samedi 9 juin 2012

Dette : l'honneur espagnol ?

Un bref tour d'horizon de la télévision espagnole : de gauche à droite (et vice versa) qu'il s'agisse de M Perez Rubelcalva (leader de l'opposition) ou de la porte-parole, vice-présidente du gouvernement (Mme de Santa Maria) on indique que l'Espagne fera front et ne sollicitera pas d'aide de l'Union.

 Il s'agit, à mon sens, d'une façade (en Espagne - comme en Chine - il ne faut pas "perdre la face"). Mais il est improbable que le gouvernement puisse dégager les (probables) 80 milliards d'euros pour recapitaliser les banques les plus atteintes. 

J'ai aussi entendu un espagnol "de la rue" soutenir qu"une aide de l'Union signifierait une "intromission" supplémentaire dans la souveraineté nationale... et des efforts encore plus drastiques.

Mme de Santa Maria a - à juste titre - souligné que l'Espagne n'était pas la Grèce, que le pays possédait des ressources : je la croie volontiers. Mais l'économie "de la brique " va mal , on ne peut le nier. 

Au-delà de ce discours de façade , j'ai noté le consensus des partis (dont le leader du parti basque). Quoi qu'il advienne, les partis ne se lanceront pas des tomates . Déjà ça! En attendant donc le deuxième rapport d'audit (après celui du FMI ) on gagne un peu de temps: cela préservera-t-il l'honneur espagnol ?

 Mais l'union de la classe politique est réel et je suis persuadé que les espagnols feront front et trouveront l'occasion de revêtir d'un "habit de lumière" l'aide de l'Union . Car ce n'est pas une honte que d'accepter la solidarité européenne et, derrière les Pyrénées, ce n'est pas un autre monde.

 Il faut faire mentir le philosophe qui prétendait , au 18 ème siècle, "vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà". Nous sommes tous dans le même bateau et il serait dommage de hisser des voiles contraires;

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