jeudi 2 août 2012

M. Mario Draghi : des paroles ...aux actes ?

Des amis Espagnols me font part de leur déception,ce soir, après les propos du Président de la B.C.E. que Madrid (et Rome) attendaient "en brûlant des cierges". Ils espéraient que M. Draghi -au delà des mots- passerait aux actes ou, du moins, en indiquerait le chemin.

 Mais le mécanisme du rachat de la dette souveraine n'a pas été compris (du moins à Madrid) et plonge (me dit-on) le gouvernement dans l'embarras : Les États devront donc solliciter le "Fonds de Solidarité " mais l'on craint à Madrid que la contrepartie soit la venue de la "troïka" et de nouvelles mesures d'austérité : or, les mesures d'austérité déjà imposées se transforment en "bulle de savon" à mesure que les taux des emprunts émis par l'Espagne augmentent. Mes amis me disent qu'ainsi les sacrifices (et ils ont colossaux) consentis sont gommés par la hausse des taux. 

Donc, les Espagnols sont déçus. M. Rajoy hésitera forcément à faire appel au F.S.E. de crainte que les efforts soient jugés insuffisants . Ils me disent que la Grèce n'a fait qu'un "huitième" de leur chemin et que ce n'est pas juste. Je perçois et de la déception et de la rancœur. 

M.Draghi avait-il vraiment conscience des espoirs suscité par ses déclarations si fermes il y a une semaine ? Je me le demande (et Madrid aussi...). 

A quand une vraie Banque Fédérale (comme en Angleterre ou aux États-Unis)? Il ne faut plus, désormais "tourner autour du pot" car le poulet est déjà bien cuit. Des paroles, il faut passer aux actes. Vite.

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