mercredi 1 février 2012

Faut-il craindre la mondialisation ?

C'est là un thème majeur de "campagne" où que ce soit . Pourtant je retiens que l'essentiel de nos échanges s'effectue au sein de l'Union européenne. On ne peut donc imputer le déficit chronique de notre balance à la "mondialisation" c'est-à-dire à notre commerce avec les pays dits émergents (et qui soi-disant nous submergeraient de leur produits). Plutôt que d'imputer à la Chine ou à l'Inde la situation dans laquelle nous nous trouvons, regardons notre nombril : le problème de compétitivité des entreprises françaises (35 heures, RTT, et tutti quanti...).

Dans ce contexte, la vente probable d'avions Rafale à l'Inde est une très bonne nouvelle. En aurait-il été de même si nous avions - comme certains le prônent - fermé nos frontières ? Probablement non.
Ainsi, plutôt que de craindre la mondialisation saisissons les opportunités que nous offrent des pays qui se développent (c'est là "la Grande Marche " de la Chine) et dont les taux de croissance s'inscrivent dans une "plage " 7/10 %.

D'une voix unanime tous les partis appellent au "made in France" . Assurément! à condition qu'il soit compétitif et occupant - comme l'Allemagne - le créneau essentiel de la qualité (et donc de la durée de vie des produits). Les publicités télévisées nous montrent , les citant en exemple, telle marque de cuisine fabriquée en Allemagne , de même une marque de voiture est accompagnée du label "Das auto". La communication sur le "made in France" me paraît (au-delà des discours) encore bien timide.

L'accent mis sur la recherche, les nouvelles technologies est essentiel...pourvu qu'il se traduise dans les faits : l'exportation n'est pas seulement affaire de "réseaux" mais aussi d'investissement à moyen et long terme. Elle repose sur la confiance (et donc la bonne connaissance du vendeur et de la qualité de ses produits).

Il est, par ailleurs, regrettable que les financements soutenant la recherche viennent majoritairement de crédits publics alors qu'aux États-Unis (par exemple) la recherche est essentiellement financée sur fonds privés. Cela ne traduit-il pas une attitude timorée ou "conservatrice " de la part d'entreprises ou de groupes qui attendent un peut trop de l’État au  moment où justement l'état de ses finances lui enlève beaucoup de sa marge de manœuvre ?

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