Ambition de ce blog : soulever des questions ou problèmes non résolus et tenter de faire sortir certains d'un silence précautionneux. Au gré de mon humeur - celle d'un ancien "Haut fonctionnaire" et aussi d'un "romancier"- je m'attarderai sur des sujets hexagonaux et aussi sur des questions plus horizontales suscitées par un monde de plus en plus globalisé . Cela sans a priori ou préjugé et sans imaginer que je détiens une vérité révélée!
mercredi 24 juillet 2013
Israël / Palestine : Vers une Paix durable ?
J' ai la conviction que les deux parties désirent vraiment la paix à condition qu'elle ne soit pas - comme trop souvent - un faux semblant. Les deux "camps" , il ne faut pas se faire trop d'illusion, vont être soumis à de fortes pressions .
Du côté Palestinien, nombreux seront ceux qui rappelleront que les accords d'Oslo de 1993 n'ont pas enclenché une marche vers la Paix : un pas en avant, deux pas en arrière. Ils rappelleront que Jérusalem - Est reste sous contrôle israélien, que les ''colonies''ont été encouragées, que la Cisjordanie est divisée en plusieurs zones et que l'essentiel du territoire est également sous contrôle israélien.
Du côté Israélien il y aura certainement des '' jusqu'au boutistes '' : des colons qui veulent rester ancrés en Cisjordanie, des religieux extrémistes qui considèrent que l'occupation de la totalité de la Palestine par Israël est la condition nécessaire pour que vienne , enfin, le Messie attendu (je n'ai pas lu cette affirmation dans un roman de science fiction!). Bref, rien n'est joué d'avance.
J'entends encore des voix qui affirment que l'ancien leader de l' O.L.P., Yasser Arafat a été trompé lors des accords d'Oslo, qu'il a été manipulé (1)...En quelque sorte, comme l'on dit vulgairement, "qu'il s'est fait avoir". Donc, à cette heure - en dépit des efforts de M. Kerry - rien n'est gagné.
Je lis aussi que, pour des israéliens, le dossier le plus sensible est le "dossier iranien'' et que le règlement du conflit Israël/ Palestine vient au second plan. Cela signifie-t-il qu'il existe une opinion qui ne veut en rien céder quant au retour aux frontières de 1967 ? ( comment faut-il interpréter d'ailleurs la résolution 242 ? "les territoires occupés " ou " des territoires occupés " ?).
Pour ma part, sans minimiser le danger iranien (quelles sont d'ailleurs les vrais frontières de la "ligne rouge " évoquée par le Premier ministre israélien...?) je pense qu'une paix durable au moyen-orient ne peut être envisagée tant que n'est pas résolu le problème Palestinien .
Pourquoi les Palestiniens n'auraient-ils- pas eux aussi (et selon la formule consacrée ) le droit de vivre dans un Etat aux frontières sûres et reconnues?
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(1) voir la chronique de Edward W. Said dans "From Oslo to Irak '' (Vintage Books , A division of Random House, Inc- 2005 )
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jeudi 18 juillet 2013
Palestine : A quand un véritable Etat ?
Le problème de la Palestine est à l'origine de nombreux conflits.Il nourrit des ressentiments et contribue à "mettre le feu aux poudres ''. Pourtant, comment ne pas comprendre l'ambition des Palestiniens d'avoir, aussi, un Etat à eux où, notamment, ils pourraient exercer - pour ceux qui le souhaiteraient - un droit de retour?
Autant que je me souvienne, la déclaration Balfour de 1917 visait aussi à protéger les populations vivant déjà sur place. Cela a été partiellement pris en compte dans le plan de partage de la Palestine adopté fin 1947 par les Nations Unies . Mais l'incompréhension est née et la tension n' a eu de cesse entre deux peuples pourtant de même origine. Les guerres se sont succédées : 1948,1967,1973 sans compter les actes de terrorismes , les ''intifadas'' etc...Les deux "camps" se renvoient la balle: Israël considère que les frontières de 1967 - en dépit des résolutions de l'ONU - ne sont pas intangibles.
Qui plus est, sont encouragées les installations de colons israéliens qui font, de la Cisjordanie, un gruyère. Des murs se dressent, des barbelés,des contrôles permanents. Comment, dans ces conditions, ne pas comprendre le ressentiment du peuple Palestinien ? Mais en même temps, comment ne pas comprendre le souhait d'Israël d'être à l'abri dans un environnement hostile ?
Comment ne pas comprendre le danger que représente - pour Tel Aviv - le Hamas (et dans une moindre mesure le Fatah ) ainsi que le Hezbollah ?
Dans cette poudrière qu'est le moyen-orient, la Palestine est un baril de poudre: S'il est probablement illusoire que les deux populations (israéliennes et arabes) s'entendent et acceptent de vivre en commun sur leur terre historiquement commune, il faut - alors- avoir deux Etats. Mais cet Etat Palestinien ne doit pas être assimilé à un Bantoustan : il faut une reconnaissance internationale, la fin des murs et barbelés (qui rappellent d'autres murs de la "guerre froide").
Le Président de l'Autorité Palestinienne, M.Mahmoud Abbas, a obtenu de l'Assemblée Générale des Nations Unies, en décembre dernier, une moitié de reconnaissance. Je regrette que les Etats- Unis (accompagnés de quelques micro-Etats de Micronésie) s'y soient opposés (avec le Canada et la République Tchèque).
L' Union européenne a probablement son mot à dire : la facilitation de la Paix dans le Monde, n'est-ce-pas là une ambition pour l'Union ? Cela nous permettrait de parler d'autre chose que de "zone euro", Union bancaire etc...Mme Ashton devrait trouver exaltante la perspective d'être le "Superviseur" en vue d'un accord au Proche-Orient! (1)
Est-ce au-dessus des moyens de l'union? Je ne le pense pas. Même si nous n'avons pas - comme les Etats -Unis - des millions de dollars à déverser ni des avions ravitailleurs à livrer...et quand bien même l'Union se référerait aux frontières de 1967 : est-ce mettre les pieds dans le plat que de constater que des territoires demeurent occupés et qu'un accord avec les Palestiniens ne peut faire fi de cette réalité ?
Ce n'est pas - de la part de l'Union - de l'antisionisme mais du bon sens. Du simple bon sens... sans connotation messianique.
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NB- Les agences de presse rapportent que les conversations entre le Secrétaire d'Etat Kerry et le Président Mahmoud ABBAS n'avanceraient guère. Peut-être le Président de l'Autorité Palestinienne ne veut-il pas donner trop rapidement son onction à des accords du type "Oslo " qui n'ont guère fait avancer la cause Palestinienne : découpage de la Cisjordanie en zones largement contrôlées par Israël , colonies, problème de Jérusalem-Est...
(1) actualisé le 21 juillet : Finalement, les négociations pour une Paix (durable) entre Israéliens et Palestiniens vont reprendre la semaine prochaine à Washington . Mme Catherine Ashton , Haute - Représentante de l'Union (Affaires étrangères et Sécurité ) vient de s'en féliciter : Tant mieux !
Ce n'est pas - de la part de l'Union - de l'antisionisme mais du bon sens. Du simple bon sens... sans connotation messianique.
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NB- Les agences de presse rapportent que les conversations entre le Secrétaire d'Etat Kerry et le Président Mahmoud ABBAS n'avanceraient guère. Peut-être le Président de l'Autorité Palestinienne ne veut-il pas donner trop rapidement son onction à des accords du type "Oslo " qui n'ont guère fait avancer la cause Palestinienne : découpage de la Cisjordanie en zones largement contrôlées par Israël , colonies, problème de Jérusalem-Est...
(1) actualisé le 21 juillet : Finalement, les négociations pour une Paix (durable) entre Israéliens et Palestiniens vont reprendre la semaine prochaine à Washington . Mme Catherine Ashton , Haute - Représentante de l'Union (Affaires étrangères et Sécurité ) vient de s'en féliciter : Tant mieux !
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dimanche 14 juillet 2013
Elysée : un discours présidentiel en retrait , Champs Elysées : un brillant défilé
Le discours du Président ce 14 juillet 2013 m'a semblé quelque peu en retrait par rapport à la magnifique "parade" qui le précédait sur les Champs Elysées : du soleil, du spectacle, de l'émotion . Je n'emploierai pas ces mêmes qualificatifs à propos de l'intervention du Président , depuis l'Elysée, après le défilé.
Certes, François Hollande s'est montré courageux et déterminé, notamment sur l'emploi . Volontariste et affirmatif, il l' a été : à mon sens un peu trop lorsqu'il a annoncé que la "reprise économique était là ". En fait, ce ne sont que des balbutiements et je ne crois pas que la production industrielle en juin soit en forte progression quand bien même depuis quelques mois on constate quelques signes positifs.
Sortie de crise prochaine : oui probablement (d'ici 1 an) mais on ne peut parler encore de reprise économique. Peut-être tiendra-t-il son pari d'une baisse du chômage en fin d'année grâce aux emplois aidés? Mais cette baisse sera conjoncturelle et quelque peu factice : le journaliste Laurent Delahousse lui a justement fait remarquer que le chômage ne baisserait qu'avec un taux de croissance de 1,5 %. Nous sommes assez loin du compte.
Mais au-delà de ce volontarisme et de l'indéniable sincérité de ses propos deux choses m'ont déçu:
1- Le Président n' a pas cessé d'évoquer les économies budgétaires à réaliser. Or, il n'a pas évoqué le chantier que beaucoup de français appellent de leurs vœux : la réforme territoriale et l’amincissement du "mille-feuille administratif ". Pourtant, il y a là une source d'économies considérable (sans parler de la simplification si chère au Président).
2- Sa position à l'égard de l’exploitation du gaz (et du pétrole ) de schiste . Il a repris son anathème : pas d'exploitation pendant son mandat. Le message (contredisant l'ouverture ''Montebourg'') ne pouvait pas être plus clair. Je me demande cependant si ce message n'était pas - avant les élections municipales de 2014 - destiné surtout aux Verts et à Europe Ecologie qui pourraient présenter des listes concurrentes. A vrai dire, je ne comprends pas cet ostracisme à l'égard du gaz de schiste. L'exploitation aurait pu être autorisée sous forme expérimentale là où des risques de contamination de la nappe phréatique sont totalement écartés.
En résumé : une magnifique parade que rehaussait la présence du Secrétaire Général des Nations Unies, la fierté des unités africaines qui sont intervenues au Mali, une interview télévisée du Président, à la fois transparente et courageuse mais aussi des non-dits ou des prises de position sinon opportunistes du moins prenant en compte l'opportunité politique du court terme.
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vendredi 12 juillet 2013
Iran/nucléaire : démêler le vrai du faux...
A quelques jours d'une importante réunion de travail des 5+1 à Bruxelles le 16 juillet est annoncée la découverte d'une "site nucléaire secret" (cf. Le Figaro.fr, Sunniva Rose, 11 juillet) reprenant une information diffusée par l'OMPI (Organisation des Moudjahidin du Peuple Iranien).
Certes, dans le passé - 2002/2003 - cette organisation a été à l'origine de la "découverte" des sites de Natanz (centrifugeuses) et d'Arak (réacteur à eau lourde) non déclarés à l'époque à l'A.I.E.A. Pour autant, je suis quelque peu étonné par la teneur de cette nouvelle "révélation" : qu'en sait-on? Le site de Damavand se situerait à 50 km de Téhéran, il comporterait plusieurs centaines de mètres de tunnels ainsi que des entrepôts ou salles de travail .
Mais aucune précision n'est apportée sur la nature nucléaire du site : y a-t-il des centrifugeuses? Y a-t-il un stockage d'uranium (UFE ou UHE) ? Finalement quelle est la vraie nature du site?
Je crois qu'il faut raison garder et attendre que ces informations soient recoupées . Quelques semaines après l'élection du Président Rohani , une semaine avant la rencontre de Bruxelles...Tout cela laisse songeur.
Décidément, beaucoup de sites "secrets" sont découverts en ce moment : telle une "base secrète " en Arabie Saoudite où des missiles seraient pointés sur l'Iran et Israël... (Tribune de Genève 11/7/et Afp/Newsnet).
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Actualisé le 15 juillet : Comment faut-il interpréter les déclarations du Premier ministre israélien à une chaîne TV américaine hier dimanche selon lesquels Israël pourrait intervenir militairement - avant que les Etats-Unis ne le fassent - afin de neutraliser le programme nucléaire iranien ? L'Iran aurait-il franchi la " ligne rouge " avec son stock de 190 kg d'uranium à 20% ?
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Actualisé le 15 juillet : Comment faut-il interpréter les déclarations du Premier ministre israélien à une chaîne TV américaine hier dimanche selon lesquels Israël pourrait intervenir militairement - avant que les Etats-Unis ne le fassent - afin de neutraliser le programme nucléaire iranien ? L'Iran aurait-il franchi la " ligne rouge " avec son stock de 190 kg d'uranium à 20% ?
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jeudi 11 juillet 2013
Gaz de schiste (et pétrole) : avance-t-on ...à reculons?
La France (1) aurait-elle changé de position concernant l'exploitation de gaz de schiste ? Ce serait une bonne nouvelle : il est incompréhensible que demeurent interdites les recherches visant à améliorer les techniques d'exploitation.
Il y a probablement des alternatives à la "fracturation hydraulique" encore faut-il que les chercheurs puissent chercher: ce qui leur est interdit jusqu'à présent!
M. Montebourg estime qu'il faut confier l'exploitation à une société publique et non pas à des sociétés pétrolières. C'est son droit de le penser mais j'ai bien peur qu'une société publique fasse du "sur place". D'ailleurs il semble qu'une certaine cacophonie règne au niveau des autorités sur ce dossier hautement symbolique.
Mieux que quiconque notre ministre de l'industrie doit savoir qu'à la différence des Etats-unis, c'est l'Etat -en France- qui est propriétaire du sous-sol et donc qu'il peut imposer un cahier des charges à une société privée. Cela afin d'éviter la situation de "gruyère" telle qu'elle apparaît aux Etats-Unis puisque nombre de particuliers se sont empressés de céder leurs droits à tous vents.
La solution allemande me paraît plus intéressante et permet d'éviter de faire n'importe quoi : des zones sont délimitées où l'exploitation est autorisée.
De la même manière rien n'empêche l'Etat (comme c'est le cas pour les champs d'éoliennes où sont arrêtées des "zones de développement éolien" -ZDE -) de définir des "champs de captage "en fonction des expertises en lien,notamment, avec la présence de nappes phréatiques et , bien sûr, l'environnement (qualité des sites ) qu'il faut préserver .
De la même manière rien n'empêche l'Etat (comme c'est le cas pour les champs d'éoliennes où sont arrêtées des "zones de développement éolien" -ZDE -) de définir des "champs de captage "en fonction des expertises en lien,notamment, avec la présence de nappes phréatiques et , bien sûr, l'environnement (qualité des sites ) qu'il faut préserver .
Quoi qu'il en soit, un verrou pourrait prochainement sauter (le Conseil d'Etat vient de saisir le Conseil Constitutionnel dans le cadre d'une Question Préalable de Constitutionnalité ) .
Serons nous, un jour, autosuffisants en matière énergétique (comme les USA sont en passe de l'être) ? Peut-être pas; mais cela atténuera notre dépendance à l'égard du Moyen- Orient et nous laissera - politiquement - les mains plus libres...
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(1) Mais tous les ministres ne semblent pas être exactement sur la même ligne : M. Montebourg est critiqué par M. Le Foll et M. Martin (successeur de Mme Batho, démissionnée). Donc : encore difficile d'y voir très clair . D' ailleurs le Premier ministre vient de réaffirmer la position toujours négative du gouvernement.
Serons nous, un jour, autosuffisants en matière énergétique (comme les USA sont en passe de l'être) ? Peut-être pas; mais cela atténuera notre dépendance à l'égard du Moyen- Orient et nous laissera - politiquement - les mains plus libres...
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(1) Mais tous les ministres ne semblent pas être exactement sur la même ligne : M. Montebourg est critiqué par M. Le Foll et M. Martin (successeur de Mme Batho, démissionnée). Donc : encore difficile d'y voir très clair . D' ailleurs le Premier ministre vient de réaffirmer la position toujours négative du gouvernement.
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lundi 8 juillet 2013
Europe : Mais où est donc passée l'Union pour la Méditerranée ?
Des convulsions agitent le Maghreb et le Machrek . Quel rôle peut jouer l'Union européenne? Au-delà d'une récente déclaration de Mme Catherine Ashton affirmant son adhésion au projet de Z.E.A.N. (Zone Exempte d'Arme Nucléaire) au Moyen-Orient, je pense plus particulièrement à l'Union pour la Méditerranée (1).
Que reste-t-il du "processus de Barcelone" engagé en 1995 (avec J.Chirac) ou de l'Union pour la Méditerranée (reprise en 2008 par N.Sarkozy)? A vrai dire je m'interroge. L'Union européenne - à défaut d'être encore une "Grande Puissance" - est appelée à avoir, sur la scène internationale, un rôle de médiateur.
Encore faut-il qu'elle fasse entendre sa voix. Or, elle reste bien ténue sauf lorsque - pour apaiser les marchés - elle met en place un Mécanisme européen de stabilité (M.E.S.) ou une recapitalisation directe des banques. Mais le dessein -et le destin- de l' Union me paraissent aussi relever d'une action politique en faveur de la Paix.
C'était là, en partie, l'idée du "processus de Barcelone" en 1995, idée qui semble s'être perdue de vue. Des discussions ont eu lieu - autant que je me souvienne - sur des projets d'infrastructure, des projets économiques mais la dimension "sécurité " et "Droits" me semble,elle, passée à la trappe.
En clair, rien ne bouge (apparemment) lorsque des incendies menacent le pourtour de la "mer intérieure ". Une quarantaine d'Etats sont membres de cette instance. N'est-ce pas là un carrefour et un lieu possible de discussion ?
L'Union aurait-elle renoncé à faire entendre sa voix lorsque - couverte par le projet américain de Grand Moyen Orient - elle se serait , subitement, sentie enrouée ?
Naïveté que cela ? Pas vraiment...
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(1) '' L'Union pour la Méditerranée a pour but de promouvoir l'intégration économique et les réformes démocratiques dans les 16 pays voisins situés au sud de l'Union européenne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient" (cf. EUROPA ----SEAE-----Euromed).
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(1) '' L'Union pour la Méditerranée a pour but de promouvoir l'intégration économique et les réformes démocratiques dans les 16 pays voisins situés au sud de l'Union européenne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient" (cf. EUROPA ----SEAE-----Euromed).
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samedi 6 juillet 2013
Moyen-Orient /projet de Z.E.A.N. : le soutien de Mme Catherine Ashton
Dans ce Moyen-Orient en ébullition (1) rien ne serait pire que l'utilisation de l'arme nucléaire par un Etat qui se sentirait encerclé ou bien par des terroristes qui se seraient emparé de quoi faire une "bombe sale".
C'est pourquoi je lis avec satisfaction la récente déclaration (EU Neighbourhood Info 01-07-2013) de Mme Catherine Ashton, en charge de la diplomatie de l'Union. Son souhait de création d'une Zone Exempte d'Arme Nucléaire au Moyen-Orient ne peut que rencontrer le soutien de gens (et d'Etats) censés.
Comme on le sait ce projet dont on parle depuis 2010 apparaît comme un "serpent de mer" ou le monstre du Loch'Ness tant il soulève de méfiance notamment (et paradoxalement) d'Etats ...possédant l'arme atomique et qui souhaitent en conserver le monopole. Pourtant , il n'est que le prolongement naturel du Traité de Non Prolifération...
Pourquoi, l'an passé - en décembre si ma mémoire est bonne - les Etats-Unis ont-ils renoncé à appuyer la conférence qui aurait dû se tenir en janvier 2013 à Helsinki? J'en comprends les raisons sans les approuver. La situation en Syrie apparaissait davantage comme un prétexte pour éviter de mettre en porte-à-faux tel ou tel Etat...
La position de Mme Ashton est - dans la perspective de la conférence d'examen du TNP en 2015 - juste et sage . A souhaiter que l'Union puisse convaincre les américains que la création d'une Z.E.A.N. va dans le bon sens et permette de "damer le pion" à ceux qui imaginent qu'un équilibre nucléaire au Moyen-Orient serait facteur de paix ou bien à ceux qui considèrent qu'il est légitime que tel Etat détienne 150 ou 200 têtes nucléaires .
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(1) La rumeur selon laquelle les Etats-Unis envisageraient de livrer des avions ravitailleurs en vol KC-135 Stratotanker à Israël ( cf. Le Canard Enchaîné 04/07/2013 - Claude Angeli ) est-elle un "ballon d'essai " ou bien réalité? Si tel était le cas, le risque ne serait-il pas de "faire monter les enchères " puisque l'aviation israélienne pourrait ainsi, sans aller-retours, procéder à une frappe sur les sites nucléaires iraniens ?
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EGYPTE : C'était bien une "contre-révolution"
Oui, le peuple égyptien s'est bien éveillé! Je me demandais dans mon précédent message si l'on avait affaire à un feu de paille ou à un incendie plus vigoureux. C'est apparemment la voix du peuple qui a alimenté le feu de paille pendant que les Frères musulmans tentaient d'éteindre leurs brûlures d'estomac ...
L'Armée - dans la tradition nasserienne - a pris ses responsabilités. Soutenue (et financée) par les Etats-Unis , je me demandais si l'armée aurait le courage de s'en prendre aux Frères...Ce courage, elle l'a eu . Il lui reste à assurer la transition.(1)
A ceux qui croyaient encore (à Washington?) que les Frères musulmans seraient un rempart pour contenir les salafistes et autres djihadistes, les Égyptiens leur ont donné tort. Sans anticiper les événements en cours , ce qui se passe en Egypte en ce moment doit faire réfléchir : rien n'est irréversible, pas même le chaos.
Il est vrai qu'avec Nasser les Égyptiens (leurs parents et grands parents) avaient connu une république laïque où la charia ne venait pas imposer et s'imposer. Nostalgie de cette époque? Je ne sais. En tout cas, volonté de ne pas se laisser abattre une fois que les Frères aient abattu leurs vrais cartes.
Leçon à tirer : l'islamisme radical n'est pas une vague qui - inéluctablement - est appelée à déferler dans le moyen-orient , le Maghreb et en Afrique "noire". C'est un triple coup de semonce:
- aux Etats qui soutiennent les islamistes (Qatar pour les Frères, Arabie Saoudite pour les salafistes...)
- aux Etats qui estiment que les Frères musulmans sont un rempart contre le djihad
- A ceux qui ont tenté (dans le passé) d'instrumentaliser les djihadistes pour servir telle ou telle cause (ou plutôt telle ou telle politique).
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(1) Actualisé le 8 Juillet 2013.Les salafistes (formation Al Nour) ne l'entendent pas -apparemment - de cette oreille. Vont-ils se joindre aux Frères Musulmans qu'ils critiquaient jadis ou bien faire bloc pour empêcher l'instauration d'une démocratie qu'il exècrent ? le Moyen-Orient est bien en crise : l'armée Égyptienne saura-t-elle imposer le respect des droits de l'Homme et de la Femme (comme l'armée Turque avant qu'on ne la pousse à renier l'héritage de Kemal Atatürk ) ?
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vendredi 28 juin 2013
Egypte: douloureux éveil !
Les mouvements de contestation ne sont plus marginaux : l'Egypte - notamment - donne le signal.Après les "Révolutions" arabes assiste-t-on à une "contre-révolution" ? Ce n'est pas exactement cela mais probablement un retour de balancier.
Il est à noter que les deux gouvernements qui sont l'objet de plus d'attaques venant de la "rue" sont ceux de deux pays où les Frères musulmans paraissaient régner en maîtres : Tunisie et Egypte. Entre la rigueur salafiste et l'opportunisme politique des Frères, les populations n'ont pas choisi ou plutôt elles contestent les deux voies.
Car les voix s'élèvent : récemment, sur France 24, une égyptienne - indignée - clamait que le Président Morsi n'était finalement qu'un clone de Mubarak. A quoi bon la révolution disait-elle si les espaces de liberté se sont réduits, si la situation économique s'est profondément détériorée?
Evidemment, je ne mentionne pas la Libye où 15 mois après l'on attend toujours un brin de démocratie et aussi l'arrestation des auteurs de l'assassinat, à Benghazi, de l'ambassadeur américain. Mais, au lieu des prémisses d'une démocratie, ce ne sont que bandes armées rivales qui tiennent le pays et font du sud libyen une base pour des incursions au Mali , au Nigeria etc...
Les "printemps" avaient - début 2011 - soulevé sinon l'enthousiasme du moins quelques espoirs et l'on avait discrètement jeté un pudique mouchoir sur les éventuelles stratégies américaines qui auraient accompagné ces printemps (doctrine du Grand Moyen Orient).
Finalement on assiste à deux cas de figure : ou bien les pouvoirs récemment en place sont discrédités ou bien des djihadistes sont tapis derrière des coalitions hétérogènes.
Seules les monarchies pétrolières sont - pour l'heure - à l'abri , protégées par leurs derricks. Mais chez elles aussi, le vent peut tourner. Tristes printemps!
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mercredi 26 juin 2013
Iran /nucléaire / Israël : Ambiguïtés du Traité de Non Prolifération
Je tombe sur l'interview récemment accordée par le Premier ministre israélien B. Netanyahu à Lally Weymouth, journaliste au Washington Post (1). Selon lui et en se référant à la position du Conseil de Sécurité des Nations Unies l'Iran ne serait pas en droit d'enrichir de l'uranium. Et le Premier ministre israélien s'exprime ainsi :
" They are the demands of the U.N. Security Council . And they're minimal demands -that Iran remove all enriched nuclear material, that they stop all enrichment and that they shut down the illicit nuclear facility in Qom. "
La position du Premier ministre israélien n'est certainement pas improvisée mais elle semble exagérément réduire la complexité du problème : ainsi qu'on le sait, l'Iran (à la différence d'Israël ) est signataire du Traité de Non Prolifération Nucléaire . Or le T.N.P. affirme très clairement en son article IV "... le droit inaliénable de toutes les parties au Traité de développer la recherche, la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. "
En vertu du Traité, rien ne s'oppose donc à ce que Téhéran produise de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Cela signifie donc que l'enrichissement de l'uranium au taux de 4 à 5 % est autorisé puisque ce taux est celui de l'uranium destiné aux centrales produisant de l'électricité. De la même manière , le T.N.P. ne décourage pas la "recherche" : on peut donc en déduire que les réacteurs de recherche (isotopes médicaux) ne contreviennent en rien au Traité. Et - pour les réacteurs de recherche - le combustible nucléaire doit être enrichi à 20 % environ.
Le problème ne se pose pas en droit : l'Iran, signataire du T.N.P. peut enrichir son uranium à des taux de 4 à 5% ou - ponctuellement et sous contrôle - jusqu'à 20 % pour son réacteur de recherche de Téhéran.
Le problème est celui de la confiance et de la non dissimulation : comme l'on sait, le site de production de Natanz (centrifugeuses) n'a pas été déclaré à l'A.I.E. A. à l'époque (2002/2003). Le site de Fordo est caché sous les montagnes et se situe -par hasard ? - près de la ville sainte de Qom . Le réacteur à eau lourde d'Arak pouvant produire du plutonium est lui aussi demeuré secret et découvert "par hasard". Par ailleurs, l'Iran projette un programme de réacteurs de "recherche" qui seraient "dispersés" dans le pays...
Les choses sont donc moins simples qu'il n'y paraît et la référence du Premier ministre israélien à la position du Conseil de Sécurité me semble curieuse car elle ne serait pas "en phase" avec l'article IV du T.N.P.
Tout réside donc sur la confiance que l'on peut ou non faire aux autorités iraniennes. A cet égard, je note :
a) que les unités non déclarées (Natanz, Arak...) ont été cachées à une époque où le Président Rouhani était en charge du dossier nucléaire sous l'angle international (rapports avec l'O.N.U. et l'A.I.E.A ).
b) que l'on peut aisément passer du nucléaire civil (UHE à 20 % pour les réacteurs de recherche) au nucléaire militaire ( UHE à 94 % pour une bombe).
c) que l'Iran développe en effet des missiles balistiques.
Ainsi , même si la position de M . Netanyahu est un peu "courte" dans son argumentation et sa base juridique, les craintes sont fondées (non en droit mais du fait de l'absence de confiance découlant de la dissimulation).
L' Islam admet que l'on puisse (pour servir un objectif "transcendant") dissimuler : cela s'appelle en arabe Taqiyya. J'ignore sa traduction en Farsi...
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lundi 24 juin 2013
Extrémismes politiques : le risque n'est plus seulement virtuel !
Avec un peu plus de 46 % des voix à l'élection législative de Villeneuve-sur-Lot ce dimanche, le Front National a le sourire , se prévalant notamment du report probable de voix de gauche. Il est vrai qu'il s'agissait de pourvoir au siège laissé vacant par l'ex-ministre des finances Jérôme Cahuzac (celui des comptes bancaires non déclarés en Suisse et à Singapour...).
Le score du candidat du Front National devrait donc être pondéré en raison de ce contexte particulier. Il n'empêche que le candidat UMP - qui l'a emporté avec seulement 7 points d'écart - (après que le candidat PS soit passé "à la trappe" le dimanche précédent) aurait pu rallier bien plus de suffrages, ceux d'un " Front Républicain" qui semble s'être bien fissuré.
Il n'en a rien été et c'est à juste titre que les commentaires vont bon train sur la percée probable du Front National aux élections municipales de 2014 et - tout aussi préoccupant - aux élections européennes. D'autant plus préoccupant que 2014 sera, au niveau institutionnel, une année charnière. Et, en raison de la position du Front National à l'égard de l'Union européenne, on ne peut se réjouir de cette situation.
Ainsi qu'on l'a vu en Italie et en Grèce, les partis extrêmes font leur lit de la situation économique actuelle. Ils surfent sur la désespérance des jeunes, sur celle des "petits patrons", sur la crainte d'une "remise à plat" des retraites etc...
S'y ajoute un âcre parfum de scandales ou de corruption (Italie, Grèce, Espagne... et France) qui rejette vers les partis populistes (notamment extrême-droite) des flots d'électeurs qui se sentent "floués" par les promesses longues à se concrétiser et les scandales qui lézardent -aussi - les démocraties.
Las d'attendre, ces flots d'électeurs se résignent à couler...ou à se torpiller avec les partis extrêmes qui sont les seuls à promettre des lendemains qui chantent (avant, bien sûr, de déchanter. Mais trop tard : le mal sera fait.)
Le risque existe donc bel et bien que les populismes fassent une percée aux élections européennes de 2014. Plus qu'une percée, ce serait de fait, ouvrir une brèche. Il est urgent dès à présent de la colmater en prenant à revers ce mouvement de mécontentement destructeur .
A cet égard, je ne peux que partager les souhaits du Président Giscard d'Estaing quant à la nécessaire marche en avant vers l'intégration européenne (cf. l'article : "La ligne droite vers l'intégration européenne". Le Point 2127 du 20 Juin 2013 p.59).
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vendredi 21 juin 2013
Brésil : ce n'est pas le carnaval !
Non, en effet, les manifestants de Rio, de Brasília, de Sao Paulo ne font pas la fête. Comme en Turquie, les jeunes manifestent : non qu'il s'agisse au Brésil d'un régime autoritaire mais - comme en Tunisie - un constat d'absence d'avenir pour des milliers ( ou plutôt des millions) de jeunes gens , étudiants ou bien chômeurs.
Cela renvoie à l'origine des "printemps" qui secouent la planète : j'ai la conviction que - même s'ils sont souvent récupérés par des courants religieux extrêmes - il s'agit , la plupart du temps, de l'expression de doutes et d'interrogations sur l'avenir . Cela d'autant que le partage de la richesse s'effectue selon des critères qui échappent à beaucoup de ces jeunes sans emploi : le Brésil est - potentiellement - l'un des pays les plus riches du monde. Mais la richesse semble confisquée : par une "classe dirigeante"? par une "aristocratie"? par une "mafia "? A moins qu'il y ait confusion des genres (1).
Cela renvoie au constat fait - depuis longtemps - par plusieurs analystes : la corrélation étroite entre l'importance de la "tranche d'âge 16-25 ans" dans un pays et les contestations de "l'ordre établi". A fortiori lorsque cette classe d' âge se sent directement concernée : par le sous-emploi, la cherté de la vie ou bien par la défense d'une cause : cela a été le cas , dans les années 1965-70, s'agissant de l'opposition à la guerre au Vietnam...(malaise véhiculé par chansons et concerts - Joan Baez en 1966/67- à défaut d'internet).
Ainsi , peut-on se risquer à faire un parallèle entre d'une part les mouvements de révolte partis de Berkeley en 1967-68 qui ont fait tache d'huile dans l'Europe entière et, d'autre part, les jeunes qui sont descendus dans la rue depuis décembre 2010 : la contestation n'avait pas partout les mêmes fondements mais les modalités (et la nature) de la vague qui se propage se ressemblent.
Pas de lien direct, donc, avec la place Taksim , ou Sidi Bouzid mais un schéma identique : une jeunesse déboussolée (dont la boussole ressemble étrangement à un ipad...).
Seule différence : la "récupération" de ces mouvements : au Maghreb et au Machrek cela s'est fait "naturellement" car il y avait un projet politico-religieux ou du moins une "envie de projet". Je doute qu'il en aille de même au Brésil. Mais, peut-être, cela vaut-t-il mieux...si la Présidente Dilma Rousseff sait répondre à cette poussée de fièvre.
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(1) Un élément m'échappe toutefois : le Brésil a su mener avec le Président Lula da Silva une politique volontariste de lutte contre la pauvreté et de réduction des écarts de richesse. Mme Dilma Rousseff n'a pas dû s'écarter de cette voie (notamment lutte contre la corruption). Le taux de croissance du Brésil était de l'ordre de 4 % en 2012 , alors ?
Seule différence : la "récupération" de ces mouvements : au Maghreb et au Machrek cela s'est fait "naturellement" car il y avait un projet politico-religieux ou du moins une "envie de projet". Je doute qu'il en aille de même au Brésil. Mais, peut-être, cela vaut-t-il mieux...si la Présidente Dilma Rousseff sait répondre à cette poussée de fièvre.
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(1) Un élément m'échappe toutefois : le Brésil a su mener avec le Président Lula da Silva une politique volontariste de lutte contre la pauvreté et de réduction des écarts de richesse. Mme Dilma Rousseff n'a pas dû s'écarter de cette voie (notamment lutte contre la corruption). Le taux de croissance du Brésil était de l'ordre de 4 % en 2012 , alors ?
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mercredi 19 juin 2013
Economie/ métiers : Artisans et ... "artisans"
Il n'y a pas si longtemps une publicité évoquait "La plus grande entreprise de France " en se référant au grand nombre d'artisans que compte - c'est heureux- la France . Certes, mais ici les artisans ne sont pas tous logés à la même enseigne: ils ne font pas forcément front commun comme les salariés d'une même entreprise qui auraient (comme dit une autre publicité) ...les "mêmes valeurs" en partage.
Il y a - en simplifiant un peu - 3 catégories d'artisans:
Il y a - en simplifiant un peu - 3 catégories d'artisans:
1- les artisans dits " de confiance " : ils font des devis, envoient des factures, tiennent les délais et ne font pas systématiquement la " sourde oreille " lorsque on tente de les joindre.
2-les artisans "amateurs": ils font des devis, ne tiennent pas les délais, ne répondent pas au téléphone. Leur travail laisse à désirer (fait à la "va-vite" sans se préoccuper des détails.).
3-les artisans "roublards" : ils proposent des prestations (sans devis et sans facture) en complément du travail initial. Ils suggèrent même d'augmenter fictivement une facture dans le cas où l'assurance (dans l'hypothèse d'un dégât) assortirait son remboursement d'une "franchise".
Soyons francs , la première catégorie est la plus importante (sérieux et travail bien fait), la seconde n'est pas négligeable (dilettantisme ou saturation...?). La troisième catégorie (plus marginale) existe : je l'ai rencontrée...
Une quatrième catégorie existe aussi dont on m'a parlé : devis approximatifs, factures non détaillées, prix à négocier ( ce type " d'artisanat" a pour cible - notamment - les personnes âgées).
Il serait heureux (à mon sens) que les Chambres de Métiers fassent le ménage : n'est pas artisan qui veut. Et pourtant - même en cette période de récession économique - les chantiers existent : il y a place pour des artisans non seulement qualifiés mais aussi attachant de l'importance (comme les grandes entreprises) à la notion nouvelle mais primordiale des "relations clients". Il suffit d'avoir un téléphone (et de s'en servir...).
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Europe : M. le Superviseur , on vous attend !
Le G8 a - apparemment - insisté pour que l'Europe (en fait la zone euro) mette en place sans délai une Union Bancaire (sans laquelle il ne peut y avoir de réelle politique monétaire et financière). Quand bien même le "pic" de crise de la zone euro est derrière nous, pourquoi tergiverser pour mettre en place le premier "pilier": le Superviseur Bancaire" ?
Alors que la Chancelière allemande, Mme Merkel, a estimé cette union bancaire "fortement nécessaire" (avec ses autres collègues du G8 de la Zone Euro), il semble (agence Reuters) que le Bundesrat allemand, tergiverse et que l'on ne soit pas encore sûr du vote des sociaux-démocrates et des verts.
De telles situations où il semble que le "serpent se morde la queue" milite (à mon sens) pour un fédéralisme , à commencer par une Union franco-allemande.
L'Europe s'attend en se regardant dans un miroir : mais l'image qu'il reflète n'est plus la même : 17 pays dont plusieurs ont fait (et continuent à faire) une cure d'austérité attendent des résultats. Pour éviter une situation "à la Brésilienne...".
Puisse le prochain sommet européen en prendre conscience.
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actualisation 21 juin 2013 : les ministres des finances des 17 (Zone euro) viennent , hier, de donner leur feu vert à la recapitalisation directe des banques, proposition faite par le M.E.S. (mécanisme européen de solidarité). Si ce système a le mérite de ne pas accroître l'endettement des Etats du fait de la recapitalisation directe, je comprends que tout de même cette procédure doit demeurer exceptionnelle. Elle démontre en tout cas la volonté de solidarité des Pays de la Zone euro.
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actualisation 21 juin 2013 : les ministres des finances des 17 (Zone euro) viennent , hier, de donner leur feu vert à la recapitalisation directe des banques, proposition faite par le M.E.S. (mécanisme européen de solidarité). Si ce système a le mérite de ne pas accroître l'endettement des Etats du fait de la recapitalisation directe, je comprends que tout de même cette procédure doit demeurer exceptionnelle. Elle démontre en tout cas la volonté de solidarité des Pays de la Zone euro.
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dimanche 16 juin 2013
Iran / Turquie : même combat ?
L 'élection "surprise" (mais pouvait-il en être autrement avec un clan conservateur aussi divisé?) est, en effet, une bonne surprise qui répond aux attentes d'une majorité d'Iraniens.
Tout comme en Turquie (à tout le moins à Istanbul) des jeunes iraniens aspirent à plus de liberté et refusent la chape de plomb qu'amène avec ses bagages l'islamisation de la société, qu'elle soit progressive et rusée ou plus brutale.
Ainsi, en Turquie comme à Téhéran un "vent de liberté " commence à souffler. Certes , le vent peut tourner (la place Taksir à Istanbul n'est pas la place Tahrir du Caire) , il n'empêche que les diktats religieux grillageant la société ont peut-être fait leur temps.
Cela dit, il ne convient pas , non plus , d'être trop crédules:
a) Le vent de liberté qui semble souffler à Téhéran est à démêler : quelle est la part de désespérance de jeunes dont 35/40% sont sans emploi (les moins de 25 ans représentent les 2/3 de la population)?
Les récentes manifestations de joie, après l'élection de M.Hassan Rohani, semblaient fêter une probable fin de l'isolement de l'Iran : pour des raisons de politique internationale ou bien, plus prosaïquement - pour des raisons économiques ? (dévaluation du rial et considérable baisse du pouvoir d'achat ).
Les récentes manifestations de joie, après l'élection de M.Hassan Rohani, semblaient fêter une probable fin de l'isolement de l'Iran : pour des raisons de politique internationale ou bien, plus prosaïquement - pour des raisons économiques ? (dévaluation du rial et considérable baisse du pouvoir d'achat ).
b) Le Président Rohani n'est pas un "novice" dans le domaine nucléaire ( Secrétaire Général du Conseil Suprême de Sécurité Nationale de 1989 à 2005 , négociateur du dossier nucléaire de 2002 à 2005).
On aurait tort d'oublier que c'est à l'époque où M. Rohani était "aux responsabilités" que furent découverts les programmes secrets de Natanz (enrichissement par centrifugeuses de l'uranium), le commencement de la construction du réacteur à eau lourde d'Arak) et que fut hâtivement "nettoyé" en 2003-2004 le site militaire de Lavizan juste avant une inspection de l'A.I.E.A.
Qui se souvient également que c'est en décembre 2003 que fut signé le "protocole additionnel "au TNP ( en fait, des garanties supplémentaires pour éviter la tentation du nucléaire militaire)? Mais cet accord,signé, ne fut jamais ratifié.
Pour autant , il faut mettre au crédit du Président Rohani (1)ses récentes déclarations laissant augurer d'une baisse de tension ( à vérifier quand même s'il s'agit d'une volonté expresse ou bien d'un changement de rhétorique puisque l'on sait que tant la politique étrangère que le dossier du nucléaire sont dans les mains du Guide Suprême Ali Khamenei).
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Quoi qu'il en soit, les foules - à Istanbul, Ankara, Téhéran - bougent. Soif de liberté, volonté d'émancipation ou désespoir de ne pas trouver un emploi ? Qui sait? Tout cela à la fois probablement. Turquie, Iran : même combat ?
Le Moyen-Orient avec ses reculs (retour à la "case départ") et ses possibles avancées ressemble à un jeu de l'oie. A souhaiter qu'elle garde ses plumes... ne serait-ce que pour conter aux générations futures!
(1) actualisation du 17/6/2013 : Le Président Rohani vient d'indiquer aujourd'hui dans une conférence de presse que le programme nucléaire iranien ne serait en rien modifié : cela n'a rien d'étonnant.
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jeudi 13 juin 2013
Europe/ économie : vers la fin de la récéssion ?
La production industrielle, en Avril, progresse de 0,4 % en zone euro et de 2,3 % en France. Je note que la hausse d'avril est due à une progression des biens d'investissements (+2,7 %). (1)
Ce paramètre me semble déterminant : on assiste à une reprise des investissements, prélude à une fin de récession et à un probable retour de croissance (sans que l'on puisse encore en déterminer " ni le jour ni l'heure! " ).
Une "hirondelle ne fait pas le printemps" mais qui sait ? Aujourd'hui je note qu'elles volent un peu plus haut....
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(1) sources : AFP et Eurostat.
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mardi 11 juin 2013
France/ société : de la moralité en politique
De l'arbitrage "TAPIE"(1) aux primes de Cabinet du ministère de l'intérieur sous la Présidence Sarkozy (en utilisant des "enveloppes police" détournées de leur utilisation) il y a de quoi épouvanter les moineaux. Tout comme l'affaire "Cahuzac" sous l'actuel gouvernement.
Les moineaux à juste titre s'effarouchent et se rebiffent : l'ancien Secrétaire Général de l’Élysée et ministre de l'intérieur faisait - il y a quelques semaines- référence à quelques "milliers d'euros" de primes reçues qui lui auraient permis l'achat de produits ou d'objets de consommation courante .
Pour ma part, je regrette ce qu'il est reproché à Claude Guéant. L'ayant connu dans les années quatre-vingt, c'était un sympathique collègue, souriant et prévenant. Je l'ai tenu en haute estime et je n 'arrive pas à comprendre le dédale des destins qui remettent tout en cause.
Mais revenons aux "moineaux" : pour eux, 10 000 euros de primes mensuelles (sur l'enveloppe destinée aux services de police pour rémunérer leur ... ) ne sont pas des miettes. Deux Europes (?) deux France (?)... ou bien simplement l'oubli de valeurs essentielles: solidarité, simplicité, transparence. Faut-il s'inspirer de Sénèque ou de Caton ?
Les moineaux à juste titre s'effarouchent et se rebiffent : l'ancien Secrétaire Général de l’Élysée et ministre de l'intérieur faisait - il y a quelques semaines- référence à quelques "milliers d'euros" de primes reçues qui lui auraient permis l'achat de produits ou d'objets de consommation courante .
Pour ma part, je regrette ce qu'il est reproché à Claude Guéant. L'ayant connu dans les années quatre-vingt, c'était un sympathique collègue, souriant et prévenant. Je l'ai tenu en haute estime et je n 'arrive pas à comprendre le dédale des destins qui remettent tout en cause.
Mais revenons aux "moineaux" : pour eux, 10 000 euros de primes mensuelles (sur l'enveloppe destinée aux services de police pour rémunérer leur ... ) ne sont pas des miettes. Deux Europes (?) deux France (?)... ou bien simplement l'oubli de valeurs essentielles: solidarité, simplicité, transparence. Faut-il s'inspirer de Sénèque ou de Caton ?
Je salue en tout cas et les journalistes d'investigation et la Justice qui ne s'en laisse pas compter. C'est en cela que l'on reconnait une démocratie (telle que la concevait Tocqueville plus que Saint-Just ou Robespierre...).
Si de tels scandales - je tente de comparer - avaient lieu aux États-Unis, je suis persuadé que les hommes ou femmes politiques concernés seraient bien vite sur le grill.
Certains prétendent que si les médias et la Justice "ressortent" ces affaires c'est , justement, pour des raisons politiques : tristes propos ...Oublient-ils que la démocratie ne se limite pas au cercle clos dont l'axe va du Palais Bourbon à Saint-Germain- des Près ?
Entre deux élections les Français - qui n'ont pas fait prématurément don de leur cerveau à leurs députés - continuent encore à penser et à s'interroger.
Pour que les partis extrémistes - de droite comme de gauche - ne fassent pas leurs "choux gras" de ces affaires, il faut sans trop tarder nettoyer les écuries d'Augias...même ( et surtout) si cela sent mauvais!
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(1) actualisation 12 juin : M. Stéphane Richard, PDG d'Orange et ancien directeur de Cabinet (2007/2008) de Mme Lagarde (alors ministre des finances) vient d'être mis en examen ce jour pour "escroquerie en bande organisée" à l'issue de deux jours de garde à vue. Actualisation 10 juillet : M.Tapie (qui a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" et dont plusieurs biens ont été saisis - à titre conservatoire- par la Justice s’époumone en criant "au complot!". A vrai dire, s'il y a eu complot c'est probablement à l'époque de l'arbitrage: le chef d'accusation est "en bande organisée"...
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dimanche 9 juin 2013
Syrie : la conférence " Genève 2 " aura-t-elle lieu?
Les combats en Syrie ont déjà fait trop de morts et il est bien tard pour tergiverser. Ceux qui tentent , par leurs exigences, de faire échec à la tenue d'une conférence ou sont dénués de bon sens ou ne cherchent qu'à faire entendre une vois devenue bien trop fluette.
On sait, désormais, que les armes ne l'emporteront pas et que seule une issue politique est envisageable. Pour autant, il faut que les parties directement (ou indirectement) impliquées puissent se rencontrer. A vouloir mettre trop de préalables, on ferme les portes de la conférence avant même d'entrer dans la salle.
En dépit des probables réticences de la Turquie, de l'Arabie Saoudite ou du Qatar, il me revient que Moscou et Washington sont décidés à tout faire pour que cette conférence ait lieu en s'accordant sur les préalables et sur les participants. Il est heureux qu'un vrai dialogue, réaliste et courageux se noue entre les États-Unis et la Russie.
J'imagine que ces deux Etats ont pris en compte tous les paramètres qu'ils soient énergétiques (pétrole + passage des oléoducs) et politiques (risque d'une déflagration au Moyen-Orient et d'un djihadisme aux commandes, ce que redoute tout autant Moscou que Washington).
D'autres éléments - tout aussi importants - sont probablement implicites : stratégie du morcellement (cf.les accords Sykes/Picot de 1916) ou de l'unité (mais sans califat...).
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actualisation 7 juillet 2013: La Conférence pourrait se tenir en Septembre . Rien ne s'oppose - a priori - que l'Iran soit (d'une manière ou d'une autre) invité. Cela conforterait le Président Rohanni dans ses promesses "d'ouverture". Il est à souhaiter que l'on ne tire pas prétexte de la situation en Egypte pour retarder cette conférence tout comme il avait été tiré prétexte de la situation en Syrie pour annuler la conférence d'Helsinki qui devait avoir lieu en janvier 2013 (création d'une Zone Exempte d'Arme Nucléaire au Moyen-Orient.).
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actualisation 7 juillet 2013: La Conférence pourrait se tenir en Septembre . Rien ne s'oppose - a priori - que l'Iran soit (d'une manière ou d'une autre) invité. Cela conforterait le Président Rohanni dans ses promesses "d'ouverture". Il est à souhaiter que l'on ne tire pas prétexte de la situation en Egypte pour retarder cette conférence tout comme il avait été tiré prétexte de la situation en Syrie pour annuler la conférence d'Helsinki qui devait avoir lieu en janvier 2013 (création d'une Zone Exempte d'Arme Nucléaire au Moyen-Orient.).
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vendredi 7 juin 2013
Europe : les convictions de François Fillon, ancien Premier ministre
Calme et déterminé, pugnace et courtois , tel est apparu ce soir François Fillon lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Des idées (et une volonté) claires en matière de politique économique et industrielle (1) avec, pour horizon, une vision" stratégique" de l' Union européenne : contrer toute idée de déclin de l' Europe, affirmer ses valeurs démocratiques, volonté d'aller de l'avant grace au "moteur" franco-allemand.
En clair: politique (dont notamment étrangère) et économie doivent se rejoindre sans qu'il soit besoin d'invoquer les mânes de Robert Schuman ou d'Adenauer. L'intégration apparait comme une nécessité , permettant d'amplifier le voix de l'Union et -sur la scène internationale - lui donner une vraie crédibilité (au-delà des déclarations et affirmations mais qui passent -hélas - pour des "effets de manche"). C'est en tout cas ce que j'ai compris ou sous-entendu.
En clair: politique (dont notamment étrangère) et économie doivent se rejoindre sans qu'il soit besoin d'invoquer les mânes de Robert Schuman ou d'Adenauer. L'intégration apparait comme une nécessité , permettant d'amplifier le voix de l'Union et -sur la scène internationale - lui donner une vraie crédibilité (au-delà des déclarations et affirmations mais qui passent -hélas - pour des "effets de manche"). C'est en tout cas ce que j'ai compris ou sous-entendu.
Je me garderai de faire un quelconque parallèle avec le Président Hollande. Ce n'était pas l'objet - même indirect- de "l'examen" auquel a été soumis François Fillon. Mais, en pointillé, c'était plutôt une comparaison avec Jean-François Coppé (ou du moins son image en "négatif" puisqu'il ne participait pas à l'émission ). Une différence de taille dans le comportement : pas de ruse, pas d'esquive mais un franc parler qui n'est pas celui d'un politicien.
L'opposition politique de droite , en tout état de cause, possède un vrai leader qui renvoie frontalement dans ses cordes l'extrémiste Front National et son miroir aux alouettes (fermeture des frontières, sortie de l'euro et autres billevesées).
Il manque , bien sûr, comme l'a justement relevé Franz-Olivier Giesbert, une part de rêve . A moins que François Fillon ne porte à bout de bras sa vision d'une Europe forte et unie : c'est sans doute là sa part de "rêve" et sa conviction qu'il devra partager. S'il veut - un jour (?) - être Président de la République.
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(1) Il considère - par exemple et avec raison - qu'il convient de ne pas jeter "l'anathème" sur le gaz de schiste . Il est impératif de poursuivre les recherches. (Comme on le sait, la France possède - avec la Pologne - des réserves considérables de gaz de schiste).
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dimanche 2 juin 2013
Turquie : Un "printemps", quel "printemps" ?
La fièvre monte à Istanbul et aussi à Ankara. Le paradoxe est que le gouvernement du Premier Ministre Erdogan (depuis 2003) est un gouvernement islamiste, le parti de la Justice et du Développement (AKP) étant proche des Frères Musulmans (et donc de tendance sunnite). On peut se poser deux questions:
1- Pourquoi cette contestation dans une Turquie relativement prospère ?
Certes, on ne peut mettre sur le même pied Istanbul et ses banlieues industrieuses et les zones rurales d'Anatolie où sévissent encore les vendetta et où les femmes voilées n'ont guère le droit à la parole.
Pour autant - lors d'un voyage récent en Turquie - je n'ai pas senti les prémices de cette fièvre.
Au contraire, on me ventait les mérites d'un pays avec un taux de croissance de 4 ou 5 % avec des perspectives encore plus alléchantes : le F.M.I. ne considérait-il pas que la Turquie était dans le peloton de tête des pays à plus fort potentiel économique dans les 10 ans ?
Certes je savais que le gouvernement Erdogan était autoritaire. Pourtant M . Erdogan n'avait rien d'un dictateur. Et de nombreux "printemps " (Tunisie par exemple) se référaient au modèle Turc. Alors ? Une révolte estudiantine, un "mouvement vert"? Non, certes pas que cela !
Certes je savais que le gouvernement Erdogan était autoritaire. Pourtant M . Erdogan n'avait rien d'un dictateur. Et de nombreux "printemps " (Tunisie par exemple) se référaient au modèle Turc. Alors ? Une révolte estudiantine, un "mouvement vert"? Non, certes pas que cela !
On ne peut (pure coïncidence ?) s'empêcher de faire un lien avec 3 données majeures : la situation dans la Syrie voisine, l’élection présidentielle iranienne le mois prochain ... et la contestation qui agite la " planète" Frères Musulmans tant en Tunisie qu'en Egypte (1) et donc, pourquoi pas en Turquie?.
2- quelles sont les incidences potentielles de ce "printemps" Turc?
De deux choses l'une : ou il s'agit d'un vrai "printemps" ou bien ce n'est simplement qu'une poussée de fièvre que M.Erdogan peut enrayer en renonçant à Istanbul au projet commercial à l'origine (ou prétexte) des manifestations. Mais des manifestations ont également lieu à Ankara ... sans contexte commercial ou urbain.
S' il s'agit d'un mouvement en profondeur dont l'objectif est d'écarter M. Erdogan, au pouvoir depuis 10 ans la "donne" est toute autre.
S' il s'agit d'un mouvement en profondeur dont l'objectif est d'écarter M. Erdogan, au pouvoir depuis 10 ans la "donne" est toute autre.
Si tel est le cas, la Turquie - et ses bases de l'Otan - risque d'être déstabilisée au moment même où elle constitue un maillon (ou un relais) pour contribuer à résoudre le problème syrien. A qui cela profiterait-i? Probablement pas aux autres pays sunnites qui craignent plus que tout que se constitue un arc chiite (Liban, Syrie, Irak, Iran ).
Tout comme en Tunisie, Egypte, je me suis interrogé sur la "récupération" islamiste, je m'interroge aujourd'hui sur la "récupération" éventuelle d'une révolte inversée à un moment où le Moyen-Orient est en proie à des bouleversements majeurs.
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(1) Egypte : la Justice vient d'invalider ce jour (2 Juin 2013) et le Sénat et la Commission Constituante ...
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(1) Egypte : la Justice vient d'invalider ce jour (2 Juin 2013) et le Sénat et la Commission Constituante ...
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