lundi 9 janvier 2012

Espagne : un pays du Sud qui a perdu le "Nord"?

Je vais interrompre ce blog pendant deux semaines : le temps d'une "escapade" en Espagne où vivent mes enfants . Ce sera aussi l'occasion de passer quelques jours à Tolède, cadre d'un prochain roman : "Toledana" .

Je souhaite "prendre le pouls" de ce pays que j'aime , en proie à des difficultés économiques majeures. Le taux de chômage dépasse les 20 % alors qu'il n'était que de 8,5 % il y a 5 ans! Les raisons, on les connaît : économie essentiellement basée sur l'immobilier et comportement des espagnols qui - au moment  où le taux des prêts hypothécaires était très bas - ont spéculé "sur la pierre". J'ai vu l'an passé des chantiers à l'arrêt , des grues "plantées" devant des villages à peine sortis de terre et déjà à l'air fantomatique.

Pourtant j'ai toujours admiré le "ressort" dont ont fait preuve par le passé les espagnols: je pense notamment à l'après-franquisme, à l'élaboration de la nouvelle Constitution sous l’œil impassible de Dolorès Ibarruri (la Pasionaria) fraîchement rentrée de Moscou. Puis, le large mouvement de décentralisation (transfert de compétences aux régions). L ’Espagne - j'en ai été le témoin - a bouillonné sous l'aiguillon des nouvelles "autonomies". Elle a , par ailleurs, largement profité des fonds européens (rénovation notamment de son réseau routier).

Le problème - sans être aussi sérieux que celui de la Grèce - tient à une économie insuffisamment diversifiée (tourisme, immobilier) et , parfois, un manque de "civisme" (on renâcle devant l'impôt, on passe "outre" -par le jeu des influences- les plans d'urbanisme...).

J'irai voir après-demain à la "Puerta des Sol" où en est le mouvement des "indignés". Le gel des salaires des fonctionnaires, le bas niveau des allocations de chômage , des jeunes sur le pavé: cela ne doit pas être très amusant...Cependant il y a fort à parier - comme mes enfants me le disent- que les cafés et restaurants seront toujours aussi pleins.

Mais le temps de la "Movida" doit s'apparenter, désormais, à notre "temps des cerises" et avoir, maintenant, un goût plus amer...

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