vendredi 9 mars 2012

IRAN : le compte à rebours...

C'est un scénario catastrophe qui semble maintenant se dessiner. Même si le pire n'est - heureusement - pas toujours certain. 

Je comprends évidemment les craintes d'Israël : contrairement à ce que semblent prétendre des agences américaines (qui avaient dit la même chose il y a quelques années) je ne crois pas que l'Iran ait  abandonné en 2003 l'option nucléaire militaire. En 2003, Téhéran signait le protocole additionnel du Traité de Non Prolifération pour oublier ensuite ses contraintes (transparence, accès à toutes les sources d'information...). Tout comme en 1987 un Premier ministre dit modéré (M. Mir Moussavi) passait un accord avec Abdul Khader Khan afin d'obtenir la technologie des centrifugeuses... et probablement plus encore.

Depuis lors nous assistons à un jeu d'échec permanent : en dépit des dénégations il est plus que probable que l'Iran soit en capacité de se doter de l'arme nucléaire quand bien même un doute existe encore sur sa "capabilité" à pourvoir ses missiles de têtes nucléaires miniaturisées. Il est grand temps de s'en convaincre. Mais il est tout aussi clair qu'il faille se convaincre que des frappes "préventives" israéliennes seraient un détonateur risquant d'embraser le Moyen-Orient.

 La diplomatie , comme le souhaite le Président Obama à l'avant-veille des élections présidentielles américaines , l'emportera-t-elle ? Modeste observateur, je ne puis que le souhaiter ardemment. Mais il faut alors que la Chine (qui semble aller dans ce sens) et la Russie ne tergiversent pas. Il faut faire entendre à l'Iran qu'il peut être une "puissance régionale" sans pour autant avoir à se doter de l'arme nucléaire dont on ne sait dans quelles mains elle peut tomber. Téhéran a dit vouloir reprendre les négociations avec les 5+1. N'attendons pas l'été pour l'inviter à une conférence et faisons en sorte que des signaux d'apaisement soient clairement envoyés à Tel-Aviv. Après , il risque d'être trop tard...

Bien sûr je ne parle qu'en mon nom ..mais il suffit d'observer. Et ma retraite (si l'on peut dire...) me donne le temps d'observer. Ce n'est là qu'une bouteille à la mer... mais il arrive parfois qu'elles atteignent le rivage.

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