jeudi 19 avril 2012

Europe , un nouveau souffle : réponse à des amis "essoufflés"

C'est une "douche froide" lorsque j'évoque avec des amis l'Europe actuelle. Certes, la "sinistrose" est un "mal français". Pour autant on ne saurait vouer aux gémonies ceux qui s'interrogent. 

 J'ai beau évoquer la (relative) stabilité des prix, l'action - dans la tourmente - de la Banque Centrale, le libre-échange, la politique extérieure (plus ou moins commune), mes amis me répondent:
- le chômage est au plus haut
-les prix ont augmenté (non pas l'indice INSEE mais ce que constatent les Français dans la vie courante)
-les marchés financiers sont à l'affût
-pourquoi n'a-t-on pas interdit les CDS (Credit Default Swap) qui permettent de spéculer sur la dette?
-en termes de croissance quelles initiatives concrètes sont prises à Bruxelles?
-que font les banques de l'argent prêté par la Banque centrale sinon le replacer à un plus fort taux d'intérêt?
-quelle politique étrangère sinon un brouillard?

J'ai beau tirer de ma poche mon "credo" européen, ce sont les sceptiques ( de gauche ou de droite) qui parlent le plus fort.

Alors? Je me dis que c'est probablement là le sentiment de la population et qu'il n'y a d'autre alternative que de réinventer l'Europe . Car- il faut en convenir- il manque à l'Union un vrai dessein, une vraie politique de croissance, une véritable politique économique à la fois offensive et défensive, une politique extérieure lisible et affirmée.

Bref, il faut que nous entamions notre "longue marche" vers une Union fédérale . Le chemin sera long et les embûches nombreuses (les fonds de pension, les agences de notation, certains pays de l'Union non membres de la zone euro qui sourient en se cachant à peine derrière leur petit doigt..etc). 

Seul cet espoir d'un Etat fédéral fort, conjuguant harmonieusement le social et l'économique doit pouvoir motiver les eurosceptiques. Non pas les faire seulement rêver mais les encourager, voire - s'il le faut - les bousculer . Car cela est plus facile lorsque l'on voit enfin un horizon!

Puisque l'on ne peut justifier aujourd’hui l'Union par de seuls arguments économiques et financiers, il va falloir lui donner du souffle. C'est ce que je dis à mes amis essoufflés et aussi aux "politiques " qui tiennent les rênes et la boussole... et aussi (je l'espère) une longue vue.

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