samedi 4 août 2012

Espagne : un roi bien méconnu

 Je lis dans un hebdomadaire des considérations peu amènes à l'égard du Roi Juan-Carlos. On rapporte que M. Aznar, ancien Président du Gouvernement le tenait en piètre estime et que certains lui reprochaient même de descendre de Louis XIV...

Jeune stagiaire à l'ambassade dans les années 1976-77, je suis pourtant témoin du rôle déterminant qu'a joué Juan Carlos I au moment de la "transition" , période qui a suivi la mort de Franco.

 Je peux confirmer qu'il a  facilité le consensus (que recherchait Felipe Gonzalez, Président du gouvernement) entre des partis politiques de bords différents . C'était ce que l'on a dénommé le "Pacte de la Moncloa". De la même manière, son intervention quelques années plus tard lors de la tentative de putsch militaire a permis à la démocratie espagnole de ne pas aller à vau l'eau .

 Son mérite premier (que les jeunes générations oublient ) est d'avoir su s'émanciper de la tutelle de Franco et de sortir du chemin tout tracé que le dictateur lui avait préparé. Ironie : dans les années 1965  les Espagnols le surnommaient Juan - Carlos "El Breve" (traduction: le "simplet "). Surprise,ensuite, de découvrir un homme de caractère.

 Que l'on raille maintenant quelques désagréments familiaux , son goût pour les safaris et aussi son moindre dynamisme (75ans) cela fait un peu sourire. Si tant est que l'on puisse sourire de ces retournements de situation dont l'Histoire est si friande.


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