vendredi 10 mai 2013

Europe 2014 : un vrai Président pour l'Union


 2014 est un échéance majeure pour l'Europe : l'occasion d'élire un "vrai" Président pour l'Union et disposant d'une véritable légitimité. Combien de Français ou de compatriotes européens ont cela en tête?

 L'article paru cette semaine dans Le Point (n° 2121 du 9 mai 2013) sous la plume de Guillaume Klossa et Cédric Villani vient à point nommé pour nous le rappeler : l'an prochain, le Président de la Commission européenne sera nommé en fonction du résultat des élections de mai 2014. 

Cela signifie, à mon sens, deux choses :

 a) le Président de la Commission disposera d'une réelle légitimité 

b) Ce ne pourra pas être exclusivement un "technicien" mais - par définition - un(e) politique. Un Janus en quelque sorte qui devra combiner compétence et charisme.

La question se posera de l'équilibre à trouver avec les fonctions de Président du Conseil européen. Comme le rappellent fort opportunément MM. Klossa et Villani dans leur article "Il faut un capitaine pour l'Europe", le Traité de Lisbonne "autorise la fusion des fonctions de président du Conseil européen et de président de la Commission,actuellement occupées respectivement par Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso". 

Mais, au-delà de la possibilité juridique , on peut s'interroger : y aura-t-il une volonté politique des États-membres de fusionner les 2 fonctions ? Cela pourtant irait de soi car il ne peut y avoir 2 capitaines dans le même vaisseau .

Dans le court terme , on peut se laisser aller à quelques suppositions :

a) les candidats au poste de Président de la Commission devront forcément tenir un discours politique puisque l'élu le sera en fonction du parti majoritaire lors des élections européennes. Cela - il me semble - constitue une "prime" pour les candidats conjuguant charisme, forte personnalité et aptes aussi à la recherche du consensus.

b) la fusion des 2 fonctions n'ira pas de soi tout au moins dans le court terme et le Président de la Commission prendra probablement le pas sur le Président du Conseil européen. Dans le moyen-terme, cette fusion est inévitable malgré les réticences probables d' Etats sourcilleux de leur souveraineté. A moins que les britanniques (le projet de référendum de 2015) ne viennent mettre " le bâton dans les roues". 

Pour ma part, je fais confiance au bon sens. En tout cas, 2014 est une occasion majeure de franchir un pas.Les chefs d'Etat ou de gouvernement qui sauront en capter toute l'importance et la promouvoir laisseront leur nom dans l'Histoire. Une page est sur le point de se tourner;











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