mercredi 1 mai 2013

Syrie/armes chimiques : l'urgence d'une enquête sur place



 Ainsi , il y a une forte probabilité pour que du gaz sarin (ou toute autre arme chimique) ait été utilisé en Syrie. Par qui? Cela demeure encore une inconnue tant que les experts mandatés par l'O.N.U. ne seront pas allés enquêter sur place.

Deux choses, cependant, sont troublantes:

1- Le régime syrien sait que l'utilisation d'arme chimique est la "ligne rouge" (1) à ne pas franchir ainsi que l'a indiqué le Président Obama . Une utilisation d'armes chimiques rendrait inévitable une intervention militaire en dépit du probable veto de la Chine ou de la Russie au Conseil de Sécurité.
 Comment le régime d'Assad serait-il - dans ce contexte - provocateur au point de déclencher sa propre destruction? (2) . Étonnant, surprenant...ou...suicidaire?

2-Mais pour quelle raison le gouvernement syrien refuse-t-il aux experts de l'O.N.U. l'autorisation de se rendre sur place pour clarifier l'origine de l'utilisation des armes chimiques ? Si le régime du Président Assad n'a rien à cacher pourquoi refuser l'autorisation d'enquêter ? Cela ne peut qu'alimenter la suspicion.

La situation au Moyen-Orient est suffisamment grave pour qu'une enquête se déroule sans délais et que l'on évite ainsi un scénario "à l'irakienne". 

Je pense que le Président Obama l'a bien compris : il sait que les enjeux sont non seulement régionaux mais aussi mondiaux (la Chine qui maintenant veut s'efforcer de régler le problème Palestinien ne restera pas - s'agissant de la Syrie ou de l'Iran - hors du "jeu" quelque complexe et même  diabolique il soit.).

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(1) voir l'intéressant article de Gordon Robinson sur le site du journal Gulf news intitulé '' don't link Syrian crisis to Iran''. Cet article évoque les positions divergentes au sein du Congrès américain : notamment celle du sénateur républicain Lindsey Graham qui considère qu'une intervention en Syrie (si des armes chimiques sont utilisées par le gouvernement Assad) serait un message clair - et salutaire selon lui - envoyé à l'Iran .

(2) Dans l'hypothèse où le gouvernement syrien ne serait en rien responsable de l'utilisation d'armes chimiques, il faudrait alors s'interroger : qui pourrait " tirer parti " de ces crimes ?
 







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