mardi 7 août 2012

Nuit du 4 Août1789 : la fin des privilèges ?

Un "anniversaire" que j'étais sur le point d'oublier : cette nuit où l'Assemblée nationale décida d'abolir les privilèges , les droits seigneuriaux et freina le mouvement centrifuge des Provinces. Belles paroles, euphorie de la Révolution en marche qui 3 semaines plus tard (le 26 Août) se concrétisèrent dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.

 Bel élan que celui-là et qui ne perdait pas encore son âme dans la Terreur de 1793 où tous les excès furent commis. Cela renvoie aux révolutions actuelles et je me dis - en voyant la situation au Moyen-Orient- qu'il ne peut y avoir de révolution pacifique (c'est forcément antinomique) : les discours enflammés du premier instant sont ensuite repris par des "djihadistes" qu'il s'agisse - alors - de Danton ou de Robespierre et -aujourd'hui - d'autres "combattants vertueux" qui, à leur tour, dresseront des échafauds. 

Ironie de l'Histoire, celle qui va de Voltaire à Robespierre ou de Marx à Staline...L'actualité récente fournit également son cortège de patriotes vertueux qui se feront circonvenir par des combattants se disant encore plus vertueux , rivalités et pièges où s'affrontent doux rêveurs bâtissant de nouveaux mondes et paranoïaques qui, d'abord, veulent détruire et reconstruire mus par une "volonté de puissance" affirmée avant d'être conceptualisée par Nietzsche.

 Que reste-t-il de tout cela? Les privilèges existent toujours mais le souci d'égalité est (en France)  un frein puissant. Sauf pour le "salaire" des footballeurs dans les nouveaux "jeux du cirque"...En Province, les "comtés" et "marquisats" demeurent que ni le duc d'Aiguillon ni le vicomte de Noailles n'auraient adoubés lorsqu'ils prirent en cette nuit du 4 Aout 1789, l'initiative de proposer l'abolition des privilèges.Au souci des révolutionnaires de supprimer les écrans multiples, répond aujourd'hui l'empilement des structures administratives (dont je ne vais pas rappeler les différentes strates). 

Mais la nuit du 4 Août 1789 - si elle est encore inscrite dans notre subconscient - n'affleure pas suffisamment pour que nous allions aussi loin . Il est vrai qu'en 1789 l'Amérique sortait à peine de ses langes (mouillées de sang) et l'Empire du Milieu nous échappait sauf peut-être à travers des récits de Voltaire et Zadig semblait sortir d'un conte.

 Belle revanche depuis... Si d'autres "nuit du 4 Août" ne se terminent pas - comme en France en 1793 - par l'épisode schizophrénique de la "Terreur".

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