samedi 14 avril 2012

Iran nucléaire : vers un apaisement ?

C 'est enfin une bonne nouvelle que cette reprise des négociations entre l'Iran et les "5+1" à Istanbul. Je note (est-ce un signe? ) que l'Iran n'évoque plus - il me semble - la fermeture du détroit d'Ormuz comme conséquence de l'embargo décidé par l'Union sur le pétrole iranien à compter de juillet.

 Bien au contraire, l'Iran a "renversé la vapeur" en anticipant : c'est l'Iran qui ne vendrait plus de pétrole aux pays de l'Union européenne.Donc si l'initiative  de ne plus vendre revient à l'Iran et non pas à l'Union européenne de ne plus acheter il n'y a plus aucune raison d'envisager une fermeture du détroit d'Ormuz.

Le parlement iranien a confirmé, par ailleurs, les propos du Guide Suprême Ali Khamenei indiquant que le nucléaire militaire n'était pas compatible  avec le Coran . Très bien ...mais c'est exactement ce qui avait été dit en 1979 par l'ayatollah Khomeiny. Sauf que peu de temps après (cf. après que l'Irak ait attaqué l'Iran en 1980 ) les choses changeaient: je pense que Téhéran ne peut nier les accords de 1987 avec le "pyromane" du nucléaire militaire qu'est (ou que fut) Abdul Qadeer Khan. 

Je ne vois pas d'autre issue que de jouer "franc jeu"  et de donner des gages réels : on sait bien que les centrales nucléaires produisant de l'électricité fonctionnent avec de l'UFE (4%) et n'ont nul besoin d'Uranium enrichi à la hauteur de 20 % (Natanz, Fordow) tout comme le réacteur à eau lourde d' Arak ne présente pas d'intérêt pour la filière civile.

Je comprends le souci de l'Iran de se prémunir contre une agression (d'où qu'elle vienne) et  le discours "on n'attaque pas un pays qui possède l'arme nucléaire). Mais il y a des risques difficiles à encourir (l'arme nucléaire dans un moyen-orient "fragile" peut tomber dans des mains irresponsables et jusqu’au-boutistes). 

En tout cas, que ce soit maintenant à Istanbul ou plus tard à Bagdad , je souhaite - comme tant d'autres - que les craintes d'Israël soient apaisées (tout en comprenant aussi que cet État ne puisse supporter une "épée de Damoclès" nucléaire en ayant , par ailleurs, le Hezbollah et le Hamas à ses portes.)

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