jeudi 19 juillet 2012

Fukuyama ou la "fin de l'Histoire"...

C'est ce qu'estimait (en lien avec le concept de Hegel et les réflexions de Kojève) Francis Fukuyama en 1989 après la chute du mur de Berlin (9 Novembre). Il estimait que sonnait le glas des régimes dictatoriaux et que l'ère des démocraties, inéluctable,  marquait ainsi la fin de l'Histoire. Ce n'était là qu'un rêve ou une notion bien relative de l'Histoire.

 A l’affrontement Est-Ouest (qu'il s'agisse de la guerre froide ou de la coexistence pacifique) , à "l'affrontement " Nord/sud (en termes économiques et politiques) a succédé un nouveau chapitre de l'Histoire qui n'est pas moins redoutable. D'un côté, des pays "libéraux" (occident traditionnel et aussi Russie ainsi que des pays d'Extrême-Orient ) et, de l'autre, des États islamistes qui se mettent en place progressivement ...à mesure que les "dictatures" tombent. Fukuyama, assurément, n'imaginait pas que de nouvelles dictatures allaient succéder aux anciennes.

 Peut-être n'est-il pas juste de parler d'affrontement mais de nouveaux "modèles" de civilisation agacés tant par le communisme en échec que par l'incohérence de la société de consommation? Le "modèle" occidental (profit + consommation) a été -dans les faits - exporté et a, de la sorte, légitimé une mondialisation économique que les pays émergents alimentent en se dépouillant (consciemment?) de leur culture.

L'islamisation - dans beaucoup de pays - est un fait politique et religieux .Mais c'est aussi la conséquence de frustrations ressenties dans le domaine économique et social . En quelque sorte, la transposition des tensions "Nord/Sud" . Mais le Sud ( ou certains peuples du Sud ) a pris les armes. Et le djihad est évidemment une arme.

L’ Histoire,finalement, n'est pas aussi simple que l'estimait Fukuyama : elle n'est pas linéaire ( les démocraties succédant aux totalitarismes) mais cyclique: loin du mirage des démocraties annoncées, d'autres totalitarismes sont nés ou en gestation. Ils portent d'autres noms et s'expriment - aussi - au nom de Dieu... sans chercher à faire parler les bosons...

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