jeudi 18 juillet 2013

Palestine : A quand un véritable Etat ?




Le problème de la Palestine est à l'origine de nombreux conflits.Il nourrit des ressentiments et contribue à "mettre le feu aux poudres ''. Pourtant, comment ne pas comprendre l'ambition des Palestiniens d'avoir, aussi, un Etat à eux où, notamment, ils pourraient exercer - pour ceux qui le souhaiteraient - un droit de retour?

Autant que je me souvienne, la déclaration Balfour de 1917 visait aussi à protéger les populations vivant déjà sur place. Cela a été partiellement pris en compte dans le plan de partage de la Palestine adopté fin 1947 par les Nations Unies . Mais l'incompréhension est née et la tension n' a eu de cesse entre deux peuples pourtant de même origine. Les guerres se sont succédées : 1948,1967,1973 sans compter les actes de terrorismes , les ''intifadas'' etc...Les deux "camps" se renvoient la balle: Israël considère que les frontières de 1967 - en dépit des résolutions de l'ONU - ne sont pas intangibles.

Qui plus est, sont encouragées les installations de colons israéliens qui font, de la Cisjordanie, un gruyère. Des murs se dressent, des barbelés,des contrôles permanents. Comment, dans ces conditions, ne pas comprendre le ressentiment du peuple Palestinien ? Mais en même temps, comment ne pas comprendre le souhait d'Israël d'être à l'abri dans un environnement hostile ?

Comment ne pas comprendre le danger que  représente - pour Tel Aviv - le Hamas (et dans une moindre mesure le Fatah ) ainsi que le Hezbollah ?

Dans cette poudrière qu'est le moyen-orient, la Palestine est un baril de poudre: S'il est probablement illusoire que les deux populations (israéliennes et arabes) s'entendent et acceptent de vivre en commun sur leur terre historiquement commune, il faut - alors- avoir deux Etats. Mais cet Etat Palestinien ne doit pas être assimilé à un Bantoustan : il faut une reconnaissance internationale, la fin des murs et barbelés (qui rappellent d'autres murs de la "guerre froide").

Le Président de l'Autorité Palestinienne, M.Mahmoud Abbas, a obtenu de l'Assemblée Générale des Nations Unies, en décembre dernier, une moitié de reconnaissance. Je regrette que les Etats- Unis (accompagnés de quelques micro-Etats de Micronésie) s'y soient opposés (avec le Canada et la République Tchèque).

L' Union européenne a probablement son mot à dire : la facilitation de la Paix dans le Monde, n'est-ce-pas là une ambition pour l'Union ? Cela nous permettrait de parler d'autre chose que de "zone euro", Union bancaire etc...Mme Ashton devrait trouver exaltante la perspective d'être le "Superviseur" en vue d'un accord au Proche-Orient! (1)

Est-ce au-dessus des moyens de l'union? Je ne le pense pas. Même si nous n'avons pas - comme les Etats -Unis - des millions de dollars à déverser ni des avions ravitailleurs à livrer...et quand bien même l'Union se référerait aux frontières de 1967 : est-ce mettre les pieds dans le plat que de constater que des territoires demeurent occupés et qu'un accord avec les Palestiniens ne peut faire fi de cette réalité ?

 Ce n'est pas - de la part de l'Union - de l'antisionisme mais du bon sens. Du simple bon sens... sans connotation messianique.
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NB- Les agences de presse rapportent que les conversations entre le Secrétaire d'Etat Kerry et le Président Mahmoud ABBAS n'avanceraient guère. Peut-être le Président de l'Autorité Palestinienne ne veut-il pas donner trop rapidement son onction à des accords du type "Oslo " qui n'ont guère fait avancer la cause Palestinienne : découpage de la Cisjordanie en zones largement contrôlées par Israël , colonies, problème de Jérusalem-Est...

(1) actualisé le 21 juillet : Finalement, les négociations pour une Paix (durable) entre Israéliens et Palestiniens vont reprendre la semaine prochaine à Washington . Mme Catherine Ashton , Haute - Représentante de l'Union (Affaires étrangères et Sécurité ) vient de s'en féliciter : Tant mieux !







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