lundi 16 juillet 2012

Iran : la guerre "détroit" n'aura pas lieu !

De manière discrète, les Émirats arabes unis viennent de rendre opérationnel  un oléoduc de 360 km évitant le détroit d'Ormuz et débouchant directement sur la mer d'Oman. Par ailleurs, un gazoduc saoudien a été transformé en oléoduc. C'est de la sorte (source: AFP ) 40 % des 17 millions de barils/jour qui transitaient par le détroit d'Ormuz qui échappent à la menace iranienne de fermeture du détroit.

Dans les négociations portant sur le nucléaire iranien, voilà un "argument" avancé par Téhéran qui s'effondre. Ce contexte nouveau  fera-t-il réfléchir les iraniens ? En tout cas, la menace de représailles (fermeture d'Ormuz) est décrédibilisée.

Le "processus d’Istanbul " est-il en panne? J'ai le sentiment que les négociations tournent en rond alors que le responsable du Mi6 vient de révéler ( c'est inhabituel qu'un Service s'exprime de la sorte) que l'Iran est à même d'avoir une bombe opérationnelle en 2014, des attaques ''cybernétiques'' ayant retardé le programme de 4 ans (cf. Daily Telegraph du 13 juillet)

 La question n'est plus de savoir si l'Iran veut ou non déployer seulement un programme nucléaire civil . La réponse est évidemment négative : "l'option" militaire n'est plus une "option" , c'est une réalité. Que l'option nucléaire militaire soit plus "défensive" que ''offensive'', je le crois aussi. Il n'empêche que ce serait là un pas de plus vers le risque de prolifération nucléaire au sein d'une zone ultra-sensible.

Il faut souhaiter que les négociations interrompues depuis la rencontre de Moscou reprennent et que la Russie et la Chine fassent preuve d'une réelle fermeté afin d'éviter l'embrasement du Moyen-Orient si Israël prenait les devants. En cas d'échec de la "voie diplomatique'', c'est -semble-t-il - l'option que se réserve Tel-Aviv . Et , à la différence du détroit d'Ormuz, il serait alors bien difficile de la contourner.

Aucun commentaire: