vendredi 28 juin 2013

Egypte: douloureux éveil !




Les mouvements de contestation ne sont plus marginaux : l'Egypte - notamment - donne le signal.Après les "Révolutions" arabes assiste-t-on à une "contre-révolution" ? Ce n'est pas exactement cela mais probablement un retour de balancier. 

Il est à noter que les deux gouvernements qui sont l'objet de plus d'attaques venant de la "rue" sont ceux de deux pays où les Frères musulmans paraissaient régner en maîtres : Tunisie et Egypte. Entre la rigueur salafiste et l'opportunisme politique des Frères, les populations n'ont pas choisi ou plutôt elles contestent les deux voies. 

Car les voix s'élèvent : récemment, sur France 24, une égyptienne - indignée - clamait que le Président Morsi n'était finalement qu'un clone de Mubarak. A quoi bon la révolution disait-elle si les espaces de liberté se sont réduits, si la situation économique s'est profondément détériorée?

 Evidemment, je ne mentionne pas la Libye où 15 mois après l'on attend toujours un brin de démocratie et  aussi l'arrestation des auteurs de l'assassinat, à Benghazi, de l'ambassadeur américain. Mais, au lieu des prémisses d'une démocratie, ce ne sont que bandes armées rivales qui tiennent le pays et font du sud libyen une base pour des incursions au Mali , au Nigeria etc...

Les "printemps" avaient - début 2011 - soulevé sinon l'enthousiasme du moins quelques espoirs et l'on avait discrètement jeté un pudique mouchoir sur les éventuelles stratégies américaines qui auraient accompagné ces printemps (doctrine du Grand Moyen Orient). 

Finalement on assiste à deux cas de figure : ou bien les pouvoirs récemment en place sont discrédités ou bien des djihadistes sont tapis derrière des coalitions hétérogènes. 

Seules les monarchies pétrolières sont - pour l'heure - à l'abri , protégées par leurs derricks. Mais chez elles aussi, le vent peut tourner. Tristes printemps!










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