Et cependant la régulation économique est plus que jamais nécessaire dans un contexte de mondialisation où nous devons faire -au sein de l'Union - "front commun". Mais comment 28 pays pourraient-ils avoir une politique économique commune alors qu'ils sont si dissemblables?
Faut-il envisager la mise en œuvre de ces politiques dans le seul cadre de la zone euro? Mais quid de la Grande-Bretagne que l'on ne peut tenir à l'écart?
La question de l'adhésion de la Turquie n'est plus à l'ordre du jour mais cela n'éclaircit pas, pour autant, notre horizon. Ambivalence des problématiques : pour des raisons de politique ( et de cohésion de notre continent européen)l'adhésion de l'Ukraine me paraît incontournable. Exemple même d'une "tension" entre la politique et l'économie. L’ Europe et l'Union -pour peser sur l'échiquier mondial - se doivent d'avoir des politiques communes.
Pour autant comment déconnecter les positions de politique étrangère du poids ( légitimité et crédibilité ) que confère l' économique? Allons-nous vers une Europe intégrée (donc fédérale) ou bien vers une Europe hétérogène qui - même si elle adhère à des valeurs communes - ne "ferait pas le poids" vis à vis d'autres ensembles (pays d'Amérique Latine avec le leadership du Brésil et/ ou de l'Argentine, pays d'Extrême -Orient avec le leadership de la Chine et/ou de l'Inde)?
On peut estimer que la crise économique actuelle "pipe les dés" et nous bouche la vue en mettant l'accent sur les seules données économiques. Faut-il alors se dire que l'essentiel , pour le long terme, réside dans la crédibilité politique de l'Union? Mais alors , si le "volet" économique est laissé de côté le risque est de voir l'Union rester dans le sillage politique des États-Unis sans pouvoir se démarquer. La seule alternative serait donc une Europe "à deux vitesses" mais alors il faudrait admettre que son poids politique en serait d'autant réduit.
Vaste problème! " comme disait le Général de Gaulle...qui, peut-être,percevait ou anticipait cette fondamentale ambigüité.
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