mardi 19 juin 2012

Iran nucléaire : encore du fil à retordre

Les négociations , à Moscou, sur le nucléaire iranien ont été - selon Mme Ashton - "âpres et franches". Cela signifie en clair que l'on n'a pas " tourné autour du pot". Les iraniens se doivent de justifier les besoins dont ils font état...pour leur programme médical.

 Les experts vont se réunir le 3 juillet à Istanbul : obtiendront-ils une réponse et sur ce programme médical si avide d' UHE et sur le site de Fordo enterré sous des montagnes proches de Qom?

 Un détail : pourquoi ne remonte-t-on pas un peu plus dans le temps. En 1986 par exemple où (pendant la guerre Irak/Iran) le Premier Ministre Hussein Mir Moussavi signait un accord "secret" avec le "père" de la bombe atomique pakistanaise ? Cet accord portait-il sur le programme médical ou plus particulièrement sur les centrifugeuses? Ne portait-il pas aussi sur la technologie de l'uranium métal (indispensable pour fabriquer une bombe) et aussi sur les plans de celle-ci dont l'A.I.E.A a eu connaissance.

Mme Ashton a raison: il ne faut plus jouer au "chat et à la souris" mais poser les bonnes questions auxquelles l'Iran ne peut se soustraire. Évidemment, il faut - comme toujours - dissocier tactique et stratégie. Oui (à mon sens) Téhéran veut se doter de l'arme nucléaire.Mais si l'on pousse un peu plus loin, il faut se demander pourquoi? éléments de réponse:

a) "légitimer" un statut de grande puissance régionale
b) la crainte d'une déstabilisation à l'initiative des monarchies sunnites
c) l'étau que constituent les puissances nucléaires qui l'entourent : Israël, Pakistan, notamment (sans parler de la Russie, de l'Inde  et - plus loin- la Corée du Nord...)

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