vendredi 28 juin 2013

Egypte: douloureux éveil !




Les mouvements de contestation ne sont plus marginaux : l'Egypte - notamment - donne le signal.Après les "Révolutions" arabes assiste-t-on à une "contre-révolution" ? Ce n'est pas exactement cela mais probablement un retour de balancier. 

Il est à noter que les deux gouvernements qui sont l'objet de plus d'attaques venant de la "rue" sont ceux de deux pays où les Frères musulmans paraissaient régner en maîtres : Tunisie et Egypte. Entre la rigueur salafiste et l'opportunisme politique des Frères, les populations n'ont pas choisi ou plutôt elles contestent les deux voies. 

Car les voix s'élèvent : récemment, sur France 24, une égyptienne - indignée - clamait que le Président Morsi n'était finalement qu'un clone de Mubarak. A quoi bon la révolution disait-elle si les espaces de liberté se sont réduits, si la situation économique s'est profondément détériorée?

 Evidemment, je ne mentionne pas la Libye où 15 mois après l'on attend toujours un brin de démocratie et  aussi l'arrestation des auteurs de l'assassinat, à Benghazi, de l'ambassadeur américain. Mais, au lieu des prémisses d'une démocratie, ce ne sont que bandes armées rivales qui tiennent le pays et font du sud libyen une base pour des incursions au Mali , au Nigeria etc...

Les "printemps" avaient - début 2011 - soulevé sinon l'enthousiasme du moins quelques espoirs et l'on avait discrètement jeté un pudique mouchoir sur les éventuelles stratégies américaines qui auraient accompagné ces printemps (doctrine du Grand Moyen Orient). 

Finalement on assiste à deux cas de figure : ou bien les pouvoirs récemment en place sont discrédités ou bien des djihadistes sont tapis derrière des coalitions hétérogènes. 

Seules les monarchies pétrolières sont - pour l'heure - à l'abri , protégées par leurs derricks. Mais chez elles aussi, le vent peut tourner. Tristes printemps!










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mercredi 26 juin 2013

Iran /nucléaire / Israël : Ambiguïtés du Traité de Non Prolifération


Je tombe sur l'interview récemment accordée par le Premier ministre israélien B. Netanyahu à Lally Weymouth, journaliste au Washington Post (1). Selon lui et en se référant à la  position du Conseil de Sécurité des Nations Unies l'Iran ne serait pas en droit d'enrichir de l'uranium. Et le Premier ministre israélien s'exprime ainsi :

 " They are the demands of the U.N. Security Council . And they're minimal demands -that Iran remove all enriched nuclear material, that they stop all enrichment and that they shut down the illicit nuclear facility in Qom. "

La position du Premier ministre israélien n'est certainement pas improvisée mais elle semble exagérément réduire la complexité du problème : ainsi qu'on le sait, l'Iran (à la différence d'Israël ) est signataire du Traité de Non Prolifération Nucléaire . Or le T.N.P. affirme très clairement en son article IV "... le droit inaliénable de toutes les parties au Traité de développer la recherche, la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. "

En vertu du Traité, rien ne s'oppose donc à ce que Téhéran produise de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Cela signifie donc que l'enrichissement de l'uranium au taux de 4 à 5 % est autorisé puisque ce taux est celui de l'uranium destiné aux centrales produisant de l'électricité. De la même manière , le T.N.P. ne décourage pas la "recherche" : on peut donc en déduire que les réacteurs de recherche (isotopes médicaux) ne contreviennent en rien au Traité. Et - pour les réacteurs de recherche - le combustible nucléaire doit être enrichi à 20 % environ.

Le problème ne se pose pas en droit : l'Iran, signataire du T.N.P. peut enrichir son uranium à des taux de 4 à 5% ou - ponctuellement et sous contrôle - jusqu'à 20 % pour son réacteur de recherche de Téhéran.  
Le problème est celui de la confiance et de la non dissimulation : comme l'on sait, le site de production de Natanz (centrifugeuses) n'a pas été déclaré à l'A.I.E. A. à l'époque (2002/2003). Le site de Fordo est caché sous les montagnes et se situe -par hasard ? - près de la ville sainte de Qom . Le réacteur à eau lourde d'Arak pouvant produire du plutonium est lui aussi demeuré secret et découvert "par hasard". Par ailleurs, l'Iran projette un programme de réacteurs de "recherche" qui seraient "dispersés" dans le pays...

Les choses sont donc moins simples qu'il n'y paraît et la référence du Premier ministre israélien à la position du Conseil de Sécurité me semble curieuse car elle ne serait pas "en phase" avec l'article IV du T.N.P.

Tout réside donc sur la confiance que l'on peut ou non faire aux autorités iraniennes. A cet égard, je note :

a) que les unités non déclarées (Natanz, Arak...) ont été cachées à une époque où le Président Rouhani était en charge du dossier nucléaire sous l'angle international (rapports avec l'O.N.U. et l'A.I.E.A ).
b) que l'on peut aisément passer du nucléaire civil (UHE à 20 % pour les réacteurs de recherche) au nucléaire militaire ( UHE à 94 % pour une bombe).
c) que l'Iran développe en effet des missiles balistiques.

   Ainsi , même si la position de M . Netanyahu est un peu "courte" dans son argumentation et sa base juridique, les craintes sont fondées (non en droit mais du fait de l'absence de confiance découlant de la dissimulation).

 L' Islam admet que l'on puisse (pour servir un objectif "transcendant") dissimuler : cela s'appelle en arabe  Taqiyya. J'ignore sa traduction en Farsi...

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(1) articles.Washingtonpost.com/2013-06-20/opinions/40089054_1_khamenei-enrichment-former-nuclear -negociator










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lundi 24 juin 2013

Extrémismes politiques : le risque n'est plus seulement virtuel !



Avec un peu plus de 46 % des voix à l'élection législative de Villeneuve-sur-Lot ce dimanche, le Front National a le sourire , se prévalant notamment du report probable de voix de gauche. Il est vrai qu'il s'agissait  de pourvoir au siège laissé vacant par l'ex-ministre des finances Jérôme Cahuzac (celui des comptes bancaires non déclarés en Suisse et à Singapour...). 

Le score du candidat du Front National devrait donc être pondéré en raison de ce contexte particulier. Il n'empêche que le candidat UMP - qui l'a emporté avec seulement 7 points d'écart - (après que le candidat PS soit passé "à la trappe" le dimanche précédent) aurait pu rallier bien plus de suffrages, ceux d'un " Front Républicain" qui semble s'être bien fissuré.

 Il n'en a rien été et c'est à juste titre que les commentaires vont bon train sur la percée probable du Front National aux élections municipales de 2014 et - tout aussi préoccupant - aux élections européennes. D'autant plus préoccupant que 2014 sera, au niveau institutionnel, une année charnière. Et, en raison de la position du Front National à l'égard de l'Union européenne, on ne peut se réjouir de cette situation.

 Ainsi qu'on l'a vu en Italie et en Grèce, les partis extrêmes font leur lit de la situation économique actuelle. Ils surfent sur la désespérance des jeunes, sur celle des "petits patrons", sur la crainte d'une "remise à plat" des retraites etc...

 S'y ajoute un âcre parfum de scandales ou de corruption (Italie, Grèce, Espagne... et France) qui rejette vers les partis populistes (notamment extrême-droite) des flots d'électeurs qui se sentent "floués" par les promesses longues à se concrétiser et les scandales qui lézardent -aussi - les démocraties.

 Las d'attendre, ces flots d'électeurs se résignent à couler...ou à se torpiller avec les partis extrêmes qui sont les seuls à promettre des lendemains qui chantent (avant, bien sûr, de déchanter. Mais trop tard : le mal sera fait.)

Le risque existe donc bel et bien que les populismes fassent une percée aux élections européennes de 2014. Plus qu'une percée, ce serait de fait, ouvrir une brèche. Il est urgent dès à présent de la colmater en prenant à revers ce mouvement de mécontentement destructeur .

A cet égard, je ne peux que partager les souhaits du Président Giscard d'Estaing quant à la nécessaire marche en avant vers l'intégration européenne (cf. l'article : "La ligne droite vers l'intégration européenne". Le Point 2127 du 20 Juin 2013 p.59).






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vendredi 21 juin 2013

Brésil : ce n'est pas le carnaval !



Non, en effet, les manifestants de Rio, de Brasília, de Sao Paulo ne font pas la fête. Comme en Turquie, les jeunes manifestent : non qu'il s'agisse au Brésil d'un régime autoritaire mais - comme en Tunisie - un constat d'absence d'avenir pour des milliers ( ou plutôt des millions) de jeunes gens , étudiants ou bien chômeurs.

Cela renvoie à l'origine des "printemps" qui secouent la planète : j'ai la conviction que - même s'ils sont souvent récupérés par des courants religieux extrêmes - il s'agit , la plupart du temps, de l'expression de doutes et d'interrogations sur l'avenir . Cela d'autant que le partage de la richesse s'effectue selon des critères qui échappent à beaucoup de ces jeunes sans emploi : le Brésil est - potentiellement - l'un des pays les plus riches du monde. Mais la richesse semble confisquée : par une "classe dirigeante"? par une "aristocratie"? par une "mafia "? A moins qu'il y ait confusion des genres (1).

Cela renvoie au constat fait - depuis longtemps - par plusieurs analystes : la corrélation étroite entre l'importance de la "tranche d'âge 16-25 ans" dans un pays et les contestations de "l'ordre établi". A fortiori lorsque cette classe d' âge se sent directement concernée : par le sous-emploi, la cherté de la vie ou bien par la défense d'une cause : cela a été le cas , dans les années 1965-70, s'agissant de l'opposition à la guerre au Vietnam...(malaise véhiculé par chansons et concerts - Joan Baez en 1966/67- à défaut d'internet).

Ainsi , peut-on se risquer à faire un parallèle entre d'une part les mouvements de révolte partis de Berkeley en 1967-68 qui ont fait tache d'huile dans l'Europe entière et, d'autre part, les jeunes qui sont descendus dans la rue depuis décembre 2010 : la contestation n'avait pas partout les mêmes fondements mais les modalités (et la nature) de la vague qui se propage se ressemblent.

 Pas de lien direct, donc, avec la place Taksim , ou Sidi Bouzid mais un schéma identique : une jeunesse déboussolée (dont la boussole ressemble étrangement à un ipad...).

Seule différence : la "récupération" de ces mouvements : au Maghreb et au Machrek cela s'est fait "naturellement" car il y avait un projet politico-religieux ou du moins une "envie de projet". Je doute qu'il en aille de même au Brésil. Mais, peut-être, cela vaut-t-il mieux...si la Présidente Dilma Rousseff sait répondre à cette poussée de fièvre.

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(1) Un élément m'échappe toutefois : le Brésil a su mener avec le Président Lula da Silva une politique volontariste de lutte contre la pauvreté et de réduction des écarts de richesse. Mme Dilma Rousseff n'a pas dû s'écarter de cette voie (notamment lutte contre la corruption). Le taux de croissance du Brésil était de l'ordre de 4 % en 2012 , alors ?








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mercredi 19 juin 2013

Economie/ métiers : Artisans et ... "artisans"



Il n'y a pas si longtemps une publicité évoquait "La plus grande entreprise de France " en se référant au grand nombre d'artisans que compte - c'est heureux- la France .  Certes, mais ici les artisans ne sont pas tous logés à la même enseigne: ils ne font pas forcément front commun comme les salariés d'une même entreprise  qui auraient (comme dit une autre publicité) ...les "mêmes valeurs" en partage.

Il y a - en simplifiant un peu - 3 catégories d'artisans:

1- les artisans dits " de confiance " : ils font des devis, envoient des factures, tiennent les délais et ne font pas systématiquement la " sourde oreille " lorsque on tente de les joindre.

2-les artisans "amateurs": ils font des devis, ne tiennent pas les délais, ne répondent pas au téléphone. Leur travail laisse à désirer (fait à la "va-vite" sans se préoccuper des détails.).

3-les artisans "roublards" : ils proposent des prestations (sans devis et sans facture) en complément du travail initial. Ils suggèrent même d'augmenter fictivement une facture dans le cas où l'assurance (dans l'hypothèse d'un dégât) assortirait son remboursement d'une "franchise".

            Soyons francs , la première catégorie est la plus importante (sérieux et travail bien fait), la seconde n'est pas négligeable (dilettantisme ou saturation...?). La troisième catégorie (plus marginale) existe : je l'ai rencontrée... 

Une quatrième catégorie existe aussi dont on m'a parlé : devis approximatifs, factures non détaillées, prix à négocier ( ce type " d'artisanat"  a pour cible - notamment - les personnes âgées). 


            Il serait heureux (à mon sens) que les Chambres de Métiers fassent le ménage : n'est pas artisan qui veut. Et pourtant - même en cette période de récession économique - les chantiers existent : il y a place pour des artisans non seulement qualifiés mais aussi attachant de l'importance (comme les grandes entreprises) à la notion nouvelle mais primordiale des "relations clients". Il suffit d'avoir un téléphone (et de s'en servir...).










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Europe : M. le Superviseur , on vous attend !



Le G8 a - apparemment - insisté pour que l'Europe (en fait la zone euro) mette en place sans délai une Union Bancaire (sans laquelle il ne peut y avoir de réelle politique monétaire et financière). Quand bien même le "pic" de crise de la zone euro est derrière nous, pourquoi tergiverser pour mettre en place le premier "pilier": le Superviseur Bancaire" ?

Alors que la Chancelière allemande, Mme Merkel, a estimé cette union bancaire "fortement nécessaire" (avec ses autres collègues du G8 de la Zone Euro), il semble (agence Reuters) que le Bundesrat allemand, tergiverse et que l'on ne soit pas encore sûr du vote des sociaux-démocrates et des verts.

De telles situations où il semble que le "serpent se morde la queue" milite (à mon sens) pour un fédéralisme , à commencer par une Union franco-allemande. 

 L'Europe s'attend en se regardant dans un miroir : mais l'image qu'il reflète n'est plus la  même : 17 pays  dont plusieurs ont fait (et continuent à faire) une cure d'austérité attendent des résultats. Pour éviter une situation "à la Brésilienne...". 

Puisse le prochain sommet européen en prendre conscience.

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actualisation 21 juin 2013 : les ministres des finances des 17 (Zone euro) viennent , hier, de donner leur feu vert à la recapitalisation directe des banques, proposition faite par le M.E.S. (mécanisme européen de solidarité). Si ce système a le mérite de ne pas accroître l'endettement des Etats du fait de la recapitalisation directe, je comprends que tout de même cette procédure doit demeurer exceptionnelle. Elle démontre en tout cas la volonté de solidarité des Pays de la Zone euro. 








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dimanche 16 juin 2013

Iran / Turquie : même combat ?



L 'élection "surprise" (mais pouvait-il en être autrement avec un clan conservateur aussi divisé?) est, en effet, une bonne surprise qui répond aux attentes d'une majorité d'Iraniens. 

Tout comme en Turquie (à tout le moins à Istanbul) des jeunes iraniens aspirent à plus de liberté et refusent la chape de plomb qu'amène avec ses bagages l'islamisation de la société, qu'elle soit progressive et rusée ou plus brutale.

Ainsi, en Turquie comme à Téhéran un "vent de liberté " commence à souffler. Certes , le vent peut tourner (la place Taksir à Istanbul n'est pas la place Tahrir du Caire) , il n'empêche que les diktats religieux grillageant la société ont peut-être fait leur temps.

Cela dit, il ne convient pas , non plus , d'être trop crédules:

a) Le vent de liberté qui semble souffler à Téhéran est à démêler : quelle est la part de désespérance de jeunes dont 35/40% sont sans emploi (les moins de 25 ans représentent les 2/3 de la population)?

Les récentes manifestations de joie, après l'élection de M.Hassan Rohani, semblaient fêter une probable fin de l'isolement de l'Iran : pour des raisons de politique internationale  ou bien, plus prosaïquement - pour des raisons économiques ? (dévaluation du rial et considérable baisse du pouvoir d'achat ).

b) Le Président Rohani n'est pas un "novice" dans le domaine nucléaire ( Secrétaire Général du Conseil Suprême de Sécurité Nationale de 1989 à 2005 , négociateur du dossier nucléaire de 2002 à 2005). 

On aurait tort d'oublier que c'est à l'époque où M. Rohani était "aux responsabilités" que furent découverts les programmes secrets  de Natanz (enrichissement par centrifugeuses de l'uranium), le commencement de la construction du réacteur à eau lourde d'Arak) et que fut hâtivement "nettoyé" en 2003-2004 le site militaire de Lavizan juste avant une inspection de l'A.I.E.A. 

Qui se souvient également que c'est en décembre 2003 que fut signé le "protocole additionnel "au TNP ( en fait, des garanties supplémentaires pour éviter la tentation du nucléaire militaire)? Mais cet accord,signé, ne fut jamais ratifié.

 Pour autant , il faut mettre au crédit du Président Rohani (1)ses récentes déclarations laissant augurer d'une baisse de tension ( à vérifier quand même s'il s'agit d'une volonté expresse  ou bien d'un changement de rhétorique puisque l'on sait que tant la politique étrangère que le dossier du nucléaire sont dans les mains du Guide Suprême Ali Khamenei).

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 Quoi qu'il en soit, les foules - à Istanbul, Ankara, Téhéran - bougent. Soif de liberté, volonté d'émancipation  ou  désespoir de ne pas trouver un emploi ? Qui sait? Tout cela à la fois probablement. Turquie, Iran : même combat ? 

 Le Moyen-Orient avec ses reculs (retour à la "case départ") et ses possibles avancées ressemble à un jeu de l'oie. A souhaiter qu'elle garde ses plumes... ne serait-ce que pour conter aux générations futures!


(1) actualisation du 17/6/2013 : Le Président Rohani vient d'indiquer aujourd'hui dans une conférence de presse que le programme nucléaire iranien ne serait en rien modifié : cela n'a rien d'étonnant.






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jeudi 13 juin 2013

Europe/ économie : vers la fin de la récéssion ?



La production industrielle, en Avril, progresse de 0,4 % en zone euro et de 2,3 % en France. Je note que la hausse d'avril est due à une progression des biens d'investissements (+2,7 %). (1)

Ce paramètre me semble déterminant : on assiste à une reprise des investissements, prélude à une fin de récession et à un probable retour de croissance (sans que l'on puisse encore  en déterminer " ni le jour ni l'heure! " ).

La France - il est légitime de s'en réjouir - enregistre une des plus fortes progression de sa production industrielle en avril : + 2, 3%.

Une "hirondelle ne fait pas le printemps" mais qui sait ? Aujourd'hui je note qu'elles volent un peu plus haut....

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(1) sources : AFP et Eurostat.




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mardi 11 juin 2013

France/ société : de la moralité en politique


 De l'arbitrage "TAPIE"(1) aux primes de Cabinet du ministère de l'intérieur sous la Présidence Sarkozy (en utilisant des "enveloppes police" détournées de leur utilisation) il y a de quoi épouvanter les moineaux. Tout comme l'affaire "Cahuzac" sous l'actuel gouvernement.

Les moineaux à juste titre s'effarouchent et se rebiffent : l'ancien Secrétaire Général de l’Élysée et ministre de l'intérieur faisait - il y a quelques semaines- référence à quelques "milliers d'euros" de primes reçues qui lui auraient permis l'achat de produits ou d'objets de consommation courante .

 Pour ma part, je regrette ce qu'il est reproché à Claude Guéant. L'ayant connu dans les années quatre-vingt, c'était un sympathique collègue, souriant et prévenant. Je l'ai tenu en haute estime et je n 'arrive pas à comprendre le dédale des destins qui remettent tout en cause.

Mais revenons aux  "moineaux" : pour eux, 10 000 euros de primes mensuelles (sur l'enveloppe destinée aux services de police pour rémunérer leur ... ) ne sont pas des miettes. Deux Europes (?) deux France (?)... ou bien simplement l'oubli de valeurs essentielles: solidarité, simplicité, transparence. Faut-il s'inspirer de Sénèque ou de Caton ?

 Je salue en tout cas et les journalistes d'investigation et la Justice qui ne s'en laisse pas compter. C'est en cela que l'on reconnait une démocratie (telle que la concevait Tocqueville plus que Saint-Just ou Robespierre...). 

Si de tels scandales - je tente de comparer - avaient lieu aux États-Unis, je suis persuadé que les hommes ou femmes politiques concernés seraient bien vite sur le grill. 

Certains prétendent que si les médias et la Justice "ressortent" ces affaires c'est , justement, pour des raisons politiques : tristes propos ...Oublient-ils que la démocratie ne se limite pas au cercle clos dont l'axe va du Palais Bourbon à Saint-Germain- des Près ?

 Entre deux élections les Français - qui n'ont pas fait prématurément don de leur cerveau à leurs députés -  continuent encore à penser et à s'interroger. 

Pour que les partis extrémistes - de droite comme de gauche - ne fassent pas leurs "choux gras" de ces affaires, il faut sans trop tarder nettoyer les écuries d'Augias...même ( et surtout) si cela sent mauvais!

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(1) actualisation 12 juin : M. Stéphane Richard, PDG d'Orange et ancien directeur de Cabinet (2007/2008) de Mme Lagarde (alors ministre des finances) vient d'être mis en examen ce jour pour "escroquerie en bande organisée" à l'issue de deux jours de garde à vue. Actualisation 10 juillet : M.Tapie (qui a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" et dont plusieurs biens ont été saisis - à titre conservatoire- par la Justice s’époumone en criant "au complot!".  A vrai dire, s'il y a eu complot c'est probablement à l'époque de l'arbitrage: le chef d'accusation est "en bande organisée"...







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dimanche 9 juin 2013

Syrie : la conférence " Genève 2 " aura-t-elle lieu?




 Les combats en Syrie ont déjà fait trop de morts et il est bien tard pour tergiverser. Ceux qui tentent , par leurs exigences, de faire échec à la tenue d'une conférence ou sont dénués de bon sens ou ne cherchent qu'à faire entendre une vois devenue bien trop fluette. 

On sait, désormais, que les armes ne l'emporteront pas et que seule une issue politique est envisageable. Pour autant, il faut que les parties directement (ou indirectement) impliquées puissent se rencontrer. A vouloir mettre trop de préalables, on ferme les portes de la conférence avant même d'entrer dans la salle.

En dépit des probables réticences de la Turquie, de l'Arabie Saoudite ou du Qatar, il me revient que Moscou et Washington sont décidés à tout faire pour que cette conférence ait lieu en s'accordant sur les préalables et sur les participants. Il est heureux qu'un vrai dialogue, réaliste et courageux se noue entre les États-Unis et la Russie.

 J'imagine que ces deux Etats ont pris en compte tous les paramètres qu'ils soient énergétiques (pétrole + passage des oléoducs) et politiques (risque d'une déflagration au Moyen-Orient et d'un djihadisme aux commandes, ce que redoute tout autant Moscou que Washington). 

D'autres éléments - tout aussi importants - sont probablement implicites : stratégie du morcellement (cf.les accords Sykes/Picot de 1916) ou de l'unité (mais sans califat...).


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actualisation 7 juillet 2013: La Conférence pourrait se tenir en Septembre . Rien ne s'oppose - a priori - que l'Iran soit (d'une manière ou d'une autre) invité. Cela conforterait le Président Rohanni dans ses promesses "d'ouverture". Il est à souhaiter que l'on ne tire pas prétexte de la situation en Egypte pour retarder cette conférence tout comme il avait été tiré prétexte de la situation en Syrie pour annuler la conférence d'Helsinki qui devait avoir lieu en janvier 2013 (création d'une Zone Exempte d'Arme Nucléaire au Moyen-Orient.).











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vendredi 7 juin 2013

Europe : les convictions de François Fillon, ancien Premier ministre


 Calme et déterminé, pugnace et courtois , tel est apparu ce soir François Fillon lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Des idées (et une volonté) claires en matière de politique économique et industrielle (1) avec, pour horizon, une vision" stratégique" de l' Union européenne : contrer toute idée de déclin de l' Europe, affirmer ses valeurs démocratiques, volonté  d'aller de l'avant grace au "moteur" franco-allemand.

 En clair: politique (dont notamment étrangère) et économie doivent se rejoindre sans qu'il soit besoin d'invoquer les mânes de Robert Schuman ou d'Adenauer. L'intégration apparait comme une nécessité , permettant d'amplifier le voix de l'Union et -sur la scène internationale - lui donner une vraie crédibilité (au-delà des déclarations et affirmations mais qui passent -hélas - pour des "effets de manche"). C'est en tout cas ce que j'ai compris ou sous-entendu.

 Je me garderai de faire un quelconque parallèle avec le Président Hollande. Ce n'était pas l'objet - même indirect- de "l'examen" auquel a été soumis François Fillon. Mais, en pointillé, c'était plutôt une  comparaison avec Jean-François Coppé (ou du moins son image en "négatif" puisqu'il ne participait pas à l'émission ). Une différence de taille dans le comportement : pas de ruse, pas d'esquive mais un franc parler qui n'est pas celui d'un politicien.

 L'opposition politique de droite , en tout état de cause, possède un vrai leader qui renvoie frontalement dans ses cordes l'extrémiste Front National et son miroir aux alouettes (fermeture des frontières, sortie de l'euro et autres billevesées).

 Il manque , bien sûr, comme l'a justement relevé Franz-Olivier Giesbert, une part de rêve . A moins que François Fillon ne porte à bout de bras  sa vision d'une Europe forte et unie : c'est sans doute là sa part de "rêve" et sa conviction qu'il devra partager. S'il veut - un jour (?) - être Président de la République.

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(1) Il considère - par exemple et avec raison - qu'il convient de ne pas jeter "l'anathème" sur le gaz de schiste . Il est impératif de poursuivre les recherches. (Comme on le sait, la France possède - avec la Pologne - des réserves considérables de gaz de schiste).










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dimanche 2 juin 2013

Turquie : Un "printemps", quel "printemps" ?

 La fièvre monte à Istanbul et aussi à Ankara. Le paradoxe est que le gouvernement du Premier Ministre Erdogan (depuis 2003) est un gouvernement islamiste, le parti de la Justice et du Développement (AKP) étant proche des Frères Musulmans (et donc de tendance sunnite). On peut se poser deux questions:

1- Pourquoi cette contestation dans une Turquie relativement prospère ?

Certes, on ne peut mettre sur le même pied Istanbul et ses banlieues industrieuses et les zones rurales  d'Anatolie où sévissent encore les vendetta et où les femmes voilées n'ont guère le droit à la parole.
Pour autant - lors d'un voyage récent en Turquie - je n'ai pas senti les prémices de cette fièvre.

 Au contraire, on me ventait les mérites d'un pays avec un  taux de croissance de 4 ou 5 %  avec des perspectives encore plus alléchantes : le F.M.I. ne considérait-il pas que la Turquie était dans le peloton de tête des pays à plus fort potentiel économique dans les 10 ans ?

 Certes je savais que le gouvernement Erdogan était autoritaire. Pourtant M . Erdogan n'avait rien d'un dictateur. Et de nombreux "printemps " (Tunisie par exemple) se référaient au modèle Turc. Alors ? Une révolte estudiantine, un "mouvement vert"? Non, certes pas que cela !

On ne peut (pure coïncidence ?) s'empêcher de faire un lien avec 3 données majeures :  la situation dans la Syrie voisine, l’élection présidentielle iranienne le mois prochain ... et la contestation qui agite la " planète" Frères Musulmans  tant en Tunisie qu'en Egypte (1) et donc, pourquoi pas en Turquie?.

2- quelles sont les incidences potentielles de ce "printemps" Turc?

De deux choses l'une : ou il s'agit d'un vrai "printemps" ou bien ce n'est  simplement qu'une poussée de fièvre que M.Erdogan peut enrayer en renonçant à Istanbul au projet commercial à l'origine (ou prétexte) des manifestations. Mais des manifestations ont également lieu à  Ankara ... sans contexte commercial ou urbain.

 S' il s'agit d'un mouvement en profondeur dont l'objectif est d'écarter M. Erdogan, au pouvoir depuis 10 ans la "donne" est toute autre.

 Si tel est le cas, la Turquie - et ses bases de l'Otan - risque d'être déstabilisée au moment même où elle constitue un maillon (ou un relais) pour contribuer à résoudre le problème syrien. A qui cela profiterait-i? Probablement pas aux autres pays sunnites qui craignent plus que tout que se constitue un arc chiite (Liban, Syrie, Irak, Iran ). 

Tout comme en Tunisie, Egypte, je me suis interrogé sur la "récupération" islamiste, je m'interroge aujourd'hui sur la "récupération" éventuelle d'une révolte inversée à un moment où le Moyen-Orient est en proie à des bouleversements majeurs.

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(1) Egypte : la Justice vient d'invalider ce jour (2 Juin 2013) et le Sénat et  la Commission Constituante ...









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jeudi 30 mai 2013

France / Société : La gangrène "affairiste"


 Il y a eu, en avril, l'épilogue de l'affaire "Cahuzac" : Le ministre des finances a regardé l'Assemblée Nationale "au fond des yeux" clamant qu'il ne détenait pas de compte bancaire à l'étranger: mensonge vite démonté par la presse d'investigation et la Justice (comptes non déclarés en Suisse et à Singapour).  Et le ministre a du démissionner...après avoir effrontément menti à François Hollande, Président de la République, "les yeux dans les yeux" .

 Et voilà que des vapeurs aigres-douces semblent maintenant émaner de l'affaire "Tapie - Adidas" : le Tribunal arbitral , procédure choisie par Bercy (Mme Christine Lagarde étant alors ministre) , est mis en cause : les dés (en 2008) auraient été pipés puisque l'un des arbitres - désormais mis en examen par un magistrat - n'aurait pas agi en toute indépendance.

La France - en ces temps de restriction sinon d'austérité - commence à sentir une fièvre doucement la gagner. Car nos concitoyens ne veulent pas se sentir dupes : ni pigeons ni dindons d'une farce dont ils ne connaissent pas tous les ingrédients.

 Mais voilà qu'enfin l’État se décide à se porter partie civile . Il était temps car nombre de nos compatriotes n'arrivent pas à comprendre ce qui a poussé le Tribunal arbitral à pousser si loin le bouchon : Le montant des indemnités proposées fait grincer les dents de nos compatriotes : 400 millions d'euros dont 45 M pour "préjudice moral " (le protocole initial aurait été modifié pour intégrer cette pieuse considération).

 Les "cafés du commerce" bruissent de ce qu'ils considèrent comme un commerce malsain : car si l'arbitrage relève du "privé" en revanche les 400 millions alloués à M. Tapie par le Tribunal arbitral sont, eux, de l'argent public.

 A l'époque où elle était ministre des finances pourquoi Mme Lagarde n'a-t-elle pas fait appel ? L'actuelle directrice du F.M.I. (placée sous le statut de "témoin assisté") considère maintenant que la procédure qu'elle avait jadis choisie (arbitrage) n'était probablement pas la meilleure des solutions . En effet . Surtout si ce n'est pas elle qui a choisi de faire appel à une "instance arbitrale" .(1)

Cette affaire - autant que l'affaire "Cahuzac" - fait grincer les dents des Français qui ne sont pas familiers avec les procédures d'arbitrage et imaginent qu'elles ne sont plus guère qu'une survivance moyenâgeuse : des ordalies au 21 ème siècle  : cela leur échappe complètement.

 Plus qu'au "jugement de Dieu" (d'ailleurs bien étranger à ces manœuvres) nos compatriotes font davantage confiance maintenant au bon sens de Bercy et, bien sûr, à la Justice car - apparemment - il ne s'agit que de la partie émergée de l'iceberg.

 La France serait-elle devenue une "République bananière"? Jusqu'ici seules les peaux de banane étaient parfois visibles et nous glissions sur elles avec le sourire. Ce n'est plus tout à fait le cas désormais : sous la peau on découvre de surprenantes épines...

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(1) Actualisation :

- 5 juin 2013 : L'hebdomadaire "Le Canard enchaîné" n° 4832 de ce jour évoque cette affaire sous 2 titres " L'arbitrage Tapie : simple habillage pour un accord secret" et "L'ordre est venu de l’Élysée " . L'hebdomadaire fait référence au mois de Juillet 2007. L' Agence Reuters rapporte les déclarations (ce jour) de l'ancien directeur de cabinet de Mme Lagarde, Stéphane Richard. Selon Reuters, le choix de l'arbitrage privé "faisait consensus" avec " validation de l’Élysée".
 - 10 juin: le "Nouvel Observateur" révèle ce jour que l'intéressé vient d'être placé en "garde à vue".












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lundi 27 mai 2013

Union européenne : quel gouvernement économique ?

 L'idée n'est pas neuve mais, cette fois, François Hollande joue son "va-tout" et nos amis allemands ne se bornent pas à sourire avec condescendance. La Chancelière attend que l'on précise le contenu de cette proposition qui - évidemment - supposera des transferts de souveraineté.

A la question "quel gouvernement économique ? ", deux points majeurs paraissent émerger:

1- le contenu , son champ et les transferts de souveraineté qu'ils sous-tendent .

a) S'agissant du contenu, il me semble devoir intégrer (outre la politique monétaire relevant de la B.C.E.) les grandes politiques industrielles (innovation, infrastructures...) ainsi que les politiques fiscales (impôts, lutte contre la fraude fiscale /paradis fiscaux) et sociales (santé, salaire minimum). La durée du temps de travail devra aussi être harmonisée. Mais "harmonisation" ne signifie pas "alignement" et des pondérations peuvent être retenues en fonction de variables socio-économiques . Cette harmonisation progressive (échéanciers à prévoir) ne peut d'ailleurs que renforcer la crédibilité de la politique monétaire européenne.

b) quant au champ, un gouvernement économique ne peut se concevoir qu'à l'intérieur de la Zone Euro (les 17 pays qui la composent) de laquelle il faudra tenter d'extirper de nos préjugés la pseudo- opposition entre les pays de l'Europe du nord et ceux de l'Europe du sud. Aux États-Unis, oppose-t-on dans l'action, la cohésion et la solidarité le Massachusetts et la Louisiane par exemple?

c) les transferts de souveraineté supposeront un accord du Parlement (à travers notamment le vote des budgets) mais aussi - et surtout - un accord des 17 dont certains peuvent être rétifs : la voix de l'Allemagne sera déterminante. L’ Espagne ébranlée par la fièvre irrédentiste de la Catalogne ne pourra, elle, que favoriser ces transferts qui déplaceront les centres de gravité quant aux décisions essentielles, le principe de subsidiarité continuant à s'appliquer (et il devra aller encore plus loin) pour les autres décisions.

2- les Institutions :

 a) un gouvernement économique n'a de sens que s'il est rattaché à un véritable Président, celui-ci disposant d'une certaine légitimité. Or la légitimité , après les élections européennes de juin 2014, sera détenue par le Président de la Commission européenne (issu du parti majoritaire). La question se posera évidemment de la fusion Président de la Commission/ Président du Conseil européen (ce que permet le Traité de Lisbonne) afin d'avoir un vrai Président de l'Union.

b) Cela posé, comment marier (communauté ou séparation de biens?) un gouvernement économique de la Zone Euro (à 17) et une Union (à 27)?

- soit en déconnectant zone euro/Union avec le risque d'un gouvernement de technocrates (ce qui dans l'opinion publique ne serait pas du meilleur effet et alimenterait les dérives populistes ).
Se poserait notamment le problème de la légitimité des décisions prises.

- soit en reliant expressément ce "gouvernement économique" au Président "unicéphale" ( à espérer! ) de l'Union. Cette voie paraît être la meilleure car elle ne fait pas fi de la dimension politique des propositions et permet de ne pas perdre de vue le deuxième "volet" : celui d'un fédéralisme qui - par essence - relève du politique, de la démocratie (et son corollaire : le suffrage universel). Cette voie suppose aussi la coexistence de deux cercles ayant deux vitesses différentes. A souhaiter que les lois de la gravitation favorisent ce "jumelage" !

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Le rebond européen est désormais " l'option sur la table" (comme disent les américains) . Disons plutôt que nous sommes à une croisée des chemins avec un impératif: ramener les peuples vers l'Europe. Cela signifie faire admettre qu'il n'y a de voie - pour sortir de la crise - qu'européenne.

 Les populismes diront évidemment le contraire. D'où l'importance - d'ici les élections européennes - de résultats tangibles en matières d'emploi et de perspectives de croissance. Il faudra aussi veiller à ce que nos amis britanniques ne se froissent pas et ne jouent pas la carte du "repli", emportant armes et bagages .
Mais, de ses amis, faut-il vraiment se garder ?








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samedi 25 mai 2013

Bahreïn : Un "plus vieux " Printemps arabe...



Ce printemps pluvieux fait songer aux "printemps" oubliés. Qui se souvient des manifestations de mars 2011 place de la Perle à Manama? Elles ont été - dans un silence troublant -  écrasées par les forces saoudiennes appelées en renfort avec " mandat " du Conseil de Coopération du Golfe. Une centaine de morts, peut-être plus dont les médias ont très peu parlé .

 La chaîne de télévision Al Jazeera d'habitude si réactive pour signaler et même orienter les manifestations populaires a fermé les yeux. Al Jazeera est Qatarie et proche (1) de l'Arabie Saoudite . On peut donc comprendre les raisons inavouées de son silence .

Mais FR3 , elle , est une chaîne française et a priori sans complaisance . Or l'excellent reportage diffusé le 22 Mai par FR3 et intitulé "Printemps arabes...la confiscation" (de Frédéric Brunnquell) ne fait pas la moindre allusion aux soulèvements réprimés dans le sang à Bahreïn.

Ce "non-dit" , en France, est surprenant car rien n'empêchait (si tel était le point de vue du réalisateur) de décrire la situation en exposant les thèses en présence pour tenter de démontrer que la révolution n'était pas tout à fait spontanée :  population chiite majoritaire aux prises avec un pouvoir sunnite autoritaire , éventualité d'une agitation suscitée par l'Iran etc...

Plutôt que garder le silence un peu de pédagogie eut été bienvenue. Sauf à considérer que cette île d'à peine 700 Km2 et de 1,3 M d'habitants n'intéresse personne...sauf les passionnés de course automobile et les amateurs d'art car Manama - où se trouve le QG de la Vème Flotte américaine - est aussi entretemps devenue avec ses somptueux théâtre et musée une vraie perle de culture qui fait oublier l'un des plus vieux printemps . Un "pétard mouillé" en quelque sorte...

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(1) Proximité géographique certes et aussi soutien aux mouvements islamistes mais avec une différence non négligeable : le Qatar finance les Frères Musulmans alors que l'Arabie Saoudite apporte son aide aux  mouvements Salafistes .









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jeudi 23 mai 2013

IRAN/Nucléaire : Bientôt du plutonium ?


 Cela aurait presque pu passer inaperçu en raison de la focalisation sur les élections présidentielles de Juin. 
Tout aussi importante (à mon sens) est la dernière ligne droite avant que ne fonctionne le réacteur à eau lourde d'Arak (type IR-40, 40 MW).

 La phase finale est en cours : la cuve vient d'être acheminée et l'entrée en production pourrait intervenir dès le premier semestre 2014 (Thomson Reuters -22 mai 2013). Or, comme on le sait, un réacteur modéré à l'eau lourde produit du plutonium qui - contrairement à l'uranium - n'a pas besoin d'être enrichi à 90 % pour avoir un usage militaire. 

Dans le même temps l'A.I.E.A. révèle dans un tout récent rapport (GOV/2013/27 du 22 Mai 2013) que de nouvelles cascades de centrifugeuses plus performantes (IR-2m) viennent d'être installées (4 cascades +13 en projet) sur le site d'enrichissement de Natanz . L'Agence France Presse Washington -22 Mai 2013 évoque pour sa part le chiffre de 700 centrifugeuses "nouvelles génération". (1) 

Last but not least , la centrale nucléaire de Busheer (initiée en 1974 par des entreprises allemandes et poursuivie, à partit de 1988, par l'URSS puis la Russie) est, également, sur le point de démarrer. Cela dit, ne diabolisons pas : la centrale de Busheer (près du Golfe Persique) est destinée à produire de l’électricité quand bien même l'un des sous -produits est le plutonium. Mais il faut faire confiance à Moscou qui s'est engagé à récupérer ce sous-produit. 

Plus que Busheer , c'est le réacteur à eau lourde d'Arak (alimenté avec de l'uranium non enrichi) qui me fait m'interroger: à quoi va servir le plutonium ? Tout comme pour l'Uranium à 20% produit à Fordo (sous les montagnes près de la ville sainte de Qom)  dont on me dit qu'il est seulement destiné à alimenter les réacteurs de Téhéran produisant des isotopes médicaux , je me pose quelques questions. Cela d'autant plus que la décision aurait été prise de construire 4 nouveaux réacteurs de  recherche alimentés par de l'U à 20% et cela  en quatre différents endroits (2).

 Le futur Président de la République iranien (Peut-être M. Saïd Jalili ?) aura fort à faire pour démontrer -après le 14 juin - aux 5+1 "l’innocuité" de ces programmes nucléaires simultanés .

 Il est vrai que M. Jalili (négociateur iranien du nucléaire et proche de l'ayatollah Khamenei ) n'est pas "né de la dernière pluie"...

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(1) venant s'ajouter aux quelques 20 000 centrifugeuses IR-1

 (2) cela semble correspondre à une habituelle stratégie de "dispersion" des installations sensibles ...pour les mettre à l'abri de frappes israéliennes éventuelles.
A décharge de l'Iran, il semble bien cependant qu'une part importante du stock d'uranium enrichi à 20% à Fordo ait été transformé en oxyde de métal rendant quasiment irréversible - selon les experts - le "retour" à un processus d'enrichissement compatible avec un "niveau nucléaire militaire" (90%).
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Actualisation du 10 juin 2013 : Selon l'AFP, la cuve du réacteur d'Arak a été installée dimanche 9 juin en présence du Président Ahmadinejad . Ce réacteur (à même de produire du plutonium) serait destiné (selon les autorités iraniennes) à remplacer le réacteur de recherche de Téhéran (production de radio-isotopes)....???










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lundi 20 mai 2013

Printemps arabes : les guerres de religion prennent le dessus


 Nous revivons en quelque sorte une (ou plusieurs) Saint-Barthélémy : les Etats du Maghreb et du Machrek se déchirent . Il n'est plus question de démocratie mais de luttes "au couteau " entre sunnites et chiites.

 A l’intérieur même du " camp" sunnite , on se déchire tout autant : entre Frères Musulmans qui acceptent les règles de la démocratie d'une part et, d'autre part, les salafistes pour lesquels la démocratie est un gros mot. Telle est la situation en Tunisie(1), probablement en Egypte, sûrement en Irak (plus de 1200 morts depuis le début de l'année).

Cela me fait tenir pour naïve la rhétorique de certaines "bonnes âmes " qui - en Occident (et notamment en France) - tiennent un identique discours : " la démocratie ne s'instaure pas en un jour ! Vous voyez bien : en France il y a eu l'épisode de la Terreur pendant la Révolution! . Attendons : dans quelques mois, au pire dans quelques années, les printemps démocratiques fleuriront ". 

Cela me rappelle le discours dialectique marxiste qui voyait le communisme s'épanouir après l'inévitable épisode de la " dictature du prolétariat".

Hélas, je crains que nous ne revivions en ce moment les mêmes utopies . Car qui veut vraiment- au Moyen-Orient- des régimes démocratiques ? Certainement pas l'Arabie Saoudite et les "monarchies pétrolières" du Golfe. Les salafistes (wahhabites) en veulent-ils ? Pas le moins du monde : les évènements actuels en Tunisie le démontrent.

Pour autant, j'entends bien que rien ne pouvait justifier les dictatures : Kadhafi, Moubarak, Ben Ali ...Mais derrière , il n'y a que vide, rancœur, dissensions et incapacité à gouverner.

 Le discours de 2008 "Union  pour la Méditerranée" (processus de Barcelone) a-t-il encore un sens? Si oui, il serait temps que l'Union serve de trait-d'union car il y a aujourd'hui tempête en méditerranée...

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(1) Le gouvernement tunisien dirigé par un Frère Musulman ,M. Ali Larayedh vient de condamner l'action du mouvement salafiste Ansar Ashariaa et annonce l'arrestation de 200 de ses membres (AFP 20 mai 2013).









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samedi 18 mai 2013

Révoltes arabes : Les points d'interrogation

 Les révoltes arabes suscitent bien des questions : la pauvreté, la misère en ont été le terrain propice. Pour autant, cette misère a été vite récupérée. Question : y a-t-il un dessein, une logique dans cette traînée de poudre partie de Tunisie et bousculant désormais tout (ou à peu près) le Moyen-Orient ?

1- la misère en est certainement l'étincelle:

Comme on le sait, Tarek (Mohamed) Bouazizi n'avait pas le même profil que Jan Palach, étudiant tchécoslovaque qui s'immola par le feu en 1969, place Wenceslas pour protester contre l'invasion soviétique à Prague. C'est la misère qui conduisit Mohamed Bouazizi , jeune marchand de fruits et légumes de 19 ans à s'immoler devant le gouvernorat le 17 décembre 2010 parce que l'administration (des policiers? ) lui avait confisqué son outil de travail : sa charrette ainsi que sa balance. Or,quel était le rêve de Bouazizi ? s'acheter une camionnette . Tout simplement.

 Plus que la "Révolte de Mai 1968 " qui gagna la France ( et l'Europe) mais qui nous vint des campus californiens (cf.  guerre au Vietnam + mouvement hippie + souhaits d'une croissance économique zéro), les révoltes arabes semblent - au départ - davantage revêtir la forme de Jacqueries démultipliées par l'internet.

2- Ces mouvements - prenant une autre dimension - ont été récupérés en vue d'une transformation en profondeur des sociétés.

En Tunisie et en  Egypte les Frères Musulmans tiennent maintenant les rênes. Ils sont également aux aguets en Libye, en Syrie, en Jordanie. Le droit qui régente la vie en société est désormais la charia. Qui oserait évoquer le mot de laïcité?

Un autre constat : les Frères Musulmans, s'ils sont aux commandes, ne rallient pas pour autant tous les islamistes : c'est ce que l'on peut observer en ce moment en Tunisie où Ennahda se heurte aux salafistes . A contrario, il semble bien que les salafistes aient largement soutenu M. Morsi en Egypte. En sera-t-il encore ainsi longtemps? Les difficultés économiques que connaît l’Égypte en ce moment, la pauvreté galopante semblent plutôt favoriser les salafistes plus proches de la frange la plus démunie de la population. 

Mais qu'ils soient plus ou moins "intégristes"  ces mouvements ont récupéré les élans de protestation, leur ont donné forme et modifié de fond en comble la géopolitique du Moyen-Orient.


3- Les "printemps arabes" ont-ils été suscités ou , au moins, accompagnés?

Sans évoquer - comme certains - les théories du complot, ce n'est un secret pour personne que les États-Unis ont conçu en 2002/2003 la théorie/stratégie du "Grand Moyen-Orient". Ainsi que le Président George W. Bush l'affirmait en janvier 2004 devant le Congrès , l'Amérique prenait l'engagement de favoriser la démocratie et de ne plus soutenir les régimes autoritaires.

 Ce discours (inspiré des conceptions de Dick Cheney et Donald Rumsfeld) était prononcé peu après l'intervention des États-Unis en Irak. Washington cherchait-il à relier cette intervention à un "catéchisme" qui vaudrait aussi pour les autres pays Arabes et, ainsi, légitimer l'intervention en Irak ? Certains le pensent. 

L'appel en 2006 par la Secrétaire d'Etat Condoleeza Rice , à un "Nouveau Moyen-Orient" a-t-il été seulement formulé ou bien structuré en doctrine ? Il en est de même pour la pseudo-théorie dite du "chaos constructif". Est-ce là un concept plus ou moins fumeux sorti des sous-sols d' Harvard ou bien un schéma qui a pu orienter un moment la politique américaine ? Les choses sont probablement moins transparentes.

 Quoi qu'il en soit , il y a une assez bonne corrélation entre, d'un côté, la volonté (positive dans sa formulation et louable dans ses intentions) des États-Unis d'évacuer les régimes autoritaires et,de l'autre, les "printemps arabes" 4 ans plus tard. 

De la même manière on ne saura pas (du moins dans l'immédiat) si l' aide apportée par l'Arabie Saoudite ou le Qatar aux mouvements salafistes relève d'une stratégie en lien avec les printemps arabes ou seulement d'une solidarité entre mouvements et Etats " rigoureusement "sunnites, (solidarité qui a d'ailleurs joué à rebours avec l'écrasement du "printemps" de Bahreïn , place de la Perle, en mars 2011).

 L'on peut cependant s'interroger et faire appel à une autre théorie , celle de "l'arroseur arrosé" : Ryad ou Doha ont-ils vraiment intérêt à susciter des révoltes contre des régimes autoritaires ? Certes, la révolte de mars 2011 à Barhein a été écrasée mais on peut douter qu'il puisse en être ainsi dans toutes les monarchies pétrolières.

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Conclusion (personnelle) : la pauvreté a fait le lit des révoltes arabes. Des coïncidences inexpliquées demeurent : la rapidité avec laquelle les mouvements islamistes ont canalisé ces premières révoltes "d'indignés" tout comme les "bonnes" corrélations existant entre ces révoltes et la réorientation de la politique étrangère américaine après l'intervention en Irak. Il en est de même pour le soutien apporté par les monarchies du Golfe aux Frères Musulmans et aux salafistes qui sont - désormais - aux commandes.






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jeudi 16 mai 2013

François Hollande : le pari européen sans aucune ambiguïté

 Le chemin est désormais tracé, le Président de la République que l'on disait si frileux s'agissant de la souveraineté nationale a fait un grand pas en direction de l'intégration européenne lors de l'importante conférence de presse de ce jour 16 Mai 2013. L'initiative européenne qu'il propose se compose (c'est du moins ce que j'ai compris) de trois grands "piliers" : un gouvernement économique de la zone euro, une stratégie concertée pour les grands investissements, une politique financière commune (notamment pour l'émission d'emprunts) .

 Un arc-boutant vient assurer la cohérence de ces piliers : il se dénomme union politique . C'est une position courageuse d'affirmer sans aucune ambiguïté que la France ne peut agir à contre courant de l’Europe (ou, à tout le moins, de la zone euro) alors même que les populismes extrêmes, de gauche ou de droite, voudraient faire des confettis du Traité de Rome.

 Évidemment, je ne sais si le Président arrivera à tenir son pari de réduire d'ici la fin de l'année le chômage, notamment celui des jeunes. A vrai dire, je ne le pense pas . Et je continue aussi à rester sceptique sur le "choc de simplifications". Mais ces réserves ne masquent pas l'essentiel de ce que j'ai entendu : un rebond européen avec un contenu (réunion mensuelle du gouvernement économique, intégration européenne accélérée...).

 Si le réalisme est présent (allongement inévitable de la durée du travail , "modèle social" à rénover ), il s'inscrit désormais clairement dans un Ensemble, celui de l'Europe. L' Allemagne, je pense, aura compris le message "cinq sur cinq": son contenu est certes économique mais aussi - et surtout - politique. C'est en tout cas ce qu'il me semble décrypter.









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mercredi 15 mai 2013

Moyen-Orient : du feu sous les braises...

 Les tensions sont à leur comble et il est temps que l'on "démine": d'abord la Syrie. Un Genève II est la seule solution réaliste : le politique doit l'emporter sur le militaire et ses dizaine de milliers de morts à un moment où l'on s'emploie - de tous bords - à jeter de l'huile sur le feu (livraison d'armes qui font le bonheur des djihadistes, massacres perpétrés par l'armée, rétorsions d'Ankara ou d' Israël, Hezbollah "sur le pied de guerre"...).

Les Etats- Unis (et l'Union... ) ont apparemment accepté l'approche russe d'une conférence internationale puisque l'on a pris conscience qu'il n'y aurait pas de victoire par les armes.

Le démembrement "confessionnel" de la Syrie (un Etat à dominante sunnite/salafiste , un autre à dominante chiite, un autre enfin à dominante chrétienne ) risquerait d'être le prélude à un démembrement du Moyen-Orient dont les frontières, issues de l'empire ottoman, ont été artificiellement  tracées en 1920. Est-ce cela que l'on veut?

 La "Balkanisation" de la Syrie et du Moyen-Orient n'est probablement pas la clé pour assurer une stabilité régionale . Qui finalement aurait intérêt au dépeçage de cette zone ? Je me le demande puisque - comme bien d'autres - je n'ignore pas les ambitions régionales (Arabie Saoudite - Qatar, Iran, Turquie...et Égypte).

 Les Frères Musulmans y auraient-ils intérêt ? A défaut de frontières géographiques, le "liant" pourrait-il être religieux ? Ce n'est pas impensable et l'instauration d'un Califat ne relève peut-être pas du mythe. Voilà pourquoi il est temps, je pense, qu'une Conférence internationale ait lieu très bientôt pour calmer le "jeu" et les ambitions qui vont avec..

Tout comme il est temps de trouver une issue au nucléaire iranien (discussions de ce jour entre les 5+1 et l'Iran). En simplifiant, pourquoi ne pas reconnaître le droit de l'Iran à l'enrichissement de l'uranium pourvu que ce droit n'excède pas les 4ou 5%  UFH ? Cela est compatible avec le Traité de non-prolifération .

S'agissant de l'U à 20% destiné à la production d'isotopes médicaux 3 nécessités (il me semble)  : un quota, une fourniture par l'un des 5+1, et un strict contrôle de l'utilisation.

 Le négociateur iranien - candidat à la Présidence de la République - devrait bien percevoir les enjeux : fin du "prurit nucléaire" qui fait se démanger Israël ( et pas seulement), fin de l'embargo ... et, pour M. Saïd Jalili, un succès mérité.









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