mercredi 4 janvier 2012

Dette : vivre - ou mourir - à crédit ?

Il  y a un paradoxe : l'épargne des ménages en France n'a jamais aussi été élevée ( c'est une épargne de précaution légitime en période de crise ) et , en parallèle, les familles surendettées sont de plus en plus nombreuses (bien que cela n'atteigne pas les taux d'endettement américains).

Des annonces publicitaires sont diffusées à la télévision concernant des établissements de crédit à la consommation. Tout est rose dans les messages diffusés y compris les taux d'intérêt mentionnés. Tel Établissement mentionne des taux d'intérêt de l'ordre de 4 % : ces indications sont trompeuses lorsque l'on sait que les taux réels se situent dans une fourchette 15-20 % (comme le taux des découverts bancaires ).

Est-il raisonnable d'encourager les ménages à s'endetter sachant que, bien souvent, un emprunt contracté ne sert finalement qu'à rembourser le premier ...et ainsi de suite ? Certes, des foyers ou des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté . Peut-on les  blâmer de rêver à des vacances ou à un écran plat de télévision ?Mais dans notre société où le principe de précaution est roi ne devrait-on pas exiger des Établissements de crédit plus de transparence et plus de rigueur ?

Combien de drames ont lieu parce qu'un ménage - la voie de la facilité ayant été ouverte sans radars ou signalement d'excès de vitesse - sont finalement pris à la gorge ? 

Ce "post"  est une réaction épidermique en voyant les excès de publicité à la télévision. Évidemment je sais que l'endettement de la France n'est lié qu'en infime partie à l'endettement des ménages.  Je ne raisonne pas en économiste (que je ne suis d'ailleurs pas) mais en simple citoyen,observateur d'une société de consommation de plus en plus "duale": Ceux qui ont les moyens d'un côté et dépensent sans compter, de l'autre ceux qui n'ont pas les moyens mais à qui les Établissements de crédit font la courte échelle...au risque de leur briser les reins.

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