vendredi 7 juin 2013

Europe : les convictions de François Fillon, ancien Premier ministre


 Calme et déterminé, pugnace et courtois , tel est apparu ce soir François Fillon lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Des idées (et une volonté) claires en matière de politique économique et industrielle (1) avec, pour horizon, une vision" stratégique" de l' Union européenne : contrer toute idée de déclin de l' Europe, affirmer ses valeurs démocratiques, volonté  d'aller de l'avant grace au "moteur" franco-allemand.

 En clair: politique (dont notamment étrangère) et économie doivent se rejoindre sans qu'il soit besoin d'invoquer les mânes de Robert Schuman ou d'Adenauer. L'intégration apparait comme une nécessité , permettant d'amplifier le voix de l'Union et -sur la scène internationale - lui donner une vraie crédibilité (au-delà des déclarations et affirmations mais qui passent -hélas - pour des "effets de manche"). C'est en tout cas ce que j'ai compris ou sous-entendu.

 Je me garderai de faire un quelconque parallèle avec le Président Hollande. Ce n'était pas l'objet - même indirect- de "l'examen" auquel a été soumis François Fillon. Mais, en pointillé, c'était plutôt une  comparaison avec Jean-François Coppé (ou du moins son image en "négatif" puisqu'il ne participait pas à l'émission ). Une différence de taille dans le comportement : pas de ruse, pas d'esquive mais un franc parler qui n'est pas celui d'un politicien.

 L'opposition politique de droite , en tout état de cause, possède un vrai leader qui renvoie frontalement dans ses cordes l'extrémiste Front National et son miroir aux alouettes (fermeture des frontières, sortie de l'euro et autres billevesées).

 Il manque , bien sûr, comme l'a justement relevé Franz-Olivier Giesbert, une part de rêve . A moins que François Fillon ne porte à bout de bras  sa vision d'une Europe forte et unie : c'est sans doute là sa part de "rêve" et sa conviction qu'il devra partager. S'il veut - un jour (?) - être Président de la République.

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(1) Il considère - par exemple et avec raison - qu'il convient de ne pas jeter "l'anathème" sur le gaz de schiste . Il est impératif de poursuivre les recherches. (Comme on le sait, la France possède - avec la Pologne - des réserves considérables de gaz de schiste).










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