mardi 7 février 2012

Pour que le "printemps arabe" ne vire pas à "l'hiver".

Des dictatures sont tombées : c'est une évidente avancée pour la démocratie...à condition que celle-ci demeure. Rien ne serait pire - parce que l'effet de balancier existe - que de nouveaux régimes autoritaires aient pour objet de restreindre les libertés. Tout comme le régime de la Russie tsariste a, ensuite, basculé non vers la "dictature du prolétariat" mais vers celle de Staline ou bien celle de Mao Tsé Toung en Chine. Tout comme "l'Esprit des Lumières" et l'abolition des privilèges ont fait place ,  en France , de 1793 à 1795 à la "Terreur".

Je me réjouis évidemment des avancées que constituent des élections libres à condition qu'il n'y ait pas - d'une manière ou d'une autre - manipulation. Que se passerait-il si - au lieu des "mille fleurs" espérées - surgissaient ici ou là des intégrismes qui bafoueraient ou persécuteraient d'autres religions que la leur? Si la femme était mise sous voile ( c'est-à-dire "sous cloche")?

A ces questions je ne sais que répondre sauf à souhaiter que les transitions soient un vrai pas en avant vers la démocratie. Cela a été le cas en Espagne en 1976 : la fin de la dictature de Franco a débouché sur une véritable démocratie. Mais je ne suis pas aveugle et je ne fais pas l'impasse sur les rancœurs accumulées, sur les manipulations possibles via l'internet. Je doute fort de transitions tranquilles. Pour autant je ne partage pas une (assez) récente déclaration d'un politique - en l’occurrence une femme - affirmant qu'il n'existait pas un Islam modéré . Selon elle, il y avait antinomie entre les deux termes.  Je suis persuadé qu'elle a tort et qu'il existe bien un Islam profondément religieux mais modéré dans son affirmation et ne recherchant pas à tout prix le prosélytisme : Le Coran - s'il n'est pas retraduit au second ou au troisième degré - est un livre magnifique qui ne marginalise pas plus la femme que la Bible et les "docteurs de l’Église" ne l'ont fait .

Mon sentiment aujourd'hui: des doutes quant aux transitions démocratiques pour le court terme, une espérance pour le moyen terme. Afin que ne soit jamais évoqué "un hiver Arabe ".

Aucun commentaire: