelle a, notamment, été remplacée par la C.F.E. c'est-à-dire la Contribution  Foncière des Entreprises. Cet impôt est exclusivement destiné aux communes dont la C.F.E. constitue souvent la principale ressource. 

Or - comparée à l'ancienne taxe professionnelle - cette taxe augmente dans des proportions considérables : 50 à 200 % en moyenne avec des "pics"pouvant dépasser les 500% (ce fut le cas de Montpellier).

Dans ce contexte les commerçants harcelés mettent la clé sous la porte, asphyxiés par cette nouvelle gabelle. Certes, les communes - 36 000 (1 ) - ont des charges (voirie, écoles primaires, dépenses sociales etc...) mais cela ne justifie pas un doublement ou un triplement des impôts sur les commerces.

 Il est urgent, à mon sens, que le gouvernement réagisse et demande (aux préfets par exemple ) une photographie des situations département par département. Dans quelques mois il sera trop tard...

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(1) cela milite pour une réforme des collectivités territoriales assise, notamment, sur un vrai transfert de compétences aux Communautés de Communes.








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mardi 5 février 2013

Président Hollande : Europe! sans aucune rancune...


 L'intervention du Président de la République aujourd'hui devant le Parlement européen est dépourvue d'ambiguïté : c'est un appel à une union politique au delà de la seule préoccupation des marchés. Une Europe, une Union sans marchandages (1) tout le contraire de la position du Premier ministre anglais. Telle est notre position ...et, je souhaite, celle de l'Allemagne.

Pas de rancune, non plus, à l'égard du peu d'empressement des États-membres à soutenir la France dans sa lutte contre le terrorisme au Mali. Il faut dire que cela rejoint les préoccupations du Président: il ne peut y avoir de politique de défense sans une Europe politique tout court. Elle se forgera et notre intervention au Mali en sera peut-être le préalable (car aucun pays de l'Union n'est à l'abri du terrorisme ).

 La balance doit donc être maintenue égale entre ses deux plateaux: une plus grande intégration économique (supervision bancaire, coordination des politiques financières) d'un côté et, de l'autre, une "marche en avant" politique : il faut entendre la "voix de l'Europe" comme jadis on écoutait "la voix de la France"...voix que l'on réécoute mais qui doit être amplifiée par celle de l'Union.

A Bamako, à Tombouctou, la population en liesse (moments d'intense émotion) a remercié la France.
J'ai noté que François Hollande -sans rancune- a indiqué (je ne me souviens pas de ses mots exacts) que la France agissait de concert avec l'Europe.

 Dans ce concert, hélas, encore trop peu de violons ...et quelque(s) pipeau(x) de trop.

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(1) Marchandages, il y en aura sur le projet de budget de l'Union . Au moins peut-on émettre le vœu que les économies à réaliser épargnent l'aide à la recherche/innovation ou les infrastructures.
 Mais il y a - comme dans les budgets nationaux - probablement du "mou" dans les dépenses de fonctionnement de l'Union. Cela satisfera M. Cameron...



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