mercredi 15 mai 2013

Moyen-Orient : du feu sous les braises...

 Les tensions sont à leur comble et il est temps que l'on "démine": d'abord la Syrie. Un Genève II est la seule solution réaliste : le politique doit l'emporter sur le militaire et ses dizaine de milliers de morts à un moment où l'on s'emploie - de tous bords - à jeter de l'huile sur le feu (livraison d'armes qui font le bonheur des djihadistes, massacres perpétrés par l'armée, rétorsions d'Ankara ou d' Israël, Hezbollah "sur le pied de guerre"...).

Les Etats- Unis (et l'Union... ) ont apparemment accepté l'approche russe d'une conférence internationale puisque l'on a pris conscience qu'il n'y aurait pas de victoire par les armes.

Le démembrement "confessionnel" de la Syrie (un Etat à dominante sunnite/salafiste , un autre à dominante chiite, un autre enfin à dominante chrétienne ) risquerait d'être le prélude à un démembrement du Moyen-Orient dont les frontières, issues de l'empire ottoman, ont été artificiellement  tracées en 1920. Est-ce cela que l'on veut?

 La "Balkanisation" de la Syrie et du Moyen-Orient n'est probablement pas la clé pour assurer une stabilité régionale . Qui finalement aurait intérêt au dépeçage de cette zone ? Je me le demande puisque - comme bien d'autres - je n'ignore pas les ambitions régionales (Arabie Saoudite - Qatar, Iran, Turquie...et Égypte).

 Les Frères Musulmans y auraient-ils intérêt ? A défaut de frontières géographiques, le "liant" pourrait-il être religieux ? Ce n'est pas impensable et l'instauration d'un Califat ne relève peut-être pas du mythe. Voilà pourquoi il est temps, je pense, qu'une Conférence internationale ait lieu très bientôt pour calmer le "jeu" et les ambitions qui vont avec..

Tout comme il est temps de trouver une issue au nucléaire iranien (discussions de ce jour entre les 5+1 et l'Iran). En simplifiant, pourquoi ne pas reconnaître le droit de l'Iran à l'enrichissement de l'uranium pourvu que ce droit n'excède pas les 4ou 5%  UFH ? Cela est compatible avec le Traité de non-prolifération .

S'agissant de l'U à 20% destiné à la production d'isotopes médicaux 3 nécessités (il me semble)  : un quota, une fourniture par l'un des 5+1, et un strict contrôle de l'utilisation.

 Le négociateur iranien - candidat à la Présidence de la République - devrait bien percevoir les enjeux : fin du "prurit nucléaire" qui fait se démanger Israël ( et pas seulement), fin de l'embargo ... et, pour M. Saïd Jalili, un succès mérité.









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