mercredi 25 janvier 2012

Standard and Poor's... "sur la sellette"

En début de semaine dernière je regardais à Madrid une émission de la chaine de TV "24 horas" . La déléguée pour l'Europe de cette agence, Mme Myriam Fernandez de Heredia était soumise à une batterie de questions de la part de journalistes . Mme de Heredia a su répondre avec conviction sur la neutralité du comité (chaque membre détient une voix) qui prenait la décision finale de "rating". Elle a évidemment évoqué les paramètres objectifs (ampleur de la dette ...) et aussi subjectifs, de nature politique : volonté et capacité d'un gouvernement à mettre en œuvre les mesures de rigueur etc.... Sous le feu nourri des questions Mme de Heredia s'est montrée convaincante en précisant d'ailleurs que les investisseurs ne se focalisaient pas uniquement sur la "notation" d'un pays.

Cependant , en fin d'émission, une journaliste a posé une question à laquelle Mme de Heredia ne s'attendait pas. La question était celle-ci "parmi les paramètres que vous prenez en compte pour noter un pays en faisant des projections à moyen terme, incluez-vous - par anticipation - l'effet produit sur l'économie d'un pays par l'abaissement de sa note ? " .
C' était là une question de bon sens à laquelle , il me semble, la déléguée de Standard and Poor's a eu quelque mal à répondre. D'ailleurs, je ne suis pas sûr d'avoir entendu une réponse...

Quoi qu'il en soit , je n'ai pas vu sur une chaine française une discussion aussi "franche et animée ". Peut-être le fait que Mme de Heredia soit de nationalité espagnole n' a-t-il pas été neutre dans sa démarche de répondre en transparence (en direct) aux questions de 4 ou 5 journalistes?

En tout état de cause j'ai retenu que la dernière question - pourtant si élémentaire et de bon sens - n'avait pas reçu de réponse directe. Pourtant il est évident que si les agences de "rating" font des projections économiques à moyen terme, elles doivent ( ou devraient) inclure les effets induits de leur propre notation , non ?

Aucun commentaire: