lundi 24 juin 2013

Extrémismes politiques : le risque n'est plus seulement virtuel !



Avec un peu plus de 46 % des voix à l'élection législative de Villeneuve-sur-Lot ce dimanche, le Front National a le sourire , se prévalant notamment du report probable de voix de gauche. Il est vrai qu'il s'agissait  de pourvoir au siège laissé vacant par l'ex-ministre des finances Jérôme Cahuzac (celui des comptes bancaires non déclarés en Suisse et à Singapour...). 

Le score du candidat du Front National devrait donc être pondéré en raison de ce contexte particulier. Il n'empêche que le candidat UMP - qui l'a emporté avec seulement 7 points d'écart - (après que le candidat PS soit passé "à la trappe" le dimanche précédent) aurait pu rallier bien plus de suffrages, ceux d'un " Front Républicain" qui semble s'être bien fissuré.

 Il n'en a rien été et c'est à juste titre que les commentaires vont bon train sur la percée probable du Front National aux élections municipales de 2014 et - tout aussi préoccupant - aux élections européennes. D'autant plus préoccupant que 2014 sera, au niveau institutionnel, une année charnière. Et, en raison de la position du Front National à l'égard de l'Union européenne, on ne peut se réjouir de cette situation.

 Ainsi qu'on l'a vu en Italie et en Grèce, les partis extrêmes font leur lit de la situation économique actuelle. Ils surfent sur la désespérance des jeunes, sur celle des "petits patrons", sur la crainte d'une "remise à plat" des retraites etc...

 S'y ajoute un âcre parfum de scandales ou de corruption (Italie, Grèce, Espagne... et France) qui rejette vers les partis populistes (notamment extrême-droite) des flots d'électeurs qui se sentent "floués" par les promesses longues à se concrétiser et les scandales qui lézardent -aussi - les démocraties.

 Las d'attendre, ces flots d'électeurs se résignent à couler...ou à se torpiller avec les partis extrêmes qui sont les seuls à promettre des lendemains qui chantent (avant, bien sûr, de déchanter. Mais trop tard : le mal sera fait.)

Le risque existe donc bel et bien que les populismes fassent une percée aux élections européennes de 2014. Plus qu'une percée, ce serait de fait, ouvrir une brèche. Il est urgent dès à présent de la colmater en prenant à revers ce mouvement de mécontentement destructeur .

A cet égard, je ne peux que partager les souhaits du Président Giscard d'Estaing quant à la nécessaire marche en avant vers l'intégration européenne (cf. l'article : "La ligne droite vers l'intégration européenne". Le Point 2127 du 20 Juin 2013 p.59).






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